Le journaliste politique, Louis de Raguenel, sur la montée de l'antisémitisme en France : «Ce qui est le plus frappant, c'est l'impuissance publique totale. L'Etat n'y arrive plus et ne tient pas la situation»
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00:00Où cela va s'arrêter ? Moi ce que j'observe, enfin je suis d'accord avec tout ce qui a été dit,
00:04mais ce qui est le plus frappant c'est l'impuissance publique totale,
00:08l'impuissance de l'État, l'impuissance politique.
00:10Et je trouve que de plus en plus, je vais sortir de la question pure de l'antisémitisme,
00:15mais on voit bien que l'État n'y arrive plus, ne tient pas la situation sur tous les sujets,
00:21tous les sujets qui posent problème, donc là on parle d'antisémitisme,
00:23mais on peut parler d'immigration, d'OQTF, on peut parler de l'État de la France qui est ruiné,
00:29on peut parler des relations avec l'Algérie, on a l'impression qu'on voit
00:32qu'il y a une décorrelation totale entre la volonté de faire, et on l'entend,
00:36la volonté de faire, de lutter, de combattre, les mots, et derrière il ne se passe absolument rien.
00:41Et je pense que c'est ça qui va politiquement nous faire entrer,
00:46on est déjà entré dans une période très compliquée, par rapport à cette impuissance totale.
00:51Je termine simplement, encore une fois je me suis un peu éloigné de la question de l'antisémitisme,
00:55mais quand on voit l'énergie que déploie Bruno Retailleau sur tous les fronts,
00:59et même y compris de la lutte contre l'antisémitisme,
01:03et on voit à quel point en réalité il a assez peu de maîtrise,
01:06parce qu'on voit bien que la violence à l'école, le problème c'est l'ensauvagement de la société,
01:10on voit bien que l'antisémitisme, en réalité il y a une caisse de résonance politique,
01:13il y a très peu de condamnations, les antisémites d'aujourd'hui ne sont jamais stoppés,
01:17on voit bien que sur la question algérienne…
01:18– Ils sont toujours à la limite en fait, ils arrivent à passer entre les mains du filet.
01:23– On voit bien que de l'autre côté, en réalité on a l'impression quand même
01:27qu'Emmanuel Macron et le quai d'Orsay ne râment pas dans le même sens.
01:32– Ah si, Emmanuel Macron et le quai d'Orsay dans le même sens,
01:35mais pas par rapport à Bruno Retailleau.
01:37– Et moi c'est ce sentiment de dépossession, d'absence, de maîtrise des événements,
01:41on a l'impression qu'il y a une partition qui se joue,
01:43et qu'on est sommé de laisser se jouer sans que le politique,
01:46dont pourtant c'est le rôle, puisse interférer.
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