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Après avoir annoncé que le slogan "Mort aux juifs" avait été scandé à la manif de l'extrême gauche samedi à Paris, un journalise présente ses excuses et explique qu'il n'avait pas vérifié cette information : "J'avais vu ça sur les réseaux sociaux"

De son côté, la chaîne a publié un communiqué sur les réseaux dans la foulée avec des excuses en écrivant :

"Dans une séquence diffusée à l'antenne ce lundi après-midi, notre journaliste Daïc Audouit a déclaré que des slogans "À mort aux juifs" avaient été scandés lors des manifestations du 22 mars. À ce jour, aucune information avérée ne va dans ce sens. Notre journaliste tient à présenter ses excuses pour cette erreur."

Cet incident intervient le jour même où le régulateur de l'audiovisuel, l'Arcom, a mis en garde la chaîne franceinfo après une séquence diffusée début février où était débattue la possibilité de transformer Gaza en "Côte d'Azur" comme l'avait proposé Donald Trump, a-t-on appris lundi par une députée LFI qui avait saisi l'autorité.

"L'Arcom a mis en garde l'éditeur et lui a demandé de veiller, à l'avenir, à ce que la question du conflit israélo-palestinien soit traitée sur ses antennes avec la plus grande rigueur", selon un courrier de l'autorité à Gabrielle Cathala publié sur X. Le débat, intitulé "Gaza +Côte d'Azur+, et si c'était possible ?", s'était tenu le 5 février en fin de soirée, sur le plateau du présentateur Julien Benedetto.

Les intervenants, dont un professionnel du tourisme, avaient développé cette idée de Riviera formulée par le président américain Donald Trump, mais sans prendre de distance, ni évoquer le sort des habitants. Le régulateur précise avoir estimé que "le sujet litigieux" n'avait "pas été traité avec la pondération et la rigueur requises".

Franceinfo et le groupe France télévisions avaient condamné "une séquence totalement inappropriée et regrettable", supprimée du site de la chaîne. Cet épisode était survenu après un premier incident fin janvier: dans le cadre de la trêve conclue à Gaza, 200 détenus palestiniens libérés par Israël avaient été qualifiés "d'otages" dans un titre à l'écran.

Franceinfo avait également présenté ses excuses.

Le directeur de la chaîne, Laurent Delpech, s'était mis en retrait mi-février. Depuis, Muriel Pleynet a pris la direction de franceinfo, et Nathalie Saint-Cricq lui a succédé comme directrice de la rédaction nationale de France Télévisions à titre temporaire.

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Transcription
00:00Avant de vous quitter pour quelques secondes, donnez la parole à Daïk à propos de propos qui ont été tenus sur notre antenne, vous voulez faire un rectifique ?
00:06Oui, des propos que j'ai tenus moi sur l'antenne tout à l'heure, j'ai dit que des crimes morts juifs avaient été entendus lors de ces manifestations samedi.
00:12Ce sont des témoignages qui sont partagés sur les réseaux sociaux, mais les réseaux sociaux ne constituent pas une information en soi.
00:19Or pour l'instant, aucune vidéo certifiée ou examinée va dans le sens de ce que j'ai dit
00:27et aucun journaliste de France Télévisions n'a constaté ça sur place samedi, donc j'ai été imprudent, c'est ma monophémise,
00:35j'ai manqué de discernement et je n'ai pas mesuré ma parole, ce qui est grave dans un sujet comme ça, extrêmement abrasif.
00:42Donc je tiens à présenter mes excuses auprès des organisateurs des manifestations de samedi.

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