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Physicien et observateur des questions climatiques, François Gervais, auteur de "Il n'y a pas d'apocalypse climatique" démontre quelques éléments qu’il n’est plus possible de cacher, à l’heure où de nombreuses personnes souffrent d’éco-anxiété et où la France s’enfonce dans une crise de la dette majeure. Avec le document officiel du GIEC intitulé "Résumé à l’intention des décideurs", on peut en déduire que le CO2 cause actuellement un réchauffement de la planète de 0,007°C par an. La France étant responsable de 0,8% des émissions mondiales, elle est donc à l’origine d’un réchauffement annuel de 0,000056°C. Face à ce chiffre trop faible pour être même mesuré, il faut placer les 40 milliards d’euros réservés à la transition écologique dans le budget de la France. Pour François Gervais, ces disproportions délirantes doivent maintenant être interrogées. Ce faisant, il passe en revue plusieurs autres points importants, comme l’écart de 500% entre les projections des différents modèles utilisés par le GIEC ou la difficile question du chiffrage de la part humaine du CO2 émis. Autant de sujets qu’il aborde avec clarté en plaidant pour un retour à la science, seul moyen selon lui de retrouver la lucidité.

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Transcription
00:00Bonjour à tous, ravi de vous retrouver avec François Gervais, bonjour monsieur.
00:10Bonjour.
00:11François Gervais, physicien, ancien professeur à l'Université de Tours, vous avez été directeur d'un laboratoire du CNRS et expert reviewer des rapports AR5 et AR6 de 2022 du GIEC.
00:27Vous êtes l'auteur de plusieurs ouvrages, on vous en a reçus à chaque fois.
00:31Le premier, c'était l'urgence climatique est un leurre, le déraisonnement climatique, et le dernier, à retrouver sur la boutique de TV Liberté.
00:38Il n'y a pas d'apocalypse climatique. Modèles, mesures et prévisions se délivraient de l'écho-anxiété.
00:46François Gervais, on nous assomme depuis des années avec l'existence d'une crise climatique.
00:55Les pouvoirs publics ressassent cela tel un mantra.
00:58Quelles sont les données sur lesquelles il s'appuie pour affirmer qu'il y a bien une urgence, une crise climatique ?
01:07Principalement sur ce qu'on appelle les modèles de climat.
01:10Or, quand on regarde ce que disent justement la tendance des modèles de climat,
01:16il y a un écart de 500% entre celui qui donne la tendance la plus basse et celui qui donne la tendance la plus élevée.
01:22Mais quand on compare aux observations, on a des observations dans l'hémisphère nord depuis en gros 1850,
01:31tous les modèles ont une tendance beaucoup plus élevée que ce que donnent les observations.
01:36Encore faut-il distinguer les observations, la moyenne des températures et la moyenne des températures en milieu rural.
01:46Il y a une grosse différence entre les deux. Pourquoi ?
01:49Eh bien parce que l'effet d'îlots de chaleur urbain est...
01:52Alors on peut dire que c'est anthropique l'effet d'îlots de chaleur urbain parce que c'est les humains qui construisent des villes.
02:00Évidemment, la population mondiale a doublé depuis 50 ans.
02:04Ben oui, il faut bien loger tout le monde, il faut bien chauffer tout le monde.
02:08Donc l'effet d'îlots de chaleur urbain automatiquement augmente.
02:12Donc ça c'est anthropique. Mais ça n'a rien à voir avec ce qu'on appelle le climat.
02:15D'accord. Alors vous nous présentez, vous nous parlez de modélisations, de différentes modélisations.
02:21Qui sont les auteurs de ces modélisations ?
02:23De un certain nombre de pays. Il y a des Français au CEA, mais il y a aussi des Canadiens, des Américains, des Australiens.
02:34Ceux qui ont l'habitude de modéliser, modélisent.
02:40Alors, selon le GIEC, c'est très officiel, c'est très sérieux, la planète se réchaufferait de 0,007 degrés par an.
02:51Est-ce qu'on sait si cette augmentation est le fait de l'activité humaine ?
02:56Alors si on inclut l'effet d'îlots de chaleur urbain, oui pour partie.
03:00Qu'est-ce que c'est cette expression que vous utilisez ?
03:01L'effet d'îlots de chaleur urbain, c'est le fait que la chaleur se concentre dans les villes.
03:07D'accord.
03:08Principalement. Donc c'est parce qu'on construit des villes, parce qu'il faut bien loger tout le monde, et dans certains pays, chauffer également en hiver.
03:15Bon, donc ça, ça joue, mais c'est pas la seule chose.
03:19Il est exact que si on reprend, là je suis un petit peu technique, si on reprend ce qu'on appelle le spectre infrarouge de l'atmosphère,
03:29et en particulier des bandes du dioxyde de carbone, le CO2, il y a un effet.
03:36L'augmentation de CO2 dans l'atmosphère, effectivement, se traduit par quelque chose qu'on mesure et qu'on peut évaluer,
03:44qui serait de 0,4 degré depuis 175 ans.
03:51D'accord.
03:52Donc il y a un effet. En plus de l'effet de l'îlot de chaleur urbain, il y a un effet dû au CO2 qui s'évalue à peu près à 0,4 degré depuis 175 ans.
04:04Tout CO2 confondu. C'est-à-dire pas seulement celui qui est émis en brûlant du pétrole, du gaz ou du charbon, toute augmentation de CO2 confondue.
04:17En particulier, il y a 60 fois plus de CO2 dans les océans que dans l'atmosphère.
04:23Donc si les océans se réchauffent un petit peu, et de fait ils se réchauffent un petit peu, depuis 175 ans il y a eu un léger réchauffement,
04:33donc automatiquement il y a une partie du CO2 qui est moins soluble quand l'eau est plus chaude, plus soluble quand l'eau est plus froide, qui part dans l'atmosphère.
04:42– Donc ce n'est pas le CO2 qui fait augmenter les températures, c'est les températures qui augmentent naturellement selon des cycles qui font libérer le CO2 qui est au fond des océans.
04:56– Tout à fait. Parce que si on compare les capacités calorifiques, pardonnez-moi je suis encore un peu technique, de l'eau et de l'air,
05:03on s'aperçoit que l'eau peut chauffer l'air 3 500 fois plus que l'air ne peut chauffer l'eau.
05:10Et on s'en rend compte par exemple quand il y a un épisode El Niño dans l'océan Pacifique,
05:16c'est une remontée d'eau chaude qui est liée au régime des vents, les alizés,
05:22et dans certains cas effectivement il y a une remontée d'eau chaude qui fait que l'eau chauffe l'air.
05:27On s'en rend compte pendant un épisode d'El Niño, il y a vraiment un pic de température.
05:31Et curieusement, derrière ce pic de température, 6 à 9 mois plus tard, il y a un pic de CO2.
05:39C'est évidemment, comme les océans sont plus chauds, une bouffée de CO2 qui est sortie des océans.
05:45– Cette augmentation de 0,4% de la température de la planète depuis 175 ans,
05:51quelles en sont les conséquences sur notre environnement ?
05:56– Vous savez en ce moment, il y a combien de degrés d'écart entre un petit matin frisquet et une après-midi agréable ?
06:03Une quinzaine de degrés.
06:05La faune et la flore qui est dehors s'en accommodent parfaitement.
06:09Qu'est-ce que vous voulez que ça fasse, un pouillème de degrés ?
06:14– Alors, on sait que cette année 2025,
06:19le budget de l'État alloué à la transition écologique représente 40 milliards d'euros.
06:26Quel serait l'impact de la décarbonation de la France sur la sauvegarde de la planète ?
06:35– De toute façon, à l'heure actuelle, mondialement,
06:3980% de l'énergie produite provient de la combustion du pétrole, du gaz naturel et du charbon.
06:49La Chine à elle seule consomme la moitié du charbon mondial.
06:53Et si on prend l'ensemble des pays d'Asie, c'est 80% du charbon mondial.
06:58Ce que fait ou ne fera pas la France, c'est dans l'épaisseur du trait.
07:03Ça n'aura aucun impact significatif.
07:06Donc, je ne vois pas trop l'intérêt de dépenser 40 milliards, on va dire, en pure perte.
07:11– Vous dites que les émissions de gaz à effet de serre de la France représentent 0,8% du total.
07:19– C'est pas moi qui le dis, c'est le GIEC, c'est officiel.
07:24– Si on arrêtait la politique de transition écologique de la France,
07:29cela éviterait un réchauffement, vous l'indiquez.
07:32Alors peut-être que c'est même le GIEC qui l'indique, de 0,000056 degrés par an.
07:39– Exactement.
07:40– Donc on dépense 46 milliards, 40 milliards d'euros par an
07:44pour éviter un réchauffement minimum, presque invisible.
07:50– Absolument invisible, évidemment.
07:52À ce rythme-là, il faudrait patienter 18 000 ans
07:57pour que la France réchauffe la planète d'un degré.
08:01– 18 000 ans ? C'est pas raisonnable.
08:04– Même une commission d'enquête parlementaire,
08:07dont vous soulignez les travaux dans votre ouvrage,
08:11parle d'une politique énergétique désastreuse.
08:15– Oui, ça c'est eux qui le disent.
08:17– Sur le concept de sauvegarde de la planète,
08:20comment agissent les grandes puissances comme les États-Unis, l'Inde ou la Chine ?
08:26– Justement, les principaux émetteurs dans l'ordre décroissant,
08:30c'est la Chine, de très loin, suivi des États-Unis,
08:35et ça ne va pas s'arrêter, je pense, avec M. Trump,
08:39de l'Inde et de la Russie.
08:41À eux quatre, ils représentent 60% des émissions de CO2
08:47dues à la combustion des ressources fossiles.
08:50Ils vont continuer de toute façon.
08:53Tant qu'il y a des ressources fossiles, ils vont continuer.
08:56– Imaginons que tous les pays de la planète cessent d'émettre du gaz à effet de serre.
09:02Quelles en seraient les conséquences sur la température globale ?
09:05– C'est parfaitement impossible,
09:06parce que 80% de l'énergie provient de cela aujourd'hui.
09:10Comme de toute façon, ceux qui prétendent avoir une volonté de décarboner,
09:16c'est-à-dire essentiellement l'Union Européenne,
09:18qui représente seulement 8% des émissions, seulement 8%,
09:23bon, ça n'aura pas d'impact significatif,
09:27puisque tous les autres vont continuer de toute façon.
09:30Donc, la seule, finalement, 80% de l'énergie produite aujourd'hui
09:38provient de la combustion des ressources fossiles.
09:42Les autres, c'est l'hydroélectricité,
09:46qui, comme son nom le dit, sert à faire de l'électricité.
09:50Au niveau mondial, c'est quand même 6% de l'énergie.
09:52Suivi du nucléaire, 4% de l'énergie.
09:57Et le reste, c'est fifrelinesque.
09:59– Imaginons que le CO2 présent dans l'atmosphère de la planète doublait.
10:05Qu'est-ce qui se passerait sur la température de la planète ?
10:09– Eh bien, il n'a pas doublé depuis 175 ans,
10:13mais il a quand même augmenté d'à peu près 50%.
10:18Donc, on a dit 0,4°C depuis 175 ans.
10:22Bon, ça peut faire 0,4°C de plus, si ça doublait.
10:27Mais on n'en prend pas le chemin,
10:29parce que les tendances aux émissions ont plutôt tendance à se plafonner maintenant.
10:34Il y a eu une augmentation, et puis là, ça a plutôt tendance
10:38à augmenter légèrement encore, mais pas autant qu'auparavant.
10:42– Alors, vous expliquez que l'essor des énergies renouvelables,
10:46le photovoltaïque, l'éolien sera le principal responsable
10:51d'une flambée des prix et des taxes.
10:55Est-ce que vous pouvez nous dire pourquoi ?
10:57– La demande d'électricité en France n'a pas augmenté depuis 30 ans.
11:02C'est RTE qui nous le dit, il suffit de regarder les chiffres de RTE.
11:07La demande d'électricité en France n'a pas augmenté.
11:11Or, il y a 30 ans, nous avions déjà des centrales nucléaires
11:15et de l'hydroélectricité qui assuraient la production d'électricité.
11:21Le fait d'avoir rajouté des énergies intermittentes,
11:27intermittentes, c'est important de le souligner,
11:30avec contrat d'obligation d'achat, fait qu'on est obligé de baisser
11:35plus ou moins la production nucléaire et hydroélectrique.
11:39Donc, ça renchérit le coût puisqu'on abaisse la production
11:43alors qu'on continue à payer les gens qui s'en occupent, de toute façon.
11:46Donc là, il y a une perte et puis ça ajoute à cela, évidemment,
11:50l'implantation de ces énergies intermittentes, éolien et photovoltaïque.
11:56Je rappelle que les panneaux photovoltaïques sont fabriqués en Chine.
12:01Ils sont fabriqués en Chine à partir d'une électricité
12:05qui est fortement carbonée puisqu'ils consomment la moitié
12:08du charbon mondial, en particulier pour faire leur électricité.
12:11Donc, on va subventionner des panneaux photovoltaïques
12:16qui sont fabriqués à partir d'une énergie carbonée.
12:20C'est absurde.
12:22Quant à l'éolien, c'est pareil.
12:24Les éoliennes sont toutes importées.
12:26Il n'y a pas de fabricants en France qui réussissent à implanter.
12:30Donc, là encore, on subventionne d'une certaine façon des pays étrangers.
12:35– Et vous nous expliquiez déjà dans un ouvrage précédent, François Gervais,
12:39que l'ajout de ces énergies renouvelables dans le mix énergétique
12:43est mauvais pour les centrales nucléaires.
12:45– Bien sûr.
12:46– Parce qu'on utilise l'énergie du photovoltaïque et des éoliennes en premier.
12:52Et du coup, on fait baisser l'activité de la centrale nucléaire.
12:58Et en fait, vous nous expliquez que c'est très mauvais
13:00de jouer à la hausse et à la baisse sur la production nucléaire.
13:03– Tout à fait. Donc, on ne le fait pas sur le nucléaire.
13:05Mais on rajoute des productions de gaz naturel.
13:08Enfin, on brûle du gaz naturel, ce qu'on ne faisait pas avant,
13:11pour pallier les insuffisances de vent ou de soleil.
13:15Et le gaz naturel, effectivement, c'est très réactif.
13:19Donc, en plus, on brûle du gaz naturel, c'est-à-dire un gaz à effet de serre,
13:24pour pallier l'intermittence de l'éolien et du photovoltaïque.
13:28– Alors, justement, cette transition écologique s'appuie sur l'éolien,
13:32le photovoltaïque.
13:34Vous nous disiez que les panneaux sont créés en Chine.
13:38Cela nécessite une exploitation minière.
13:40Je crois qu'il y a du silice dans ces panneaux.
13:42Il y a tout un tas.
13:43– Oui, c'est à base de silice.
13:44Mais il faut surtout, pour atteindre du silicium de qualité électronique,
13:48il faut énormément d'électricité, très haute température.
13:50– Et des transformations chimiques.
13:53Donc, toute cette manière de créer ces énergies renouvelables,
14:01quelle peut en être ?
14:03Est-ce qu'on peut évaluer le bilan carbone ?
14:05– On peut dire que tant les panneaux photovoltaïques que l'éolien
14:11n'auront remboursé la quantité de carbone qu'il a fallu pour les implanter,
14:19pour les fabriquer, qu'au bout d'un certain nombre d'années,
14:23et probablement qu'ils seront devenus, à ce moment-là,
14:26la maintenance ne sera pas suffisante pour les maintenir, justement.
14:30Et donc, c'est absurde.
14:32– Alors, on entend aussi, dans les médias, depuis quelques années,
14:38ce concept de smart cities, de villes de 15 minutes.
14:43Qu'est-ce que c'est, ce concept ?
14:45– C'est simplement qu'on ne se déplace qu'à pied ou en vélo.
14:49C'est tout.
14:50– C'est pas bien, ça ?
14:51– Pas de voiture.
14:52Pour ceux qui veulent faire du vélo et de la marche à pied, bien sûr, libre.
14:56Mais, je veux dire, là, quand ça devient,
14:59ça revient à recréer l'équivalent d'un village, un repli sur soi,
15:06et il n'y a plus tout ce que permettent les échanges dans la vie,
15:11à beaucoup plus grande échelle.
15:13C'est dommage.
15:14– Oui, moins de mixité sociale.
15:16– Bien sûr.
15:17– On a assisté, ces derniers temps,
15:19les téléspectateurs s'en souviennent, d'incendies ravageurs.
15:23C'était le cas en Californie,
15:24c'était le cas, je crois, il y a quelques mois ou années à Hawaï.
15:28– Oui.
15:29– Ces événements météorologiques dits extrêmes, comment ils évoluent ?
15:33Est-ce qu'on…
15:34J'ai l'impression, moi, de voir des incendies tous les 4 matins, maintenant.
15:37– C'est ce qu'on relate, David.
15:39Effectivement.
15:40Il y a une publication qui est sortie il y a seulement 8 jours.
15:44Je vous en donne les conclusions.
15:46Les événements météorologiques extrêmes, tous confondus,
15:50depuis 30 ans, c'est plat.
15:53Il n'y a pas d'augmentation ni de diminution.
15:55Il y en a, il y en aura toujours.
15:57Les incendies, c'est soit dû à l'imprudence, soit dû à des pyromanes,
16:03soit dû à des systèmes électriques qui sont…
16:08– Pas aux normes.
16:09– Absolument.
16:10Et ça provoque, effectivement, des incendies.
16:13Mais CO2 n'a rien à voir là-dessus.
16:15J'ajoute même que pour éteindre un incendie, un extincteur, on souffrait du CO2.
16:21C'est vrai, hein ?
16:23– C'est vrai.
16:24La neige carbonique.
16:25Carbonique, excusez-moi.
16:27Ces campagnes d'activistes contre les boucheries, contre les barbecues,
16:32on a entendu Sandrine Rousseau en faire des caisses sur son fil d'actualité.
16:39Qu'est-ce qu'il faut penser de l'impact des élevages de bovins
16:43sur notre environnement ?
16:45– Alors ça, c'est une conséquence de ce que je qualifierais d'une entourloupe du GIEC.
16:51Le méthane est effectivement un gaz à effet de serre,
16:55mais en proportion très faible à l'atmosphère.
16:59Donc l'impact, il est faible aujourd'hui
17:02parce que c'est beaucoup moins que le CO2 dans l'atmosphère.
17:07Mais l'entourloupe, c'est de dire
17:10oui, mais son pouvoir de réchauffement est plus élevé que celui du CO2.
17:14Qu'est-ce que ça veut dire ?
17:16Là, c'est une entourloupe.
17:18Car si on regarde la différence,
17:21j'étais encore un peu technique, pardonnez-moi,
17:23d'électronégativité, concept introduit par le prix Nobel de chimie Linus Pauling,
17:30la différence de charge électrique positive et négative
17:34entre le carbone et l'oxygène dans la molécule de CO2
17:37et entre le carbone et l'hydrogène dans la molécule de méthane.
17:40C'est plus élevé dans la molécule de CO2.
17:43Donc le méthane, à côté du CO2, est un gaz dont l'effet est anémique.
17:49Alors, on ne prend pas la concentration actuelle qui est très faible dans l'atmosphère,
17:54mais on prend la dérivée d'une loi logarithmique.
17:59La dérivée d'une loi logarithmique, c'est une loi hyperbolique.
18:02Alors effectivement, quand la concentration est très faible,
18:05le pouvoir est élevé, mais il ne peut pas augmenter le pouvoir,
18:08il ne peut que diminuer très rapidement.
18:10Donc c'est une entourloupe encore.
18:12– Vous expliquez aussi que l'air est bien plus pur aujourd'hui en France
18:17qu'il ne l'était dans les années 50, dans les années 60.
18:21Qu'est-ce qui a changé depuis ?
18:23– Je suis né en 1945, je suis témoin de cela.
18:27Je me rappelle, dans les années 1950, toutes les façades étaient noires
18:33parce que justement, il y avait combustion du charbon au centre des villes.
18:38Et donc les façades étaient noires.
18:40Là, il y avait une véritable pollution de l'air.
18:45Aujourd'hui, c'est bien plus faible que cela.
18:50Et même à Londres, à l'époque, il y avait des usines
18:57dans la périphérie trop près du centre de Londres,
19:00et ces usines émettaient du dioxyde de soufre.
19:04Alors effectivement, le dioxyde de soufre avec la vapeur d'eau de l'air,
19:08ça fait de l'acide sulfurique.
19:10Ce n'est pas bon à respirer.
19:12Et il y a eu effectivement des dizaines de milliers de morts
19:15et de personnes malades à Londres en 1952
19:18à cause de ce qu'on a appelé le fog.
19:20– Le brouillard.
19:22– Voilà, c'était ça.
19:24Le smog, on l'a appelé aussi comme ça.
19:26– Alors certains nous expliquent qu'à l'avenir,
19:29l'immigration pourrait avoir comme cause le réchauffement climatique.
19:35On nous explique qu'il y aura des migrants climatiques,
19:38notamment dus à l'élévation du niveau des océans.
19:42On a des marégraphes aux quatre coins de la planète.
19:45Qu'est-ce qu'ils nous indiquent ?
19:47– Le marégraphe de Brest mesure le niveau de la mer depuis 200 ans.
19:54Le niveau de la mer effectivement augmente,
19:56mais de 1 mm par an.
19:59C'est aussi la moyenne mondiale.
20:011 mm par an, mesuré par les marégraphes, c'est 1 mm par an.
20:06– Mais à quoi c'est dû alors, cette mini-élévation ?
20:10– C'est lié, je dirais, au cycle de Milankovitch.
20:14Tous les 100 000 ans, la Terre connaît une phase froide,
20:19puis une phase chaude, puis une phase froide, puis une phase chaude.
20:23C'est ce qu'on appelle les cycles de Milankovitch,
20:26avec une périodicité de 100 000 ans.
20:28Le dernier réchauffement date d'il y a 15 000 ans.
20:32Ce n'est pas si vieux.
20:34Et donc là, les océans sont montés de 120 mètres, il y a 15 000 ans.
20:40Les océans sont montés de 120 mètres
20:42parce que beaucoup de glace continentale a fondu.
20:46La Terre s'est réchauffée d'à peu près 8 degrés.
20:49Et effectivement, la glace a fondu.
20:51Et ce que nous observons en ce moment, la hausse résiduelle,
20:54c'est la lente finale de cette montée des eaux,
20:58beaucoup plus considérable, d'il y a 15 000 ans, de 120 mètres.
21:02Et ces cycles de Milankovitch sont liés à l'inclinaison de la Terre
21:07sur son orbite par rapport au Soleil, tout simplement.
21:11– Vous expliquez également ce phénomène par la tectonique des plaques.
21:16– Alors ça, ça peut jouer aussi, oui, bien sûr.
21:18C'est-à-dire que, selon à Stockholm par exemple,
21:21la mer ne monte pas, elle descend.
21:23Mais en réalité, c'est la plaque qui se relève,
21:26donc qui donne l'impression que la mer descend.
21:29Non, elle ne descend pas, c'est un mouvement relatif.
21:32Mais si effectivement la plaque monte, ou au contraire descend,
21:37parce qu'on observe les deux,
21:39effectivement on va trouver des hausses ou non,
21:43voire des baisses de niveau qui tiennent pour partie à cela.
21:49– On connaît la mission des Nations Unies,
21:52c'est lutter contre la faim, la pauvreté dans le monde.
21:56Comment est-ce que vous jugez son engagement
21:59contre cette notion de réchauffement climatique ?
22:02– Il serait inspiré d'abord de voir l'effet bénéfique
22:05et le verdissement de la planète.
22:07Car le CO2 est la nourriture indispensable
22:12et irremplaçable de toute la végétation.
22:15– Oui, parce qu'il y a des milliards d'années,
22:18je ne sais pas très bien combien,
22:20mais le CO2 dans l'atmosphère était bien plus fort
22:26qu'il ne l'est aujourd'hui,
22:28et c'est ce qui a précipité la naissance de la vie.
22:30– Et c'est ce qui est à l'origine des combustibles fossiles,
22:33qui est une partie de la végétation de l'époque
22:36qui s'est trouvée enfouie et qui donne aujourd'hui
22:38des combustibles fossiles.
22:39– Oui, tout à fait.
22:41– Je finis sur le CO2 parce que ça c'est extrêmement important,
22:45justement, puisque vous avez mentionné
22:47l'organisation des Nations Unies,
22:50l'augmentation du CO2 profite
22:54un certain nombre de plantes nutritives,
22:57et comme justement la population mondiale
23:00a doublé en 50 ans, il faut pouvoir nourrir tout le monde.
23:03Donc l'augmentation du CO2 nous aide à nourrir tout le monde.
23:08– Oui, également le plancton qui s'alimente de CO2.
23:11– Et également, ça pour toute la chaîne marine, oui.
23:14– Alors, il est aussi question d'intelligence artificielle,
23:18dans votre ouvrage, on a a priori un peu de mal à voir le lien
23:23entre ce concept d'apocalypse climatique
23:27et ce que pourrait jouer comme rôle l'intelligence artificielle.
23:32– Je ne suis pas un spécialiste de cette question-là,
23:35je vais jouer joker là-dessus.
23:37Je ne connais pas suffisamment le sujet.
23:40– D'accord.
23:41Alors, vous avez un ami dans le métier
23:44qui s'appelle le professeur Koutsouyanis,
23:47je vais le citer,
23:49sauver le monde des menaces climatiques grâce à une gouvernance mondiale
23:53est le camouflage qui habille le monstre du contrôle totalitaire du monde.
23:57Nous n'avons pas besoin de sauveurs qui prétendent sauver la planète,
24:00l'humanité ou la race humaine.
24:02L'histoire enseigne que ce dont nous avons réellement besoin,
24:06c'est de nous sauver de ces sauveurs.
24:08Aux antipodes de l'humanisme,
24:10nous devons protéger la liberté, la démocratie, l'éducation.
24:13Ces sauveurs, on fait comment pour les oublier, pour s'en débarrasser ?
24:18– Alors là, ça devient une question politique
24:21qui échappe à ma compétence de physicien.
24:23– Qu'est-ce que vous pourriez nous dire pour conclure,
24:26François Gervais, au sujet de cet ouvrage ?
24:29Vous êtes physicien depuis plus d'une cinquantaine d'années,
24:32vous assistez à cette politique en faveur d'une réduction des gaz à effet de serre.
24:42On est engagé dans quoi aujourd'hui ?
24:45– Là encore, je suis citoyen et je peux faire une réponse en tant que citoyen,
24:51mais en tant que physicien,
24:54il est évident que vous mentionniez 40 milliards par an.
24:59Ma question, tout simplement, c'est dans les poches de qui ça va ?
25:04Follow the money, disent les Américains.
25:07Suivez Où va l'argent ? Vous comprendrez tout de suite.
25:10Il n'y a pas besoin d'avoir une thèse de doctorat pour cela.
25:12– Oui, les conflits d'intérêts, on en avait déjà parlé au moment du Covid,
25:16c'est peut-être encore le moment d'en reparler.
25:19François Gervais, votre ouvrage, Il n'y a pas d'apocalypse climatique,
25:23c'est Chez l'artilleur et à retrouver sur la boutique de TV Liberté.
25:27Merci à vous monsieur.
25:28– Merci de votre invitation.

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