Après deux agressions à 24h d'intervalles en Guyane, les syndicats des infirmiers libéraux de Guadeloupe et de Martinique ont décidé de suspendre leur activité ce lundi 24 mars. Un rassemblement a eu lieu cet après-midi devant l'Agence régionale de Santé.
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00:00Alors à la base, on avait décidé de se rassembler pour pouvoir soutenir nos collègues qui sont faits agresser en Guyane et on voulait aussi sensibiliser la population
00:16que ce qui s'est passé en Guyane peut aussi arriver en Guadeloupe et leur dire, ben voilà, vous avez des professionnels de santé, des infirmiers, des cliniques, des médecins, des pharmaciens,
00:26tout cette population de santé peut venir à domicile et de les préserver en sachant que si jamais un jour il leur arrive quelque chose, ben ils ne pourront plus accéder à ce domicile
00:36et ce qui fait qu'en fait il y aura un dommage collatéral, le patient ne pourra plus être soigné, ce qui va entraîner certainement, tu parles de médecins ou d'infirmiers qui voudraient aller dans ce secteur-là,
00:48en fait on a pu les rencontrer et on leur a demandé de faire une campagne de prévention en concertation avec l'ordre infirmier, tout en sachant qu'au niveau national il va y avoir aussi une mise en place dans les ARS de références sécurité
01:03pour que les collègues puissent intervenir de façon sécuritaire au domicile des patients, donc ça, ça sera négocié, enfin du moins discuté au Sénat au mois de mai 2025 et le plan qui a débuté en septembre 2023 ira jusqu'en septembre 2025 en métropole,
01:20on attend, donc là on essaye justement de travailler, de montrer qu'on est là pour travailler avec toutes les instances, que ce soit l'ordre, l'URPS ou l'ARS pour pouvoir mettre en place des conditions optimales de travail.
01:35Alors victime pour ma part, violence, ça n'a pas été jusqu'à des attouchements ou quoi que ce soit, mais violence verbale à me proposer des choses malhonnêtes, oui, j'ai été agressée à deux reprises, une fois en voiture parce que j'ai dû me garer à un endroit qui ne plaisait pas aux voisins,
01:54il m'a sauté dessus à la gorge en me demandant de me déplacer et un autre où c'était un craqué qui m'a empêché de sortir du bâtiment en me proposant des choses malhonnêtes, voilà.
02:06Moi je suis arrivée chez une patiente, alors ça date d'il y a quand même quelques années mais c'est quand même des choses qui peuvent marquer, qui marquent, je suis arrivée chez une patiente sur la terrasse comme à l'habitude pour lui faire ses soins et c'est vrai que c'était mes remplaçants qui travaillaient,
02:25donc moi j'étais en vacances, j'avais changé de coiffure, c'est une patiente qui était bipolaire, qui avait un problème psychiatrique et en arrivant, je m'assois comme à l'accoutumée, j'attends qu'elle arrive avec sa caisse de traitement et je l'appelle plusieurs fois et je vois qu'elle tarde à venir et je me suis assise et ça je veux que les collègues soient vigilants avec ça,
02:47mais dos à la porte de la cuisine et il y a des fois où on se relâche, vraiment il y a des fois où on se relâche et ce jour-là j'étais dos à la porte, j'ai entendu quand même qu'elle trifouillait dans les couverts, je me suis dit mais qu'est-ce qu'elle fait, donc du coup j'ai tourné la tête et à ce moment-là le couteau de boucher était juste sur mon épaule,
03:05donc j'ai pu partir très rapidement parce que j'ai encore des restes du sport que j'ai effectué il y a quelques années donc je suis assez vive, j'ai pu partir très rapidement dans mon véhicule et appeler, alors à l'époque aussi j'ai appelé mon terrain mais il faut savoir que les collègues, il faut appeler la police, c'est la police qui déclenche tout, donc j'ai pu faire intervenir les secours.