Un adolescent a été mortellement poignardé dans une rixe où une quinzaine de jeunes ont été impliqués, à Yerres (Essonne), ce lundi 24 mars. Six jeunes ont été interpellés.
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00:00Et c'est donc ahier en Essonne que s'ouvre ce journal. C'est là cet après-midi qu'un adolescent de 17 ans a été poignardé, mortellement touché à la sortie d'un lycée.
00:09Célia Jusfredi, vous êtes sur place. Je le disais dans les titres, Célia, 6 personnes ont d'ores et déjà été interpellées.
00:18Oui, c'est ce que le parquet d'Evry a confirmé ce soir. 6 personnes ont été interpellées pour le moment dans cette rixe qui impliquerait une quinzaine de personnes
00:27et qui a donc fait un mort, un jeune homme âgé de 17 ans qui n'était pas scolarisé dans le lycée Louis Armand devant lequel nous nous trouvons.
00:36Excusez-moi, je dois me déplacer car il y a le service de sécurité justement qui bouge encore une fois car ce bus était bloqué depuis de nombreuses heures,
00:44depuis justement cette rixe aux alentours de 17 heures aujourd'hui. Le service de sécurité du coup, le périmètre qui évolue depuis que nous sommes arrivés.
00:52Ici, la CRS 8 a été déployée depuis 18 heures et devrait rester encore plusieurs heures pour la sécurité autour de l'établissement mais aussi des cités alentours
01:01car il y a une peur des représailles ce soir et en plus de la CRS 8 que vous pouvez voir, il y a plusieurs fourbougons, 4, 5 avec des effectifs d'une quarantaine de personnes aux attendies sur place.
01:12Il y a aussi la police criminelle qui est toujours sur place car il y a l'enquête mais aussi des analyses qui se font au coin de la rue, que vous pouvez apercevoir tout au fond du coin de la rue.
01:23Il y a des analyses qui sont toujours en cours pour essayer de faire le jour sur cette affaire de rixe.
01:30C'est bien, Juste Frédéric, Mathieu Lepenier, merci à tous les deux. Bonsoir Olivier Clodon et merci d'être en direct avec nous.
01:36Vous êtes le maire de hier, le maire de la ville. D'abord, est-ce que vous avez plus de détails ce soir sur les circonstances, sur ce qui s'est passé cet après-midi ?
01:44– Écoutez, oui, j'étais sur place, bien sûr, dès que j'ai appris la nouvelle. Je viens de rejoindre mon bureau là pour pouvoir parler avec vous.
01:52Les informations que j'ai confirment ce que vient de dire votre reporter, à savoir que donc un jeune de 17 ans, un jeune mineur, 17 ans et demi,
02:01de la ville voisine de Brunois a été poignardé devant le lycée Louis Armand, qui est un lycée professionnel de la ville de Hier,
02:09lors d'une rixe qui a opposé effectivement une quinzaine de jeunes, a priori donc de Hier et de Brunois.
02:15Et cette rixe, malheureusement, s'est terminée mortellement. Ce jeune a reçu un coup de couteau dans le dos.
02:21Les secours sont arrivés très vite, mais malheureusement, les pompiers n'ont rien pu faire pour le réanimer et le ramener à la vie.
02:28– Vous parlez de rixes entre jeunes de différents quartiers.
02:32Vous sentiez ces derniers temps monter justement cette pression-là, cette tension-là ?
02:36– Bien sûr, pas du tout à ce point-là.
02:38Évidemment, la tension, il y en a toujours eu et ça fait des années qu'il y a des tensions entre les jeunes des différents quartiers
02:45de nos différentes villes, de notre communauté d'agglomération.
02:48Mais bien sûr que personne ne pouvait s'attendre au drame qui s'est produit en fin d'après-midi,
02:54qui nous endeuille tous et qui est une catastrophe pour notre territoire.
02:58– On voyait le déploiement ce soir sur les images de nos reporters sur place, le déploiement de la CRS 8.
03:04Vous craignez ce soir ce que les jeunes appellent comme un match-retour,
03:07c'est-à-dire une espèce de phénomène de revanche derrière ça ?
03:11– Bien sûr, ce sont des termes que j'ai entendus tout à l'heure sur place.
03:14Je voudrais profiter de votre antenne, si vous le permettez, pour lancer un appel.
03:17On est effondrés tous par le drame qui s'est produit.
03:20Je voudrais vraiment, solennellement, demander aux jeunes de notre ville
03:25et des autres villes aux alentours de ne pas rajouter de drame au drame,
03:29de ne pas rajouter d'intolérable à l'intolérable,
03:31de ne pas rajouter de ce qui est un drame absolu.
03:35Un enfant de 17 ans qui perd la vie, ça ne devrait pas arriver, il faut que ça s'arrête là.
03:40Le drame est absolu pour nous tous et je supplie tous ceux qui m'entendent ce soir
03:47de garder leur calme, de laisser la police faire son enquête,
03:50d'arrêter celui ou celle qui a apporté les coups et de laisser la police faire son travail
03:56mais surtout de ne pas faire de l'expédition punitive,
03:59de mettre au tour, comme vous le disiez à l'instant, c'est tout ce que je demande.
04:02Voilà, nous sommes collectivement en deuil ce soir
04:06et je l'appelle vraiment à l'apaisement le plus complet de la part de tout le monde.
04:11– Votre appel est passé, merci beaucoup M. le Maire,
04:14merci d'avoir été en direct avec nous ce soir dans ce 20h BFM.
04:17Je voudrais qu'on écoute la réaction tout à l'heure du ministre de l'Intérieur Bruno Rotailleau
04:23qui a réagi justement après la mort de cet adolescent de 17 ans.
04:26– Aujourd'hui il faut des peines courtes de prison,
04:29dès qu'on a par exemple une incartade, un délit suffisamment grave,
04:33il faut des courtes peines de prison, dans des prisons qui soient différenciées
04:36parce qu'on voit bien qu'il y a un ensauvagement des mineurs.
04:39S'il n'y a pas de sanctions aujourd'hui, il y a vraiment pour certains mineurs
04:43un sentiment d'impunité, ce sentiment d'impunité il faut le faire reculer.
04:47On ne le fera pas reculer avec de l'eau tiède,
04:49on le fera reculer précisément en changeant de politique pénale
04:53avec des courtes peines, sans doute aussi en modifiant des comparaisons immédiates,
04:58en modifiant la règle de l'excuse aux minorités parce que sinon on n'y arrivera pas.
05:02Je pense que notre politique pénale des mineurs est trop laxiste.
05:07– Guillaume, réaction immédiate du ministre de l'Intérieur, le problème c'est la justice.
05:11– Il évoque des questions judiciaires et c'est intéressant de voir que Bruno Retailleau
05:14est obligé d'aller sur des questions d'insécurité,
05:16alors qu'il est beaucoup plus présent sur des questions d'identité,
05:20sur les tensions avec l'Algérie, sur les questions de voile, d'islam.
05:25Là il est présent là-dessus, il renvoie vers le ministère de la Justice,
05:28c'est finalement ce que font habituellement tous les ministres de l'Intérieur,
05:30la police fait son travail, à la justice de le faire dit-il.