Anne Sattonnet, conseillère départementale des Alpes-Maritimes, est l'invitée de Nice-Matin .
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00:00Bonjour à tous, bienvenue dans l'interview à la une, l'émission vidéo de la rédaction
00:21de Nice Matin, une émission que j'ai le plaisir de présenter avec Frédéric Maurice,
00:25c'est le chef de l'édition Nice Métropole.
00:27Bonjour Frédéric.
00:29Notre invitée aujourd'hui, Anne Satonnet, vice-présidente Nouvelle Énergie du Conseil
00:35départemental, conseillère départementale du canton de Vence depuis 2008.
00:40Bonjour Anne Satonnet.
00:41Bonjour et merci de m'accueillir et de me donner la parole.
00:45Anne Satonnet, on va commencer par parler de votre ville, Vence.
00:49Quel est, selon vous, le bilan des cinq années de mandat du maire actuel, Régis Lebigre ?
00:56Alors d'abord, j'ai beaucoup de respect pour le maire et pour les élus locaux.
01:00C'est un mandat extrêmement exigeant.
01:02J'ai 47 autres communes dans mon canton et j'ai beaucoup de respect pour les maires
01:06et les équipes municipales.
01:08Je pense qu'effectivement, chaque maire a un peu son identité propre.
01:14Sur Vence, il y a beaucoup d'animation, beaucoup de choses qui sont organisées à destination
01:22des enfants, à destination des habitants.
01:24En termes d'animation, il y a, je pense, un bilan qui est assez généreux, assez positif.
01:30Sur les projets que Régis Lebigre a engagés, il avait d'ailleurs travaillé son programme
01:37en 2019 sur une piscine couverte, sur les halles au sein de la vieille ville, par exemple.
01:44C'était un peu les deux projets phares de son mandat.
01:47Il me semble, mais ça m'appartient, que depuis 2020, le Covid, etc., il s'est passé
01:52un certain nombre de choses.
01:54Le commerce est en difficulté.
01:57Ce projet est important, mais est-ce qu'il répond exactement aux besoins de la cité
02:04historique ? Je ne sais pas.
02:06Le deuxième sujet, c'est celui de la piscine.
02:08Entre le moment où il a été élu et aujourd'hui, il y a, à la Colle-sur-Loup, un équipement
02:13magnifique qui s'est construit, une piscine couverte.
02:16Quand je suis à Vence et que je vais à la Colle-sur-Loup pour aller à la piscine, c'est
02:19un peu comme si j'habite Simier et que je dois me rendre dans une piscine couverte.
02:23Je connais mal les piscines couvertes de Nice, mais quelques kilomètres et je suis à la
02:27piscine.
02:28Donc, ce que vous nous dites, c'est que c'est insuffisant ?
02:30C'est-à-dire que je me demande surtout si c'est pertinent aujourd'hui de réaliser
02:34une piscine couverte, qui est un coût important, plus de 8 millions d'euros, et surtout un
02:39coût de fonctionnement important, alors qu'on a un équipement exactement similaire juste
02:44à côté.
02:45Je crois qu'il faut peut-être davantage travailler de manière globale avec le pays
02:49Vence.
02:50Et de manière un peu interactive.
02:53Les municipales, c'est dans un peu moins d'un an.
02:56Est-ce que vous serez candidate à la mairie de Vence ?
02:59Ça fait beaucoup parler.
03:01A Vence, votre candidature revient régulièrement dans les conversations.
03:04Elle revient plus que dans les conversations, puisque pour ne rien vous cacher, je suis
03:08sollicitée tous les jours quand je vais en ville.
03:11Je vis à Vence, je fais mes courses à Vence.
03:14Je suis sollicitée tous les jours.
03:16Donc je suis très attachée à Vence.
03:19Je suis très attachée au Vensoir.
03:21Donc oui, je suis candidate municipale.
03:24Très bien.
03:25Alors voilà, c'est une info.
03:26Qu'est-ce qui motive votre décision de cette année ?
03:29J'ai foi en cette ville, qui a un très fort potentiel.
03:32C'est vraiment une ville exceptionnelle.
03:36C'est une ville qui n'est pas dans la grande connubation littorale.
03:41C'est une ville qui est historique, pleine de charme.
03:45Trois cinquièmes du territoire en zone naturelle.
03:48C'est une ville qui est posée au milieu du moyen pays.
03:51Et donc qui a un potentiel exceptionnel.
03:53Donc je crois en cette ville et je pense que ça, c'est le côté très positif.
03:58Elle présente des fragilités.
04:00Pas mal de fragilités en ce moment.
04:03L'entrée dans la métropole, je pense que c'était une très mauvaise chose pour Vence.
04:06Mais c'est un autre sujet dont on débattra.
04:08En tout cas, on y est. On ne peut pas en sortir.
04:11Et aujourd'hui, il faut absolument avoir un regard et penser cette ville.
04:16Parce que cette ville a une identité.
04:18Elle a des besoins. Elle a un fonctionnement.
04:21Et il faut impérativement prendre en compte ses spécificités
04:24pour pouvoir avoir un développement harmonieux de Vence.
04:28C'est à ça que je veux m'atteler.
04:30Et c'est pour ça, pour cette raison-là, que je veux être candidate.
04:33Le deuxième point pour lequel je suis très motivée,
04:37c'est que je veux défendre notre vision de Vence au sein de la métropole.
04:41On va y revenir à la métropole.
04:43Parce que c'est une question effectivement importante.
04:45Il y a des questions très importantes comme ça à Vence.
04:47Notamment l'immobilier.
04:48Il y a plusieurs préjugés immobiliers qui ont été controversés ces dernières années.
04:51Est-ce qu'il faut construire moins ou différemment à Vence ?
04:54Les deux.
04:55Il faut construire moins.
04:58Il ne faut pas répondre aux injonctions de l'État.
05:02Et c'est...
05:04Aux lois. C'est la loi.
05:06C'est la loi SRU.
05:08Aux injonctions de l'État.
05:10Qui nous dit qu'il faut construire davantage de logements.
05:15De logements sociaux.
05:16Mais pas seulement davantage de logements en tout cours.
05:19Alors que par exemple, nous avons 600 logements vacants en centre-ancien.
05:24C'est un exemple.
05:25Mais il est pertinent.
05:26Parce qu'est-ce qu'il faut continuer à consommer des territoires
05:29pour construire des immeubles qui n'ont aucun lien
05:32avec la structure urbaine de la ville de Vence.
05:35Alors que nous avons déjà, sur Vence,
05:37un nombre important de logements qui sont vacants.
05:39Comment on remet ces logements vacants sur le marché alors ?
05:41On les remet sur le marché en faisant une opération de rénovation de l'habitat.
05:45On les remet sur le marché en incitant les propriétaires à les louer.
05:48C'est un travail très fin qu'il faut mener.
05:50On l'avait mené, je l'avais mené,
05:52avec une opération que l'on appelait ENRU.
05:54De l'ENRU, une opération OPAR.
05:56À l'époque, c'était avant le mandat de Pierre Marchoux.
05:59Donc c'est un peu loin.
06:00Mais ça avait très bien fonctionné.
06:02Il faut impérativement travailler sur le logement vacant.
06:04Et il faut aussi, lorsque l'on décide,
06:07parce que c'est à nous Venceois de décider,
06:10c'est à l'équipe municipale de décider,
06:12et non pas de se laisser imposer toujours plus de construction,
06:16alors même que nous n'avons pas de projet de groupe scolaire nouveau,
06:21une nouvelle école par exemple, d'un terrain de sport,
06:24d'une voirie qui va bien, ou d'un stationnement qui va bien.
06:27Donc on ne peut pas continuer dans ce pays,
06:29et c'est un problème national,
06:31on ne peut pas continuer à avoir une obligation de construire des logements,
06:35des documents d'urbanisme qui sortent aujourd'hui,
06:38et qui sont contraires, pour moi,
06:40à ce qu'est le principe de développement durable inscrit dans la Constitution.
06:43Le principe de développement durable,
06:45c'est que je ne peux pas sortir un document d'urbanisme
06:47si je n'ai pas de l'activité économique, de l'emploi,
06:50donc des transports,
06:52et également, bien entendu, du logement.
06:54Et bien aujourd'hui, on nous impose du logement,
06:57et même si on n'a aucun équipement public,
06:59aucune activité, aucun emploi, aucun transport,
07:02pour pouvoir aller travailler,
07:04et bien ce n'est pas grave, on peut continuer à accueillir des gens.
07:06L'État impose du logement pas pour embêter les locaux,
07:08c'est juste parce qu'il y a une grosse carence de logements en France,
07:11et qu'il y a beaucoup, beaucoup de gens
07:13qui sont en attente de pouvoir avoir un toit sur la tête.
07:16Et notamment avant, il y avait 600 demandes,
07:18ça correspond effectivement au chiffre que vous évoquez,
07:20600 demandes fin 2023.
07:22Et bien moi je plaide pour deux choses,
07:25d'abord pour que l'on ait des normes de logements sociaux,
07:28dans l'ancien, qui viennent s'adapter au logement ancien,
07:31c'est-à-dire qu'aujourd'hui, quand vous avez un appartement
07:33où on vous dit, il n'y a pas suffisamment d'éclairage
07:35avec les vitres des logements anciens,
07:37parce qu'évidemment la structure d'un logement ancien
07:39n'est pas la même que celle d'un logement actuel,
07:41donc on nous dit, vous ne pouvez pas en faire un logement social.
07:43Mais peut-être qu'il y a des jeunes couples
07:44qui seraient ravis d'avoir un logement ancien dans la vieille ville,
07:46rénové et mis à disposition.
07:48Première chose.
07:49Deuxième chose, il me semble qu'au plan national,
07:54le logement social doit également faire l'objet
07:58d'un certain nombre de contrôles.
08:00Nous avons des logements qui sont occupés aujourd'hui
08:03par une personne seule,
08:04parce que pendant vingt ans,
08:05elle a vécu avec sa famille dans ce cas de pièce.
08:07Donc la situation des locataires des logements sociaux
08:11doit être étudiée, évaluée.
08:13Ce n'est pas parce qu'on vous donne un logement social
08:15qu'on vous le donne à vie.
08:17On ne vous le donne pas à vie
08:18si votre situation financière change,
08:19on ne vous le donne pas à vie
08:20si vous n'avez plus vos enfants à charge.
08:22Cette solidarité doit s'exercer sur le logement social
08:25aussi avec les gens qui sont bénéficiaires de logements sociaux.
08:29Revenons sur la métropole Anne Satonnet.
08:31Vous nous dites que l'entrée dans la métropole de Vence
08:34n'a pas été une bonne chose.
08:36Pourquoi ?
08:37Est-ce que c'est une mauvaise chose
08:39en raison de la politique de la métropole
08:41ou parce que c'est Christian Estrosi qui la préside ?
08:44Ce n'est pas une question forcément de personne.
08:47L'entrée dans la métropole a été faite bien avant Christian Estrosi
08:51puisque c'était Jacques Perra qui l'avait accepté
08:54avec le préfet Garnier à l'époque.
08:56Donc l'entrée dans la métropole a été une mauvaise chose
08:59parce que c'était à l'époque d'ailleurs la Canca.
09:02Ce n'était pas la métropole, c'était une communauté d'agglomération.
09:04Ce n'était pas le même type de communauté d'agglomération.
09:07Quand nous sommes rentrés dans la Canca,
09:10nous nous sommes retrouvés,
09:13le pays Venceois s'est retrouvé scindé
09:16avec la commune de Tourette, la commune de Saint-Paul
09:19et la commune de Villeneuve-Loubet.
09:22Je rappelle que le maire de Villeneuve-Loubet était notre député.
09:25Nous nous sommes retrouvés, alors qu'on est toutes des communes
09:28autour du massif de la Cine et avec une histoire commune
09:31et une histoire économique, géographique et économique
09:34liées à Grasse et au parfum,
09:38nous nous sommes tout d'un coup retrouvés avec Nice.
09:41Cela n'avait pas de sens, mais pour faire une communauté
09:44d'agglomération de 500.000 habitants, il fallait absolument
09:47rajouter Vence, qui faisait à l'époque à peu près 20.000 habitants.
09:50Ce sont des raisons qui étaient toutes, sauf des raisons d'intérêt général.
09:53Je me suis battue en Conseil d'État personnellement
09:56pour essayer d'éviter
09:59cette insertion de Vence dans
10:02la communauté d'agglomération d'Iscote d'Azur.
10:05Ensuite, la communauté d'agglomération s'est transformée
10:08en métropole, en communauté urbaine puis en métropole.
10:11Et là, on a intégré,
10:14puisque c'est l'obligation légale,
10:17de plus en plus de compétences. C'est-à-dire que
10:20la plupart des compétences de Vence,
10:23des villes, ont été transférées à la métropole.
10:26Des exemples pour que nos téléspectateurs comprennent bien ?
10:29L'urbanisme, le tourisme,
10:32le PLU, bien sûr la voirie,
10:35les poubelles, etc. Il y a un problème
10:38de fond et de compréhension sur ce qu'est
10:41une métropole ou sur ce qu'est une communauté d'agglomération.
10:44L'intercommunalité
10:47a voulu que l'on se regroupe
10:50pour mettre en commun des moyens au service des communes.
10:53C'était intelligent d'ailleurs de dire on va mettre en commun les poubelles,
10:56la voirie, on va mutualiser, on va essayer de dépenser moins.
10:59Ce n'est pas du tout ce qui s'est passé. Ce qui s'est passé avec les métropoles
11:02notamment, c'est qu'on a vidé les communes de leurs compétences
11:05en les donnant à une structure qui
11:08est là peut-être que la personnalité effectivement
11:11des acteurs de la métropole rentre en jeu. En l'occurrence Christian Estrosi.
11:14En l'occurrence Christian Estrosi qui d'ailleurs est celui qui a voulu
11:17le passage en communauté urbaine puis le passage en métropole.
11:20C'est lui qui a voulu toujours plus de compétences, toujours plus de moyens.
11:23Et aujourd'hui on se retrouve avec la ville centre.
11:26Ça veut dire que tout profite à Nice.
11:29Ce que je veux dire c'est que les compétences qui sont celles des communes
11:32elles restent celles des communes. Les services de la métropole
11:35devraient être les services des maires.
11:38Ne devraient pas être les services de la ville de Nice.
11:41Ou les services de la métropole qui n'est pas une nébuleuse en suspension
11:44au-dessus du territoire. La métropole
11:47ça n'est pas une collectivité, je le rappelle à chaque fois. C'est un établissement
11:50public au service des communes. Et c'est ça qu'il faut changer.
11:53Il faut impérativement changer la gouvernance
11:56et la transparence du fonctionnement
11:59de l'intercommunalité, notamment de la métropole.
12:02Et pour Vence ça a été vraiment
12:05très négatif parce que
12:08peut-être que, et là je reviens un peu sur la municipalité
12:11puisque tout à l'heure vous m'interrogez sur la municipalité.
12:14Aujourd'hui on ne peut être un maire efficace
12:17que si l'on fonctionne main dans la main avec les institutions.
12:20Il faut fonctionner avec le département,
12:23il faut fonctionner avec la métropole, il faut plus que fonctionner avec la métropole
12:26il faut passer la moitié de son temps physiquement
12:29à la métropole. Moi je vous dis, les services de la métropole
12:32demain si je suis maire, les services de la métropole
12:35sont mes services. Autant que ceux du maire de Nice.
12:38Bien sûr qu'ils vont nous voir.
12:41Puisque tout ce qui se passe en matière d'urbanisme, de poubelle,
12:44de nettoyage, de tourisme, d'office de tourisme
12:47se passe à la métropole.
12:50Ce qu'on dit d'en creux c'est que Régis Le Bire n'a pas assez pesé pour se faire respecter
12:53pour faire respecter Vence auprès de la métropole.
12:56Ce que je dis c'est que pour être aujourd'hui
12:59dans la métropole un maire efficace
13:02il faut une expertise des dossiers
13:05premièrement, et deuxièmement il faut un poids politique.
13:08Et je suis persuadée qu'un maire
13:11vice-président du département pèsera davantage à la métropole.
13:14Le maire de Grasse par exemple
13:17est également président du département.
13:20Ce fonctionnement main dans la main et le département
13:23et les collectivités qui travaillent en couple avec les communes
13:26c'est un fonctionnement qui est très important.
13:29Je ne suis pas candidate contre x ou y.
13:32Je suis la seule aujourd'hui à dire que je suis candidate.
13:35Régis Le Bire je crois n'est pas décidé encore
13:38s'il sera candidat ou pas.
13:41Je sais qu'une grande partie de son équipe ne veut pas repartir.
13:44Peut-être sera-t-il candidat.
13:47Ça lui appartient et c'est légitime et chacun peut l'être.
13:50Vous serez candidate sous quelle étiquette ?
13:53Je serai candidate
13:56pour les Vensois, avec les Vensois.
13:59C'est un très beau challenge.
14:02J'ai énormément de Vensois
14:05qui me rejoignent, notamment de jeunes Vensois
14:08de nouveaux talents qui me rejoignent.
14:11Il n'y aura pas d'étiquette politique ?
14:14Moi j'ai une étiquette politique.
14:17Tout le monde la connait.
14:20Je n'avoue pas l'acheter.
14:23J'ai toujours été une femme plutôt de droite.
14:26J'ai été longtemps avec Jean-Louis Borloo.
14:29J'ai été à LR.
14:32Je suis aujourd'hui membre du comité stratégique
14:35du parti Nouvelle Énergie de David Lissnard.
14:38J'ai toute la confiance de David Lissnard.
14:41On est proche, on travaille ensemble depuis longtemps.
14:44C'est quelqu'un pour qui j'ai énormément d'estime
14:47au plan intellectuel comme au plan humain.
14:50On aura peut-être l'occasion d'en reparler un jour.
14:53Je suis dans son parti.
14:56Pour autant, Vence et l'élection municipale
14:59c'est une élection qui se joue entre les Vensois et moi
15:02et pas au plan national.
15:05Je ne mélange pas tout.
15:08J'ai la confiance de David Lissnard.
15:11C'est une petite ville, mais c'est une vraie ville.
15:14Je pense que la métropole l'a oublié quelques fois.
15:17Une vraie ville qui sert tout un secteur de village
15:20et qui a besoin d'être pilotée, y compris au sein de la métropole.
15:25En 2014, vous avez déjà été tête de liste.
15:28Vous avez fusionné à l'époque entre les deux tours
15:31avec celui qui allait être maire par la suite,
15:34Loïc d'Ombreval.
15:37Est-ce que ça a été une expérience douloureuse ?
15:41Surtout pour Vence.
15:44Évidemment pour moi.
15:47Il y a eu un accord qui a été passé.
15:50Il devait être maire et moi première adjointe
15:53et vice-présidente du département.
15:56J'envisageais à l'époque d'être candidate aux législatives.
15:59Vous avez connu la suite.
16:02J'ai été candidate aux législatives comme convenu.
16:05Deux heures avant la clôture des inscriptions.
16:09Ni ce matin m'appellent en me disant
16:12« Madame Satonnet, est-ce que vous savez que votre mère est candidate contre vous ? »
16:15C'était l'époque de l'élection de Macron.
16:18Christian Estrosi souhaitait qu'il y ait un candidat
16:21qui représente le parti du président.
16:24Voilà l'histoire.
16:27On ne va pas y revenir.
16:30C'est une mauvaise période pour Vence.
16:33Vous prenez des engagements sur les fusions de listes entre les deux tours ?
16:37C'est clairement terminé.
16:40Je sens qu'il se passe quelque chose.
16:43Il y a un mouvement très fort de gens qui me sollicitent.
16:46Je pense sincèrement que la question ne doit pas se poser.
16:49À un moment donné, on part avec une équipe,
16:52on part avec un projet,
16:55on part avec des convictions.
16:58Proposer pour Vence un développement harmonieux, c'est mon métier.
17:01Je suis juriste en droit de l'urbanisme
17:04et en droit de l'environnement et des risques.
17:07C'est un peu mon cœur de métier.
17:10Je veux proposer ce développement pour Vence
17:13et je veux proposer aussi une équipe qui ira défendre
17:16la vision de Vence à la métropole.
17:19La question que les Venceois doivent se poser,
17:22c'est qui va nous représenter à la métropole ?
17:25C'est ça la clé aujourd'hui, puisque l'essentiel des compétences est à la métropole.
17:28En 2020, vous n'étiez pas présentée aux municipales,
17:31vous n'étiez pas excluée de l'être à nouveau candidate au sénatorial si vous êtes maire de Vence ?
17:34Si je suis maire de Vence, bien entendu, je l'exclui.
17:37Puisque les sénatoriales ont lieu l'année suivante,
17:40je ne vais pas dire aux Venceois
17:43« je viens vers vous, je me présente pour être votre maire »
17:46et puis m'en aller au bout d'un an. Il n'y en a pas question.
17:49Est-ce que vous envisagez d'ajouter une liste aux deux autres potentiels
17:52qui sont déjà à droite, celle du maire, celle de Patrice Calseaux ?
17:55Ça veut dire qu'il y aurait peut-être potentiellement trois listes à Vence ?
17:58C'est un boulevard que vous ouvrez à l'extrême droite
18:01puisqu'on parle aussi d'une liste Rassemblement National.
18:04D'abord, pour l'instant, je suis la première à exprimer ma candidature.
18:07Donc je ne sais pas ce qui se passera, je ne sais pas
18:10comment se présenteront les autres listes.
18:13Vous savez, à Vence, on a l'habitude
18:16d'avoir un nombre très important de listes.
18:19C'est un peu triste, mais c'est comme ça.
18:22Là, j'espère et j'appelle de mes voeux que les Venceois se recentrent un petit peu
18:25et qu'on n'est pas à nouveau sept, mais dix listes.
18:28On a eu, je crois, jusqu'à dix listes.
18:31Quant à l'extrême droite, je ne sais pas.
18:34Le député, lui, n'est pas Venceois.
18:37A ma connaissance, il vit à Valorisme.
18:40On le voit beaucoup à Vence, mais il fait son job de député.
18:43À sa façon, je n'ai pas à commenter la manière dont il fait son job de député.
18:46En tout cas, sur la forme, il fait le job.
18:49Sur le fond, on a peut-être d'autres sujets de désaccord.
18:52Mais en tout cas, je crois que les Venceois souhaitent un maire qui soit dans la proximité.
18:59Moi, je suis une élue de proximité.
19:02J'ai un canton immense, que je partage avec Charles Angénési.
19:0648 communes.
19:0748 communes, mais surtout un tiers du territoire du département.
19:10C'est vraiment considérable, mais je suis une élue de proximité.
19:13Moi, je pense qu'on ne représente bien que les gens que l'on fréquente.
19:16Et je fréquente les gens au quotidien parce que c'est comme ça que je peux les représenter.
19:22Anne Satonnet, vous êtes vice-présidente du département chargé des risques.
19:25Le 18 mars, un tremblement de terre d'une magnitude de 4,1 degrés sur l'échelle de Richter a été fortement ressenti autour de Nice.
19:35Est-ce que le département travaille sur ces sujets ?
19:39Et est-ce qu'on est prêt pour un séisme de plus grande importance ?
19:44Oui, le département travaille sur ces sujets parce que c'est la première fois dans ce département qu'il y a une vice-présidence au risque.
19:56Et que Charles Angénési m'a confié.
19:59Nous avons déjà beaucoup travaillé.
20:02Nous avons mis en place une unité de gestion de crise au sein du département.
20:07Nous travaillons de manière extrêmement régulière et récurrente avec les services concernés.
20:13C'est-à-dire les services du préfet, coordonnateur de gestion de crise, les services du SDIS, bien entendu, de force 06, le SAMU, tous les opérateurs.
20:24C'est quoi les grands risques sur lesquels vous travaillez ?
20:26Le problème de ce département, c'est qu'il est concerné par tous les risques.
20:30Et dans le titre Alpes-Maritimes, on comprend aussi que la géographie fait qu'on est concerné par tous les risques.
20:35Quand je dis tous les risques, c'est tous les risques naturels, évidemment.
20:38Avalanches, tsunamis, inondations, incendies, chutes de blocs, séismes.
20:43Mais aussi le risque sanitaire, on l'a vécu, donc on s'y prépare également.
20:47Et on a pu être réactifs au moment du Covid avec des vaccins, rappelez-vous, avec des masques, etc.
20:54Et également le risque social, le risque terroriste avec les attentats, malheureusement, que nous avons vécu par deux fois à Nice, à la fois à promenade des Anglais et dans la cathédrale.
21:05Donc oui, on travaille de manière récurrente et c'est mon job au département avec les équipes.
21:11En matière de risque, il y a à mon avis deux maîtres mots.
21:15Le premier, c'est d'anticiper, c'est vraiment extrêmement important.
21:21Donc on fait des exercices de gestion de crise avec les services de l'État en préfecture, où on mobilise toutes nos équipes, j'allais dire pour de vrai, permettez-moi l'expression.
21:30Et comme vous l'avez vu d'ailleurs, on l'a vu dans vos colonnes je crois aujourd'hui ou hier, sur l'exercice de crise qui a été mis en place pour simuler un attentat, je crois, à Menton.
21:43Donc on fait ces exercices de manière récurrente.
21:45Et puis dans le département, en matière d'anticipation, on a quand même créé la brigade de force 06, qui est considérable.
21:52On a créé également le SMIAGE, le syndicat mix de gestion des inondations.
21:56On a créé depuis trois jours, on l'a lancé il y a trois jours, la réserve départementale.
22:01On a 155 agents du département prêts, équipés, concernés, formés, prêts à réagir demain en cas de séisme, inondation, etc.
22:12Et puis l'innovation. L'innovation c'est les moyens technologiques que l'on a développés depuis deux ans.
22:16Alors on a développé des valises, des valises satellites, de connexion satellite, qui permettent d'aller dans des endroits par hélicoptère et de reconnecter des territoires qui ont été déconnectés.
22:27Maintenant l'essentiel va être d'acculturer les gens, de les sensibiliser.
22:31Et le séisme que nous avons vu il y a quelques jours doit nous permettre justement de rappeler aux gens ce qu'il faut avoir chez eux.
22:38Ça marque les esprits.
22:40On va parler de notre séisme politique celui-là.
22:42Le 3 décembre, vous tweetiez que l'ex-premier ministre Michel Barnier, un homme solide et responsable, écriviez-vous, était face à la meute des extrémistes déterminés à provoquer le chaos.
22:51Le chaos, sous-entendu la motion de censure votée le lendemain, notamment par les trois députés de l'Union des droites pour la République des Alpes-Maritimes.
22:58Après ça, est-il cohérent pour vous de continuer à siéger au conseil départemental dans le même groupe que ces extrémistes, pour reprendre vos expressions, c'est-à-dire Éric Ciotti, Christelle Datorni et Bernard Schex ?
23:09Alors, d'abord, le problème du groupe du département dont vous parlez, il fait suite à la décision ubuesque d'Emmanuel Macron de dissoudre l'Assemblée nationale au lendemain des élections européennes.
23:26Ça a provoqué le chaos partout et notamment évidemment au plan national et chez LR, comme vous avez pu le voir.
23:33Aujourd'hui, face à cette difficulté, et il n'est pas question d'esquiver le sujet, c'est une difficulté, je me suis déjà exprimé dans vos colonnes sur ce que je pensais ou pas du sujet et de la manière dont les choses s'étaient faites, sur le fond et sur la forme.
23:47Ce que je veux dire, c'est que JLG a fait preuve de modération et de sang-froid, comme d'habitude d'ailleurs, et il a réussi, il a réussi, et c'était pas gagné, il a réussi à préserver les grands équilibres de ce département et à préserver le groupe majoritaire qui est un groupe solide, qui est un groupe responsable et qui est un groupe départemental.
24:09Après de quelle hypocrisie, à Paris, ils font tomber le gouvernement que vous soutenez et ici on ferme les yeux, c'est une hypocrisie totale.
24:15Non, parce que ici, comme vous dites, on est sur des compétences qui sont les nôtres au niveau du département, c'est-à-dire les solidarités territoriales et les solidarités humaines.
24:25Et sur ces deux sujets-là, qui sont vraiment les deux piliers du département, nous sommes capables, entre nous, d'être d'accord sur notre vision du département, sur notre vision de l'aménager, sur notre vision d'accompagner dans la solidarité humaine et dans la solidarité territoriale.
24:41Et on travaille ensemble sur le RSA, on travaille ensemble sur les mineurs non accompagnés, on travaille ensemble sur les villages qu'il faut équiper, sur la politique énergétique, etc.
24:51Donc, on travaille bien ensemble. Est-ce qu'il fallait détricoter tout ce système extrêmement équilibré, responsable, raisonnable, avec un budget qui est toujours, et je voudrais le rappeler ici devant vous, toujours un budget qui est à la hauteur des enjeux de ce département ?
25:07Est-ce qu'il faut détricoter tout ça parce qu'on a une injonction de la part, notamment, disons les choses, d'un groupe niçois qui est notre opposition au département et qui se permet, encore il y a dix jours, de voter contre le budget de 2025, contre le budget de la culture, contre le budget du X, contre le budget du foyer de l'enfance ?
25:28Alors moi, je pense qu'on n'a pas besoin de recevoir de ces gens-là et que dans la mesure où notre majorité reste forte et unie, on doit tout faire pour la préserver.
25:35Et je remercie Charles-Ange Ginési de sa capacité à fédérer.
25:39Éric Sautil a bien fait de quitter Les Républicains pour créer ce parti et susciter cette union des droits que vous êtes beaucoup à appeler de vos voeux, mais qui jusqu'ici patinait. Il est le premier à créer ça. Est-ce qu'il a eu raison ? Et pourquoi il ne vous pas rejoint finalement ?
25:57Il ne m'est pas rejoint parce que, je vous l'ai dit dans vos colonnes, je ne partage ni le fond ni la forme de la manière dont les choses se sont faites et que je n'ai pas de raison de rejoindre.
26:07Moi, je suis dans un parti qui me convient parfaitement, je suis à Nouvelle Énergie. Je pense que David Lissner porte un projet, un projet qui est remarquable, un projet qui est libéral, ce qui n'est pas du tout le cas d'ailleurs de l'extrême droite, qui porte un projet social-étatiste de manière générale.
26:23Et donc je me retrouve dans le mouvement de David Lissner et je n'ai aucune raison d'adhérer à l'UDR.
26:28C'est dommage que David Lissner n'ait pas été candidat à la présidence des Républicains ?
26:34Non, je pense que ce n'est pas dommage qu'il n'ait pas été candidat. Je pense que David a son propre parti, son propre projet. Il est membre de LR comme beaucoup d'entre nous, mais il a un projet singulier, il a une personnalité également singulière.
26:53C'est quelqu'un, moi j'ai toujours vu, depuis plus loin que je me souvienne, dans nos réunions de travail depuis 2008 que nous sommes élus ensemble, une tête qui dépasse.
27:00C'est quelqu'un qui a une capacité de travail exceptionnelle et c'est quelqu'un aussi qui a une largeur de vue et une compétence politique dans des domaines extrêmement divers, ce qui n'est pas toujours le cas au sein, par exemple, de LR.
27:12David pourra aussi bien avoir un avis extrêmement construit et sérieux sur l'écologie, sur l'éducation, sur la diplomatie internationale, et moi je pense qu'on a très peu d'hommes politiques aujourd'hui qui sont capables d'avoir cette vision large et ce secteur-là.
27:28Est-ce que la Nouvelle Énergie pourra être longtemps compatible avec les Républicains ?
27:32Eh bien écoutez, on verra aussi ce que donne cette élection, mais tant que les Républicains seront effectivement sur une ligne libérale, vous savez c'est très difficile de répondre. Est-ce qu'on pourra longtemps ?
27:50Oui, moi ce que je pense, et je pense que David a raison en disant qu'il faut faire une primaire ouverte de la droite, il faut qu'il y ait des projets. Quand on aura un projet à LR, et à Nouvelle Énergie nous sommes en train d'élaborer un projet qui sortira sans doute après les municipales, mais qui est déjà extrêmement abouti, un projet de réduction des dépenses publiques, un projet de libéralisation à la fois, libérer les entreprises, libérer les collectivités territoriales, redonner des marges de manœuvre, c'est pas du tout le cas aujourd'hui.
28:19Donc voilà, tout ça, c'est pas chez LR, c'est chez Nouvelle Énergie.
28:23Vous n'êtes plus adhérente à LR, pour autant c'est Bruno Retailleau que vous soutenez ?
28:28Je suis toujours adhérente à LR.
28:29Vous êtes toujours adhérent ? Ah pardon, pour moi.
28:30Oui, on est un certain nombre à être adhérent à LR et à être adhérent à Nouvelle Énergie.
28:34Et vous êtes le soutien de Bruno Retailleau, c'est-à-dire que pour l'élection. Pourquoi Bruno Retailleau ? Pourquoi lui plutôt que Laurent Wauquiez ?
28:44Parce que je pense que Bruno Retailleau a, d'abord il fait preuve de courage politique, il a des convictions, il sait les mettre en avant et surtout, il a fait preuve déjà depuis très longtemps d'une capacité de travailler en équipe, notamment au Sénat, quand il était président du groupe, c'est quelqu'un qui est capable de fédérer.
28:59Alors que Laurent Wauquiez quoi ?
29:01À mon sens, oui.
29:03Pourtant il y a un truc dont on ne parle jamais, c'est quand même les positions sur les questions sociétales de Bruno Retailleau, on sait qu'il a des positions très conservatrices sur l'IVG, sur le mariage homosexuel, ça c'est des choses qui ne vous dérangent pas ?
29:14Écoutez, j'espère qu'il a évolué sur ces positions-là, je pense que les positions, vous savez le monde change très vite quand même, et les positions des hommes politiques sur un certain nombre de sujets de société, parfois, allez je vais le dire, peut-être peuvent nous faire aussi un peu sourire.
29:32Moi je suis très heureuse aujourd'hui qu'il y ait la parité quand même dans beaucoup d'instances, alors il n'y a pas encore la parité au Parlement mais je suis très heureuse de ça.
29:38Parce que la droite s'est battue contre ?
29:40Sur les grandes questions de société, je pense que c'est quand même important, quand on parle de la fin de vie, quand on parle de l'avortement, comment on peut parler de ces sujets par exemple sans les femmes.
29:49Donc voilà, je pense que les hommes en qui j'ai confiance sont capables aussi parfois d'évoluer sur un certain nombre de sujets.
29:56On ne sait pas parce qu'ils ne s'expriment pas dessus.
29:58On n'est pas non plus obligé d'être d'accord sur tout, il faut regarder aussi parfois ce qui nous rapproche le plus d'un point de vue économique, d'un point de vue du régalien.
30:06Par exemple sur le régalien, il y a des positions qui me conviennent, après peut-être qu'il y a des sujets où on n'est pas d'accord.
30:14Une dernière question d'actualité, comment réagissez-vous aux 7 ans de prise en ferme requis par le parquet national financier à l'encontre de l'ancien président de la République Nicolas Sarkozy ?
30:26Écoutez, c'est quand même très difficile de réagir à ce qui est requis.
30:30Voilà, si demain il est condamné, peut-être que je pourrais vous en dire plus.
30:34Mais bon, voilà, c'est très compliqué.
30:38Je n'ai pas les éléments du dossier, je connais mal ce dossier.
30:41Bon, bien entendu, je pense que quand on est élu, on doit être quand même un peu irréprochable sur un certain nombre de sujets.
30:47C'est vrai que quand on voit qu'un élu dans une petite commune peut se retrouver quasiment inéligible pour un dérapage de campagne, etc.
30:55Et que bon, on doit donner l'exemple quand on est au niveau de Nicolas Sarkozy.
30:59Après 7 ans, c'est vrai que si on compare 7 ans d'un côté à ce qui a été requis aussi hier pour des raisons de viol ou d'abus sexuels de la part...
31:0918 mois de prison avec sursis à l'encontre de Gérard Depardieu.
31:12Voilà, il y a des choses qui nous paraissent un peu incohérentes.
31:14Mais bon, voilà, je ne peux pas juger, je ne connais pas bien le dossier ni le fond du dossier.
31:18Ce qui est certain, c'est que 7 ans de prison, c'est beaucoup.
31:21Je ne sais pas ce qui ressortira du jugement, finalement.
31:26Alors, avant de terminer, on passe à la question perso.
31:33Frédéric Maurice.
31:36Émilie Satt, une de vos filles, a représenté la France à l'Eurovision en 2018 avec une chanson, « Merci »,
31:42qui a beaucoup, beaucoup fait parler, prenant l'accueil des migrants.
31:45Vous vous appartenez à un camp politique qui milite pour une forte réduction de la matière.
31:49Est-ce que ça a suscité des dîners houleux dans la famille Sattonais ?
31:52Pas du tout ce qui a suscité des discussions, et c'était drôle.
31:56C'était le fait que, justement, parfois, on l'interviewait en lui disant
31:59« Mais comment ça se fait qu'avec la mère que vous avez, qui est élue à droite... »
32:03C'était très drôle, d'ailleurs, ces discussions.
32:06Non, il n'y a eu aucun dîner houleux.
32:08Mes enfants, j'ai trois enfants, ils ont été élevés avec des valeurs morales importantes,
32:15avec des valeurs de solidarité.
32:17Ce n'est pas parce qu'on accueille les gens qu'il faut accueillir tout le monde.
32:21Je comprends aussi qu'aujourd'hui, bien entendu, on ne doit pas continuer à laisser entrer
32:26autant de migrants qu'on en a laissé entrer ces dernières années.
32:30Je pense que les personnes qui dérapent ou font des erreurs, ou pire,
32:35doivent être renvoyées dans leur pays d'origine, bien entendu.
32:38Ça n'a rien à voir avec le fait d'être sensibilisée à une question,
32:42effectivement, quand on voit la naissance d'un enfant sur un bateau.
32:45C'est ça qui a sensibilisé Émilie, c'est la naissance de cet enfant sur le bateau.
32:49Je crois que Grégory Leclerc était présent, et ça a effectivement touché tout le monde.
32:53Quand on est artiste, ma fille est auteur-interprète.
32:57Quand quelque chose la touche, elle écrit une chanson.
33:00Elle a écrit une chanson il y a quelques années, je ne trahis rien en le disant,
33:03elle a fait une fausse couche, elle a écrit une chanson sur le sujet.
33:06Quand on est touché par quelque chose, on va écrire un texte.
33:10Ce n'est pas pour autant qu'on prend une posture politique.
33:13La question des migrants et des étrangers, je pense que c'est un sujet de solidarité.
33:19C'est un sujet aussi assez perso.
33:21J'ai accueilli chez moi une famille ukrainienne, il y a trois ans.
33:25Le papa, malheureusement, est décédé.
33:27Il était arrivé souffrant et il est décédé.
33:29Mais la maman est toujours chez moi.
33:31Les valeurs humaines et les qualités sont indépendantes de l'appartenance politique.
33:39Merci beaucoup Anne Satonnet, merci Frédéric, merci à tous de nous avoir suivis.
33:45Merci à Sophie Dancé et Philippe Bertigny pour la réalisation de cette émission.
33:50A Christelle Benjamin et à Bruno Bernard, notre correspondant, avance pour sa préparation.
33:55On se retrouve la semaine prochaine pour un nouveau rendez-vous de l'Interview à la Une.
33:59Bonne journée à tous.