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  • 25/03/2025
Perché à 30 mètres de haut sur une ligne électrique à 400 000 volts, une journée de travail normale pour un "lignard". Réparer et entretenir les lignes à haute tension en toute sécurité, c'est le job de Lionnel, technicien de maintenance. Brut l'a suivi en haut d'un pylône électrique

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Transcription
00:00Tu vois, tout ça, ça va jusqu'à là-bas et peut-être que ça alimente un petit hôpital
00:03et que moi et mes collègues et tous ceux de la France
00:06ont fait que le couloir en circule proprement.
00:08Voilà, on fait un métier assez atypique, t'as vu, on est un petit peu haut.
00:11Environ, allez, j'irais 30 mètres.
00:15Faut être un peu fou pour faire ce métier.
00:19Moi, je suis lignard depuis 2015.
00:21Avant ça, j'étais militaire et je me suis dit, tiens, pourquoi pas ?
00:24Ça me botte, c'est dehors, c'est physique.
00:26Donc là, on va faire une opération de maintenance sur une ligne 400 000 volts.
00:29Donc c'est pour ça que je m'équipe en poussin jaune, là,
00:32pour tout simplement me connecter au courant.
00:35Et en fait, ça agit comme une cage de faraday.
00:37Donc ça me protège des champs électromagnétiques.
00:39Donc à l'intérieur, c'est neutre et à l'extérieur,
00:40je vais avoir le courant qui tourne autour de moi.
00:41Donc je vais ressentir l'effet du courant, la puissance du courant,
00:44si on peut dire ça, parce que pour le comprendre, il faut l'avoir vécu.
00:55On va quand même aider les gens, même si les gens ne nous voient pas.
00:57En fait, on est un petit peu les hommes de l'ombre.
00:59On est toujours là, on est toujours présent, on est toujours sur le terrain.
01:01Là, cette ligne va peut-être alimenter 200 000 foyers.
01:03Et dans ces 200 000 foyers, il y a peut-être un hôpital.
01:05Si on ne répare pas et on se dit, ça tiendra le temps qu'il se passe, ça tiendra.
01:11Le problème, c'est qu'on va peut-être inconsciemment,
01:15il y a des gens qui vont en pâtir.
01:18Contrairement à beaucoup de personnes, je viens le matin au travail avec le sourire.
01:21Des fois, tu vas dans les Pyrénées, tu es au fin fond de l'Ariège et il n'y a personne.
01:25C'est quand même un métier où la routine, tu ne connais pas trop.
01:29Là, je me déplace.
01:31Je ne sais pas si tu l'entends comme moi, ce petit grégiment.
01:34Tu vois, tu l'entends ?
01:35Le courant, ça fait comme une cible.
01:36Plus je suis proche, ici, je n'entends absolument rien.
01:39Je peux m'approcher jusqu'à 5 centimètres.
01:42Et voilà.
01:43Et tu vois, plus je m'éloigne, tu vois, je prends un courant.
01:51Le risque qu'on peut rencontrer, c'est les nitrolons ou les abeilles sur les pylônes.
01:55Ça, ça peut être emmerdant.
01:57Si tu montes et qu'il y a un nid là-haut, c'est pas bon pour toi.
02:00Tout le monde ne peut pas faire une école d'ingénieur.
02:02Voilà, il faut en être conscient.
02:03Moi, je suis conscient que j'aurais beaucoup de mal à la faire.
02:05Mais il faut aussi prendre conscience que ce métier n'est pas donné à tout le monde.
02:08Tu vas travailler par tous les temps.
02:10Tu vas travailler qu'il fasse 30 degrés, 40 degrés.
02:13Tu vas travailler qu'il fasse moins 5, moins 10 des fois.
02:15Il y a même des collègues qui sont faits moins 15.
02:17Tu vas travailler quand il y a du vent.
02:19Tu vas intervenir des fois juste derrière une tempête.
02:22Le métier est très peu connu.
02:23Mais je pense que c'est plutôt un manque de visibilité
02:25qu'un manque d'attrait du métier parce que c'est un milieu
02:27où on peut être très copains, on fait tous la fête ensemble,
02:29on dort ensemble, on se fait des repas le week-end.
02:31Ça devient après presque une deuxième famille.
02:32On travaille dans la bonne humeur, mais on travaille bien.
02:34Et ça, c'est important, je pense.

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