Retrouvez la chronique d'Elisabeth Levy
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NewsTranscription
00:00Le Grand Matin Sud Radio, 7h-9h, Jean-Jacques Bourdin.
00:04Elisabeth Lévy, bonjour.
00:05Bonjour Jean-Jacques, bonjour à tous.
00:07Alors, vous vous demandez, à la lumière de l'actualité judiciaire,
00:10s'il faut avoir peur de la justice.
00:12Alors, pas de suspense, pour moi la réponse est oui,
00:16surtout si vous êtes un élu ou un people, quelqu'un de connu.
00:19Si vous êtes un mineur multirécidiviste, vous avez plus de chances de passer au travers.
00:24Alors, il y a eu le réquisitoire Sarkozy, il faut tout de même y revenir.
00:27Le problème, ce ne sont pas seulement les peines qui sont très lourdes demandées,
00:31c'est enfermer, quand même, privation des droits civiques et parentaux.
00:36Franchement, on ne voit pas tellement le rapport avec la choucroute.
00:38Vraiment, on a l'impression qu'il y a une volonté d'humilier.
00:41Mais, quels que soient les indices dont on nous parle,
00:44il n'y a pas vraiment de preuves.
00:46Si de l'argent a circulé, on n'en a pas trouvé trace dans la campagne.
00:51Donc, il reste quand même beaucoup de choses à prouver.
00:54Et le rôle de Sarkozy comme grand orchestrateur,
00:57on n'est pas non plus complètement démontré.
00:58D'ailleurs, l'un des procs a parlé de sa soif de pouvoir,
01:03de sa cupidité, de son ambition dévorante.
01:06Franchement, c'est illégal d'avoir une ambition dévorante.
01:10Les juges, on doit se prononcer sur notre moralité.
01:13Maintenant, franchement, c'est difficile de ne pas voir, quand même,
01:17quelque chose d'un peu personnel.
01:18Et donc, ce matin, le tribunal de Paris, évidemment, décidera
01:23si Marine Le Pen peut se présenter.
01:24Bon, franchement, le Conseil constitutionnel a fourni au tribunal
01:29l'argumentaire qui lui permet contre l'exécution provisoire.
01:35Il revient au juge d'apprécier le caractère proportionné de l'atteinte
01:39que son jugement est susceptible de porter
01:43à l'exercice d'un mandat en cours et à la liberté de l'électeur.
01:47Ça veut dire qu'il faut qu'il apprécie son...
01:50Vous avez dit tout à l'heure, il n'a pas à s'en préoccuper.
01:52Eh bien, si, d'après les conséquences politiques.
01:55D'après Jean-Jacques...
01:56Non, je posais la question.
01:57Est-ce que le tribunal doit s'en préoccuper ou pas ?
02:00Oui, il doit mesurer.
02:02Si vous voulez, son intervention, quand il met les pieds dans le plat électoral,
02:06c'est avec proportion.
02:08C'est-à-dire que si on soupçonnait Marine Le Pen d'avoir assassiné...
02:12Je veux dire, ce serait légitime.
02:13Là, il y a quand même...
02:17Détournement de fond.
02:18Il y a quand même question...
02:19Oui, peut-être, mais elle est présumée innocente jusqu'à la fin de la procédure.
02:22Et ça, c'est quand même...
02:23Jusqu'à 10 heures.
02:24Non, jusqu'à la fin de la procédure.
02:28Jusqu'à la cassation, s'il le faut.
02:29Elle est présumée innocente.
02:31C'est quand même une...
02:33C'est au juge...
02:34C'est quand même pas au juge de piétiner la présomption d'innocence.
02:37Pardon.
02:38Bon, à vrai dire, moi, je ne crois pas que le tribunal va le faire.
02:40Mais bon, j'espère qu'on ne peut pas soupçonner de renvoi d'ascenseur.
02:44Parce que le Conseil constitutionnel, qui vient de rendre ce jugement dont je viens de vous parler,
02:52bien évidemment est présidé par Richard Ferrand, qui ne serait pas là sans le Rassemblement national.
02:58Mais enfin bon, de toute façon, ça me paraît vraiment grave que les juges puissent décider
03:02que la favorisme de l'élection présidentielle est en jeu.
03:07Bien, est-ce que les politiques sont au-dessus des lois ?
03:09Non, mais ils doivent être des justiciables comme les autres.
03:12Pas jugés plus sévèrement que les autres.
03:14On l'a beaucoup dit que la phrase de La Fontaine était sans cesse renversée.
03:18Et puis, il faut savoir, dans l'équilibre des pouvoirs,
03:21est-ce que les juges doivent être au-dessus du suffrage universel ?
03:25Est-ce que c'est à eux de décerner des brevets de moralité ?
03:28Alors qu'eux-mêmes, d'ailleurs, sont quand même assez politisés.
03:31On le sait, un tiers des magistrats au syndicat de la magistrature avec son mur des cons.
03:37Et d'ailleurs, ce n'est pas tant la politisation au sens strict.
03:40C'est plutôt, chez certains, le sentiment d'être des justiciers,
03:44d'avoir à purifier la démocratie avec l'aide de Mediapart.
03:47Rappelez-vous le réquisitoire dans l'affaire du RN.
03:50J'aurais du mal à demander la relâche.
03:52Ça me ferait mal à dire un des procs.
03:54Bref, imaginez ce que les électeurs penseraient si, maintenant, on leur dit,
03:59après de multiples, si vous voulez, après les ZFE, après tout ce que vous voulez,
04:03maintenant, on leur dit, vous n'avez pas le droit de voter pour la candidate
04:07qui est quand même favorite, notamment dans ce qu'on appelle la France périphérique.
04:11Alors vous me direz, je finis là, que même s'ils l'interprètent, la loi, les juges l'appliquent.
04:18C'est le Parlement qui a voté ces peines d'inéligibilité automatique.
04:22C'est le Parlement qui a voté toutes ces âneries pour bien montrer qu'il était transparent,
04:27que c'était super, que c'était aussi des justiciers.
04:30C'est les élus qui ont abdiqué de leurs prérogatives.
04:34Alors les politiques, à mon avis, ont donné beaucoup, beaucoup trop de pouvoir au juge.
04:39Mais il est un peu tard pour s'indigner que les juges se servent de ce pouvoir.
04:43Qu'en pensez-vous, Jean-François Kélly ?
04:44J'écoute Elisabeth Lévy avec beaucoup d'intérêt, tout le temps d'ailleurs.
04:47Mais je ne suis pas sûr que la réserve d'interprétation du Conseil constitutionnel
04:53soit, on va dire, le fruit d'un arrangement ou d'un...
04:56Si, vous dites, comme par hasard, Réjean Ferrand a été élu...
04:59Non, j'ai dit, est-ce qu'on peut soupçonner ? Non mais vous ne pouvez pas me dire sûr !
05:02Vous ne pouvez pas mettre du soupçon pour une telle institution.
05:05D'abord, je rappelle qu'ils sont neuf sages, il n'est pas tout seul, Réjean Ferrand.
05:08Ils sont neuf à décider...
05:09Non, mais j'ai fait la même interprétation.
05:10Ils sont neuf à décider...
05:12Donc je n'ai pas le droit de poser la question.
05:14Non, mais il s'agit...
05:16Je n'ai jamais dit que j'étais sûr.
05:18Mais il s'agit d'une réserve d'interprétation.
05:20Parce que la décision qui a été prise avec la QPC est quand même une décision assez sévère.
05:23Bon, écoutez...
05:24L'élu concerné...
05:25Ben justement, moi, que vient faire là cette réserve d'interprétation ?
05:29Vous allez être content.
05:30Je pense que pour reprendre les choses...
05:33D'accord.
05:34On sera d'accord avec Elisabeth Lévy et la présomption d'innocence, c'est essentiel.
05:39Première chose.
05:40Deuxième chose, si elle est déclarée coupable, elle sera condamnée.
05:45Ensuite, elle fera appel.
05:46Et puis, elle ira peut-être en cassation.
05:49Toute la question est l'inéligibilité.
05:51Là où je vous rejoins, Elisabeth, c'est que vous avez raison.
05:54On ne peut pas dire qu'au fond, la peine de prison et l'amende seraient suspensives
05:58et pas l'inéligibilité.
06:00Je suis d'accord.
06:01Pourquoi dissocier les choses ?
06:02C'est mettre un coin dans la vie démocratique.
06:06Vous avez raison.
06:07C'est un principe du droit correctionnel.
06:09Les appels sont suspensifs.
06:11On considère que tout doit être suspensif.
06:14Je vous pose une question.
06:16Est-ce que la justice doit prendre en compte les ambitions politiques de chacun ?
06:20Lorsque la justice prononce un jugement.
06:22Oui ou non ?
06:23Ben, c'est compliqué.
06:24Mais dans le cas de Le Pen, quand même, je remarque une chose.
06:27C'est que l'affaire courait depuis des années et des années.
06:29Ça fait un bout de temps qu'il y a cette instruction.
06:31Oui, mais pardon.
06:32C'est Marine Le Pen et ses déprévenus qui ont tout fait pour faire durer,
06:37pour retarder le moment d'urgence.
06:40Très bien.
06:41Mais elle a été élue députée.
06:44Donc ça veut dire que ses électeurs ne lui ont pas tenu grief
06:48de la situation de l'affaire.
06:50Elle n'avait pas été condamnée.
06:51Oui, d'accord.
06:52Mais l'affaire, vous la connaissez.
06:53Elle est allée partout.
06:54Bien sûr.
06:55Vous savez, je vais vous poser une question,
06:57mais je suis sûr que vous avez tous la réponse.
06:59Qui a dit, qui a dit, méfiez-vous des juges,
07:03ils ont tué la monarchie.
07:05C'est Mitterrand, nous le connaissons.
07:07Mais pourquoi je dis ça ?
07:09Parce que dès l'instant quand même,
07:11dès l'instant où vous avez un pouvoir de justice
07:15qui condamne politiquement quelqu'un,
07:18s'il y a exécution provisoire tout à l'heure,
07:21sa carrière politique est quasiment finie.
07:24Imaginez que le RN prenne sa revanche en renversant Bayrou
07:27et que vous avez une dissolution,
07:29elle ne peut même plus se présenter comme députée.
07:31Non, non, non, non, non.
07:32Plus se présenter.
07:33Elle ne peut plus se présenter comme députée.
07:35Mais vous avez dit, pardon Jean-Jacques,
07:38votre question vous dit,
07:39est-ce que les juges doivent prendre en compte
07:41les ambitions politiques ?
07:42Pardon, mais ce n'est vraiment pas le sujet.
07:44Les juges doivent prendre en compte
07:46la possibilité pour les électeurs.
07:48Il ne s'agit pas des ambitions politiques de Mme Le Pen,
07:50on s'en fiche de ça.
07:53Les juges doivent prendre en compte
07:55la liberté de choix des électeurs.
07:57Dans la Constitution de 1958,
07:59l'autorité judiciaire, comme on le sait,
08:01est un tout échouillard en dessous
08:03les pouvoirs exécutifs et législatifs
08:06procédant du peuple souverain.
08:08Donc, il faut que le juge ne s'arroche pas
08:12la possibilité d'être au-dessus du suffrage universel.
08:15Mais c'est eux qui lui ont donné.
08:18C'est tout, c'est franchement...
08:20Je vais me poser une question,
08:21mais peut-être qu'on va marquer une pause, Jean-Jacques.
08:23Dans tous ces cas de figure,
08:25on parlait de Fillon, on parlait de Sarkozy,
08:27il y a quand même le parquet national financier.
08:29Moi, je pose la question,
08:31est-ce qu'il y a un acharnement contre les politiques
08:33ou contre les politiques qui incarnent
08:35la droite ou l'ultra-droite ?
08:38Moi, je pose la question.
08:40Non, ça, ce n'est pas bien de poser des questions.
08:42Je pose la question.
08:44J'ajoute la donnée de fond dans cette histoire.
08:48C'est que le temps judiciaire,
08:50si l'appel, ce n'était pas une question de deux ans de délai,
08:53à chaque fois, pour tous les justiciables,
08:55quelles que soient les affaires présentées,
08:57si l'appel se faisait rapidement,
08:59avec un temps judiciaire normal,
09:01on ne se poserait pas la question.
09:02Fillon, ça a été vite.
09:04La première instance, ça a été très, très vite.
09:06Et puis le timing a été remarquable pour Fillon.
09:09Vous vous souvenez, ils ont attendu qu'il gagne...
09:11Non, non, il faut se taire.
09:128h23.
09:14Oui, parce qu'on déborde largement.
09:16Oui.