En regardant Terminator, il rêvait de bosser dans les effets spéciaux. Depuis, Olivier Cauwet a travaillé sur ceux de Fight Club, de Matrix Reloaded… Son dernier projet : reconstituer avec son équipe le Paris de 1889 pour le film Eiffel. Voici comment.
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Court métrageTranscription
00:00J'ai toujours été attiré par les effets spéciaux, moi je voulais faire du modélisme
00:05en fait.
00:06Moi j'adorais ça, les explosions, les maquettes pour les films, les Terminators, les premiers,
00:12ça me fascinait.
00:13Le côté, tu sais, t'as envie de savoir les trucs des magiciens, tu vois ce côté-là,
00:17c'est ça.
00:18Je voulais savoir comment c'était fait.
00:20Passionné, de toute façon t'es obligé de l'être, c'est un métier artistique
00:28donc aussi, et surtout en fait, il ne faut pas se dire que c'est un métier technique
00:32parce que l'ordinateur c'est un gros crayon très cher.
00:35C'est un film qui se veut ambitieux, visuel, avec une reconstitution de Paris, avec la
01:02reconstruction de la tour telle qu'elle était à l'époque, le chantier, son suivi, son
01:07évolution.
01:08Concrètement, on étudie réellement comment elle a été fabriquée et on la reproduit
01:12à l'identique comme ce qu'on pourrait appeler une sculpture virtuelle, c'est-à-dire qu'on
01:17ne passe pas par la case « je dessine sur un papier », on est directement sur l'ordinateur
01:22et on vient en trois dimensions créer, élément par élément, tout ce qui compose la tour.
01:29Donc on va parler des arbalétriers, des entrecroises, toutes les pièces métalliques,
01:33les rivets, retrouver le motif qui se répète, on suit les plans de construction et pour
01:38arriver à la fin, à obtenir une tour Eiffel qui se veut le plus juste possible et qui
01:42ressemble à celle de 1889, qui est quand même différente de celle qu'on connaît
01:46d'aujourd'hui.
01:47C'est de la documentation et sur place, pendant le tournage, c'est énormément de photos,
01:57de prises de données, du décor en cours, de la caméra, on nous donne les contraintes
02:03qu'on va avoir et en amont on réfléchit aux contraintes techniques pour s'adapter
02:07à ça.
02:08Les effets spéciaux ne doivent pas prendre le dessus sur la mise en scène, la narration
02:29du film.
02:30Si on veut être dans le chantier, le chantier de la tour Eiffel, c'est un carré de 80
02:35mètres sur 80 mètres, ça ne se construit pas, donc on a construit un quart du chantier
02:43et donc à chaque fois qu'on est au sol et qu'on filme Romain Duris évoluant dans
02:46le chantier, il y a tout le décor à créer derrière lui.
02:50En aucun cas le spectateur doit se dire « ah, l'effet spécial est derrière ».