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Écologie, IVG, cannabis, Éric Zemmour, guerre en Ukraine… Brut a posé vos questions à Marine Le Pen. Voici ses réponses.

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Transcription
00:00Bonjour, c'est Marine Le Pen pour Brut, et je réponds à toutes vos questions.
00:03– Bonjour Marine Le Pen, j'ai une question pour vous, êtes-vous féministe ?
00:06– Oui, je suis une femme d'abord, donc ça répond à une partie de la question.
00:11Donc s'il s'agit de défendre les femmes, oui bien sûr, je vais défendre les femmes.
00:14Alors moi je ne suis pas néo-féministe, c'est-à-dire que je ne considère pas
00:17que le féminisme doit s'exprimer comme une haine des hommes,
00:21comme une guerre des femmes contre les hommes.
00:24Mais tout ce qui peut contribuer à rendre la vie des femmes plus facile,
00:29évidemment, je le défendrai.
00:30– Bonjour Marine Le Pen, comptez-vous approfondir les recherches sur l'endométriose ?
00:34Si oui, pouvez-vous nous expliquer vos démarches ?
00:36– Oui, l'endométriose est un problème vraiment majeur.
00:38Alors non seulement je pense qu'il faut faire un grand plan de formation
00:41pour que ça puisse être détecté le plus tôt possible, et peut-être même dès l'école,
00:46mais de surcroît, les médecins doivent être formés pour pouvoir diagnostiquer.
00:51Je ferai reconnaître cette maladie comme une affection de longue durée,
00:55et même pour les femmes qui sont les plus gravement touchées,
00:58je considère qu'il faut qu'elles puissent obtenir le statut de travailleurs handicapés,
01:02parce que ça peut empêcher de mener une vie professionnelle classique.
01:08– Bonjour Madame Le Pen, pourquoi n'êtes-vous pas favorable à la PMA pour toutes ?
01:12– Je ne suis pas favorable à la PMA pour toutes,
01:14je ne suis surtout pas favorable à la PMA sans père,
01:17c'est-à-dire que je pense que même si un enfant est élevé par deux femmes,
01:21il n'en demeure pas moins qu'il reste l'enfant d'une femme et d'un homme,
01:25et que laisser écrire sur un acte d'état civil que l'enfant est né de deux femmes,
01:31en réalité c'est un mensonge d'État, je pense que c'est très perturbant pour un enfant,
01:35et donc je suis opposée à ce que j'appelle un mensonge d'État en fait.
01:40– Alex Revelle, quelle est votre position sur l'allongement du délai de l'IVG,
01:44et souhaitez-vous toujours le déremboursement,
01:45alors que justement ce sont sans doute les plus précaires qui en ont le plus besoin,
01:49ou bien cette idée, vous êtes enfin passé, oui,
01:51alors cette idée comme vous dites m'est passée,
01:53même si en réalité je n'étais pas pour le déremboursement,
01:56même à l'époque, j'étais en réalité à l'époque pour le déremboursement des avortements multiples,
02:02mais je n'ai pas remis cette proposition dans mon projet,
02:06en revanche je suis contre l'allongement de la durée de l'interruption volontaire de grossesse,
02:12pour une raison très simple d'ailleurs, c'est qu'entre 12 et 14 semaines,
02:16eh bien l'acte médical change complètement de nature,
02:19et au dire même des médecins, il est en même temps beaucoup plus traumatisant pour les femmes,
02:23et beaucoup plus traumatisant pour les médecins,
02:25qui risquent du coup de ne pas vouloir l'effectuer,
02:29et donc d'aggraver en fait l'accès des femmes
02:34à la possibilité d'interruption volontaire de grossesse.
02:36– Vous dites justement, mais votre position elle a évolué,
02:38parce que c'est vrai qu'en 2012 il y a des propos,
02:40vous parliez d'avortement qui peut servir de moyen contraceptif,
02:43d'abus d'utilisation excessive,
02:45c'est des mots qui ne sont plus dans votre vocabulaire aujourd'hui ?
02:47– Non, je vous le dis, j'ai bien vu que ça avait beaucoup choqué
02:52quand j'avais évoqué à l'époque ce terme,
02:54qui était un terme d'ailleurs utilisé par un médecin,
02:56qui était le terme d'avortement de confort,
02:58c'est-à-dire l'idée c'était de dire qu'au bout de deux ou trois avortements,
03:02en réalité on pouvait considérer qu'il y avait d'autres moyens d'éviter d'avoir des enfants,
03:09mais je pense qu'à partir du moment où ça crée en fait une ambiguïté
03:14sur l'accès à l'IVG, j'ai souhaité retirer ça de mon projet.
03:20Je ne veux pas qu'il y ait d'ambiguïté,
03:21moi je pense qu'évidemment les femmes, jamais de ma vie j'ai souhaité
03:24qu'il y ait un recul sur la possibilité pour les femmes de recourir à l'IVG.
03:30– Parce que pour vous c'était une erreur ces propos-là,
03:32parce que ça a pu être interprété ainsi justement à l'époque ?
03:34– Oui, vous avez raison, ça a été mal interprété,
03:36donc à partir du moment où quelque chose est mal interprété,
03:38il ne faut pas hésiter à revenir dessus.
03:41– Bonjour Marine Le Pen, je suis le proche d'une victime de féminicide
03:44qui a été fusillée par son mari il y a 12 ans maintenant.
03:47J'ai une question pour vous, si vous êtes élue présidente,
03:50est-ce que vous allez mettre en place des aides juridiques et psychologiques
03:53afin d'accompagner les victimes collatérales, bien trop souvent oubliées ?
03:57Merci pour votre réponse.
03:58– Oui, parfaitement, vous avez parfaitement raison.
04:02D'abord je considère que les enfants de manière générale
04:05et les enfants mineurs encore plus doivent pouvoir bénéficier
04:08d'un avocat en toutes circonstances, quand ils sont victimes,
04:12soit victimes directement de maltraitance ou soit victimes de la perte
04:17d'un de leurs deux parents, assassinés par l'autre.
04:22Et je pense qu'il faut prendre en charge et rembourser
04:26le suivi psychologique de ces enfants,
04:28parce que bien souvent ils ne sont pas suivis sur le long temps,
04:32or c'est évidemment un épisode dramatique
04:36dont beaucoup ont énormément de mal à se remettre.
04:39– Il y a une question quand même aussi par rapport à ça,
04:41on voit le nombre de féminicides en France qui est quand même extrêmement important,
04:44comment on réduit le nombre de féminicides chaque année ?
04:47Quelles mesures concrètement on fait aujourd'hui pour protéger les femmes ?
04:50– Concrètement je pense qu'il faut en réalité prendre exemple
04:54sur ce qui se fait en Espagne.
04:56Je pense que l'Espagne est très en avance sur le sujet des violences conjugales
05:00parce qu'en réalité avant les assassinats de femmes,
05:06il y a dans l'immense majorité des cas déjà des violences.
05:09Donc c'est la multiplication de bracelets anti-rapprochements,
05:12je crois qu'ils en sont à près de 4 000 délivrés en Espagne,
05:15on est à peine à 1 000 en France.
05:17C'est la mise en œuvre de magistrats qui sont spécialisés,
05:22donc qui sont capables de détecter ces phénomènes
05:26et de les suivre beaucoup plus efficacement.
05:28C'est le suivi médico-psychologique aussi des hommes
05:31qui sont coupables de violences conjugales,
05:34c'est pour l'instant très défaillant en France.
05:37Ce sont les ordonnances d'interdiction de rapprochement,
05:42ce sont tous ces phénomènes-là avec encore une fois un parquet spécialisé,
05:46des magistrats spécialisés dans ces domaines
05:49et qui peuvent suivre aussi les enfants
05:51parce qu'on sait très bien que lorsqu'il y a des violences à l'égard des femmes,
05:56il y a très souvent également des violences à l'égard des enfants
05:59et que le simple fait d'être témoin des violences est en soin de violences.
06:05– Aujourd'hui les associations estiment le coût à 1 milliard d'euros minimum
06:08pour pouvoir mettre en place ces mesures-là, est-ce que vous… ?
06:10– Non, je crois que ces sommes sont excessives,
06:14en réalité on peut très bien avec des sommes qui sont bien moins importantes
06:18mettre en place les procédures.
06:20Il ne s'agit pas d'ailleurs de…
06:22même s'il faut de toute façon augmenter le nombre de magistrats de manière générale,
06:25mais le fait qu'ils soient spécialisés ne coûte pas plus cher,
06:29ce n'est pas les bracelets anti-rapprochement, honnêtement ça ne coûte rien,
06:32c'est juste une prise de conscience et des instructions pénales qui sont données,
06:36parce que l'État donne des instructions au parquet
06:39et les instructions c'est aussi de poursuivre en toutes circonstances ces faits-là.
06:42Et bien souvent ces faits ne sont pas poursuivis
06:45parce qu'on attend que la victime porte plainte,
06:49or elle est sous pression, souvent elle vit dans la peur,
06:53donc il faut qu'à chaque fois qu'il y a un cas de violence,
06:56le parquet poursuive même si la victime ne souhaite pas déposer plainte,
07:00comme ça toute violence sera poursuivie,
07:04et comme moi je suis pour transformer l'opportunité des poursuites
07:07en l'égalité des poursuites,
07:08c'est-à-dire qu'à chaque fois qu'il y a un fait qui a une victime,
07:11on poursuit et par définition on condamne.
07:13– J'imagine que vous avez aussi les nombreux témoignages
07:15qui évoquent ces femmes qui sont mal reçues dans les commissariats,
07:18qui ont reçu parfois des propos injurieux, insultants ou dégradants,
07:21comment on fait aujourd'hui pour que ça n'arrive plus ?
07:23– Encore une fois, on forme les policiers
07:26et on essaie de faire en sorte que dans chaque commissariat
07:29il y ait un policier qui soit spécialisé dans ce domaine très particulier
07:33des violences conjugales, où il y a des non-dits,
07:35où il y a parfois, c'est terrible, une sorte de prison affective aussi,
07:42et puis il y a du chantage sur les enfants,
07:45tout ça un policier doit être capable de le détecter,
07:47pour ça il faut qu'il soit formé spécifiquement à ce type de délit.
07:51– Bonjour Marie-Hélène Peynne, petite question,
07:54est-ce que vous êtes pour ou contre la légalisation du cannabis ?
07:56– Alors je suis totalement contre la légalisation du cannabis,
08:00vous savez moi je suis avocat pénaliste, j'ai fait de la criminologie,
08:04et il s'avère que les tentatives qui ont été faites de légalisation du cannabis
08:09ont eu des résultats qui sont des mauvais résultats,
08:11d'abord parce que ça ne fait pas baisser la délinquance,
08:14le dealer à qui on transforme le trafic en fait en commerce légal,
08:22dans ces cas-là il quitte le commerce légal et il retombe dans le deal d'autre chose,
08:26il ne va pas du jour au lendemain ouvrir une épicerie
08:28au motif que le cannabis a été autorisé,
08:31puis en plus je pense que c'est une substance extrêmement nuisible pour la santé,
08:35c'est une substance beaucoup plus, d'ailleurs dans le principe actif,
08:39est beaucoup plus fort aujourd'hui qu'il ne l'était par exemple dans les années 70,
08:43et ça détruit le cerveau, donc je veux dire à un moment donné,
08:46on ne peut pas autoriser quelque chose qui détruit le cerveau de notre jeunesse,
08:48je vous en supplie, protégez votre cerveau, on en a besoin pour demain.
08:51Bonjour madame Le Pen,
08:52aujourd'hui de nombreux étudiants sont touchés par la précarité, que comptez-vous faire ?
08:57Oui c'est vraiment un problème majeur la précarité des étudiants,
09:00ça a été particulièrement vrai pendant la crise du Covid,
09:02donc moi ce que je souhaite faire c'est avantager les étudiants qui travaillent,
09:06c'est-à-dire que je pense que j'ai mis en place une prime en réalité
09:10qui sera accordée par l'État, tous les étudiants qui travaillent,
09:15et bien se verront accorder une prime de 20% de leur salaire mensuel jusqu'à 200€
09:21et 30% jusqu'à 300€ s'ils sont boursiers, ça c'est la première des choses.
09:25La deuxième des choses c'est qu'il faut des logements étudiants,
09:28il n'y en a pas assez, j'en construirai 100 000 sur le quinquennat
09:31pour que les étudiants puissent avoir accès à un logement
09:34qui soit un logement à un coût qui soit raisonnable.
09:38Troisièmement, pour tous les 18-25 ans, c'est la gratuité des transports en train aux heures creuses,
09:45ce qui va permettre de gagner aussi évidemment du pouvoir d'achat,
09:49et je pense que toutes ces mesures-là associées à l'ensemble des mesures
09:53que je mets en œuvre directement pour le pouvoir d'achat qui vont bénéficier à tous,
09:57par exemple la baisse du prix sur les carburants,
10:00pour les étudiants qui ont une voiture, évidemment ils en bénéficieront également.
10:03– Vous évoquiez notamment les étudiants qui travaillent,
10:07il y en a aussi beaucoup qui disent, quand on est étudiant,
10:10on ne devrait pas travailler parce qu'on devrait se concentrer à 100% sur nos études,
10:13qu'est-ce que vous leur répondez ?
10:15– Oui, enfin je veux dire, il y a des générations entières d'étudiants
10:18qui ont quand même travaillé et qui ont réussi à s'en sortir.
10:21Moi je pense que fréquenter les entreprises quand on est étudiant,
10:26c'est quelque chose qui, encore une fois, est plutôt positif.
10:29Donc voilà, il y a un certain nombre d'aides qui sont mises en œuvre,
10:33on est déjà dans un pays où, et moi je compte que ça reste ainsi,
10:37où le prix des études est quand même très faible par rapport à d'autres pays,
10:42je veux dire, on peut faire des études avec des coûts de scolarité
10:47qui sont quand même raisonnables, enfin si tant est que le président Macron
10:53ne décide pas de les augmenter comme ça a été éventuellement envisagé,
10:57et donc je pense qu'on peut travailler pendant ces études,
11:00et puis pour avoir fait des années d'études, je peux vous le confirmer.
11:05C'est pas un travail à plein temps, bien sûr.
11:08Alors, Punisher98, ou 8018,
11:13« Bonjour Mme Le Pen, que comptez-vous faire pour le harcèlement
11:16en milieu scolaire s'il vous plaît ? »
11:19Le harcèlement en milieu scolaire, c'est quelque chose que je prends très au sérieux,
11:22très au sérieux parce que je pense que ça pourrit juste la vie de gamins
11:25qui du coup sont dégoûtés de l'école,
11:28et cette situation se multiplie dans tous les milieux,
11:33dans tous les milieux scolaires, et c'est inadmissible.
11:37Donc je pense que pour moi c'est tolérance zéro le harcèlement scolaire,
11:42c'est-à-dire que l'équipe pédagogique doit se saisir de cela,
11:46il doit y avoir une sanction à chaque fois,
11:48il faut qu'il y ait un barème de sanctions, il faut que personne n'y échappe,
11:52il ne faut pas mettre la poussière sur le tapis,
11:55il ne faut pas qu'on soit dans la théorie du pas de vague comme souvent on l'est,
12:00et il faut surtout qu'à chaque fois qu'il y a un cas de harcèlement
12:03qui est découvert par l'équipe pédagogique,
12:06le procureur soit saisi,
12:08parce qu'il n'y a qu'en œuvrant systématiquement contre ce type de délit
12:15que l'on pourra y mettre fin.
12:17« Poulpi.bnv, le droit de vote à 16 ans ou 17 ans ? »
12:22Ben non, moi je pense que le droit de vote à 18 ans c'est plutôt bien.
12:26C'est d'ailleurs paradoxal parce que plus on fait des études longues
12:29et plus on cherche en réalité à réduire l'âge de vote,
12:37donc non, moi je trouve que le vote à 18 ans ça me paraît ne pas devoir être modifié.
12:42« Bonjour Marine Le Pen, j'ai une question.
12:45Vous êtes-vous informée sur le dernier rapport du GIEC ?
12:49Sinon, pourquoi ?
12:51Si oui, pensez-vous que la crise climatique est la priorité principale
12:55pour l'avenir de l'humanité ? »
12:57Merci.
12:57Alors oui, j'ai lu ce rapport du GIEC,
13:00je ne vous cache pas qu'il est extrêmement préoccupant.
13:03Mais surtout ce qui est extrêmement préoccupant,
13:05c'est que pour arriver aux objectifs en 2050 qui sont donnés,
13:10il faudrait que chaque année, si vous voulez,
13:12en fait on ait une activité équivalente à l'année où on était tous enfermés par le Covid.
13:17Donc le problème c'est que ce n'est pas possible.
13:18Donc ça veut dire quoi ?
13:19Ça veut dire qu'il faut changer le modèle économique,
13:21il faut qu'on arrête avec cette folie du libre-échange,
13:23il faut qu'on arrête avec cette folie d'aller acheter à 10 000 km
13:26des produits que l'on consomme 10 000 km plus loin,
13:29il faut faire du localisme, il faut faire du patriotisme économique,
13:32il faut consommer au plus près et retraiter sur place
13:35et surtout il faut investir dans l'énergie de demain,
13:39c'est-à-dire une énergie décarbonée qui est le nucléaire
13:42et une énergie comme l'hydrogène où l'on a perdu du temps
13:48en termes d'investissement mais on peut le rattraper
13:50parce que nucléaire, hydrogène, hydroélectricité,
13:53on sera 100% indépendants et 100% décarbonés
13:57et ça, ça va probablement largement contribuer à améliorer la situation.
14:02Comment vous expliquez que l'écologie soit finalement peu mise en avant dans votre programme ?
14:05Moi je regardais votre site internet où il y avait les 22 mesures liées à 2022
14:09et ça parle très peu voire quasiment pas d'écologie dans ces 22 points.
14:12Bah si, ça parle d'écologie parce que le modèle économique qu'on propose
14:14c'est le modèle économique qui protège la planète, voilà.
14:17Donc ça parle d'écologie parce que le programme énergétique qu'on propose
14:22est le problème qui sauve la planète, ça parle d'écologie parce que
14:25le programme de souveraineté alimentaire que l'on propose
14:28et bien c'est un programme de souveraineté qui protège la planète
14:32parce qu'on va pas se raconter d'histoire, je veux dire,
14:34c'est bien gentil de faire des efforts et de nous imposer à nous des propres normes
14:38mais si on accepte d'importer des produits qui sont en l'occurrence cultivés
14:42sans respecter les normes, bah on fait juste délocaliser la pollution.
14:46Donc c'est ça la grande hypocrisie, moi je trouve, d'un certain nombre.
14:50Ils disent nous on va être vertueux mais en réalité on va importer des produits
14:54et on aura délocalisé la pollution. Donc ça c'est pas possible.
14:57Dans votre programme vous dites vouloir arrêter l'éolien
14:59et construire de nouveaux réacteurs nucléaires
15:01au vu de ce qui se passe actuellement en Ukraine.
15:03Pensez-vous que cela soit une bonne idée ?
15:05Oui c'est la meilleure idée, objectivement c'est la meilleure idée
15:08et c'est bien le problème, c'est que ça fait 5 ans qu'Emmanuel Macron
15:10a abandonné la filière nucléaire.
15:12Aujourd'hui on se retrouve à 3 semaines de l'élection,
15:15il dit oups je me suis trompé, mais il n'en demeure pas moins
15:18que si nous sommes dépendants du gaz russe aujourd'hui
15:20c'est précisément parce que nous n'avons pas investi dans le nucléaire.
15:23Et la question du risque nucléaire aussi,
15:25on a vu ce qui se passe en Ukraine actuellement
15:26où chaque jour on a peur justement qu'un bombardement tombe sur une centrale nucléaire.
15:30Non mais croyez-moi, je vous assure qu'il y a quand même très peu de chances
15:34qu'il y ait un bombardement qui tombe sur une centrale nucléaire.
15:36Pour une raison très simple, c'est que personne évidemment n'y a intérêt.
15:40Parce que si une centrale nucléaire saute,
15:42c'est pas uniquement l'Ukraine qui est touchée.
15:44Il y a le risque de l'accident, il y a le risque de…
15:47Il y a toujours un risque d'accident,
15:49mais honnêtement je pense que les infrastructures nucléaires
15:54qui sont vraiment considérées comme devant être absolument exclues
16:00de tout risque en l'occurrence de bombardements.
16:03Donc il y a toujours bien sûr un risque.
16:05Mais le risque c'est que nos entreprises ferment aussi.
16:08Vous voyez, si le prix de l'électricité et du gaz continue à monter
16:11comme il le fait aujourd'hui, nos entreprises vont fermer,
16:14nos jeunes ne trouveront pas d'emploi, ce sera la misère sociale.
16:19Bon voilà, je veux dire, on n'a pas envie de ça non plus.
16:21Donc il y a une prise de risque, mais elle est quand même extrêmement limitée.
16:25Tarlas Pocito, bonjour Madame Le Pen.
16:26Quelles sont les mesures que vous allez prendre contre la maltraitance animale ?
16:30Alors, contre la maltraitance animale, d'abord je vais inscrire le statut…
16:36D'abord je vais créer un statut pour les animaux
16:38que je vais sortir des biens meubles dans le code civil.
16:41Donc il y aura les meubles, les animaux et les humains.
16:45Je vais l'inscrire dans la Constitution.
16:46Je vais aggraver d'un tiers les peines et les amendes pour la maltraitance,
16:51les abandons et la cruauté envers les animaux.
16:56Je vais créer un défenseur des animaux.
17:00Je vais créer un statut de lanceur d'alerte pour ceux qui sont témoins
17:06dans leur emploi, par exemple, de maltraitance animale,
17:10pour qu'ils puissent les dénoncer sans avoir de conséquences.
17:14Et puis surtout, je vais arrêter l'abattage sans étourdissement.
17:18Je vais, par ma politique localiste,
17:20arrêter aussi la multiplication des transports d'animaux de longue distance.
17:25Parce que ça, ce sont vraiment les deux sujets de maltraitance massive
17:30à l'égard des animaux.
17:32Je rappelle que 4,5 millions de bovins sont abattus chaque année en France
17:39et l'immense majorité d'entre eux le sont sans étourdissement,
17:42ce qui est une violence très lourde.
17:44Pour le reste, j'ai eu un débat sur l'élevage intensif.
17:53L'élevage intensif en soi, si vous voulez, ça ne veut rien dire.
17:56Un élevage intensif, c'est un élevage avec beaucoup d'animaux.
17:59Il peut y avoir des élevages avec beaucoup d'animaux
18:01qui respectent les conditions de bien-être, de chaleur,
18:05de qualité de nourriture accordée aux animaux, etc.
18:09C'est ça qu'il faut vérifier en réalité.
18:11On a vu aussi beaucoup d'images qui montrent des animaux
18:14parqués dans des cages par dizaines.
18:16Ça, c'est interdit par la loi.
18:18Donc à partir du moment où on découvre ça,
18:21un lanceur d'alerte peut très bien dénoncer ça
18:23et ne risque pas de se voir licencié de ce fait
18:26parce qu'il aura le statut de lanceur d'alerte.
18:28Et à ce moment-là, cet élevage sera fermé.
18:30Mais moi, j'ai envie de vous dire une chose.
18:31Ce n'est pas dans la ruralité, en réalité, la maltraitance animale.
18:35La maltraitance animale, c'est dans l'agroalimentaire.
18:38En fait, c'est l'industrie agroalimentaire
18:40qui est pourvoyeuse de plus de cette maltraitance animale
18:43que les éleveurs que j'ai rencontrés vraiment par centaines
18:49et qui, croyez-moi, apprécient beaucoup leurs animaux.
18:52Manouchka, que comptez-vous faire des réfugiés ukrainiens ?
18:57Les accueillir.
18:58Il faut les accueillir le temps nécessaire
19:01que cette guerre cesse et qu'ils puissent évidemment
19:05retourner dans leur pays.
19:07Le crabe.
19:08Quelle est la différence entre un Ukrainien qui a fui la guerre
19:11et un migrant afghan ou somalien qui a fui également la guerre ?
19:15Oui, d'abord, je crois à la solidarité régionale.
19:20D'ailleurs, je ne comprenais pas pourquoi,
19:23au moment par exemple de l'Afghanistan,
19:26au moment de la Syrie, aucun des pays du Golfe,
19:29qui pourtant sont très riches, l'Arabie Saoudite, le Qatar,
19:33aucun de ces pays n'a accepté d'accueillir des réfugiés.
19:37Je pense que la solidarité régionale est assez cohérente.
19:41Si vous voulez que les Européens puissent accueillir en priorité
19:43les Ukrainiens, c'est normal, de la même manière
19:45que pendant la guerre d'Espagne.
19:46Évidemment, la France a accueilli des Espagnols
19:50de la même manière que la Jordanie,
19:53de la même manière que le Liban a accueilli des réfugiés palestiniens.
19:58Donc ça, c'est assez légitime, il ne faut rien y voir d'autre
20:01qu'une solidarité qui est une solidarité en quelque sorte continentale.
20:05Ça, c'est la première des choses.
20:06La deuxième des choses, c'est que moi, j'ai été marquée,
20:08si vous voulez, parce que les réfugiés ukrainiens,
20:11c'est des femmes, des enfants et des personnes âgées.
20:13Moi, quand j'ai vu des grandes files de réfugiés syriens,
20:18c'était que des hommes et que des hommes jeunes.
20:20Donc je pense qu'il y a certainement des réfugiés
20:23qui méritaient d'avoir le droit d'asile.
20:25D'ailleurs, ils l'ont obtenu, c'est une des premières nationalités afghanes
20:29de gens qui ont obtenu le droit d'asile en France.
20:31Mais je pense qu'il y a aussi beaucoup de gens qui, en réalité,
20:33ne fuyaient pas la guerre, fuyaient juste leur vie.
20:36Et fuyaient pour des raisons économiques et cherchaient à faire leur vie ailleurs.
20:40Je peux les comprendre, je comprends leur motivation,
20:42mais il n'en demeure pas moins que les règles sont les règles
20:46et qu'ils ne pouvaient pas bénéficier du droit d'asile.
20:49Donc l'immigration économique, nous ne pouvons plus l'accueillir,
20:52nous n'en avons plus les moyens.
20:54Nous avons 5,7 millions de chômeurs, nous avons 10 millions de pauvres
20:58et je crois que ce serait un peu injuste de ne pas penser aussi à eux.
21:03– Et quand on parle de l'Ukraine, justement,
21:05on a Joe Biden, le président américain, qui hier a qualifié
21:07Vladimir Poutine de criminel de guerre.
21:09Est-ce que vous partagez son point de vue ?
21:11– Non, je pense que vraiment, ces déclarations à l'emporte-pièce
21:15au moment où le président Emmanuel Macron,
21:19il y a un certain nombre de capitales comme la capitale d'Israël,
21:25comme l'Allemagne, cherchent à trouver les moyens d'une négociation
21:29pour sortir de la guerre, je pense que ces propos sont irresponsables.
21:32Ça ne sert à rien, ça met de l'huile sur le feu,
21:35ce n'est pas comme ça qu'on va réussir à obtenir la fin de la guerre.
21:38Or, pour les Ukrainiens, il faut la fin de la guerre, comprenez ?
21:43Donc, on se fait plaisir en tenant des propos tels que ceux-là,
21:46mais en réalité, d'ailleurs Emmanuel Macron l'a dit lui-même lundi soir,
21:49quand on lui a dit, est-ce que vous pouvez dire
21:52que Vladimir Poutine est un dictateur ?
21:54Il a dit non, je ne le dirai pas, parce que je suis en train de négocier
21:56une sortie de crise et que je ne vois pas ce que ça apporte,
22:01ce genre de déclaration.
22:02Donc, Joe Biden, il n'a pas trop de difficultés,
22:05lui, il n'est pas dans les négociations, semble-t-il,
22:07et tout ça, c'est loin pour lui.
22:11Mais pour nous, c'est prêt, et quand on veut vraiment aider les Ukrainiens,
22:15on cherche à faire en sorte que la guerre s'arrête.
22:18– Et demain, si vous étiez présidente,
22:19comment vous gérez ce conflit, directement ?
22:20On voit aujourd'hui cette voie diplomatique
22:22qui est tentée par Emmanuel Macron, est-ce que vous…
22:24– Je ferai la même chose que lui, parce qu'il n'y a pas 50 possibilités,
22:26vous voyez, je veux dire, même dans le pays des Bisounours,
22:29il y a deux possibilités, il y a la diplomatie ou la guerre.
22:33Bon, comme je ne souhaite pas du tout que la France
22:35entre en guerre contre la Russie,
22:37que je ne souhaite pas du tout que nos jeunes garçons
22:40qui sont déjà coincés au Mali dans des conditions difficiles
22:44aillent faire la guerre contre les Russes,
22:46eh bien, il n'y a qu'une seule solution, c'est la diplomatie.
22:48– Les Frenchie 13, sorti des traités ou pas ?
22:50OTAN, Europe, alors…
22:56– Est-ce qu'on sort de l'OTAN ou de l'Europe ?
22:59– Alors, on sort du commandement intégré de l'OTAN,
23:01on ne sort pas de l'OTAN en lui-même,
23:04mais on sort du commandement intégré de l'OTAN,
23:06parce que je pense que la France est une puissance arbitre
23:08qui doit avoir une indépendance dans la manière dont elle agit
23:14et la manière dont elle est reçue, la manière dont elle est perçue.
23:17Je veux dire, quand Emmanuel Macron, je crois, va en Russie,
23:21il est perçu comme un représentant de l'OTAN,
23:22il est perçu comme un représentant de l'Union Européenne.
23:25Or, il faut qu'il soit perçu,
23:27enfin, je pense qu'il faut être perçu comme le président de la République française
23:30parce que la France, elle a une voix particulière dans le monde.
23:32Elle doit toujours être à la tête des pays non-alignés,
23:36c'était ce que le Général De Gaulle avait souhaité
23:39et je crois que c'est dans l'ADN de la France de rester ça.
23:43Quant aux traités européens, il faut surtout les modifier,
23:46ils ont déjà beaucoup été modifiés d'ailleurs,
23:48en réalité, ils ont été beaucoup changés au fur et à mesure du temps.
23:53Donc, ce qu'il faut, c'est modifier,
23:55il faut changer cette Union Européenne de l'intérieur,
23:58il faut en faire une alliance européenne des nations libres et souveraines
24:02et arrêter cette espèce de dérive qui est une dérive
24:06qui vise pour la Commission européenne à imposer au peuple,
24:09par le chantage, par la menace,
24:11des mesures qui vont à l'encontre de leur bien-être,
24:14de leur prospérité, de leur sécurité.
24:15– Mais le terme de Frexit, on l'entendait souvent avant, globalement.
24:19Depuis qu'il y a eu le Brexit, c'est quand même beaucoup moins évoqué.
24:21Est-ce que l'exemple du Royaume-Uni, ça n'a pas…
24:23– Non, ce n'est pas le problème, ce n'est pas le problème,
24:25mais pas du tout, c'est que l'Union Européenne a beaucoup évolué.
24:28Je veux dire, les critères de Maastricht, on n'en entend plus parler,
24:31les politiques d'austérité qui étaient imposées, on n'en entend plus parler,
24:34ils ont fait de la création monétaire,
24:36même la PAC, ils l'ont en partie nationalisée
24:39en donnant au pays la possibilité d'orienter les politiques.
24:42Donc on voit bien qu'en réalité, sous la pression de la réalité,
24:45l'Union Européenne peut bouger.
24:48Eh bien ce qu'il faut, c'est la faire bouger encore plus,
24:52beaucoup plus même, et avec les alliés qui sont les Polonais,
24:56qui sont les Hongrois, qui sont une partie des Italiens
24:59et d'autres pays qui eux-mêmes ne sont pas d'accord
25:02pour que l'Union Européenne leur impose des normes
25:04qui vont à l'encontre de leurs intérêts vitaux.
25:07– Bonjour Marine Le Pen, en voulant interdire le voile dans l'espace public,
25:09n'avez-vous pas l'impression que vous attaquez injustement aux femmes
25:11alors qu'elles sont les premières victimes de l'oppression des hommes ?
25:13– Ben oui, elles sont d'abord les victimes de l'oppression des hommes,
25:15c'est pour ça qu'elles sont voilées.
25:18Moi je considère que le voile c'est vraiment la démonstration
25:22de la soumission des femmes.
25:23Je pense qu'en plus c'est un uniforme islamiste,
25:25je pense que c'est les islamistes en réalité
25:27qui effectuent une pression sur les femmes pour les obliger à se conformer,
25:34pas toujours de manière violente,
25:35mais pour les obliger à se conformer à un positionnement
25:43qui est un positionnement inférieur.
25:45– Pour les femmes c'est un choix ?
25:46– Non ce n'est pas un choix, ce n'est pas vrai.
25:47– Pour vous aucune femme ne choisit délibérément de le mettre ?
25:50– Non je ne crois pas, je pense qu'en réalité c'est surtout une pression,
25:54c'est une pression communautariste, c'est une pression culturelle
25:57qui s'exprime vis-à-vis d'elles et donc moi…
26:00– Parce qu'il y a plein de femmes qui le disent,
26:02qui disent moi je suis voilée, je ne suis pas forcée par qui que ce soit,
26:06c'est la religion, j'ai envie de le mettre.
26:09– Non ce n'est pas la religion, ce n'est pas vrai, c'est l'islamisme.
26:11Dans tous les pays, encore une fois, musulmans qui ont lutté contre l'islamisme,
26:15la première chose qu'ils ont fait quand ils ont gagné face à l'islamisme
26:17c'est dévoiler les femmes.
26:19Et à chaque fois que les islamistes ont gagné dans un pays, y compris musulmans,
26:22la première chose qu'ils ont fait c'est voiler les femmes.
26:24Donc moi je pense que c'est un uniforme d'une idéologie totalitaire
26:29qu'est l'islamisme et donc je souhaite son interdiction dans l'espace public.
26:33– Bonjour Mme Le Pen, ma question est de savoir
26:35comment comptiez-vous former un gouvernement complet
26:37au vu du nombre de défections qu'il y a eu au sein de votre parti,
26:40notamment au profit de celui d'Éric Zemmour ?
26:43– Alors là je peux vous rassurer,
26:44je n'ai aucun problème pour faire un gouvernement demain,
26:46mon problème ce sera de choisir, en réalité tellement,
26:49il y aura de gens qui souhaiteront y entrer,
26:52et ça tombe bien parce qu'il n'y a pas une seule personne qui est partie
26:55que j'avais envisagée de mettre dans le gouvernement,
26:57donc ne vous inquiétez pas, je n'aurai aucun problème.
26:59– Yann Déa, concrètement, qu'est-ce qui vous différencie de Zemmour ?
27:01– Ben plein de choses, plein de choses,
27:04d'abord clairement nous n'avons pas la même vision du combat politique,
27:09notamment sur les problématiques d'islamisme,
27:11moi je lutte contre une idéologie totalitaire qui est l'islamisme,
27:14lui j'ai quand même le sentiment qu'il est dans une forme de guerre de religion
27:18contre l'islam, donc c'est une vision qui est différente,
27:21pour le reste sur les mesures à mettre en œuvre sur l'immigration,
27:24les mesures à mettre en œuvre pour l'insécurité,
27:26il n'apporte pas une grosse plus-value
27:28parce qu'énormément de ses propositions sont similaires aux nôtres,
27:33sauf celles qui sont inutilement blessantes,
27:36inutilement violentes à l'égard des personnes,
27:40comme par exemple sa proposition sur les prénoms,
27:43et puis alors sur le plan, pour le coup, social, économique,
27:48on a de très très grosses différences,
27:51il est plutôt plus proche de Macron que de moi,
27:53il est pour la retraite à 65 ans,
27:55il est pour transformer une partie des salaires en primes,
27:59ce qui est une forme de transformation de tous les salariés en trader
28:03avec tous les risques que ça représente dans la vie quotidienne,
28:07pour aller chercher un prêt à la banque,
28:09pour aller, je ne sais pas,
28:12notamment quand éventuellement on tombe au chômage ou des choses comme ça,
28:16donc on a pas mal de différences économiques,
28:20voilà.
28:22– Bonjour Mme Le Pen,
28:23que pensez-vous des multiples témoignages de violences policières
28:26en Corse contre les jeunes lors des manifestations gilets jaunes
28:29ou encore avec la destruction systématique des tentes
28:31et effets personnels d'immigrants,
28:32et quelles mesures proposez-vous pour mettre fin à ces violences ?
28:35– Non mais moi, excusez-moi,
28:36mais je suis totalement en désaccord avec cette stratégie
28:39qui consiste à accuser la police de violences systémiques,
28:44de racisme systémique,
28:46moi je défendrais la police en toutes circonstances,
28:49ça ne veut pas dire qu'il n'y a pas des policiers
28:51qui peuvent éventuellement commettre des actes répréhensibles,
28:54mais la police est l'institution la plus surveillée de France,
28:59et par conséquent quand il y a des policiers
29:02qui commettent un acte répréhensible,
29:04qui d'ailleurs est très souvent condamné par l'ensemble de leurs collègues,
29:08eh bien ils sont poursuivis et ils sont condamnés.
29:12Mais l'idée d'accuser la police systématiquement de mauvais traitements,
29:18je trouve ça scandaleux,
29:19donc moi je soutiendrais toujours la police,
29:21et eux ils sont victimes en revanche systématiquement d'agressions,
29:25de brutalités, de violences, d'insultes, de diffamations,
29:29il n'y a personne pour les défendre, eh bien moi je suis là pour les défendre.
29:31– Ce n'est pas toujours le cas,
29:32il y a quand même des policiers qui parfois commettent des violences,
29:34ne sont pas toujours sanctionnés.
29:35– C'est exactement ce que je viens de vous dire, ah non ce n'est pas vrai.
29:37– Ça a déjà arrivé, il y a des policiers qui prennent parfois des blames
29:39de quelques jours pour certains propos,
29:41certaines ou des peines très courtes.
29:43– Ça n'est pas vrai, ils sont bien souvent très durement sanctionnés,
29:47contrairement à ce que vous dites, très durement sanctionnés,
29:49et encore une fois c'est l'institution la plus surveillée
29:53et la plus contrôlée de l'ensemble des institutions en France.
29:57Donc je pense qu'il y a une forme de facilité si vous voulez à cela.
30:01Maintenant c'est vrai qu'il y a eu pendant les crises des Gilets jaunes
30:04des brutalités gratuites de la part d'un certain nombre,
30:08et ils sont aujourd'hui, je l'espère, ou ils le seront,
30:13poursuivis et condamnés évidemment pour ces faits.
30:17Mais ils ont répondu aux ordres,
30:19et donc je pense que la responsabilité elle est à chercher dans le pouvoir politique
30:23qui leur a donné des instructions de violence en l'occurrence,
30:27parce que la répression, un certain nombre de répression
30:30qui ont été faites à l'égard des Gilets jaunes
30:32l'ont été avec une brutalité toute particulière
30:34et qui objectivement n'était pas nécessaire.
30:36Au débat du second tour vous allez nous refaire rire
30:38comme la dernière fois, c'était un chaos sans bavure, lol.
30:42Oui, bon c'est gentil de le dire comme ça.
30:45Je crois que j'ai, à la différence de beaucoup de responsables politiques,
30:49j'ai admis que j'avais commis une erreur stratégique, voilà.
30:53Donc ça n'a pas déjà été très agréable pour moi à vivre,
30:58et donc je tire les conséquences de mon expérience,
31:03y compris des erreurs que je peux commettre,
31:06et je suis très impatiente de ce futur débat du second tour.

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