Lors de l’émission Punchline Week-end le 30/03/2025, l’ancien ministre Pierre Lellouche était invité sur le plateau. Il est revenu sur le procès de Nicolas Sarkozy : «Je connais Nicolas Sarkozy, tout ça est extrêmement dur à vivre pour lui. Ce n’est pas bon pour le pays non plus».
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00:00Il y a deux sujets en fait. D'une part il y a le fait qu'il n'y a pas de preuves matérielles du délit, c'est quand même ça le sujet.
00:09De base alors on va dire c'est du cash, ça s'évapore, tout ce qu'on veut mais enfin il y a une dizaine d'années de travail de je ne sais combien de policiers, juges et autres autour de cette affaire,
00:20plus d'une dizaine d'années et à la fin il n'y a toujours pas de preuves. Il y a un faisceau d'indices, dit le procureur.
00:26Est-ce que le faisceau d'indices suffit ? C'est une question de droit et aussi une question politique.
00:33Et puis il y a des réquisitions de la part des procureurs qui sont elles très politiques.
00:38Quand ils portent des jugements de valeur sur l'homme, sur sa folie de pouvoir, enfin je ne me souviens plus exactement des termes.
00:47Son envie dévorante de pouvoir.
00:49Il avait qualifié le personnage à sa façon.
00:52Moi je trouve que je connais Nicolas Sarkozy, je connais ses qualités, ses défauts.
00:58Tout ça est extrêmement dur à vivre pour lui.
01:01Ce n'est pas bon pour le pays non plus, du tout.
01:04Un moment où la France n'est pas très puissante, ni forte, ni stable, ça ajoute à une image d'un pays qui est sur le déclin.
01:12Tout ça me fait beaucoup de peine et beaucoup d'inquiétude sur la solidité de notre système politique.
01:21Emmanuel Macron doit sa victoire à la mise en examen de François Fillon.
01:25Je me souviens extrêmement bien.
01:30Et ça c'est une décision dont ensuite la procureure du pôle financier a dit qu'elle avait été faite en coordination.
01:38Elle travaillait en lien avec des gens à l'Elysée.
01:42Et ça a été très vite. C'est pour ça que tout est possible avec Marine Le Pen.
01:46Tout ça n'est quand même pas très clair.
01:49Quand J.D. Vance, le vice-président américain, est venu à Munich expliquer aux Européens que peut-être la liberté n'était pas en train de progresser en Europe,
01:59en donnant quelques exemples, pas totalement tort.
02:04Tous les Européens ont crié.
02:07C'est des cris d'orfraie en disant que c'est une chose insupportable de se voir donner des leçons de démocratie.
02:13En l'occurrence, les questions se posent.
02:17Une question assez simple et assez claire.
02:19Quand vous faites de la politique, vous vous retrouvez devant un juge.
02:22Selon vous, il vaut mieux être de droite ou de gauche ?
02:24Je n'en sais rien.
02:26Ce que je sais, c'est qu'il arrive souvent en politique d'être mis en cause.
02:30Tout l'été, on m'a attribué des fausses factures sur une campagne alors que j'étais absolument pour rien.
02:35Tout ça a été acté.
02:37Mais je n'ai jamais eu d'excuses de la part des gens qui m'ont convoqué, par exemple.
02:41Je ne sais même pas ce qu'est devenu mon nom dans la procédure.
02:44Mais dans l'affaire des big malions, c'est d'ailleurs moi qui l'ai déclenchée, cette affaire-là, devant le pôle financier.
02:52Un jour, on vous appelle, on vous dit que vous avez des fausses factures à votre nom.
02:58Mais d'où ça sort ? Un article de presse suffit.