Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, président de l'Institut de la parole ; Michael Sadoun, chroniqueur politique et consultant ; Tom Connan, artiste et essayiste ; Jean Terlier, député EPR du Tarn, rapporteur de la proposition de loi "Restaurer l'autorité de la justice à l'égard des mineurs délinquants et de leurs parents".
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##LES_VRAIES_VOIX-2025-03-28##
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00:00:00Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06Qu'est-ce qu'elle a été courte cette semaine avec vous, Philippe David ?
00:00:10Ça passe tellement vite le soir avec vous.
00:00:14Mais vous savez que j'ai une autre bonne nouvelle à vous annoncer.
00:00:16Vous savez que ce week-end, on va passer à l'heure d'été.
00:00:20Alors, on va dormir une heure de moins, mais quand on partira le soir, il fera jour.
00:00:25Contrairement à ce qui se passe depuis un septembre.
00:00:27Et comme on perd une heure, nous aurons une heure de moins de séparation ce week-end, ma chère Cécile.
00:00:32Ça veut dire que vous allez me voir en vrai à la lumière du jour ?
00:00:34Absolument.
00:00:35Vous allez être déçue, je vous le dis tout de suite.
00:00:36Non, mais surtout, c'est qu'on va avoir une heure de moins pour se revoir.
00:00:39C'est bien, non ? Vous ne croyez pas ?
00:00:41Ça veut dire qu'à 2h, il sera à 3h, c'est ça ?
00:00:43C'est ça.
00:00:44Vous ne pouvez jamais me repérer.
00:00:45Quand vous allez rentrer de boîte de nuit, Michael, après, il sera à 3h.
00:00:48Non, excusez-moi, à 3h…
00:00:49C'est bien, ça, c'est fait une heure de moins en boîte.
00:00:51Excusez-moi, à 3h, il est à fond sur le dancefloor, il ne rentre pas chez lui.
00:00:54Mais Michael, je ne le crois pas très souvent en boîte de nuit.
00:00:56Mais on n'a pas les mêmes adresses.
00:00:58J'ai mal douté.
00:01:00On n'a pas la même DR.
00:01:02Moi, je n'y vais pas.
00:01:03Philippe Villegers, il va en boîte de jour.
00:01:05Moi, je n'y vais pas.
00:01:06Mais Philippe, j'ai dit qu'il me suivrait la prochaine fois.
00:01:08C'est vrai, non ?
00:01:09On prend l'effacement au libertinage, comme Philippe d'Habit.
00:01:12Non, mais on n'est pas encore fait pour ces soirées-là.
00:01:14Ah, d'accord, ok.
00:01:15Donc, au bout de deux minutes d'émission, on est déjà au libertinage.
00:01:19En plus, elle commence bien.
00:01:21Chers amis, en tout cas, cette émission risque d'être sympathique,
00:01:25comme toutes celles que l'on fait, bien entendu, avec vous au 0826 300 300.
00:01:29Avec, au sommaire de cette émission, le grand débat du jour.
00:01:31C'est toujours à 17h30.
00:01:33Un prof d'EPS a été agressé par d'anciens élèves dans un collège des Hauts-de-Seine.
00:01:37En même temps, le Sénat entend durcir la justice des mineurs
00:01:40avec des comparaisons immédiates dès 15 ans,
00:01:42des peines courtes ciblées et la fin possible de l'excuse de minorité après 16 ans.
00:01:46Alors, parlons vrai.
00:01:47Est-ce qu'après des années de prévention, il n'est pas grand temps de passer à la répression ?
00:01:51Et à cette question, agression envers les enseignants,
00:01:54les courtes peines votées par le Sénat sont-elles la solution ?
00:01:56Vous dites non à 67%.
00:01:58Vous voulez réagir ?
00:01:59Zach et les vrais voix attendent vos appels au 0826 300 300.
00:02:03Notre invité, Jean Terliès, est avec nous, député EPR du Tarn,
00:02:06rapporteur de la proposition de loi à restaurer l'autorité de la justice
00:02:10à l'égard des mineurs délinquants et de leurs parents.
00:02:12Et puis, le coup de projecteur des vrais voix à 18h40.
00:02:15Le sujet revient de plus en plus souvent sur le niveau de culture générale de nos députés,
00:02:19surtout face à certains dérapages embarrassants,
00:02:21comme lorsque la députée Ercilia Soudet évoque la guerre de 39-46
00:02:26ou quand Sébastien Delogus semble découvrir le mot Auschwitz
00:02:30en direct à la tribune de l'Assemblée nationale.
00:02:32Alors, parlons vrai.
00:02:33Est-ce que vous constatez une chute du niveau de nos alus ?
00:02:36Et à la question, les partis devraient-ils imposer des tests de culture générale
00:02:40pour être candidats aux législatives ?
00:02:41Vous dites oui à 91%.
00:02:43Vous voulez réagir ?
00:02:44Et ce sera sans test de culture générale.
00:02:46C'est au 0826 300 300.
00:02:48Soyez les bienvenus, nous sommes ensemble sur Sud Radio jusqu'à 19h.
00:02:54Et il a fait un test, Philippe Bilger, pour venir aux vraies voix.
00:02:57Je vais pouvoir m'abandonner avec ces merveilleux sujets
00:03:01à mon caractère totalement réactionnaire.
00:03:03Ah, j'adore !
00:03:05On est en bon sur le second.
00:03:06Ah, on aime beaucoup ça.
00:03:08Tom Conan est avec nous.
00:03:09Bonsoir Tom.
00:03:10Bonsoir à tous.
00:03:11Et Mickaël Sadoun, bonsoir.
00:03:13Les chroniqueurs politiques, on est ravis de vous accueillir.
00:03:16Et au 0826 300 300, c'est Sarah qui est avec nous,
00:03:19qui nous appelle de Bellegarde, dans le Gard.
00:03:21Bonsoir Sarah.
00:03:22Bonsoir Sarah.
00:03:23Bonsoir.
00:03:24Attention Sarah, parce que ça raccroche.
00:03:26Oh les gens, là là là.
00:03:29D'emblée comme ça, c'est Philippe, bravo.
00:03:31Mais la bonne nouvelle, c'est que ça rappelle.
00:03:35Voilà, c'était la blague du jour.
00:03:38On s'est trompé de radio, je crois.
00:03:41C'est rire et chanson.
00:03:45Rappelez-moi celle d'hier, j'ai un trou de mémoire.
00:03:48Sonne, sonne, vous aviez fait un calembour que j'avais trouvé excellent,
00:03:52contrairement à ceux...
00:03:53Michael Jackson, va ouvrir, j'avais dit.
00:03:56Elle est très bonne.
00:03:57C'est pas mal.
00:03:58Je la comprends.
00:03:59Je la comprends.
00:04:00Si vous la comprenez, c'est qu'elle est simple.
00:04:02Philippe David est resté trop longtemps au renne de cette émission.
00:04:07Sinon, nous avons toujours Sarah qui était avec nous,
00:04:10qui n'a pas pu en placer une, la pauvre.
00:04:12Sarah, vous vouliez faire un coup de cœur ce soir.
00:04:15Oui, écoutez, je voulais...
00:04:17Une fois n'est pas coutume.
00:04:19Sur un projet, sur une loi.
00:04:21C'est la loi du 8 avril 2024 qui commence à être appliquée.
00:04:24Dit comme ça, ça n'a pas l'air très sexy.
00:04:27Mais en fait, c'est une loi qui permet aux personnes âgées qui rentrent en EHPAD
00:04:31d'emmener avec elles leur animal de compagnie.
00:04:33Et ça semble une mesure a priori un petit impact.
00:04:37En réalité, l'impact est immense.
00:04:39D'abord pour la personne âgée.
00:04:41Ensuite, on dit assez rarement que c'est une des principales causes d'abandon.
00:04:45C'est pas la maltraitance.
00:04:46C'est le fait des accidents de la vie.
00:04:49Et que ça permet de recréer du bien.
00:04:51Ça permet à des personnes qui sont souvent isolées, même de leur famille malheureusement,
00:04:55d'avoir de la tendresse, de l'affection dans leurs vieux jours.
00:04:59Et ça déclenche.
00:05:00Nous, on a des preuves.
00:05:01On a des preuves par nos bénévoles que ça déclenche des phénomènes.
00:05:04Par exemple, les enfants qui ne viendraient pas voir leurs parents
00:05:07viennent pour les aider à s'occuper de l'animal.
00:05:09Et ça refait un pont.
00:05:11Comme quoi l'animal nous ramène à notre humanité.
00:05:13Je trouvais ça très beau.
00:05:15Je suis tellement d'accord avec ça.
00:05:17Franchement, vous savez qu'en général, je ne pêche pas par l'amour des bêtes.
00:05:21Plutôt la bête en amour.
00:05:24Philippe, David, toujours.
00:05:27Mais là, je le comprends totalement.
00:05:30C'est génial, je trouve.
00:05:31C'est un très beau message.
00:05:33Ça nous ramène à notre humanité, presque à notre animalité.
00:05:36Sans que ça soit péjoratif du tout.
00:05:38Le sentiment amoureux, l'affection qu'on peut ressentir,
00:05:42c'est quelque chose qu'on retrouve dans le règne animal.
00:05:44Michael Sadoun, c'est vrai que c'est bien les animaux en Ehpad.
00:05:47Je suis tellement d'accord.
00:05:49Vous savez que je ne suis pas un grand ami des messages consensuels.
00:05:53Mais en l'occurrence, ce message consensuel me fait très plaisir.
00:05:56C'est tellement une bonne chose pour les personnes âgées.
00:06:00Et pour les animaux aussi.
00:06:03J'ai vu des personnes âgées qui, parfois, étaient peut-être un peu plus seules,
00:06:07allaient moins bien.
00:06:08Et puis, d'un coup, il y a eu plus de gens autour d'eux.
00:06:10Et ils sont allés mieux.
00:06:11Donc, vraiment, les personnes âgées doivent faire partie de la société.
00:06:14Je reviens toujours sur cette histoire.
00:06:15On a fait rentrer à Sud Radio un cheval qui s'appelle Peyo.
00:06:18C'est un cheval qui est autiste.
00:06:21Qui est rentré dans le studio.
00:06:23C'est un cheval qui était dédié à la boucherie,
00:06:26qui allait être euthanasié.
00:06:28Et quelqu'un a senti sur ce cheval qu'il y avait quelque chose de particulier.
00:06:31Et ce cheval est emmené dans les Ehpad.
00:06:33Et il reste debout pendant des heures à côté des lits.
00:06:36Ce qui permet aux infirmières de dire que ça recule la prise de médicaments.
00:06:42C'est-à-dire qu'au fur et à mesure, ça crée quelque chose.
00:06:45Puisque les personnes âgées se sentent utiles.
00:06:47Elles s'occupent de ce cheval qui reste pendant des heures.
00:06:50Et qui traverse les couloirs des Ehpad.
00:06:53C'est un remède de cheval.
00:06:56Le coup de coeur de Sarah avait vraiment du chien.
00:06:59Voilà, c'est ça.
00:07:00Non mais c'est... là je le crois.
00:07:02Ne gâchez pas tout quand même.
00:07:04Quand je fais une valise pas bonne,
00:07:06c'est pas la peine de mettre le ouin ouin ouin.
00:07:08Alors que quand Cécile ou Philippe ont fouille...
00:07:11J'ai mis pour Cécile tout à l'heure.
00:07:12Ah bon j'ai pas entendu.
00:07:13Mais il a bon goût Maxime.
00:07:15Parce que le taux d'échec est inférieur chez Cécile tout simplement.
00:07:17En tout cas merci Sarah.
00:07:20Heureusement que vous êtes là parce que ça rame à côté de nous.
00:07:25C'est bon je les ai toutes faites.
00:07:28Il y en a d'autres.
00:07:29Il y en a d'autres.
00:07:31Ne me cherchez pas Sarah, ne me cherchez pas.
00:07:33Allez vous restez avec nous.
00:07:34Dans quelques instants Sarah vous êtes notre vraie voix du jour.
00:07:36On sera ravie de vous accueillir.
00:07:38En tout cas pour le qui c'est qui qui l'a dit entre autres.
00:07:40Pour les débats, le réquisitoire du procureur.
00:07:42Alors je vais parler du départ d'Alexis Kohler en disant que...
00:07:46Je vais l'y dire.
00:07:51C'est bon il a compris le principe.
00:07:54Enfin !
00:07:55Sinon j'avais fini.
00:07:57Je vais le dire plus tard.
00:08:08Les vrais voix du vendredi.
00:08:10C'est une journée sous haute tension aujourd'hui.
00:08:12Je vous le préviens.
00:08:14Ça peut partir à n'importe quelle momente.
00:08:16Philippe Bigerre qui est chaud comme une baraque à frites.
00:08:19Ça a été ma vue.
00:08:22Il est déjà à la bloc.
00:08:23On observe.
00:08:25Oh Mickaël Zadoun pas loin non plus.
00:08:27Tom Conan c'est pas le dernier non plus.
00:08:29J'ai envie de dire.
00:08:31C'est une sacrée troupe aujourd'hui.
00:08:33En attendant 0826 300 300 avec Zach qui vous attend bien entendu.
00:08:37Derrière ce numéro téléphone dans un instant.
00:08:40Les 3 mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:08:41Bonsoir Félix.
00:08:42Bonsoir.
00:08:43Il faut faire attention à Félix aussi.
00:08:45C'est sûr c'est pas le dernier non plus.
00:08:47Les 3 mots dans l'actu de quoi parle-t-on ?
00:08:49On va parler de ce tremblement de terre dévastateur en Asie du Sud-Est.
00:08:52Au moins 144 morts de ces frappes israéliennes sur la banlieue sud de Beyrouth.
00:08:56Frappe condamnée par Emmanuel Macron après 4 mois de trêve avec le Hezbollah.
00:09:00Et puis d'une idée étonnante pour lutter contre la surpopulation carcérale.
00:09:03Gérald Darmanin l'a trouvé du côté de Londres.
00:09:05En 3 mots séisme, frappe et module.
00:09:08On en parle dans un instant.
00:09:09Tout de suite la voix est au procureur.
00:09:11Les vraies voix Sud Radio.
00:09:13Le réquisitoire du procureur.
00:09:15Philippe Bigerre.
00:09:17Et votre réquisitoire est sur le départ d'Alexis Kohler.
00:09:20Est-ce une autre fin du macronisme ?
00:09:22Voilà, je parle d'une autre fin.
00:09:24Puisqu'évidemment 2027 à mon avis constituera la fin du macronisme.
00:09:29Avec l'impossibilité pour Emmanuel Macron de se représenter.
00:09:34Mais il avait un tel compagnonnage, une telle complicité.
00:09:38Plus qu'intellectuel avec Alexis Kohler.
00:09:42Qui est resté presque aussi longtemps que Bianco auprès de lui.
00:09:46Qu'on peut parler de la fin d'un macronisme.
00:09:50Parce qu'il est évident qu'Alexis Kohler a eu une énorme influence sur Emmanuel Macron.
00:09:57Il a arrêté des projets.
00:09:59Il en a initié d'autres.
00:10:01Et ce qu'on peut regretter.
00:10:03Mais ça c'est le point de vue encore une fois d'un naïf en politique.
00:10:07C'est le fait qu'il va être remplacé par quelqu'un de très valable paraît-il.
00:10:12Qui n'a pas du tout le même caractère que lui.
00:10:14Mais c'est tout de même un petit monde.
00:10:16En réalité on remplace Alexis Kohler par Emmanuel Moulin.
00:10:20Et puis après on prendra quelqu'un d'autre.
00:10:23Tout ça est un peu petit.
00:10:25J'aurais rêvé un jour que le monde politique s'ouvrit à d'autres personnalités.
00:10:30C'est très joli.
00:10:32Ce subjonctif imparfait sur la fin était bienvenu.
00:10:35Il ne peut pas s'empêcher d'en mettre.
00:10:37On va lui mettre 22.
00:10:39Non mais je suis imparfait, j'y peux rien.
00:10:42Vous êtes imparfait mais ça c'est subjectif.
00:10:48C'est pas tout à fait la fin d'une ère.
00:10:50En effet il y aura sans doute une répétition de personnages assez semblables.
00:10:54Néanmoins je pense que l'usure du pouvoir c'est quand même un vrai problème.
00:10:57Il y a quand même des individus, des personnes derrière tous ces petits mondes.
00:11:00Même s'ils ont suivi les mêmes cursus très souvent.
00:11:02Donc c'est quand même une bonne chose qui est un peu de sang neuf.
00:11:06Moi je pense, au contraire de Philippe Bilger,
00:11:09qu'il faut ce genre de profil en tant que secrétaire général de l'Elysée.
00:11:12Secrétaire général de l'Elysée, il faut comprendre que c'est quasiment un vice-président
00:11:15puisque c'est lui qui supervise le lien entre les décisions politiques
00:11:19et la machine administrative.
00:11:21Donc il faut absolument un profil type
00:11:23énarque, boulet de canon,
00:11:25inspection générale des finances, secours des comptes, peu importe.
00:11:27Moi je ne vais pas parler d'Alexis Colère,
00:11:29qui ne m'intéresse pas énormément comme personnalité,
00:11:32mais d'Emmanuel Moulin parce que j'ai travaillé avec lui,
00:11:34il se trouve au ministère de l'économie.
00:11:36Moi ce n'est pas tellement mon bord politique,
00:11:38très pro-européen,
00:11:40plutôt très libéral en économie, etc.
00:11:42Il a été conseiller de Nicolas Sarkozy,
00:11:44ce qui n'est pas une injure.
00:11:50Mais en tout cas, c'est quelqu'un d'une qualité intellectuelle
00:11:53extrême, extrême.
00:11:54J'ai rarement croisé quelqu'un d'aussi intelligent dans ma vie
00:11:57et je pense que c'est des...
00:11:59On peut affronter ces gens politiquement,
00:12:02mais il faut leur reconnaître cette qualité intellectuelle.
00:12:05C'est pour ça que vous l'avez choisi, je crois, non ?
00:12:07Probablement.
00:12:09Tout ça, c'est gentillesse, c'est miétrisme.
00:12:11C'est dingue !
00:12:13Mon Dieu, vivons que ça change.
00:12:15Allez tout de suite, les 3 mots dans l'actu.
00:12:19Les 3 mots dans l'actu, Félix, qui sont
00:12:21séisme, frappe et module.
00:12:35Emmanuel Macron dénonce des frappes inacceptables
00:12:37et qui font le jeu du Hezbollah.
00:12:39L'armée israélienne bombarde Beyrouth après 4 mois de trêve au Liban.
00:12:42Et puis tout est modulaire en Macronie.
00:12:44Après les mini-réacteurs modulaires,
00:12:46vous savez, pour relancer le nucléaire,
00:12:48et bien les places de prison modulaires
00:12:50contre la surpopulation carcérale.
00:12:52Désormais, Gérald Darmanin annonce un appel d'offre
00:12:54après en avoir visité à Londres.
00:12:57Les vraies voix sud-radio.
00:13:03Un immeuble s'effondre en Thaïlande.
00:13:05C'est l'une des images de ce séisme
00:13:07d'une ampleur exceptionnelle ce matin.
00:13:09Magnitude 7,7.
00:13:11Des secousses parties de Birmanie.
00:13:13La junte au pouvoir dans ce pays pourtant
00:13:15très fermé en appel à l'aide internationale.
00:13:17Les secours s'affairent dans les décombres
00:13:19ici pour tenter d'extraire une mère et son enfant.
00:13:23Des habitants afflus dans les hôpitaux.
00:13:25Cette femme birmane porte dans ses bras
00:13:27sa fille inconsciente avec un énorme bandage sur la tête.
00:13:33Le mur de notre maison
00:13:35était fait de plaques de pierre.
00:13:37Il s'est effondré.
00:13:39Mon enfant s'est allongé par terre
00:13:41et la plaque lui est tombée dessus, explique-t-elle.
00:13:43Il y avait beaucoup de sang,
00:13:45témoignage auprès de l'agence France Presse.
00:13:47La FP, dont le bureau à Bangkok,
00:13:49publie ce document de l'intérieur de ces locaux
00:13:51pendant les secousses dans l'immeuble
00:13:53qui semble moderne, récent.
00:13:59Les tableaux se balancent au mur.
00:14:01Les objets se renversent les uns après les autres.
00:14:03Une employée qui travaille au 16ème étage
00:14:05d'un immeuble raconte.
00:14:09Au début, je pensais être malade comme si j'avais des vertiges
00:14:11ou que j'étais sur le point de m'évanouir.
00:14:13Ensuite, j'ai remarqué que les lampes bougeaient.
00:14:15Le tremblement de terre a gagné en intensité.
00:14:17Quelqu'un a crié
00:14:19pour que les gens se cachent sous les bureaux.
00:14:21Le bilan de 144 morts
00:14:23et 732 blessés reste encore
00:14:25malheureusement provisoire ce soir
00:14:27alors que la nuit est désormais tombée sur l'Asie du Sud-Est.
00:14:29L'Asie du Sud-Est encore
00:14:31meurtrie. On pense à la Thaïlande
00:14:33notamment qui avait déjà
00:14:35été frappée par le tsunami en 2004.
00:14:37J'imagine ce que ça doit être.
00:14:39À Annecy, j'avais eu un minuscule
00:14:41tremblement de terre. Alors là,
00:14:43ça doit être hallucinant de vivre ça.
00:14:45Absolument.
00:14:47Et mourir à cause de ça.
00:14:49Comment frappe Israël à bombarder
00:14:51la banlieue sud de Beyrouth au Liban ?
00:14:53Un bombardement après 4 mois de trêve avec le Hezbollah.
00:14:55L'armée israélienne avait d'abord frappé
00:14:57le sud du Liban en réplique
00:14:59à des tirs de roquettes vers son territoire.
00:15:01Avant donc ces frappes proches
00:15:03ce matin de
00:15:05la capitale sur un quartier comprenant des
00:15:07écoles au sud de Beyrouth, il se trouve que le président
00:15:09libanais était en visite en France
00:15:11ce matin. À ses côtés, Emmanuel Macron
00:15:13dénonce des frappes inacceptables.
00:15:15Je veux ici dire toutes mes pensées,
00:15:17mon solidarité aux Libanais,
00:15:19aux Beyroutins qui ont subi de nouvelles frappes
00:15:21ce matin en violation
00:15:23du cessez-le-feu. Les frappes inacceptables
00:15:25sur Beyrouth encore ce matin
00:15:27et le regain de tensions observées
00:15:29de part et d'autre de la ligne bleue
00:15:31marquent aujourd'hui
00:15:33un tournant et que
00:15:35cette tension est profondément
00:15:37inefficace et injuste.
00:15:39Les frappes du jour, le non-respect
00:15:41du cessez-le-feu sont des actions
00:15:43unilatérales qui trahissent
00:15:45une promesse donnée
00:15:47et qui font le jeu du Hezbollah.
00:15:49Emmanuel Macron en milieu de journée
00:15:51aux côtés de son homologue libanais.
00:15:53Oui, je voudrais dire que par ailleurs,
00:15:55dans le même thème, si j'ose dire,
00:15:57il y a près de 170 journalistes
00:15:59palestiniens qui ont été tués dans la bande de Gaza
00:16:01depuis le début de la guerre en octobre 2023.
00:16:03J'ai vu ça dans un article
00:16:05tout à l'heure et donc il y a
00:16:07la plateforme Forbidden Stories qui a publié justement
00:16:09une série d'enquêtes chez un système considérable
00:16:11170 personnes
00:16:13qui sont des attaques vraiment contre la presse en tant que telle.
00:16:15Est-ce que les journalistes palestiniens,
00:16:17moi c'est vraiment une question, comment on définit
00:16:19le journaliste palestinien ? Est-ce que vous pensez qu'il y a une presse libre
00:16:21là-bas ? Est-ce que vous pensez qu'il y a des accréditations
00:16:23de journalistes ? Est-ce qu'un journaliste se définit
00:16:25par quelqu'un qui prend des vidéos ?
00:16:27Est-ce qu'il y a un encadrement avec des institutions
00:16:29qui supervisent ça et l'activité pour voir si
00:16:31un travail journalistique honnête est construit ?
00:16:33Moi je ne sais pas tellement ce que ça veut dire. Honnêtement, peu importe.
00:16:35Non, pour moi,
00:16:37peu importe. Dans le sens, aujourd'hui, une personne en France
00:16:39qui est journaliste peut ne pas avoir de carte de presse
00:16:41et avoir un travail journalistique
00:16:43qui peut avoir une certaine consistance,
00:16:45une certaine qualité. On peut inversement avoir une carte de presse
00:16:47et être éventuellement,
00:16:49je ne vise personne, un mauvais journalisme,
00:16:51journalisme potentiellement.
00:16:53C'est pas un critère en tant que tel
00:16:55qui est suffisant,
00:16:57c'est ça que je veux dire.
00:16:59A cette interrogation, j'ajoute, ont-ils été visés en tant que journaliste
00:17:01ou ont-ils été des victimes
00:17:03collatérales ?
00:17:05On peut tout à fait creuser la question.
00:17:07Sur 170 personnes, je doute que
00:17:09toutes ces personnes soient des faux journalistes.
00:17:11Après, sur un terrain de guerre,
00:17:13c'est très différent.
00:17:15Mais en l'occurrence, c'est quand même un chiffre qui est considérable.
00:17:17Je ne sais pas ce qu'il indique.
00:17:19Je vous dis la vérité,
00:17:21entre les deux questions, je ne sais pas ce qu'il indique.
00:17:23En tout cas, il y a des enquêtes qui sont publiées par Forbidden Stories
00:17:25qui creusent cette question sans forcément donner une réponse définitive.
00:17:27Troisième mot, module
00:17:29avec cette annonce de Gérald Darmanin pour lutter
00:17:31contre la surpopulation carcérale.
00:17:33Le ministre de la Justice annonce à Londres
00:17:35des milliers d'offres pour créer des nouvelles places de prison
00:17:37dans des structures modulaires.
00:17:39Décidément, après les petits réacteurs modulaires
00:17:41pour relancer le nucléaire, on est dans une présidence
00:17:43très modulaire. Objectif,
00:17:4515 000 nouvelles places de prison d'ici
00:17:472029 grâce à ce moyen.
00:17:49Le garde des Sceaux l'a annoncé outre-Manche
00:17:51après avoir justement visité une structure de ce type
00:17:53dans la capitale britannique. On rappelle
00:17:55que les prisons françaises sont remplies à
00:17:57130% et visiblement,
00:17:59le problème se pose aussi outre-Manche puisque les Britanniques
00:18:01ont dû libérer 3000 détenus
00:18:03de façon anticipée au dernier trimestre
00:18:052024, d'où cette solution qui inspire
00:18:07visiblement la France.
00:18:33Il y a un appel d'offres.
00:18:35On vous dira quand l'appel d'offres aura été posé.
00:18:37Au-delà de ça, je trouve que c'est un mensonge.
00:18:39Ils avaient déjà promis 15 000 places
00:18:41de prison, on ne les voit pas.
00:18:43Vous avez bu un truc là aujourd'hui, tous autant que vous êtes ?
00:18:45Ah non, c'est vendredi.
00:18:47Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:18:49C'est pas du tout pareil.
00:18:51On va revenir dans un instant sur cette
00:18:53information. Un prof de PSI
00:18:55qui a été agressé par des élèves. Le Sénat a lui
00:18:57durci la justice des mineurs.
00:18:59Comparution des quinze ans.
00:19:01Limitation de l'excuse de minorité.
00:19:03Est-ce qu'après des années de prévention,
00:19:05il n'est pas grand temps de passer à la répression ?
00:19:07Et à cette question, agression envers
00:19:09les enseignants, les courtes peines votées par le Sénat
00:19:11sont-elles la solution ? Vous dites non à
00:19:1368%. Vous voulez réagir ?
00:19:15Zach et les vrais voix attendent vos appels
00:19:17au 0826 300 300.
00:19:19Jean Terlier sera avec nous dans un instant.
00:19:21Député EPR du Tarn et rapporteur de la proposition
00:19:23de loi. Restaurer l'autorité de la
00:19:25justice à l'égard des mineurs délinquants et de leurs
00:19:27parents. On est très en retard. On fera
00:19:29la question teasing juste après.
00:19:31Sud Radio. Parlons
00:19:33vrai. Parlons vrai. Sud Radio.
00:19:35Les vraies voix Sud Radio.
00:19:3717h-19h. Philippe David.
00:19:39Cécile de Ménibus.
00:19:41On vous souhaite la bienvenue avec Philippe David.
00:19:43Merci de votre fidélité avec
00:19:45plus de un million.
00:19:47Et là, j'ai le regard
00:19:49de notre réalisateur qui
00:19:51va encore me demander le chiffre.
00:19:53Un million six mille
00:19:55cinq cent cinquante.
00:19:57Bravo.
00:19:59J'ai révisé. J'ai mes devoirs. Quel talent.
00:20:01J'ai vu. Maintenant, on voit sur Youtube
00:20:03le 1M comme ça. Je suis très fier.
00:20:05Exactement.
00:20:07Et 2M, c'est deux Ménibus. Donc attention.
00:20:09Faites très attention. Alors que 1M,
00:20:11c'est un Mickaël Sabine. Bravo.
00:20:13Qu'est-ce qu'on a fait ?
00:20:15Elle fait faire des blagues.
00:20:17C'est Philippe David.
00:20:21Autour de cette table,
00:20:23que des humoristes aujourd'hui.
00:20:25Philippe Bilger.
00:20:27J'ai peur qu'il n'y ait personne dans la salle
00:20:29si vous faites des blagues comme ça.
00:20:31Rendre hommage à Philippe David.
00:20:33Absolument. Vous avez raison. Philippe Bilger,
00:20:35Mickaël Sabine, Tom Conan.
00:20:37Et tout de suite, le grand débat du jour.
00:20:39Les vraies voix Sud Radio.
00:20:41Le grand débat du jour.
00:20:43À Tourcoing, dans le Nord, une élève
00:20:45va frapper sa professeure après avoir
00:20:47refusé d'enlever son voile.
00:20:49Une professeure de maths a été violemment
00:20:51agressée par un de ses élèves de seconde.
00:20:53Entre l'élève à gauche et la professeure à droite,
00:20:55le ton monte très vite.
00:20:57Ça s'est passé au lycée Montagne, à Paris.
00:20:59Prestigieux établissement. La prof avait juste
00:21:01fait une remarque à l'élève.
00:21:03Depuis plusieurs années, on sent bien une forme de menace
00:21:05par rapport à l'essence même
00:21:07de notre métier.
00:21:09Il lui a scellé trois coups de poing au visage et deux dans le dos.
00:21:11Menacer un professeur, c'est menacer
00:21:13la République.
00:21:15Une prof de PS a été
00:21:17agressée par d'anciens élèves
00:21:19dans un collège des Hauts-de-Seine.
00:21:21Le Sénat entend durcir la justice des mineurs
00:21:23avec des comparutions immédiates dès 15 ans,
00:21:25des peines courtes ciblées
00:21:27et la fin possible de l'excuse de minorité
00:21:29après 16 ans.
00:21:31Est-ce qu'on n'a pas été angéliste sur la violence des mineurs
00:21:33depuis des années ?
00:21:35À cette question, agression envers les enseignants,
00:21:37les courtes peines votées par le Sénat sont-elles la solution ?
00:21:39Vous dites non à 68%.
00:21:41Vous voulez réagir ?
00:21:43Le 0826 300 300.
00:21:45Jean Terlier est avec nous, député au Père du Tarn.
00:21:47Bonsoir. Merci d'avoir accepté notre invitation.
00:21:49Vous êtes rapporteur de la proposition
00:21:51de loi à restaurer l'autorité de la justice
00:21:53à l'égard des mineurs délinquants
00:21:55et de leurs parents, Philippe.
00:21:57Depuis plusieurs mois,
00:21:59on se rend compte
00:22:01que la loi de,
00:22:03si je ne me trompe pas, 2021
00:22:05sur les mineurs,
00:22:07avec l'absurdité de cette sévure,
00:22:09est une catastrophe.
00:22:11Et donc, il est fondamental
00:22:13de la remettre sur le chantier,
00:22:15notamment, on vient de le dire,
00:22:17pour les courtes peines,
00:22:19la comparaison immédiate des mineurs
00:22:21et la suppression de l'excuse de minorité.
00:22:23Je finis là-dessus.
00:22:25On n'a pas besoin d'être
00:22:27très doué du point de vue psychologique
00:22:29en matière d'enfance
00:22:31et de minorité, notamment
00:22:33de 16 à 18 ans,
00:22:35pour comprendre que la réactivité,
00:22:37la rapidité
00:22:39et l'exécution d'une peine
00:22:41sont absolument fondamentales
00:22:43pour cette classe d'âge.
00:22:45On a fait le contraire.
00:22:47– Mickaël Sadoun.
00:22:49– Moi, je suis d'accord. Je trouve que cette loi,
00:22:51évidemment, va dans le bon sens, mais j'en aurais un regard
00:22:53plus politique, si vous me le permettez.
00:22:55Je trouve ça vraiment
00:22:57assez insupportable, en fait, que cette loi
00:22:59arrive si tard et que
00:23:01Gabriel Attal arrive à se faire passer
00:23:03pour un homme de fermeté, sachant que toutes les mesures
00:23:05qu'il propose, et qui sont évidemment
00:23:07des demi-mesures, on pourra y revenir,
00:23:09ont été proposées,
00:23:11par le passé, par des parties de droite.
00:23:13Je prends juste le cas de l'excuse
00:23:15de minorité, déjà proposée par Sarkozy,
00:23:17proposée par Marine Le Pen pour les multirécidivistes,
00:23:19par Éric Zemmour,
00:23:21suppression de l'excuse de minorité
00:23:23pour les 16-18 ans. Donc, encore une fois,
00:23:25je constate que le centre est une droite
00:23:27en retard, une droite pas courageuse,
00:23:29portée par un électorat boomer
00:23:31qui est gêné de voter à droite
00:23:33et qui rêverait du programme de Marine Le Pen
00:23:35porté par Gabriel Attal.
00:23:37– Je pense que c'est très démagogique
00:23:39dans le sens où on a empilé
00:23:41des lois en matière pénale
00:23:43pour lutter contre l'insécurité
00:23:45depuis des années, et je ne pense absolument
00:23:47pas que ça ait changé
00:23:49en soi quelque chose, je ne pense pas que ce soit
00:23:51le cœur du problème, on sait, j'imagine que Philippe
00:23:53pourra le confirmer,
00:23:55que c'est la question de l'application
00:23:57des peines qui pose question,
00:23:59la question de l'efficacité,
00:24:01peut-être de la lenteur de la justice, effectivement,
00:24:03ça c'est des questions sans doute qui doivent être tout à fait envisagées,
00:24:05mais empiler des lois supplémentaires,
00:24:07ça ne me semble pas en soi pertinent.
00:24:09– Jean Terlier est avec nous,
00:24:11député EPR du Tarn,
00:24:13merci d'avoir accepté notre invitation.
00:24:15Monsieur le député, est-ce que vous êtes satisfait aujourd'hui
00:24:17des modifications proposées par le Sénat ?
00:24:21– Écoutez, nous verrons,
00:24:23cette loi a été votée à l'Assemblée nationale,
00:24:25elle a été modifiée de manière
00:24:27substantielle en commission des lois
00:24:29du Sénat, et puis nous avons aujourd'hui
00:24:31une nouvelle version
00:24:33qui est issue de la séance,
00:24:35qui est durcie, il va y avoir
00:24:37une commission mixte paritaire
00:24:39qui va intervenir courant du
00:24:41mois de mai, qui va permettre
00:24:43à ce que des sénateurs et des députés
00:24:45puissent s'entendre sur une rédaction définitive.
00:24:47Il va falloir évidemment
00:24:49qu'on obtienne cet accord
00:24:51en CMP, en tout cas,
00:24:53ils ont mis en pleuré, moi en tant que rapporteur
00:24:55de cette proposition de loi portée par
00:24:57Gabriel Attal, évidemment.
00:24:59Écoutez, je pense que les choses
00:25:01sont un peu plus complexes
00:25:03que ce qui a été évoqué,
00:25:05évidemment qu'il faut
00:25:07respecter les principes de l'ordonnance de 45,
00:25:09modifiés par le Code de justice pénale des mineurs,
00:25:11notamment pour les mineurs et les
00:25:13primo-délinquants, où il faut faire privilégier l'éducatif
00:25:15sur le répressif. Mais cette proposition de loi,
00:25:17elle est une proposition de loi
00:25:19qui se veut des plus pragmatiques et qui doit permettre
00:25:21à des juges, lorsqu'ils l'estiment utile,
00:25:23comme des outils, lorsqu'ils constatent
00:25:25que des mineurs multi-récidivistes,
00:25:27c'est vrai, ont commis des crimes très graves,
00:25:29et bien qu'ils puissent être à la fois
00:25:31jugés plus rapidement dans le cadre de la comparution immédiate,
00:25:33c'est une proposition que nous portons,
00:25:35mais aussi également plus sévèrement,
00:25:37c'est-à-dire qu'on revienne sur le principe de l'excuse
00:25:39de minorité, que dans certains cas,
00:25:41pour le haut du spectre des délinquants
00:25:43mineurs, et bien on
00:25:45puisse condamner un mineur comme un majeur.
00:25:47Alors cette question-là, effectivement,
00:25:49elle existe déjà, depuis 1945,
00:25:51dans notre Code, mais elle ne fonctionne pas.
00:25:53Il y a moins de 1% des décisions
00:25:55de justice qui sont rendues,
00:25:57qui lèvent cette excuse de minorité pour condamner
00:25:59des mineurs comme des majeurs. Aujourd'hui,
00:26:01à travers cette proposition de loi, ça n'est absolument pas
00:26:03gadget, c'est-à-dire qu'on va ouvrir la possibilité
00:26:05pour le juge de pouvoir
00:26:07lever cette excuse de minorité,
00:26:09encore une fois, pour plus
00:26:11de fermeté pour ces mineurs,
00:26:13encore une fois, avec des conditions d'ouverture
00:26:15qui sont présentes dans le texte.
00:26:17C'est des mineurs, évidemment, qui doivent avoir plus de 16 ans,
00:26:19qui ont commis des actes de délinquance graves,
00:26:21en récidive légale ou en double
00:26:23récidive légale, donc il faut
00:26:25circonscrire, évidemment, le périmètre
00:26:27de la levée de cette excuse de minorité,
00:26:29et enfin permettre au juge de
00:26:31juger plus rapidement. Mais juger plus rapidement,
00:26:33j'entendais des critiques qui ont été faites à l'endroit
00:26:35du Code de justice pénale des mineurs que nous avons voté en
00:26:372021. Cette césure pénale,
00:26:39elle a eu son utilité.
00:26:41Pensez qu'elle a réduit de moitié
00:26:43les délais de jugement qui existaient sous l'empire de l'ordonnance
00:26:45de 45. On est passé de 18 mois
00:26:47d'un jugement entre la commission des faits
00:26:49et le jugement, à aujourd'hui
00:26:51moins de 8 mois pour qu'on ait un jugement,
00:26:53et des fois même moins de 3 mois pour un
00:26:55jugement sur la culpabilité.
00:26:57Cette loi, elle porte ses fruits,
00:26:59elle doit être complétée utilement par
00:27:01les dispositifs qui sont portés par la proposition
00:27:03de loi de par Gabriel Attal,
00:27:05et nous verrons quels sont les arbitrages
00:27:07que nous pourrons obtenir entre
00:27:09le Sénat et l'Assemblée nationale, mais
00:27:11il y a de fortes chances que nous puissions aboutir.
00:27:13Pour les mineurs, vous voulez plus de répressifs,
00:27:15plus de préventifs, ou les deux ?
00:27:17Venez nous donner votre avis au 0826
00:27:19300 300, où ça réagit
00:27:21beaucoup. Bonsoir Marie.
00:27:23Bonsoir.
00:27:25Vous avez un vécu, et vous allez nous le raconter.
00:27:27Oui.
00:27:29Donc moi je suis enseignante.
00:27:31Le
00:27:33problème que j'ai rencontré en
00:27:35commençant mon métier, c'est que forcément
00:27:37on est envoyé un petit peu là où personne ne veut aller.
00:27:39C'est un système de points,
00:27:41c'est un peu le mercato des enseignantes si vous voulez.
00:27:43Et donc nous,
00:27:45en tant que débutant,
00:27:47on commence ou dans les campagnes
00:27:49ou dans les établissements difficiles.
00:27:51Moi
00:27:53dans ces établissements-là,
00:27:55je me suis fait frapper dessus par
00:27:57des élèves de CM2,
00:27:59notamment un qui m'a quand même fracturé une côte.
00:28:01J'ai
00:28:03vu des choses qui m'ont,
00:28:05à 23 ans finalement, traumatisée.
00:28:07J'étais clairement pas prête pour être confrontée à ça.
00:28:09J'ai vécu
00:28:11forcément la violence
00:28:13des parents aussi. Alors bien sûr,
00:28:1599% des parents,
00:28:17ça se passe très bien. Et puis
00:28:19dans sa carrière, on a 2, 3, 4
00:28:21cas où on se fait taper dessus.
00:28:23Et c'est assez traumatique.
00:28:25Par contre,
00:28:27concernant le débat un petit peu
00:28:29que j'entends,
00:28:31je ne suis pas forcément d'accord avec cette justice
00:28:33très précise. Moi je pense que
00:28:35le gouvernement finalement
00:28:37a aussi depuis des années
00:28:41manqué de respect aux enseignants.
00:28:43Et c'est difficile aujourd'hui de se
00:28:45positionner en tant que
00:28:47personne qui doit être respectée
00:28:49quand on entend
00:28:51des propos
00:28:53du gouvernement qui finalement
00:28:55disent qu'on est des finances super bien payées.
00:28:57J'ai quand même un élève
00:28:59un jour, ça, ça m'a marqué,
00:29:01qui m'a dit de toute manière
00:29:03« Tu gagnes quoi toi ? Qu'est-ce que tu gagnes ?
00:29:05Moi quand je serai grand, je serai dealer,
00:29:07je gagnerai dix fois ce que tu gagnes. »
00:29:09Est-ce que je voulais répondre à ça ? Parce qu'il a raison.
00:29:13Absolument Marie. Merci pour votre témoignage.
00:29:15Philippe Bilger.
00:29:17Qu'est-ce que vous voulez répondre à le député et à Marie ?
00:29:19C'est sûr que des enfants de CM2 qui vous fracturent
00:29:21une côte, moi je veux dire
00:29:23un parent normal, il recadre
00:29:25le gosse dans les grandes lignes.
00:29:27Justement j'aimerais, monsieur le député,
00:29:29vous n'avez aucun mal
00:29:31à être plus humaniste que moi
00:29:33dans ce domaine.
00:29:35Je discuterai,
00:29:37même si votre constat est indiscutable,
00:29:39la pertinence
00:29:41au fond de la loi 2021.
00:29:43Elle a accéléré
00:29:45peut-être la procédure,
00:29:47mais elle est profondément et judiciairement
00:29:49absurde, de mon point de vue.
00:29:51Deuxième élément, vous parlez de l'éducatif
00:29:53en rappelant son
00:29:55primat. Mais on n'est plus
00:29:57dans un monde
00:29:59où l'éducatif central,
00:30:01principiel, est fait par les parents.
00:30:03Et c'est en ce sens-là
00:30:05que je discuterai aujourd'hui
00:30:07le primat de l'éducatif
00:30:09alors que le répressif
00:30:11est plus que jamais nécessaire.
00:30:13C'est une question que je vous pose.
00:30:15Jean Terlier.
00:30:17Oui, mais je partage avec vous
00:30:19le constat. Je pense qu'il faut
00:30:21effectivement,
00:30:23quand on est face à un mineur de 14-15 ans
00:30:25qui commet pour la première fois une infraction pénale,
00:30:27on ne peut pas évidemment être
00:30:29immédiatement dans le répressif.
00:30:31Ça n'aurait aucun sens. On parle de mineurs, encore une fois,
00:30:33qui sont en construction.
00:30:35L'idée peut-être, pour revenir sur cette
00:30:37césure pénale et le fait qu'on ait accéléré
00:30:39les délais de jugement, moi je suis intimement
00:30:41persuadé que lorsque
00:30:43un jeune, un mineur,
00:30:45voit un magistrat dans un délai de 3 mois
00:30:47et en lui disant, avec cette
00:30:49mise à l'épreuve éducative, que si jamais il ne se
00:30:51comporte pas bien, et bien 6 mois après
00:30:53il aura une peine qui sera adaptée à son comportement,
00:30:55je pense que c'est beaucoup plus utile
00:30:57que d'attendre 18 mois avant qu'un mineur
00:30:59voit un juge.
00:31:01Mais tout en ayant dit qu'il fallait,
00:31:03pour les mineurs primo-délinquants, privilégier évidemment
00:31:05l'éducatif, je crois qu'il faut, et vous avez raison
00:31:07de le dire, être plus dans le répressif
00:31:09vis-à-vis de ces mineurs, au fond,
00:31:11où l'éducatif a échoué.
00:31:13Parce que ces mineurs dont nous parlons, qui sont multirécidivistes,
00:31:15il y a déjà eu des mesures éducatives
00:31:17qui ont été mises en place, et elles ont échoué
00:31:19manifestement, puisqu'il y a eu
00:31:21de la récidive. Et donc il faut entrer en voie
00:31:23de condamnation, et en voie de condamnation
00:31:25plus ferme et plus rapide.
00:31:27Plus rapide, c'est l'idée de la comparution immédiate,
00:31:29comme pour les majeurs, qui permettra
00:31:31de juger immédiatement le mineur
00:31:33après la commission des faits, et de ne pas attendre un délai
00:31:35de quinze jours ou trois mois, comme c'est le cas
00:31:37actuellement. Et puis, plus
00:31:39fermement, en laissant la possibilité
00:31:41toujours au juge, en fonction des éléments
00:31:43du dossier dont il dispose, et bien de le
00:31:45condamner, parfois, en fonction
00:31:47de la gravité des faits qu'il a commis, pour les mineurs
00:31:49de 16 ans multirécidivistes, mais bien aussi
00:31:51durement qu'un majeur,
00:31:53parce que l'impunité que parfois
00:31:55certains mineurs, et ces mineurs-là,
00:31:57font état, justement, pour commettre des infractions,
00:31:59et bien je pense qu'il faut qu'elle cesse.
00:32:01Et donc, entrer en voie de condamnation plus fermement,
00:32:03il me semble-t-il, va dans le sens de cette proposition
00:32:05de loi portée par Gabriel Attal.
00:32:07Mickaël Sadoun et Tom Collins, mais pas trop long,
00:32:09parce qu'on a beaucoup d'appels au 0826-300-300.
00:32:11Oui, simplement, on voit,
00:32:13je vous ai déjà fait les reproches, je dirais,
00:32:15du point de vue politique, maintenant, vous parliez de la loi
00:32:17en elle-même, et vous parliez d'une loi pragmatique,
00:32:19moi je trouve, en effet, qu'elle va dans le bon sens,
00:32:21mais, deux choses,
00:32:23sur les peines courtes,
00:32:25Gérald Darmanin a lui-même dit
00:32:27qu'elles étaient inapplicables, parce qu'il faudrait construire
00:32:29trop de places de prison, donc je ne sais pas
00:32:31si c'est vraiment pragmatique comme mesure,
00:32:33ou alors il faudrait le conditionner à la construction
00:32:35de beaucoup de places de prison, mais ce qui n'est pas fait pour le moment.
00:32:37Et la deuxième chose, c'est pour
00:32:39la levée de l'excuse de minorité,
00:32:41qui concerne les plus de 5 ans pour les 15-16 ans
00:32:43et les peines de plus de 3 ans pour les 16-18 ans,
00:32:45Francis Piner,
00:32:47qui est le rapporteur LR de la loi au Sénat,
00:32:49a dit que ça concernerait des cas extrêmement
00:32:51limités, et donc que ça ne changerait
00:32:53globalement pas grand-chose au Schmilbick.
00:32:55Qu'est-ce que vous avez à dire sur ça ?
00:32:57Très court.
00:32:59Je pense que les courtes peines
00:33:01pour les mineurs, je pense que c'est pas
00:33:03du tout efficace, c'est pas l'objet
00:33:05de ces courtes peines, encore une fois,
00:33:07on parle de mineurs, et pour le coup,
00:33:09ça c'est pas des choses qui sont, je pense,
00:33:11de toute façon constitutionnelles dans l'état
00:33:13actuel de notre droit.
00:33:15Premièrement, sur le
00:33:17comment dirais-je, ce que vous évoquiez
00:33:19par rapport à ce qu'a dit
00:33:21le rapporteur Spiner. Encore une fois, cette comparution
00:33:23immédiate, ça va rester un élément
00:33:25à la main du juge. Effectivement,
00:33:27pour des mineurs qui sont en état de récidive, qui ont commis des infractions,
00:33:29où ils encourt plus de 3 ans
00:33:31d'emprisonnement, me semble-t-il que
00:33:33ça ouvre quand même assez largement
00:33:35les cas de mineurs délinquants aujourd'hui,
00:33:37et donc on pourra, le parquet
00:33:39pourra procéder à ce type de comparution
00:33:41immédiate, encore une fois, parce qu'il est
00:33:43intolérable qu'on n'ait pas des jugements
00:33:45qui interviennent pour ces mineurs
00:33:47multirécidivistes, et qui en constituent
00:33:49le haut du spectre, des
00:33:51procédures qui interviennent très rapidement.
00:33:53Je crois que c'est devenu
00:33:55aujourd'hui une nécessité, et je pense
00:33:57que ça fonctionnera, parce que les conditions d'ouverture
00:33:59sont plus larges que ce qu'a bien voulu le dire
00:34:01le rapporteur Spiner.
00:34:03Puisqu'on a complètement mis de côté
00:34:05la question des mesures éducatives, donc quelles sont
00:34:07ces mesures éducatives précisément, et en quoi est-ce qu'elles
00:34:09ont échoué ? Parce que finalement, on parle de tout le reste,
00:34:11mais on n'a absolument pas parlé de pourquoi
00:34:13ça ne marche pas, ou pourquoi ça n'a pas
00:34:15effectivement un défi.
00:34:17Mais il y a des mesures éducatives spécifiques,
00:34:19j'imagine, en complément
00:34:21des parents et de ce qu'ils peuvent offrir.
00:34:23On a maintenant un éducateur qui nous appelle
00:34:25au 0 826 300 300.
00:34:27Bonsoir Pascal.
00:34:29Bonsoir, bonsoir la team. Alors oui,
00:34:31c'est bien ce que j'ai entendu dire,
00:34:33et c'est vrai que
00:34:35depuis le CJPM, le nouveau CJPM,
00:34:37donc les mesures arrivent
00:34:39plus rapidement au tribunal
00:34:41qu'il y a quelque temps. Mais le problème,
00:34:43c'est qu'aujourd'hui, c'est que nous les éducateurs
00:34:45qui sont de milieu ouvert, on a un mois
00:34:47et demi, voire deux mois, pour faire
00:34:49un bilan, une analyse,
00:34:51une analyse sociale de la famille,
00:34:53un diagnostic sur le gamin, et on a un mois
00:34:55pour procurer un écrit
00:34:57à un juge.
00:34:59Aujourd'hui, c'est quasiment pas tenable, vu que nous,
00:35:01on est par des mesures de 30, 40,
00:35:0350 mesures. D'ailleurs, aujourd'hui,
00:35:05le travail est bâclé, parce que ce n'est pas
00:35:07qu'une question de
00:35:09la justice des milieux, c'est aussi une question
00:35:11de moyens. Aujourd'hui, les éducateurs
00:35:13sur le terrain, on n'a pas de moyens pour agir,
00:35:15on n'a vraiment pas de moyens.
00:35:17Là, il y a
00:35:19quelques mois, il y a eu un arrêt
00:35:21de 500 éducateurs
00:35:23contractuels,
00:35:27c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
00:35:29avec 60 mesures, comment voulez-vous
00:35:31qu'on soit
00:35:33dans le travail quotidien ?
00:35:35Pour ne pas oublier, je suis d'accord
00:35:37avec la justice, et la plupart des éducateurs qui sont
00:35:39de mon service, on est tous d'accord qu'il faut que ça
00:35:41arrive plus vite, et puis je pense qu'à un moment donné,
00:35:43pour nous, une sanction qui arrive plus vite,
00:35:45c'est une sanction qui est comprise.
00:35:47Ne bougez pas, Pascal. Sarah est avec nous.
00:35:49Petit témoignage aussi, parce que
00:35:51il nous reste très peu de temps, et on a encore Kylian au téléphone.
00:35:53Allez-y, Sarah. Oui, mais c'est vraiment
00:35:55fondamental, parce que moi, j'ai été victime de 3
00:35:57ou 4 attaques d'élèves sur moi, qui ont été
00:35:59très graves, et à chaque fois, l'élève
00:36:01s'en est sorti, on nous a découragé de
00:36:03porter plainte, il n'y a eu aucun soutien de la part de l'administration.
00:36:05Le pas de vague ?
00:36:07Ce que je disais hier, oui. Et ça, ça existe encore.
00:36:09Moi, j'en suis encore victime actuellement. J'ai posé
00:36:11des plaintes pour diffamation que le Parquet
00:36:13n'a pas retenu. Et on nous a dit clairement
00:36:15que le Parquet ne retenait plus les
00:36:17diffamations de la part des enseignants. Donc,
00:36:19il y a un moment, il faut aussi, et ça, je dis pour Monsieur le député,
00:36:21il faut aussi qu'il y ait des applications concrètes.
00:36:23Parce que la loi, c'est bien gentil,
00:36:25mais concrètement, je peux vous dire qu'on n'a aucune protection.
00:36:27Moi, j'ai été harcelée
00:36:29à la maison par un chef d'établissement
00:36:31qui voulait que je vienne rendre compte à une mère d'élèves.
00:36:33L'enfant m'avait meurtrie,
00:36:35et cet enfant est reparti librement,
00:36:37sans aucune sanction.
00:36:39Deux jours après, il a tasé des enfants dans la cour
00:36:41de l'école, et là, par contre,
00:36:43il a été exclu définitivement. Mais c'est pour vous dire que
00:36:45tous ces signaux d'alerte n'ont pas été
00:36:47à temps pénalisés. Donc, quand on parle
00:36:49de récidive ensuite, c'est pas ça le problème.
00:36:51Le problème, c'est que dès le départ, il faut sanctionner
00:36:53même à très jeunes. Et moi, je suis en collège
00:36:55où il y a 3 sur 4
00:36:57d'incidents graves qui se produisent,
00:36:59entre 11 et 15 ans.
00:37:01Ça va, restez avec nous, Kylian, 3 secondes,
00:37:03et une petite réponse de notre député.
00:37:05Kylian, bonjour.
00:37:07Très rapidement, Kylian Vosquet-Dutard, comme le député terrier.
00:37:09Vas-y, Kylian. Oui, bonjour à tous, voilà.
00:37:11Moi, j'ai 25 ans, ça fait très longtemps que
00:37:13je côtoie des jeunes dans mon métier
00:37:15ou quand j'étais étudiant.
00:37:17Et j'ai remarqué que depuis qu'ils ont accès à la technologie
00:37:19de plus en plus jeunes, en fait, ils ont accès à une violence
00:37:21anticipée dans tout genre.
00:37:23Et vu que les professeurs ont peur
00:37:25que les services sociaux sont toujours en train de venir
00:37:27derrière et dire « Ah, mais attention, le pauvre petit, il est là,
00:37:29il est pas bien, etc. »
00:37:31Dès qu'il y a une plainte, hop, on enlève
00:37:33et on laisse faire. Oui, c'est ce que disait Sarah.
00:37:35Comme disaient vos prédécesseurs,
00:37:37c'est qu'il faut serrer dès le premier coup,
00:37:39pas de chance, une cartouche, terminé.
00:37:41Il faut servir tout de suite parce que sinon, après, c'est fini.
00:37:43Ils prennent la confiance et ça part en sucette.
00:37:45Jean Terlier, est-ce que la vraie question,
00:37:47pour reprendre très vite ce qu'ont dit Sarah et Kylian,
00:37:49une faute, une sanction
00:37:51d'entrée de jeu ?
00:37:53Et une vraie sanction ?
00:37:55Oui, mais c'est globalement ce qui arrive. Je veux dire, quand on parle
00:37:57de mesures éducatives, c'est...
00:37:59Quand on entend Sarah, c'est pas le cas.
00:38:01Allô ?
00:38:03Quand on entend Sarah, elle disait que c'était pas le cas.
00:38:05Quand les élèves l'ont agressé, il n'y a pas eu de sanction.
00:38:07On lui a dit pas de vague.
00:38:09Je ne connais pas le cas précisément de Sarah.
00:38:11Moi, ce que je vois, évidemment, c'est qu'on a
00:38:13un taux de réponse pénale
00:38:15qui est de plus de 95% lorsque
00:38:17il y a un mineur qui commet une infraction.
00:38:19Alors, évidemment, il ne passe pas, ce mineur,
00:38:21dès qu'il a commis une infraction, par la case prison, et fort heureusement.
00:38:23Mais il a quand même une sanction
00:38:25qui est appliquée, qui se déroule sous la forme
00:38:27d'une mesure éducative, une mesure
00:38:29de réparation, parfois,
00:38:31et donc, souvent même.
00:38:33Et donc, il y a une sanction qui est appliquée, mais qui est
00:38:35adaptée aussi à la gravité de l'infraction
00:38:37qu'il a commise, à son âge aussi, également.
00:38:39On ne peut pas, évidemment, traiter un mineur
00:38:41de 13 ans comme un mineur de 16 ans.
00:38:43Et puis, évidemment, à son comportement délinquentiel.
00:38:45Au fond, ce code de justice
00:38:47pénale des mineurs, lors de l'Anse de 45, et maintenant
00:38:49cette proposition de loi de Gabriel Attal,
00:38:51elle permet, au fond, d'avoir
00:38:53tout un spectre à la main du juge. Mais encore une fois,
00:38:55on est sur une justice qui est spécialisée
00:38:57avec des juges pour enfants, avec des tribunaux pour enfants
00:38:59qui sont les mêmes à mieux apprécier
00:39:01aussi, en fonction du cas auquel ils sont
00:39:03saisis, d'appliquer une sanction qui est
00:39:05effective. Nous, législateurs, on a juste
00:39:07à leur mettre les outils, à leur dire
00:39:09attention, quand vous avez des mineurs
00:39:11où il y a une mesure éducative,
00:39:13une, deux, trois mesures éducatives
00:39:15qui a échoué, eh bien, il faut
00:39:17pour ces mineurs de plus de 16 ans
00:39:19en état de récidive, eh bien, sanctionner
00:39:21plus sévèrement, plus rapidement.
00:39:23Et ça, nous, on vous donne les éléments
00:39:25pour pouvoir le faire, mais qui sont, encore une fois,
00:39:27toujours à la main du juge qui doit apprécier.
00:39:29Merci beaucoup, beaucoup, Jean Terlier,
00:39:31un député EPR du Tarn et rapporteur
00:39:33de la Proposition de loi, restaurez
00:39:35l'autorité de la justice à l'égard des mineurs délinquants
00:39:37et leurs parents. Il faut rester avec nous, dans un instant,
00:39:39on récupère Sarah et on part au
00:39:41Qui sait qui l'a dit ? Et ça va loin, ça va très loin.
00:39:43Sud Radio,
00:39:45votre attention est notre plus belle
00:39:47récompense. Merci de nous donner
00:39:49toujours la parole, c'est un difficile,
00:39:51pour ça, Sud Radio, champion.
00:39:53Sud Radio, parlons vrai.
00:39:55Les vraies voix Sud Radio,
00:39:57Sud Radio, 17h-19h,
00:39:59Philippe David, Cécile Domenibus.
00:40:03On a la crème de la crème, ce soir,
00:40:05même si elle a bien tombé.
00:40:07Elle a bien retombé, quand même, cette crème.
00:40:09C'est de la crème fouettée avec vous.
00:40:11C'est de la crème liquide, là, on n'est plus...
00:40:13Des promesses, des promesses.
00:40:15Avec Philippe Bilger, Mickaël Sadounet, Tom Connane,
00:40:17et bien entendu, nous avons gardé Sarah.
00:40:19Ça va, Sarah ? Bien, et vous ?
00:40:21Super bien, on est ravis de vous accueillir.
00:40:23Sarah Connor.
00:40:25Sarah Connor dans Terminator.
00:40:27C'est pas une vanne.
00:40:29Non, les gens connaissent pas Sarah Connor ?
00:40:31Non, Sarah Croche ou Sarah Pell,
00:40:33c'est une blague. Sarah Connor, non,
00:40:35c'est le nom de quelqu'un dans un film.
00:40:37C'est pas une blague.
00:40:39En fait, le problème de ces intellectuels,
00:40:41c'est qu'ils savent pas faire des blagues.
00:40:43Je ne les comprends pas, souvent.
00:40:45Si vous voulez faire des blagues, demandez-moi.
00:40:47Sarah Fut.
00:40:49Elle est douée, hein,
00:40:51pour rafuter.
00:40:53Allez, c'est bon, c'est bon, on y va.
00:40:55Vous nous lancez le jingle.
00:40:57Sarah, vous nous lancez le jingle, allez-y.
00:40:59Qu'est-ce que je dois faire ?
00:41:01Vous le devez.
00:41:03Super, très beau lancement.
00:41:05C'est un très beau lancement.
00:41:07Qu'est-ce que je dois faire ?
00:41:09Allez, Sarah, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:11Trois points, écoutez bien. Les actes antisémites
00:41:13d'aujourd'hui ne sont pas commus par les musulmans
00:41:15au nom de la religion, ils sont commus
00:41:17par des antisémites, des haineux.
00:41:19Et c'était sur Sud Radio ce matin.
00:41:21Ça ferait pas M. Bardella, ça ?
00:41:23Non, non, non.
00:41:25C'est pas un homme politique.
00:41:27Alors, Philippe Hidère, au secours, il est excellent.
00:41:29Oui, mais il est religieux.
00:41:31Philippe Hidère, il est excellent.
00:41:33Bande religieuse de Michael Sabine.
00:41:35Il fallait dire le nom.
00:41:37Vous avez donné le nom ?
00:41:39Oui.
00:41:41Le recteur de la grande mosquée de Paris.
00:41:43Qui c'est qui qui l'a dit, Sarah ?
00:41:45Vous dites à François Bayrou, vous êtes Premier ministre
00:41:47pendant 15 ans, à une seule condition,
00:41:49il ne peut rien faire, il signe tout de suite.
00:41:53T'as aucune idée,
00:41:55mais je suis nue là, Sarah.
00:41:57C'est un député.
00:41:59Au doule ?
00:42:01Non, presque.
00:42:03Bonne réponse de Philippe Bilger.
00:42:05Mais ça date d'il y a 3 ou 4 jours.
00:42:07Non, non, c'est aujourd'hui.
00:42:09Mais si, Philippe Bilger, c'est aujourd'hui.
00:42:11Il y a une date de péremption, de toute façon.
00:42:13Je vous dirai pas la chaîne, c'est une chaîne concurrente.
00:42:15La dernière, puisque vous avez pris très longtemps,
00:42:17sur le port du voile en France,
00:42:19il y a un enjeu,
00:42:21le fanatisme religieux, il ne faut pas avoir peur
00:42:23d'être traité d'islamophobe.
00:42:25C'est une philosophe très célèbre.
00:42:27Berjobo de Blacler ?
00:42:29Non.
00:42:31Franchement,
00:42:33Philippe Bilger a eu 15 secondes d'avance.
00:42:35On peut en faire une dernière ?
00:42:37Non.
00:42:39Ah ben, on n'a pas le temps.
00:42:41Ah ben, j'ai gagné.
00:42:43Ben dis donc,
00:42:45Philippe a gagné !
00:42:47Il faudrait que ce soit un peu plus court.
00:42:51Dès que Philippe a gagné, il faut arrêter le jeu.
00:42:53Sarah, merci.
00:42:55Merci mille fois, Sarah, d'avoir été
00:42:57notre vraie voix du jour. On était très contents
00:42:59de vous accueillir.
00:43:01Et prenez bien soin de vous.
00:43:03Très bon week-end et vous restez
00:43:05avec nous, bien entendu, dans un instant le journal
00:43:07La Météo et avec Philippe Bilger.
00:43:09Philippe David, pardon.
00:43:11L'Union soviétique,
00:43:13vous connaissez ?
00:43:15Ça existe, à mon avis, encore en France.
00:43:17Vous allez voir comment.
00:43:19Allez, soyez bienvenus.
00:43:21Parlons vrai.
00:43:23Les vraies voix Sud Radio.
00:43:2517h-19h.
00:43:27Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:43:29Une table rondement menée
00:43:31avec Philippe Bilger
00:43:33à la tête de cette table ronde.
00:43:35Le chevalier Philippe Bilger.
00:43:37Mon bien.
00:43:39On est bien, on est entre nous.
00:43:41Je me sens revivre.
00:43:43Avec des milliards d'auditeurs.
00:43:45Je me sens revivre.
00:43:47Vous n'y êtes pas pour rien,
00:43:49ma chère Cécile.
00:43:51Il se sent revivre.
00:43:53Qu'est-ce qui vous a fait mourir ?
00:43:55Le week-end.
00:43:57J'ai décidé d'être une tombe
00:43:59sur mes jugements personnels.
00:44:01Je sais déjà.
00:44:03Mickaël Sadoun est avec nous.
00:44:05Et Thom Connan avec nous.
00:44:07C'est un téléphone que vous faites régulièrement.
00:44:090826 300 300.
00:44:11Et c'est Jean-Pierre qui était avec nous.
00:44:13Bonsoir Jean-Pierre.
00:44:15Bonsoir Philippe.
00:44:17C'est un coup de gueule pour vous ce soir ?
00:44:19Oui, un coup de gueule contre la judiciarisation
00:44:21de la vie politique et particulièrement
00:44:23du poids que fait peser la justice
00:44:25sur la prochaine élection présidentielle.
00:44:27On a un précédent
00:44:29moment de la première élection
00:44:31d'Emmanuel Macron où
00:44:33François Fillon a été quasiment empêché.
00:44:35Et là, on a
00:44:37une épée de Damoclès sur la tête
00:44:39d'une des favorites. Et puis j'observe
00:44:41que c'est un mouvement qui
00:44:43peut-être s'avère être international
00:44:45puisqu'il y a quand même une petite affaire
00:44:47en ce moment en Roumanie,
00:44:49si j'ai bonne mémoire.
00:44:51On a eu un sujet pendant
00:44:534 ans presque sans
00:44:55discontinuer avec
00:44:57Trump aux Etats-Unis qui
00:44:59était face à je crois une dizaine de procès.
00:45:01Tous visant à
00:45:03empêcher de se présenter. Et puis on a quand même
00:45:05un ancien président, alors M. Bilger,
00:45:07n'hurlez pas tout de suite.
00:45:09On a quand même un ancien président
00:45:11qui, sauf erreur de ma part,
00:45:13sans vraiment de preuves,
00:45:15se trouve avec un bracelet électronique
00:45:17et peut-être
00:45:19bientôt dans l'incapacité
00:45:21d'avoir je dirais
00:45:23la parentalité de
00:45:25ses propres enfants. Donc là, je trouve que
00:45:27ça va très très loin.
00:45:29Alors, je...
00:45:31Très court.
00:45:33À la fois, notre auditeur a raison
00:45:35puisqu'il y a
00:45:37une judiciarisation de la vie politique,
00:45:39c'est clair, et en même temps
00:45:41tout ça
00:45:43s'accompagne d'une justice
00:45:45qui est en permanence traînée dans la boue.
00:45:47C'est étrange.
00:45:49Effectivement, on l'observe, cette judiciarisation.
00:45:51Mais je pense qu'elle est quand même nécessaire.
00:45:53En fait, c'est un moment qui permettra peut-être
00:45:55de rectifier un certain nombre de comportements
00:45:57et d'empêcher qu'à l'avenir, certaines personnes
00:45:59se permettent... C'est de la prévention, en fait.
00:46:01Non, mais voilà, d'une certaine façon, ça met en garde
00:46:03d'une certaine façon. Ça permet à des gens
00:46:05qui aspirent à des fonctions importantes
00:46:07d'être plus prudents également, de regarder
00:46:09un peu à deux fois avant de se lancer
00:46:11dans telle et telle opération.
00:46:13Mais Jean-Pierre, pour vous, c'est un souci ?
00:46:15Vous trouvez que c'est trop, en fait ?
00:46:17Inégal par rapport à
00:46:19d'autres faits, par exemple ?
00:46:21Moi, je trouve qu'on n'aurait pas
00:46:23dû donner au juge le pouvoir d'empêcher
00:46:25quelqu'un de se présenter à une élection,
00:46:27et que c'est au peuple de trancher.
00:46:29Et que si le peuple
00:46:31considère qu'une affaire
00:46:33qui est encore pendante devant les tribunaux
00:46:35doit être
00:46:37sanctionnée, ça doit être en les yeux,
00:46:39mais pas par un juge, du haut de sa fonction
00:46:41élu par personne
00:46:43et avec ses propres conditions
00:46:45qu'on peut toujours,
00:46:47on dirait, discuter.
00:46:49Ce qui a été le cas avec Cahuzac, par exemple.
00:46:51Exactement. Et j'ai en mémoire,
00:46:53si vous voulez, le cas du président actuel
00:46:55du Brésil, M. Lula,
00:46:57dont il a été prouvé, justement, qu'il a été
00:46:59plus qu'au corrompu.
00:47:01On l'a sorti de prison pour un
00:47:03vice de procédure, pour être certain
00:47:05de faire en sorte que Bolsonaro
00:47:07ne soit pas réélu. Donc,
00:47:09s'il vous plaît, il y a un moment où la justice intervient,
00:47:11je prends un cas à l'étranger exprès,
00:47:13intervient à dessein
00:47:15pour, je dirais,
00:47:17intervenir vraiment de manière profonde
00:47:19sur la décision et
00:47:21les empêchements des uns et des autres.
00:47:23J'y répondrais dans le sens de notre auditeur
00:47:25en citant le général de Gaulle.
00:47:27En France, la cour suprême, c'est le peuple.
00:47:29Tom ?
00:47:31Après, effectivement, une condamnation,
00:47:33une fois que la personne a
00:47:35purgé sa peine, comme c'est le cas de Lula,
00:47:37en tout cas, qu'il y a eu, effectivement,
00:47:39une rectification d'une décision
00:47:41quelconque, là, effectivement,
00:47:43la personne ne peut se représenter, ça ne me choque absolument pas.
00:47:45Néanmoins, qu'en amont, les gens soient quand même informés
00:47:47de à qui ils ont affaire,
00:47:49ça me paraît quand même légitime.
00:47:51Merci beaucoup, Jean-Pierre, en tout cas,
00:47:53de nous avoir appelés, c'était un plaisir de vous avoir.
00:47:55Dans un instant, le tour de table de l'actu des Vraies Voix,
00:47:57M. Philippe Bilger.
00:47:59Je vais parler des aberrations administratives
00:48:01prévues d'ici aux chômeurs.
00:48:03Et après ?
00:48:05L'islam est-il compatible avec la République ?
00:48:07Moi, je parle des problèmes de santé mentale de la jeunesse depuis le Covid.
00:48:09Et juste avant, Philippe David ?
00:48:11Et je vais vous amener...
00:48:13Quand l'État décide
00:48:15de perdre de l'argent volontairement,
00:48:17ça vous dit quelque chose ? Eh bien, j'ai un cas concret,
00:48:19c'est incroyable !
00:48:21Incroyable, à tout de suite !
00:48:23Parlons vrai !
00:48:25Les Vraies Voix Sud Radio,
00:48:2717h-19h,
00:48:29Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:48:31Avec un auditoire
00:48:33pour Philippe David exceptionnel,
00:48:35Philippe Bilger, Tom Conan
00:48:37et Mickael Sadoun, et vous,
00:48:390826 300 300,
00:48:41vous pouvez dire stop ou encore, Philippe David.
00:48:43J'en veux, j'en veux !
00:48:45En tout cas, c'est lui maintenant.
00:48:47Les Vraies Voix Sud Radio.
00:48:49Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village,
00:48:51un village qui s'appelle le 15ème arrondissement de Paris.
00:48:53Pourquoi Paris 15ème ?
00:48:55Parce que ce qu'un retraité y a vécu
00:48:57est la synthèse de toutes les aberrations
00:48:59de la politique du logement et de sa fiscalité.
00:49:01Résumons brièvement
00:49:03la situation sans être trop technique.
00:49:05François Day, retraité de 72 ans,
00:49:07loue
00:49:09un 2 pièces à son neveu,
00:49:11qui vient d'arriver dans la capitale pour
00:49:13400 euros par mois, couvrant une partie
00:49:15des charges, somme qu'il déclare dans
00:49:17ses revenus fonciers. Patatras !
00:49:19Le fisc lui tombe dessus en estimant
00:49:21que le loyer devant être pour
00:49:23ce bien de 1200 euros, c'est de
00:49:25l'optimisation fiscale cachée et lui
00:49:27mettre un redressement fiscal de 10 000 euros.
00:49:29Redressement passé à 8 000 euros
00:49:31une fois les pénalités retirées
00:49:33par l'administration fiscale.
00:49:35Et je n'en peux plus de cette union soviétique
00:49:37qui ne dit pas son nom, dans laquelle
00:49:39les propriétaires immobiliers sont, outre
00:49:41des vaches à lait, des personnes qu'on peut
00:49:43en kikiner, et je reste poli
00:49:45à toutes les sauces. Ainsi donc,
00:49:47il ne faut pas louer pas assez cher,
00:49:49mais pas trop cher non plus, dans les villes où les
00:49:51roulaillers sont plafonnés comme Paris.
00:49:53Alors qui décide du prix ?
00:49:55C'est un barret médité tous les ans
00:49:57dans le Gosplan pour revenir à l'union soviétique ?
00:49:59Il ne faut plus avoir non plus un logement
00:50:01vide pour ne pas payer la taxe logement
00:50:03vacant. La taxe foncière,
00:50:05elle a explosé pour les propriétaires,
00:50:07suite à la suppression de la taxe d'habitation.
00:50:09Vous changez de locataire ? Problème.
00:50:11Le logement est ancien et il va falloir faire
00:50:13des milliers d'euros de travaux, ou ne
00:50:15plus pouvoir louer avec les DPE
00:50:17imposées dans la loi. Enfin, l'immobilier
00:50:19a pris de la valeur ? N'oubliez pas de
00:50:21payer l'IFI, l'impôt sur la fortune immobilière,
00:50:23que vous devrez payer pour un patrimoine
00:50:25immobilier de 1,3 million d'euros,
00:50:27alors que vous n'auriez rien à
00:50:29payer avec un milliard en bourse.
00:50:31J'arrête là cet inventaire à la prévère,
00:50:33matinée du bué de Kafka, qui
00:50:35explique tant la crise du logement que du bâtiment.
00:50:37Quant à notre retraité, il a
00:50:39trouvé la solution. Il louera gratuitement
00:50:41à son neveu, ce qui est tout à fait légal,
00:50:43et nous déclarons donc plus rien aux
00:50:45impôts, à qui il ne plaira plus d'impôts
00:50:47sur les revenus immobiliers. C'est donc une
00:50:49perte nette pour l'État. Les Américains
00:50:51ont mille fois raison quand ils disent que la
00:50:53France, c'est une Union soviétique qui a réussi.
00:50:57C'est ubuesque.
00:50:59Le roi, en fait.
00:51:01C'est ubuesque, moi j'en tirerais pas
00:51:03les mêmes conclusions.
00:51:05C'est logique, vous êtes un nostalgique de l'URSS.
00:51:07Non, pas du tout. En réalité,
00:51:09dans le même moment politique, il y a quelques semaines,
00:51:11qu'est-ce qui s'est passé sur ces
00:51:13questions de fiscalité de manière plus générale ?
00:51:15Dans le même temps, il y a eu la taxe.
00:51:17Gabrielle Zucman, rappelez-vous, j'en ai même parlé sur cette radio,
00:51:19qui a été refusée
00:51:21pour les gens qui ont un patrimoine supérieur à 100 millions
00:51:23d'euros. Et dans le même temps, on a voulu
00:51:25emmerder, là pour le coup le terme est utilisé à bonne échéance,
00:51:27les auto-entrepreneurs. Vous savez
00:51:29que lorsqu'il dépasse un seuil de TVA de
00:51:3125 000 euros par an, c'est-à-dire en gros, le SMIC.
00:51:33Donc, dans le même moment politique,
00:51:35ce gouvernement est hostile
00:51:37à une taxe supplémentaire pour les gens qui ont plus de 100 millions
00:51:39d'euros de patrimoine, par contre, veut emmerder
00:51:41des SMICards auto-entrepreneurs.
00:51:43Ça, c'est le vrai scandale.
00:51:45Mickaël, c'est d'où ne se casse et hubu ?
00:51:47Moi, je ne suis pas pour la loi du marché partout, mais en l'occurrence,
00:51:49dans l'immobilier, ça marche et on voit bien les conséquences
00:51:51que ça a. Cette émission de l'État dans le marché immobilier,
00:51:53ça fait évidemment une désincitation
00:51:55à construire, une désincitation à acheter
00:51:57pour pouvoir louer, pour gagner de l'argent, parce que
00:51:59oui, les gens dans la ville, quand ils passent du temps sur un projet
00:52:01en général, c'est pour gagner de l'argent.
00:52:03Donc, voilà, ça crée une pénurie de logements
00:52:05qu'on a actuellement.
00:52:07Merci beaucoup, Philippe David. Tout de suite, l'info en plus.
00:52:09Et c'est Félix Mathieu.
00:52:11Les vraies voix Sud Radio.
00:52:13Une grâce présidentielle pour
00:52:15Boalem Sansal tombe sous le sang,
00:52:17s'affirme sur Sud Radio, le recteur de la Grande Mosquée de Paris.
00:52:19Le chème Sadi Nafis était l'invité
00:52:21de Jean-Jacques Bourdin dans le Grand Matin Sud Radio,
00:52:23réputé assez proche du régime algérien
00:52:25et du président Teboun. Sa parole était attendue
00:52:27sur ce sujet de la condamnation à 5 ans
00:52:29de prison de l'écrivain franco-algérien Boalem Sansal.
00:52:31Il est âgé, en même temps,
00:52:33il est malade, son épouse est malade,
00:52:35et donc, vraiment, à titre humanitaire,
00:52:37c'est quelque chose qui tombe
00:52:39dans le sang. Il faut absolument...
00:52:41Vous appelez le président algérien à la grâce ?
00:52:43Bien sûr. Le ramadan, c'est un moment
00:52:45de pardon. Boalem Sansal
00:52:47est un être humain.
00:52:49Quoi qu'il ait fait, quoi qu'il ait dit,
00:52:51aujourd'hui, compte tenu de sa
00:52:53situation, il a passé 6 mois en prison.
00:52:556 mois, c'est trop
00:52:57pour lui. Je le dis
00:52:59et je le répète, j'espère
00:53:01de tout mon cœur qu'il soit
00:53:03gracié et qu'il revienne
00:53:05au moins retrouver son épouse
00:53:07qui est elle-même souffrante.
00:53:09Le recteur de la Grande Mosquée de Paris conteste
00:53:11en revanche l'information selon laquelle
00:53:13des hommes de main du pouvoir algérien
00:53:15seraient venus dire à Boalem Sansal de renoncer
00:53:17à se faire défendre par un avocat juif.
00:53:19Quoi qu'il en soit, selon Shemshed
00:53:21Inafis, les festivités de l'Aïd el-Fitr
00:53:23à la fin du ramadan pourraient effectivement bénéficier
00:53:25à Boalem Sansal, puisqu'il est tradition
00:53:27que des condamnés y soient graciés à cette occasion
00:53:29par le président algérien. Mais
00:53:31cette question de la grâce présidentielle va présenter
00:53:33un dilemme cornelien à l'écrivain et sa défense.
00:53:35S'il fait appel,
00:53:37il ne peut pas être gracié en attendant.
00:53:39Mais s'il ne fait pas appel,
00:53:41ça pourrait donner l'impression de reconnaître sa
00:53:43culpabilité, quand bien même ce serait dans l'espoir
00:53:45de bénéficier d'une grâce du président Tebboune.
00:53:47On rappelle que Boalem Sansal est condamné
00:53:49pour avoir pris position en faveur de la souveraineté
00:53:51marocaine sur le trait disputé
00:53:53Sahara occidental.
00:53:55J'en profite, si vous le permettez,
00:53:57pour prolonger le débat d'hier
00:53:59et je ne quitte pas
00:54:01le sujet de Félix.
00:54:03Il faut lourdement insister
00:54:05sur le fait qu'il n'y a pas
00:54:07contradiction entre la démarche présidentielle
00:54:09et la dure
00:54:11riposte que voulait Bruno Retailleau.
00:54:13On m'a confirmé
00:54:15que c'est pour ça qu'en réalité
00:54:17il y a eu un adoucissement
00:54:19de la part du président algérien.
00:54:21D'accord. Moi je vais dire que le
00:54:23problème il est quand même beaucoup plus large.
00:54:25Il y a évidemment le cas de Boalem Sansal qui est emblématique
00:54:27mais il y a des centaines de personnes qui sont
00:54:29emprisonnées en Algérie
00:54:31pour des questions d'opinion. Il y a plus
00:54:33de 200 détenus d'opinion qui ont été jetés aux
00:54:35oubliettes, selon Mediapart.
00:54:37Moi je pense que ce ton
00:54:39très doux et complaisant
00:54:41à tresser des louanges au président Tebboune
00:54:43pour qu'il accepte de donner une grâce,
00:54:45je trouve que ce n'est pas le bon. On devrait être
00:54:47beaucoup, beaucoup, beaucoup plus durs.
00:54:49Alors après, que Chems et Dinafis tiennent cette parole-là,
00:54:51tant mieux, il est à la place
00:54:53à laquelle il est. Mais que Emmanuel Macron
00:54:55la tienne, ça me dérange beaucoup.
00:54:57Après c'est le bad cop et le good cop.
00:54:59Absolument, à l'égard du président,
00:55:01c'est un droit.
00:55:03Je pense que le bad cop fonctionne mieux avec ce genre
00:55:05de pays.
00:55:07Qu'est-ce qu'on fait ?
00:55:09On continue ou on arrête ?
00:55:11Après moi j'aurais bien mangé des bonbons mais ça...
00:55:13C'est une idée comme ça.
00:55:15Arrêtez parce que
00:55:17depuis tout à l'heure j'essaye de les oublier.
00:55:19Je lui ai même proposé des palmitos,
00:55:21elle n'a pas en voulu.
00:55:23Mais moi j'ai pas envie d'avoir un gros ventre comme vous
00:55:25Philippe David.
00:55:31Mais il y a des palmitos.
00:55:33Parlons vrai.
00:55:35Les vraies voix Sud Radio.
00:55:3717h-19h.
00:55:39Philippe David. Cécile de Ménibus.
00:55:41Encore une petite demi-heure
00:55:43avant la grande libération. Vous allez devoir
00:55:45partir en week-end sans nous.
00:55:47Philippe David et sans moi, ça va être difficile.
00:55:49Ça va être difficile Philippe Bigère.
00:55:51Rie manquant, rien ne m'a dit.
00:55:53Oh mon petit chat.
00:55:55Ça va être difficile Tom Connard.
00:55:57Mais je vais regarder les replays donc ça va aller.
00:55:59Mickaël Sadoun.
00:56:01Oh là là mais quel acteur pourri.
00:56:03Mais quel acteur pourri.
00:56:05On la refait.
00:56:07Ah Mickaël ça va être difficile.
00:56:09Ça va être très difficile.
00:56:11Allez tout de suite le tour de table
00:56:13de l'actu des vraies voix.
00:56:15Menteur.
00:56:17Bienvenue dans votre cours d'anglais de la collection Objectif Langue
00:56:19aux éditions Assimil.
00:56:21Philippe Bigère, do you speak trump?
00:56:23Yes, I try.
00:56:25Great, best, worst.
00:56:27It is ridiculous.
00:56:29Everything before.
00:56:31C'est du russe non?
00:56:33Mon accent est parfait.
00:56:35Le tour de table.
00:56:37De la qualité.
00:56:39Ça permet à certains de consterner qu'ils parlent anglais.
00:56:41On aurait pu faire jusqu'à 19h comme ça.
00:56:43Ce que j'ai préféré hier c'est comme le très main douce.
00:56:45Vous ne savez même pas ce que ça veut dire.
00:56:47Ah si.
00:56:49Philippe Bigère,
00:56:51en français s'il vous plaît.
00:56:53Vraiment c'est en français avec bonheur
00:56:55pour les autres.
00:56:59Pour une fois j'ai été
00:57:01intéressé par un rapport de
00:57:03médiateur de
00:57:05France Travail parce que
00:57:07en général il fait
00:57:09l'objet de critiques ce
00:57:11rapport de la part des chefs
00:57:13d'entreprise qui constèrent que
00:57:15France Travail
00:57:17a un impact très négatif sur
00:57:19l'entreprise, la liberté
00:57:21d'entreprendre
00:57:23leur responsabilité.
00:57:25Là pour une fois ce médiateur
00:57:27dénonce par exemple
00:57:29des choses, des aberrations
00:57:31administratives qui ont
00:57:33fortement préjudicié aux chômeurs
00:57:35notamment
00:57:37à cause du changement
00:57:39incessant de
00:57:41la réglementation sur
00:57:43l'assurance chômage.
00:57:45Il y a d'autres points sur lesquels
00:57:47je ne serai pas assez
00:57:49informé pour vous
00:57:51les communiquer mais
00:57:53déjà le point capital
00:57:55c'est le changement constant de
00:57:57réglementation qui gêne
00:57:59les chômeurs et donc
00:58:01là il y a un effet paradoxal
00:58:03de France Travail
00:58:05qui est censé aider
00:58:07les chômeurs et qui dénonce
00:58:09le fait qu'ils ne sont pas aidés
00:58:11précisément à cause d'aberrations
00:58:13administratives.
00:58:15Mais j'étendrai cette remarque
00:58:17à plusieurs domaines de la politique
00:58:19ça s'applique aussi par exemple à la fiscalité
00:58:21en entreprise. Les entrepreneurs parfois demandent
00:58:23même ne nous taxer pas moins
00:58:25mais arrêter de changer la législation en permanence
00:58:27on ne s'y retrouve plus.
00:58:29Donc la stabilité c'est le ferment
00:58:31d'une bonne compréhension de la politique
00:58:33de l'économie par le citoyen etc.
00:58:35Plus de stabilité, moins de loi
00:58:37je pense franchement qu'il faudrait encadrer
00:58:39parfois les élus dans leur activité législative
00:58:41parce qu'ils ont tendance à ne s'occuper
00:58:43qu'avec ça et ça dégénère.
00:58:45Surtout qu'il y a un point très
00:58:47important en démocratie c'est que nul n'est censé
00:58:49ignorer la loi. Mais tu n'es pas censé l'ignorer
00:58:51à condition qu'elle soit claire
00:58:53qu'elle ne soit pas ambiguë, contradictoire
00:58:55effectivement moi je ne comprends pas que dans un monde
00:58:57comme le nôtre il n'y ait pas des plateformes
00:58:59extrêmement claires sur l'ensemble des situations
00:59:01auxquelles on a à faire
00:59:03qu'on soit en tant qu'entrepreneurs, qu'usagers
00:59:05de France Travail, de ce que vous voulez.
00:59:07Ceci dit il y a quand même des plateformes qui marchent
00:59:09très très bien. Il y a certaines plateformes
00:59:11par exemple je vois la plateforme des artistes auteurs
00:59:13par exemple quand vous déclarez les revenus sociaux
00:59:15près de l'URSA des artistes auteurs
00:59:17c'est une plateforme qui est très moderne
00:59:19très claire, c'est transmis automatiquement
00:59:21on voit exactement où est-ce qu'on en est
00:59:23donc il y a des choses qui ont été quand même améliorées mais c'est qu'il y en a d'autres
00:59:25qui sont encore à un autre âge.
00:59:27Néanmoins quand vous regardez d'autres pays
00:59:29c'est parfois pire
00:59:31Allez déposer par exemple une marque aux Etats-Unis
00:59:33il y a un service qui s'appelle USPTO
00:59:35Trademark et c'est l'équivalent de
00:59:37l'INPI aux Etats-Unis. Je ne vous raconte pas
00:59:39la gueule du site internet.
00:59:41On est vraiment là pour le coup
00:59:43dans un âge qui n'est pas Trumpien
00:59:45ou ce que vous voulez.
00:59:47Surtout qu'on considère, Tom, pour aller dans votre sens
00:59:49qu'on ne travaille en France quand on est
00:59:51dans le monde politique que lorsqu'on a fait
00:59:53une loi. La loi est devenue
00:59:55la seule preuve
00:59:57et Réduitain est surabondant parfaitement
00:59:59Tom, votre accent anglais est drôlement
01:00:01moins bon que celui de Philippe Billiger.
01:00:03USPTO, ça marche pas du tout.
01:00:05USPTO, ça marche pas du tout.
01:00:07Tout ce que
01:00:09Michael est avec nous
01:00:11Michael, vous vouliez revenir
01:00:13sur ce qu'a dit Jean-Philippe Tanguy
01:00:15Oui, exactement
01:00:17Jean-Philippe Tanguy qui a dit cette semaine
01:00:19qui est député RN
01:00:21vous avez raison de le rappeler, qui a dit dans une interview
01:00:23je crois c'est l'interview à Sonia Mabrouk
01:00:25que l'islam était compatible
01:00:27avec la république
01:00:29je suis plutôt d'accord
01:00:31avec lui, alors bien sûr il y a dans l'islam
01:00:33évidemment beaucoup d'invitations
01:00:35à la violence
01:00:37au sexisme, à l'antisémitisme
01:00:39au racisme, on le sait
01:00:41et je pense que comme tous les textes
01:00:43sacrés, il y a une ambiguïté dans l'islam
01:00:45qui fait qu'on peut y trouver à manger et à boire
01:00:47mais il y a évidemment
01:00:49une pratique et une acception de l'islam
01:00:51qui est compatible avec la république, ne serait-ce que
01:00:53parce qu'on connait des musulmans qui pratiquent l'islam
01:00:55de manière tout à fait tranquille
01:00:57et quand bien même considérerait-on que c'est des exceptions
01:00:59c'est des exceptions sur lesquelles il faut miser
01:01:01est-ce qu'il ne vaut pas mieux
01:01:03tenir un discours
01:01:05je dirais qui valorise
01:01:07cet islam modéré, plutôt que d'expliquer
01:01:09aux musulmans modérés
01:01:11qui ne pratiquent pas forcément
01:01:13l'islam et qu'en fait c'est une autre religion
01:01:15puisque leur texte serait fondamentalement
01:01:17fondamentaliste et radical
01:01:19donc moi si vous voulez
01:01:21j'ai rebondi sur ça sur Twitter et j'ai demandé
01:01:23aux gens qui me suivent
01:01:25ceux qui considèrent que l'islam
01:01:27est incompatible avec la république
01:01:29qu'est-ce que vous voulez faire exactement avec l'islam
01:01:31en France ? Les deux réponses qui sont les plus
01:01:33sorties et je trouve que c'est terriblement triste
01:01:35parce que non seulement c'est irréalisable mais en plus humainement
01:01:37je trouve que c'est violent et absolument
01:01:39pas désirable, c'est un, interdire
01:01:41l'islam, alors bonne chance pour interdire
01:01:43une religion pratiquée par près de 10 millions
01:01:45de personnes dans le pays et envoyer
01:01:47un policier derrière chaque personne, je ne suis pas sûr que ce soit
01:01:49très enviable pour une démocratie comme la nôtre
01:01:51et la deuxième solution c'était les gens qui me disaient
01:01:53il faut les remigrer, c'est-à-dire il faut virer globalement
01:01:55les musulmans de ce pays, je trouve que c'est un discours
01:01:57absolument inacceptable
01:01:59moi je suis pour une réforme de l'islam
01:02:01je suis pour un concordat en fait, je suis pour sortir
01:02:03de la loi de 1905 et qu'on revoit
01:02:05à la lumière de nos valeurs
01:02:07des valeurs françaises, de nos conceptions des rapports humains
01:02:09l'islam avec un comité de sages
01:02:11comme ça s'était fait à l'époque pour le judaïsme
01:02:13à l'époque napoléonienne et par
01:02:15la suite au 19ème siècle. Le concordat
01:02:17comme il se fait encore aujourd'hui en Alsace-Moselle
01:02:19évidemment aujourd'hui
01:02:21mais avec évidemment tout le côté réforme
01:02:23qu'il y a derrière, comme ça s'était fait à l'époque de Napoléon
01:02:25avec le grand Saint-Édouard, donc il faudrait
01:02:27réunir un collège de sages
01:02:29musulmans qui seraient composés
01:02:31je ne sais pas, de Tarek au Brou,
01:02:33d'imams comme ça reconnus
01:02:35et qui adapteraient, je dirais, certains
01:02:37concepts coraniques à la vie en France
01:02:39je pense que ce serait...
01:02:41il faudrait de la volonté politique et malheureusement
01:02:43les responsables politiques je trouve sont
01:02:45trop attachés à la loi de 1905 comme un tabou
01:02:47auquel il faudrait absolument pas toucher
01:02:49mais bon, voilà.
01:02:51Il faudrait trouver les sages, c'est pas évident
01:02:53c'est vrai
01:02:55mais votre point de vue est très
01:02:57intéressant Michael parce que
01:02:59entre finalement
01:03:01Éric Zemmour qui constate
01:03:03que c'est l'islam en tant que tel
01:03:05qui est pervers et d'autres
01:03:07qui jugent que c'est
01:03:09sa forme dévoyée qu'il l'est
01:03:11vous montrez bien à quel point
01:03:13il est difficile de
01:03:15d'identifier ce qui est politisation
01:03:17ou non
01:03:19ou religion librement exercée
01:03:21mais surtout que je dirais même pas que c'est forcément
01:03:23dévoyé, dévoyé ce serait une manière de dire
01:03:25dans l'islam c'est forcément la paix et la tolérance
01:03:27non c'est juste des acceptions différentes
01:03:29je pense qu'il y a quand même une obsession
01:03:31de ce sujet depuis des années qui est quand même
01:03:33terrifiante, la plupart des musulmans, on le sait
01:03:35l'écrasante majorité vivent
01:03:37leur religion de manière paisible
01:03:39récemment
01:03:41il y a eu d'ailleurs un rapport
01:03:43qui a été commandé sur l'analyse
01:03:45d'une éventuelle radicalisation
01:03:47dans le sport, ce rapport
01:03:49a montré qu'il n'y avait pas de radicalisation
01:03:51dans le sport, ça veut pas dire qu'il peut pas y avoir des gens
01:03:53qui se radicalisent individuellement
01:03:55mais c'est à dire qu'il n'y a pas un phénomène
01:03:57massif, sociologique, identifiable
01:03:59macro, contre lequel
01:04:01il faudrait lutter, je pense que cette obsession
01:04:03elle est vraiment excessive, sur le voile
01:04:05j'ai l'impression d'entendre parler de ça depuis 10-15 ans
01:04:07des sondagements
01:04:09après oui ça veut pas dire qu'il y a des personnes
01:04:11qui ne sont pas à l'aise
01:04:13avec des changements culturels
01:04:15qui peuvent observer
01:04:17est-ce que pour autant ça pose problème à la république ?
01:04:19je ne crois absolument pas
01:04:21il vous reste une minute
01:04:23il y a chez les plus jeunes musulmans, en tout cas une majorité de jeunes musulmans
01:04:25qui considèrent qu'il ne faut pas faire
01:04:27des caricatures du prophète, je sais pas ce qu'on appelle radicalisation
01:04:29moi je trouve que c'est un concept qui ne veut rien dire
01:04:31mais il y a une compréhension dure de l'islam
01:04:33qui est très répandue
01:04:35et c'est un phénomène massif
01:04:37beaucoup de jeunes musulmans qui ne veulent plus serrer la main des femmes
01:04:39on a vu les études récentes
01:04:41ça peut me gêner
01:04:43il peut y avoir des comportements tout à fait gênants bien sûr
01:04:45je voulais vous parler de toute autre chose
01:04:47sur la question de la santé mentale dans la jeunesse
01:04:49effectivement depuis le Covid
01:04:51c'est une question qui a été beaucoup mise en avant
01:04:53ça remonte quand même à 2020-2021
01:04:55maintenant ça nous paraît un peu ancien
01:04:57pour autant il y a eu des conséquences
01:04:59de long terme on pourrait dire
01:05:01il y a une étude notamment qui a été menée
01:05:03par Mélissa Macali
01:05:05à l'université de Bordeaux qui a été publiée en 2024
01:05:07elle a noté qu'il y avait 41%
01:05:09des étudiants qui présentaient
01:05:11des syndromes dépressifs
01:05:13ce qui est quand même énorme, quasiment la moitié
01:05:15contre 26% avant la crise sanitaire
01:05:17et que chez les 12-25 ans
01:05:19la consommation de psychotropes
01:05:21notamment d'antidépresseurs s'était envolée
01:05:23avec plus de 18% depuis 2019
01:05:25donc c'est quand même un phénomène extrêmement massif
01:05:27on en parle beaucoup de ça
01:05:29vous avez vu aussi sans doute la prise de parole
01:05:31de très émouvant Nicolas Demorand
01:05:33sur sa bipolarité sur France Inter
01:05:35qui a été énormément relayé aussi
01:05:37et je pense que c'est très positif parce que j'ai vu
01:05:39que ça avait été relayé par des gens très différents
01:05:41qui ne le connaissaient pas forcément
01:05:43qui n'avaient pas forcément une sympathie spécifique pour Nicolas Demorand
01:05:45enfin moi je trouve que c'est quelqu'un que j'estime beaucoup
01:05:47mais peu importe l'opinion qu'on ait
01:05:49sur son travail
01:05:51je pense qu'il le fait très bien dans la matinale
01:05:53de France Inter
01:05:55mais il a permis vraiment d'élargir un peu ces questions là
01:05:57surtout qu'il s'est vraiment confié
01:05:59notamment au point, vraiment à coeur ouvert
01:06:01il a dit exactement ce qu'il faisait
01:06:03ça a vraiment ému beaucoup de personnes
01:06:05donc je pense que toutes ces questions là aujourd'hui
01:06:07elles sont vraiment sur le devant de la scène
01:06:09si j'ose dire, dans la jeunesse, mais pas seulement
01:06:11il y a beaucoup de personnes qui n'ont pas été
01:06:13diagnostiquées
01:06:15tout à fait
01:06:17merci beaucoup, allez vous restez avec nous
01:06:19on va revenir dans quelques instants
01:06:21on va revenir sur ces députés
01:06:23et les filles qui évoquent
01:06:25la guerre de, je cite
01:06:2739-46
01:06:29et un autre semble découvrir Auschwitz
01:06:31à la tribune, à l'Assemblée nationale
01:06:33on en parle dans un instant
01:06:35alors parlons vrai, est-ce que vous constatez une chute du niveau
01:06:37de nos élus, et à la question
01:06:39les partis devraient-ils imposer des tests de culture générale
01:06:41pour être aidés aux législatives, vous dites
01:06:43que 92% voulaient réagir
01:06:45le 0826 300 300
01:06:47à tout de suite
01:06:49Sud Radio, votre avis fait la différence
01:06:51c'est vrai que moi ça fait des années maintenant que j'écoute Sud Radio
01:06:53et à chaque fois c'est un plaisir de retrouver vos émissions
01:06:55du matin, de l'après-midi, du soir, c'est top
01:06:57Sud Radio, parlons vrai
01:06:59Les Vraies Voix Sud Radio, 17h-19h
01:07:01Philippe David, Cécile
01:07:03de Ménibus
01:07:05Les Vraies Voix, jusqu'à 19h
01:07:07on vous souhaite la bienvenue, on est ravis de vous accueillir
01:07:09bien entendu dans cette émission de débat
01:07:11on rigole, mais on débat aussi, c'est ça qui est intéressant
01:07:13avec autour de cette table
01:07:15Philippe Bilger, Mickaël Sadoun, Tom Conan
01:07:17et vous au 0826 300 300
01:07:19et tout de suite le coup de projecteur des Vraies Voix
01:07:21Les Vraies Voix Sud Radio
01:07:23le coup de projecteur des Vraies Voix
01:07:25c'est-à-dire ni recettes
01:07:27comment ? j'ai pas compris
01:07:29c'est-à-dire ni recettes pour laisser pas se gaver
01:07:31putain la vache
01:07:33je comprends pas un mot de ce qu'il doit raconter
01:07:35vendredi, Manuel Valls, ministre de la République
01:07:37prétend que l'antisémitisme
01:07:39vient essentiellement et historiquement
01:07:41du monde musulman
01:07:43ce n'est pourtant pas le cas
01:07:45de mon grand-père Néa Horan
01:07:47qui a déporté
01:07:49les juifs à Hautevite
01:07:51non mais je sens bien que vous essayez de me dire quelque chose
01:07:53mais c'est de vous la phrase ou vous l'avez entendu ça ?
01:07:56déjà non, je suis désolé, pas du tout
01:07:58essayez, j'en ai marre
01:08:00Léon Blum avait été patron du groupe SFIO à l'Assemblée
01:08:02entre 1919 et 1936
01:08:04euh oui
01:08:06donc pourquoi vous dites que vous avez plus d'expérience parlementaire
01:08:08que Léon Blum ?
01:08:10écoutez, la boulette
01:08:12ah oui, j'ai fait la boulette
01:08:14et le sujet revient de plus en plus souvent
01:08:16sur le niveau de culture générale
01:08:18de nos députés, surtout face à certains
01:08:20dérapages embarrassants
01:08:22comme celle de la députée
01:08:24Cécile Yassoudet qui évoque la guerre de 39-46
01:08:26ou quand Sébastien de Laugusse
01:08:28semble découvrir le mot schwitz
01:08:30en direct à la tribune de l'Assemblée Nationale
01:08:32alors parlons vrai, est-ce que les responsables
01:08:34ce ne sont pas les électeurs qui mettent un bulletin dans l'urne
01:08:36et à cette question, les partis devraient-ils
01:08:38imposer des tests de culture générale pour être
01:08:40candidats aux législatives, vous dites-vous
01:08:42que 92% voulaient réagir
01:08:44le 0826-300-300
01:08:46Philippe Bilger
01:08:48le tour de force de l'émission
01:08:50ma chère Cécile, c'est que j'ai l'impression
01:08:52qu'elle est aussi bonne qu'elle l'est
01:08:54durant les pauses
01:08:56et par moments, durant les pauses
01:08:58il y a des fulgurances même de Philippe
01:09:00qui sont extraordinaires
01:09:02c'est pour dire
01:09:04je vais faire mon test antidopage et je reviens
01:09:06plus sérieusement, là je vous trouve
01:09:08un peu
01:09:10restrictif dans votre question
01:09:12je dirais que le défaut
01:09:14de culture générale historique
01:09:16des élus
01:09:18n'est que la continuation
01:09:20d'une société française
01:09:22qui n'en a plus beaucoup
01:09:24et donc il est
01:09:26évident que là je vais tomber
01:09:28au risque de vous offenser
01:09:30dans une sorte de globalité
01:09:32réactionnaire
01:09:34c'est parce qu'on n'a plus de culture générale
01:09:36c'est parce qu'on n'a plus de culture
01:09:38historique qu'on parle mal
01:09:40qu'on pense mal
01:09:42qu'on a de mauvaises références
01:09:44et qu'on fait beaucoup d'erreurs
01:09:46alors on pourrait me répondre Cécile, je le devine
01:09:48qu'à l'Assemblée
01:09:50c'est plus grave parce qu'ils
01:09:52parlent publiquement
01:09:54et qu'ils sont censés donner l'exemple
01:09:56mais malheureusement
01:09:58ils nous ressemblent. C'est pas ce que j'aurais répondu
01:10:00mais je vous répondrai
01:10:02J'ai l'impression que le vrai problème c'est la paresse
01:10:04dans nos sociétés d'aujourd'hui, c'est vraiment la paresse
01:10:06Il y a un droit à la paresse, Dixie de Cendrine Rousseau
01:10:08Mais du côté des politiques
01:10:10du côté des citoyens
01:10:12du côté à peu près de tout le monde, pourquoi ? Parce qu'on a aujourd'hui
01:10:14des outils qui nous permettent d'avoir accès aux informations
01:10:16en deux secondes
01:10:18Depuis le développement de l'intelligence artificielle c'est encore pire
01:10:20Maintenant, quand vous avez un doute sur
01:10:22quelqu'un, vers un géteur X, redites-moi
01:10:24chat JPT, qui c'était ?
01:10:26Est-ce qu'il était sympa ?
01:10:28Il buvait plutôt du rouge ou du champagne ?
01:10:30En fait, le vrai problème c'est la paresse
01:10:32On ne fait plus cet effort-là et de plus en plus
01:10:34on va se sentir assisté
01:10:36et d'ailleurs, même les promoteurs
01:10:38de l'intelligence artificielle
01:10:40qui viennent d'outre-Atlantique très souvent
01:10:42veulent développer des agents, des agents IA
01:10:44pour automatiser plein de tâches
01:10:46donc je pense que ce mouvement va se renforcer
01:10:48et en fait, il ne faut pas forcément le reprocher aux gens
01:10:50on est dans une société qui, effectivement, nous pousse
01:10:52à en faire de moins en moins sur un plan intellectuel
01:10:54Mickaël Sade
01:10:56Je veux bien un débat intellectuel
01:10:58sur le déclin
01:11:00général de la culture de la société
01:11:02mais je trouve, désolé, que ça touche quand même particulièrement
01:11:04LFI et qu'on ne voit pas
01:11:06d'autres députés qui ont un niveau aussi
01:11:08désastreux. Désolé, je reviens un petit peu
01:11:10sur les trucs. David Guiraud ne sait pas
01:11:12que c'est un milliard. C'est un concept
01:11:14normalement qu'on maîtrise quand on a 6 ans
01:11:16quand on a une intelligence normale
01:11:18de l'augu
01:11:20on l'a vu
01:11:22enfin, je ne sais pas, on ne comprend même plus ses phrases
01:11:24il ne sait à peine lire
01:11:26je ne veux pas avoir de mépris pour ça
01:11:28mais si, c'était des gens sympathiques par ailleurs
01:11:30mais le problème, c'est que ce degré
01:11:32d'inculture s'accompagne d'un
01:11:34degré d'intolérance et de sectarisme
01:11:36qui nous force, nous, à se moquer
01:11:38de ça et à pointer ça du doigt. Désolé
01:11:40je n'ai pas envie d'être complaisant avec quelqu'un qui est aussi violent
01:11:42de l'augu, il se trouve que c'est
01:11:44quelqu'un qui menaçait limite physiquement
01:11:46les plus jeunes de l'Assemblée
01:11:48parce qu'ils avaient le malheur d'être de droite
01:11:50donc désolé, je n'ai pas envie d'avoir de complaisance pour ce genre
01:11:52de niveau d'inculture et de nullité
01:11:54je rappelle quand même que
01:11:56Aymeric Caron, qui est aujourd'hui député LFI
01:11:58c'est lui qui proposait l'instauration
01:12:00d'un permis de voter. C'était chez Patrick Roger sur Sud Radio
01:12:02il y a un certain moment
01:12:04déjà dans son livre Utopia 21
01:12:06mais si on instaurait un permis de voter
01:12:08il n'y aurait plus d'électeur LFI et il n'y aurait même plus
01:12:10d'élu LFI. Donc il faut quand même
01:12:12arrêter. Pour répondre
01:12:14à Philippe Bilger, moi
01:12:16je ne me présenterai jamais
01:12:18à une députation parce que je ne me sens pas être au niveau
01:12:20en tout cas, ça c'est la première des choses. Et la deuxième chose
01:12:22il me semble que nous avons
01:12:24plutôt besoin de gens qui nous élèvent
01:12:26intellectuellement, plutôt que des gens qui nous
01:12:28ressemblent. Bien entendu, vous avez totalement
01:12:30raison. Et c'est ça que je demande
01:12:32moi, je ne vous demande pas grand-chose en fait. C'est une tâche impossible
01:12:34En revanche, je pense
01:12:36que le problème qu'il y a eu aussi ces dernières années
01:12:38c'est un certain mépris de classe
01:12:40d'ailleurs à l'instant je l'ai un petit peu
01:12:42entendu. Non, non, pas du tout. Parce que ça ne touche
01:12:44pas que LFI, il y a plein de parties
01:12:46qui peuvent avoir dans leur composante des gens
01:12:48Hercule Faudet est une bourgeoise. Vous permettez, je prends
01:12:50un exemple. Hercule Faudet est une bourgeoise.
01:12:52Il y a 30 ans, j'étais dans un café
01:12:54et à côté arrive Pierre
01:12:56Bérégovoy. Il n'était pas encore Premier Ministre.
01:12:58J'étais avec des copains, on rigolait, on disait
01:13:00il y a un Bérégovoy qui arrive à côté. Vous avez des amis, c'est fou.
01:13:02Bérégovoy il était tourneur
01:13:04à 13h je crois. Intime, d'une classe,
01:13:06d'une éducation, d'une politesse,
01:13:08etc.
01:13:10Donc ce n'est pas du mépris de classe.
01:13:12Ça n'a rien à voir avec la culture.
01:13:14Mais attendez, je l'écoutais parler avec les gens
01:13:16avec qui il était et il était extrêmement cultivé.
01:13:18Mais pourtant il était le nom d'un frère.
01:13:20Mais mon grand-père
01:13:22était d'une condition extrêmement
01:13:24modeste et c'est quelqu'un qui écrivait
01:13:26et qui montait aussi. Ne ramenez pas tout
01:13:28à la condition sociale.
01:13:30Cecile a tout à fait raison
01:13:32quand elle disait qu'il fallait augmenter l'autre.
01:13:34L'autorité c'est auctoritas, c'est augmenter l'autre.
01:13:36Donc je pense qu'il doit y avoir quelque chose de ce genre-là
01:13:38chez des représentants du peuple.
01:13:40Néanmoins, l'Assemblée nationale
01:13:42c'est la chambre basse, c'est l'émanation
01:13:44directe du peuple et donc à un moment donné
01:13:46elle doit aussi représenter
01:13:48la diversité du peuple, éventuellement
01:13:50dans certaines formes de médiocrité, à supposer
01:13:52que c'est des personnes qui soient élues
01:13:54et qui représentent vraiment
01:13:56quelque chose dans la société. Et ça qui est le plus important.
01:13:58C'est un principe démocratique,
01:14:00ce n'est pas un principe technocratique.
01:14:02Emmanuel.
01:14:040826 300 300
01:14:06Emmanuel est avec nous.
01:14:08Bonsoir Emmanuel.
01:14:10Bonsoir Cécile,
01:14:12bonsoir à tous.
01:14:14En fait, je pense que tout ça
01:14:16est la résultante d'un effondrement
01:14:18au niveau de l'éducation nationale.
01:14:20Il faut voir les choses en face.
01:14:22On donne le bac à des gens
01:14:24qui savent à peine rédiger 10 lignes.
01:14:26On accepte
01:14:28à l'université des gens
01:14:30qui sont complètement incultes.
01:14:32Enfin,
01:14:34le niveau général est lamentable.
01:14:36Et de toutes les façons,
01:14:38les mouvements d'extrême-gauche
01:14:40dans les universités
01:14:42comme dans les lycées, considèrent
01:14:44que la culture c'est un truc de bourgeois
01:14:46et que donc, ne rien
01:14:48savoir et d'être complètement
01:14:50nul, c'est une preuve
01:14:52d'appartenance au peuple. Ce qui est
01:14:54une hérésie, comme le disait l'un de vos auditeurs,
01:14:56l'un des participants là,
01:14:58Pierre Bérégovoy s'exprimait
01:15:00parfaitement, était très cultivé.
01:15:02Si simplement, on demandait
01:15:04aujourd'hui à tous les députés
01:15:06avant d'accéder
01:15:08à l'Assemblée, attendez une seconde
01:15:10avant d'aller vous asseoir, on va vous
01:15:12faire une dictée.
01:15:14Une dictée,
01:15:16ben oui !
01:15:18Et puis c'est tout !
01:15:20On demande aux élèves d'avoir un niveau de...
01:15:22Même aux Miss France, on leur fait un test
01:15:24de...
01:15:26Non mais pardon !
01:15:28Je sais pas si c'est une bonne idée pour
01:15:30les Miss France !
01:15:32Mais après, faut pas non plus généraliser, parce qu'il n'y a jamais eu autant
01:15:34de diplômés Bac plus 5 sur le marché du travail
01:15:36aujourd'hui.
01:15:38Mais la culture n'a rien à voir
01:15:40avec le diplôme !
01:15:42Non mais je suis d'accord,
01:15:44c'est vrai. Néanmoins,
01:15:46la culture classique, je suis bien d'accord, c'est quelque chose qui s'apprend
01:15:48ailleurs, la culture générale, quelque part, elle s'apprend
01:15:50même pas pendant les études. Néanmoins,
01:15:52il y a les gens qui, quand même, ont des compétences
01:15:54dans plein d'autres domaines.
01:15:56Et Bérégovoy, alors, il connaissait peut-être pas,
01:15:58il savait pas comment faire un site internet, forcément,
01:16:00mais je veux dire, les gens ont développé
01:16:02d'autres compétences
01:16:04entre-temps. Mais si !
01:16:06Les gens écoutent davantage les langues...
01:16:08On parle pas de culture générale, il sait pas ce que c'est un milliard !
01:16:10Un 1 avec 9 0,
01:16:12il sait pas ce que c'est !
01:16:14Là, on parlait par rapport à Bérégovoy.
01:16:16Il est mort en 93, internet existait pas,
01:16:18alors il pouvait pas pouvoir faire un site internet.
01:16:20Il serait intéressant
01:16:22de savoir, dans le micro,
01:16:24il serait intéressant de savoir
01:16:26si la culture générale, telle que
01:16:28je la conçois, est fondamentale
01:16:30pour un élu.
01:16:32Je veux dire, pour les qualités qu'on
01:16:34exige d'un élu, est-ce que c'est urgent ?
01:16:36Je pense pas.
01:16:38Ça participe à une hauteur de vue
01:16:40qui est nécessaire chez un homme d'État et chez un
01:16:42homme politique, en général, mais
01:16:44il y a quand même des capacités de base, type
01:16:46lire fluidement ou connaître les chiffres.
01:16:48Désolé de te dire que si tu ne sais pas
01:16:50ce que c'est un milliard, c'est quand même compliqué
01:16:52de te faire des analyses sur le niveau de rémunération
01:16:54de Bernard Arnault, ou sur les milliards
01:16:56qu'on va dépenser dans la Défense,
01:16:58quel rapport par rapport à un million ? Enfin, je sais pas, c'est des
01:17:00concepts de base qu'il faut nécessairement maîtriser.
01:17:02Je sais pas si il l'a fait exprès, mais quand il dit
01:17:04je connais pas Pétain...
01:17:06Oui, Pétain, je crois que c'est un raciste.
01:17:08Je crois que c'est un raciste.
01:17:10C'est pas nouveau non plus que les équipes,
01:17:12par exemple des cabinets ministériels,
01:17:14moi qui ai pu faire des stages fut un temps dans ce genre
01:17:16d'endroit, soient souvent
01:17:18beaucoup plus capés, comme on dit,
01:17:20que les élus. Et souvent, on peut avoir
01:17:22des ministres qui connaissent pas grand chose
01:17:24de Schmilblick, et par contre qui sont assistés
01:17:26et c'est tant mieux, de membres de
01:17:28cabinets qui, eux, sont des polytechniciens,
01:17:30des normaliens, des énards, qui sont
01:17:32extrêmement techniques, et qui
01:17:34eux, pour le coup, ont une culture générale largement
01:17:36foisonnante. Désolé de dire que c'est aussi
01:17:38la responsabilité, et là, c'est les auditeurs
01:17:40qui vont vous écouter, c'est aussi la responsabilité
01:17:42de l'électeur. Parce que
01:17:44si vous choisissez des personnalités qui n'ont pas
01:17:46de niveau politique et de niveau culturel,
01:17:48il faut pas s'en étonner après.
01:17:50Je rappelle quand même que les députés ont
01:17:52dans leurs mains notre quotidien.
01:17:54Je l'rappelle quand même.
01:17:56C'est bien d'y penser. Merci beaucoup
01:17:58Emmanuel d'avoir été avec nous, merci à
01:18:00tous ces auditeurs magnifiques, merci beaucoup
01:18:02à Philippe Bilger, merci beaucoup
01:18:04à Tom Connard, merci beaucoup à
01:18:06Mickaël Sadoun, c'était plutôt l'inverse.
01:18:08Merci Zach.
01:18:10Merci Maxime,
01:18:12Félix Mathieu, Justine
01:18:14et bien entendu Nelly. Merci
01:18:16Philippe David, on se retrouve lundi 17h.
01:18:18C'est parti à 17h. Un immense plaisir
01:18:20et on aura une heure de moins.
01:18:22Mais il y aura quand même deux heures d'émission.
01:18:24Mais il y aura quand même deux heures d'émission.
01:18:26Allez, passez un excellent week-end, merci de votre
01:18:28fidélité, et à lundi. Et Alexandre
01:18:30Priam, le teasing du rugby, salut Alex.
01:18:32Exactement, bonsoir Alex.
01:18:34Salut les vrais voix. Et c'est de la pro
01:18:36des deux ce soir avec Aginpo,
01:18:38Agin Grenoble pardon, sur Sud Radio.
01:18:40Comme ce qu'il nous impose entre 14h et week-end.
01:18:42Protocole commotion pour
01:18:44Philippe David. Effectivement,
01:18:46on va avoir un petit peu de pro des deux
01:18:48ce soir avec la 24ème journée sur
01:18:50Sud Radio. Puis on a surtout une séquence
01:18:52très importante dans quelques instants sur Sud Radio.
01:18:54On va vous parler du 15 de France et d'une possible
01:18:56rencontre, même plusieurs rencontres
01:18:58à venir face aux Lions britanniques.
01:19:00Pas mal de révélations dans quelques instants
01:19:02avec Félix Panguero, notre consultant sur Sud Radio.
01:19:04Que vous embrassez pour nous. Allez, bisous
01:19:06les garçons et on vous retrouve
01:19:08nous pour notre part à partir de 17h.
01:19:10Lundi, bon week-end, salut.