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Eliot Deval reçoit deux éditorialistes aux idées diamétralement opposées, dans #FaceaFace

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00:00Et il est 19h sur CNews, merci d'être avec nous pour le Face à Face et ce soir, le courageux
00:06chevalier blanc va guerroyer contre les antiracistes du carnaval rimarien Thomas Fenêtre et leur
00:13chef de file, le ville d'Oriochon et le baron noir n'y pourra rien.
00:19Bonsoir.
00:20N'y pourra mais.
00:21N'y pourra rien ?
00:22N'y pourra mais.
00:23Si vous lisez le chevalier blanc, lisez-le correctement.
00:26Ça commence mal.
00:29C'est possible d'être un peu plus clair dans vos messages pour lancer l'émission ?
00:34Oui.
00:35Voyez-moi, à part vous, toute la France a compris.
00:38Oui, oui, mais attendez quand même.
00:40Revenez à la page.
00:41Vous savez que je l'ai eue au téléphone, Julien Dredde, bonjour ? Je l'appelle le
00:45matin et j'ai la preuve que vous écoutez France Inter, puisque au moment où je vous
00:49appelle, en fond, il y avait bon sens.
00:50Vous êtes le dernier en France à l'ignorer.
00:52Non mais parce que moi je pensais que vous étiez un bon menteur et en fait effectivement
00:57en fond, il y a le journal de France Inter.
00:59Je vous ai raconté que j'avais réussi, maintenant, à l'écouter en différé.
01:02Vous savez que c'est notre plan, c'est un boomer conservateur, c'est-à-dire qu'il
01:06a découvert qu'il pouvait écouter en replay les émissions de radio et donc j'ai imaginé
01:11qu'avant, quelques mois auparavant, il se levait, il mettait son alarme à 6h du matin
01:16pour écouter Le Flash et se rendormir un peu.
01:19Parmi les premières qualités qu'on me prête, la modernité n'arrive pas numéro 1.
01:24Vous avez entre les mains un porte-bonheur.
01:26Toujours, c'est mon ménire.
01:28Le ménire que vous gardez entre les mains.
01:30Oui, voilà, que j'essaie de ne pas oublier.
01:31On parlera de vos deux livres à la fin de l'émission, notamment le vôtre, Julien
01:38Drey, puisqu'on va beaucoup parler de Jean-Luc Mélenchon.
01:41Mais il me regarde avec un air méprisant, bien sûr.
01:44Qui est Mélenchon de Julien Drey, bien sûr, et puis comment ne pas parler du journal d'un
01:51prisonnier ? Mais non, mais il y a le nouveau, le journal d'un prisonnier.
01:54Après le best-seller, le journal de guerre.
01:55Il fonctionne, le journal d'un prisonnier ou pas ?
01:58Cet esti pathologique va en souffrir, mais il est dans les meilleures ventes.
02:03Mais on ne l'a pas vu, là, vous avez.
02:05On peut le remontrer parce qu'il ne l'a pas vu.
02:08Bon, écoutez, quel plaisir de sourire un peu en ce dimanche soir, parce que l'actualité
02:13est terrible et on va en parler dans un instant.
02:15Mais avant cela, c'est le point sur l'information avec Isabelle Piboulot.
02:19Bonsoir, Isabelle.
02:19Bonsoir, Elliot.
02:20Bonsoir à tous.
02:21Les discussions américano-ukrainiennes sont en cours à Riyad en Arabie saoudite.
02:26A l'ordre du jour, notamment, des propositions de protection des installations énergétiques.
02:31Demain se tiendra une réunion entre Russes et Américains.
02:34L'émissaire Steve Whitkoff affirme que de vrais progrès sont attendus.
02:38Le Kremlin, lui, craint des négociations difficiles.
02:42Lors d'une conférence à Lille, François Hollande a salué le courage de Volodymyr
02:46Zelensky tout en pointant le danger de la présidence Trump.
02:49Écoutez.
02:51Zelensky, c'est à la fois un homme d'État courageux, mais aussi un formidable acteur.
02:57Et heureusement qu'il est acteur.
02:59Car dans la téléréalité qu'a proposé Donald Trump dans le bureau Oval,
03:05il ne fallait pas simplement être un homme d'État stupéfait.
03:10Il fallait être aussi un acteur.
03:12Quand il a été élu président, Poutine a dû penser que c'était effectivement un clown.
03:19Et qu'il en ferait finalement, si je puis dire, qu'une bouchée.
03:22A tous les sens du terme, bouchée.
03:24Donc, il a découvert que c'était en réalité un homme beaucoup plus résistant.
03:32Car Poutine ne comprend que le rapport de force et même s'il le méprise,
03:36le mépris a encore renforcé Zelensky.
03:40Là, il est devant une situation extrêmement difficile.
03:43Lâché par Trump face à son ennemi et en espérant que les Européens seront à ses côtés.
03:51Manifestation massive à Istanbul en Turquie.
03:54La police a fait usage de canon à eau sur la foule réunie devant l'hôtel de ville
03:58alors que le maire d'Istanbul a été envoyé en prison pour corruption.
04:02Démis de ses fonctions, Ekrem Imamoglu dénonce une exécution sans procès.
04:06Un processus judiciaire loin d'être équitable à l'encontre de l'opposant numéro 1,
04:11Aréchep Tayyip Erdogan pour la présidentielle de 2028.
04:15Et puis cette image, première apparition publique du pape François depuis le 14 février.
04:19Le Saint-Père a remercié les centaines de fidèles massés devant l'hôpital Gemelli à Rome
04:25avant de rentrer au Vatican à la mi-journée.
04:27Le pape effectuera une convalescence d'au moins deux mois à la résidence Sainte-Marthe.
04:31Ses poumons étant endommagés,
04:33il ne pourra pas honorer ses rendez-vous quotidiens habituels pendant cette période.
04:39Merci beaucoup Isabelle Friboulot pour le point sur l'information.
04:41Messieurs, comment ne pas commencer cette émission par cette agression samedi
04:45d'un rabbin sous les yeux de son fils de 9 ans à Orléans.
04:50Il a été frappé au visage, il a été mordu.
04:52C'est un riverain, plusieurs riverains qui vont s'interposer.
04:56Un suspect a été interpellé.
04:58Il a 16 ans.
04:59Selon le Parisien, il se serait présenté comme palestinien en garde à vue.
05:04Et toujours selon nos confrères, il est connu pour des infractions sous d'autres noms.
05:08À Marseille, mais également à Orléans.
05:11Il s'avère que le rabbin d'Orléans a appris la parole
05:14et est intervenu il y a quelques instants dans Punchline sur CNews avec Olivier de Quirant-Flech.
05:19Je vous propose qu'on l'écoute.
05:21Mon fils, il n'était pas bien.
05:23Mais je lui ai dit, juste après d'ailleurs l'interrogation,
05:26je lui ai dit écoute, ça va ?
05:28Il m'a dit oui.
05:29Je lui ai dit regarde, t'as vu, on s'est fait insulter, on s'est fait cracher dessus.
05:34Mais papa, il ne s'est pas laissé faire
05:35parce qu'on ne laisse jamais personne nous insulter sans répondre.
05:39Il m'a dit oui, t'as raison.
05:42Et voilà, c'est un point important à préciser,
05:46qu'il ne faut pas baisser la tête.
05:48Peu importe, on peut prendre des coups, ce n'est pas ça qui est grave.
05:51Mais on ne doit jamais baisser la tête.
05:54Et avant de vous donner la parole,
05:56je voudrais juste vous faire réagir au tweet de Bruno Retailleau
05:58qui revient sur cette agression et sur ces actes antisémites
06:02qui ont explosé depuis le 7 octobre.
06:04Il trouve selon lui leur source dans un antisémitisme d'atmosphère
06:08qui se développe à la fois dans les discours des islamistes du monde entier
06:11mais aussi dans les mouvements et parties d'extrême gauche
06:15qui en France attisent la haine.
06:17Et Marine Le Pen va un peu plus loin.
06:20Elle dit « Depuis des mois, LFM est une cible dans le dos de nos compatriotes juifs
06:24par des propos insupportables et des visuels nauséabonds.
06:27L'odieuse agression dont a été victime le rabbin d'Orléans
06:30est une des détestables conséquences.
06:33Il est temps que cette impunité cesse.
06:35Il est urgent que le gouvernement se montre intraitable
06:37face à l'antisémitisme alimenté par l'extrême gauche.
06:40Est-ce que vous feriez le lien avec ce qu'a dit Bruno Retailleau
06:45qui appelle ça l'antisémitisme d'atmosphère
06:47et Marine Le Pen qui pointe en quelque sorte la responsabilité de ce climat
06:52à la France insoumise ? William.
06:54Mais comment ne pas le faire ?
06:55Il a raison M. Retailleau.
06:58L'antisémitisme d'atmosphère c'est un antisémitisme
07:03totalement dans l'air du temps.
07:06Vous voyez l'agresseur qui se dit palestinien,
07:12c'est un antiraciste, je vous garantis.
07:16Il aurait pu aller à la manifestation antiraciste hier soir.
07:22Et donc comment voulez-vous qu'il en soit autrement ?
07:25Vous avez des mômes à qui l'on inculque du matin au soir et du soir au matin
07:31que le Hamas est un parti résistant,
07:34que finalement ceux qui ont été tués,
07:38les enfants ou les femmes violées l'ont cherché d'une certaine manière.
07:44Il y a eu une éducation à la haine
07:47que le parti antisémite a délibérément créé.
07:53Vous savez, l'affiche antisémite,
07:56ça n'est qu'un épiphénomène depuis des années
08:02et qui est arrivé à son point d'acmé le 8 octobre.
08:07Julien Dray.
08:09Je vais commencer d'abord par apporter toute ma solidarité humaine
08:14et fraternelle au rabbin qui a été courageux.
08:17Et je trouve que les propos qu'il a tenus tout à l'heure sont exemplaires,
08:21en disant on ne baisse pas la tête, on n'accepte pas, on ne se laisse pas faire.
08:25Et même si on doit prendre des coups,
08:27on regarde droit dans les yeux et on tient bon.
08:30Pour moi, c'est un message d'espoir, de courage, de volonté.
08:34Et ça doit être le premier message qu'il faut adresser.
08:37D'abord, à tous nos concitoyennes et concitoyens juifs aujourd'hui,
08:40de ne pas intégrer, parce que c'est ça qu'ils recherchaient,
08:43cette forme de culpabilité, de ne pas baisser la tête.
08:47Ils ont le droit d'avoir peur, je crois même,
08:49mais il faut qu'ils arrivent à la surmonter cette peur,
08:51pour montrer que rien ne les fera céder.
08:54Manuel Bompard a réagi aujourd'hui.
08:57Certains membres de la France Insoumise ont condamné cette agression.
09:01L'agression violente du rabbin d'Orléans,
09:02fapé à la tête, mordu et insulté avec son fils,
09:05c'est insupportable.
09:06Soutien à lui, à sa famille et ses proches.
09:08Plus que jamais, soyons unis pour combattre l'antisémitisme.
09:14Est-ce que j'ai vu beaucoup de réactions après le tweet de Manuel Bompard
09:17et de certains de la France Insoumise en disant
09:18il y a une forme d'indécence à voir ces messages,
09:21alors que ces derniers mois, beaucoup ont accusé
09:27les proches de Manuel Bompard et ce parti de jeter de l'huile sur le feu ?
09:32Oui, c'est une mauvaise farce.
09:35Monsieur Bompard fait partie du parti antisémite
09:40qui est responsable à titre principal de cette situation.
09:44Il feint de déplorer les effets dont il chérit les causes.
09:49Donc moi, je n'accepte pas du tout cette hypocrisie
09:53de la part d'un membre du parti antisémite.
09:56Il est, pardon, c'est lui, il a fabriqué,
09:58c'est un fabricant de haine, monsieur Bompard.
10:01J'observe d'ailleurs, en passant, que lui était de ceux
10:08qui contestaient le caractère, parce qu'à l'intérieur de ça,
10:11vous avez eu des gens qui, sur le tard,
10:14ont essayé un tout petit peu de se sauver du naufrage.
10:18Lui contestait le caractère antisémite de cette affiche.
10:22Donc, pardon, mais c'est, c'est, c'est...
10:26Bien évidemment, je, je, je...
10:27Mais qu'est-ce que vous voulez qu'il fasse ?
10:29Qu'est-ce que vous voulez qu'il fasse ?
10:30Quand on est hypocrite, on continue la tartufferie jusqu'au bout.
10:33Julien Dray ?
10:34Je ne sais pas s'il est responsable de l'agression,
10:36parce que je ne me permettrais pas de dire ça.
10:37Moralement, oui.
10:38Moralement, oui.
10:39Mais ce qui est certain, c'est que la manière dont ils lisent les événements
10:45et la manière dont ils traduisent cela par, je dirais,
10:48toute leur campagne depuis des semaines et des mois,
10:50effectivement, on participe d'un climat qui fait,
10:54qui essaye de retourner d'ailleurs, je dirais, toute l'histoire,
10:59pour essayer de faire de l'État israélien un état génocidaire,
11:03pour dire que, voilà, qu'il y a des massacres au lieu de tous les jours, etc., etc.
11:08Donc, malheureusement, oui, ils participent de ce climat.
11:12Et il est dommage d'ailleurs que la gauche républicaine ne soit pas,
11:16comme je pense qu'elle devrait l'être, d'une fermeté absolue à l'égard de ces gens-là.
11:22Je veux dire, l'explication, si vous voulez,
11:24on a eu quand même un moment qui restera, d'après moi, un moment d'anthologie,
11:27d'un point de vue d'histoire.
11:29L'explication de Jean-Luc Mélenchon au meeting,
11:32qui dit « mais moi, je n'ai pas ces affiches-là, je ne les connais pas,
11:35je ne les ai jamais vues, comment vous voulez faire ? »
11:38Ça, c'est un moment d'anthologie.
11:40Pourquoi vous dites un moment d'anthologie ?
11:42C'était à Brest cette semaine.
11:43Parce que c'est un mensonge total.
11:45Comment, avec la culture historique qu'a Jean-Luc Mélenchon,
11:48il peut ne pas connaître ces affiches-là ?
11:50Il ne peut pas s'appeler rien.
11:54Par ailleurs, ce qui est intéressant,
11:55je n'ai pas eu l'impression que la France Insoumise
11:59était une organisation totalement autogestionnaire,
12:01où chacun faisait ce qu'il voulait.
12:03Il n'y avait pas de chef, en gros.
12:05Et qu'on s'en remettait en plus, désormais, à l'intelligence artificielle, etc.
12:12Franchement, on atteint là un moment qui est un moment d'anthologie,
12:16dans le mensonge, dans la caricature et dans l'indignité surjouée.
12:22D'autant plus qu'effectivement,
12:25on peut reprocher à beaucoup de choses à M. Mélenchon,
12:28mais il a une très solide culture historique.
12:32Il a même la culture historique de l'antisémitisme primaire.
12:37C'est quelqu'un qui alimente le mythe du peuple juif déicide.
12:44Il est interrogé sur une chaîne de télévision
12:48à propos d'un événement où le journaliste lui demande
12:52est-ce qu'il faut rester comme Jésus sur sa croix ?
12:58Il dit je ne sais pas si Jésus est mort sur la croix,
13:01mais je sais qu'il a mis ce sont ses compatriotes.
13:05Donc il y a vraiment une cohérence intellectuelle historique
13:07chez M. Mélenchon et ses amis.
13:09C'est-à-dire que non seulement les Juifs
13:13sont responsables d'un génocide en Palestine judaise,
13:18mais d'une certaine manière,
13:19ils l'étaient déjà sur le même terrain il y a 2000 ans
13:23contre Jésus-Christ.
13:25C'est donc un antisémitisme tout à fait cohérent.
13:29Il a oublié de lire en passage la déclaration de l'Eglise,
13:33celle de Vatican II qui revenait sur toute cette partie historique
13:37en disant que l'Eglise avait fait une erreur magistrale
13:40en accusant le peuple juif d'être un peuple déicide
13:43qui a donné lieu à tous les progros, à tous les massacres.
13:47Ils ont commencé d'ailleurs au moins des croisades.
13:50Manuel Bompard a condamné l'agression du rabbin,
13:53mais c'est intimement lié.
13:54On va rester évidemment sur cette agression
13:56parce qu'il y a peut-être, vous allez me dire,
13:57un continuum entre la violence qu'on peut entendre hier
14:01à la manifestation qui a été une manifestation ratée
14:03pour la France insoumise avec seulement 21 000 manifestants à Paris.
14:07C'est deux fois moins que pour la marche des féministes début septembre.
14:12Et c'est cinq fois moins.
14:14Avant ça, vous n'avez pas parlé de la condamnation de M. Macron ?
14:18Le message de M. Macron, vous voulez qu'on en parle ?
14:20Il est important le message du président de la République ?
14:24Il me semble quand même que c'est le président de la République, non ?
14:26Oui, mais le président de la République n'a pas marché le 13 novembre dernier.
14:30Donc, si vous voulez, on peut parler du président de la République.
14:32Vous avez raison.
14:33M. Macron, c'est ce que je voulais que vous me fassiez dire.
14:37Ah bah écoutez, je ne savais pas.
14:38Pardonnez-moi, mais alors je vais vous lire Emmanuel Macron.
14:40Et pour le coup, ce n'était pas prévu.
14:41Je l'avais prévu pour l'émission d'après.
14:42L'agression du rabbin Arié Hagenberg à Orléans nous choque tous.
14:47Je lui adresse ainsi qu'à son fils et à tous nos compatriotes de confession juive.
14:51Tout mon soutien est celui de la nation.
14:53L'antisémitisme est un poison.
14:55Nous ne céderons ni au silence, ni à l'inaction.
14:59Et c'est le président qui n'a pas marché avec les 105 000 Français le 13 novembre
15:042023, sous les conseils de M.
15:07Bélatar.
15:08C'est le président chef de guerre.
15:10Voilà, c'est le président qui nous explique que nous sommes en guerre, qu'il faut faire
15:14attention.
15:15Donc là, effectivement, il prend et ça y est, nous ne céderons pas.
15:19Il y a un air martial, c'est celui qui n'a pas voulu marcher contre l'antisémitisme
15:24parce qu'il avait peur des banlieues islamisées.
15:27Donc, pardon, moi, je ne marche pas, je ne marche plus en tous les cas.
15:31Sur le message du président de la République, est-ce que vous trouvez que depuis le 7 octobre,
15:34c'est un président de la République qui ne cède rien à l'antisémitisme ?
15:38Sur l'antisémitisme en tant que tel, oui, je ne pense pas qu'on puisse dire que Macron
15:42a fait de l'érapage antisémite.
15:43Après, dans le combat…
15:44La lutte contre l'antisémitisme, pardonnez-moi.
15:45D'accord, c'est la même chose.
15:46Oui, pardonnez-moi.
15:47C'est vrai.
15:48Après, dans la lutte contre l'antisémitisme, on ne peut pas dire que le gouvernement a été
15:53d'une fermeté absolue telle qu'il a empêché un certain nombre de choses.
15:56Il y a visiblement des choses qui se passent et qui ne devraient pas se passer parce qu'on
16:01a peur peut-être de susciter des réactions ici ou là.
16:04Voilà.
16:05Maintenant, moi, personnellement, je préfère se communiquer là à l'absence de participation
16:10à la manifestation.
16:11Donc, je prends… parce que j'essaye toujours de voir le verre à moitié plein plutôt que
16:14le verre à moitié vide parce que sinon, je n'appartiendrai pas au peuple juif.
16:18Mais, Julien, pardonnez-moi.
16:19C'est un communiqué qui ne coûte pas cher.
16:21C'est un message sur Twitter.
16:23Je n'ai pas à souvenir que 70 millions de Français sont sur Twitter.
16:27En revanche, mercredi, il y a une marche pour le rabbin.
16:30Il y va à cette marche, par exemple ?
16:32Je ne sais rien.
16:33Je ne sais pas ça.
16:34Moi, ce qui m'importe dans le moment actuel, c'est que tous nos concitoyens soient mobilisés.
16:41Et si le président de la République, après peut-être, n'a pas pris la mesure ou après
16:45avoir voulu, je dirais, faire une politique équilibrée, se rend compte de l'importance
16:51de ce combat-là, je ne vais pas lui dire non, ne viens pas.
16:54Donc, vous avez bien fait de me rappeler, mais vraiment, très objectivement, je n'avais
16:58pas prévu de vous proposer la réaction du président de la République ce soir.
17:01Ça me paraissait important de montrer le décalage entre le dit et le fait.
17:05En revanche, moi, je veux qu'on reste sur cet antisémitisme d'atmosphère parce que
17:09beaucoup disent, derrière l'antisionisme, il y a évidemment l'antisémitisme.
17:16Peut-être qu'ils se trompent, mais je vais vous montrer une séquence extrêmement forte hier.
17:20Présentez la photo de Kfir Bibas posée problème hier face à des gens qui étaient enquêtifiés.
17:28Vous avez un militant d'un collectif du 7 octobre qui a brandi la photo d'un bébé
17:34qui a été tué par des terroristes du Mahamas à un rassemblement contre le racisme et toutes
17:39les formes de discrimination.
17:41Et visiblement, le visage de Kfir Bibas n'était pas le bienvenu à cette manifestation.
17:47Et je n'ai pas vu M. Bompard, alors qu'elle a été massivement relayée cette séquence,
17:52pas forcément par les médias, mais sur les réseaux sociaux, je n'ai pas vu M. Bompard condamné.
17:57Et regardez attentivement parce que cette affiche et cette pancarte a été présentée
18:01à des députés de la France Insoumise, Mme Omono et Mme Pannot.
18:04Regardez.
18:06Tué par le Hamas, tué par le Hamas, tué par le Hamas, tué par le Hamas, tué par le Hamas.
18:36On ne s'arrête pas, ça va aller.
18:43Madame Pannot, Kfir Bibas assassiné par le Hamas à main nue.
18:48Est-ce que vous pouvez prendre cette pancarte ?
18:52Est-ce que vous pouvez prendre cette pancarte ?
18:55Assassiné parce qu'il était juif.
18:57Et Mme Omono allait dire ça à M. Netanyahou ?
19:02Oui, mais écoutez, moi d'abord je veux dire que je suis très admiratif
19:08par rapport à cette personne-là, qu'il aurait pu arriver des choses épouvantables
19:12dans une manifestation comme celle-là.
19:15Donc vraiment, je le salue, c'est un véritable combattant.
19:20Alors nous sommes dans une manifestation antiraciste.
19:23Regardez la tartufferie de ces gens-là.
19:26Nous sommes dans une manifestation antiraciste.
19:29Il montre la photo du petit Kfir qui a été massacré
19:35par les terroristes antisémites du Hamas.
19:39Et il la montre à Mme Pannot qui le gratifie d'un sourire méprisant.
19:48Et il le montre à Mme Obono qui, avec son intelligence particulière,
19:56lui explique qu'il faut aller le dire au Premier ministre israélien.
19:59Elle n'a pas un instant à penser que c'était le Hamas qui l'avait capturé.
20:06Et je m'arrête là.
20:08Donc si vous voulez, on est non seulement au comble,
20:12dans le comble de l'ignominie antisémite,
20:16du manque de sensibilité humaine,
20:20et politiquement au cœur même de la tartufferie
20:26d'une manifestation qui se dit antiraciste,
20:31alors qu'en réalité c'est une manifestation non seulement antisémite,
20:37mais en plus, je le pense, sous l'antisémitisme, il y a le racisme anti-blanc.
20:43Voilà ce que je pense.
20:44– Julie André.
20:45– Moi je trouve que la séquence est particulièrement intéressante
20:48dans la lecture de ce qu'elle…
20:51Parce que si Mme Obono et Mme Pannot avaient eu un peu d'intelligence politique,
20:56et je dis un peu d'intelligence politique,
20:58elles auraient repris la fiche, elles auraient dit oui, je condamne la mort des bébés.
21:02Vous voyez, la preuve c'est que je les condamne,
21:05mais j'espère que vous aussi vous allez condamner la mort des enfants palestiniens.
21:08Là elles auraient fait, je dirais, un geste politique malin, intelligent.
21:12Elles ne l'ont pas fait, et c'est ça qui est grave.
21:15Ce que ça révèle de la personnalité de ces deux individus,
21:21c'est qu'elles n'ont aucun sens politique parce qu'elles sont tellement à haine
21:26qu'elles ne sont capables d'aucun geste d'humanité
21:29à l'égard des bébés qui ont été étranglés.
21:31Et ça c'est catastrophique dans ce qu'elles représentent.
21:37Mme Obono n'est pas si bête que ça.
21:39Elle considère que le Hamas est un groupe de résistance, elle l'a dit sur son radio.
21:42Mme Obono n'est pas si bête que ça, donc ce n'est pas une réaction stupide.
21:45Ce n'est pas une réaction de gens...
21:48C'est au fond d'elle-même, la manière dont elle se comporte
21:52montre, je dirais, la nature même de ce que c'est que cet anti-sionisme.
21:59Je signe, l'intelligence de Mme Obono ne me souhaite pas...
22:03On ne va pas aller sur le terrain d'intelligence, mais en revanche...
22:08Il ne faut jamais mépriser les gens.
22:10J'ai lu ce qu'elle écrit, il y a des choses qui ne sont pas automatiquement stupides.
22:17Moi je ne méprise jamais les gens parce que je pense qu'il faut bien les connaître.
22:21Mais ça c'est un autre problème.
22:23Moi aussi je voulais dire une chose, c'est que cette manifestation
22:27est à l'inverse de tous les combats que j'ai menés
22:32avec toute une partie de la jeunesse française.
22:35Jamais de mon temps.
22:37Les associations antiracistes n'auraient accepté cela
22:40ou même n'auraient accepté de défiler.
22:42Et elles ont commis une faute.
22:44Et j'attends encore qu'un certain nombre de dirigeants de ces associations s'expriment
22:48et nous disent que leur manifestation a été détournée
22:52en tous les cas de l'objectif initial.
22:54C'est ce qui nous sépare, Julien.
22:56Ah bah oui, il y a quand même des choses qui nous séparent.
22:58Heureusement.
22:59Ce qui a marqué notre différence, j'assume un souverain mépris
23:05pour les membres du parti antisémite
23:07et je prône effectivement une attitude méprisable, méprisante
23:13notamment à l'Assemblée nationale
23:15où je crois que les gens qui ont encore quelques principes
23:18refusent de serrer la main de ces antisémites.
23:21Je voudrais qu'on revienne après la publicité.
23:23Il y a des choses qui nous séparent
23:26mais vous n'allez pas dire que ce qui nous sépare
23:29c'est que je n'affirme pas un principe de mépris à l'égard de ces gens-là.
23:34Et surtout que j'aimerais revenir...
23:36On va y revenir après la publicité.
23:39Je méprise certaines personnes.
23:41Je passe sur le terrain du mépris.
23:44Voilà ce que disait Julien.
23:45Je le résume très rapidement.
23:46Vous parlez de Tartufferie de Daniel Obono
23:48qui a relayé le message de Manuel Bompard
23:52condamné en l'agression antisémite du rabbin
23:55et qui refusait de récupérer, comme vous l'avez très bien dit,
23:59la pancarte en disant que là aussi on était sur un acte antisémite.
24:03Tartufferie est assez méprisable.
24:05J'ai vu la séquence.
24:07Je suis d'accord sur le courage incroyable de ce jeune
24:10qui est venu en assumant les conséquences possibles
24:13qu'on imagine bien dans ce genre de situation.
24:16Il y a une forme d'inconscience.
24:18Non pas d'inconscience, de courage et de détermination.
24:20Il y a toute une génération de jeunes
24:22notamment issus des collectifs
24:24comme les collectifs féministes, etc.
24:26qui ont un courage exemplaire.
24:28Je crois que c'est bien, il faut les saluer.
24:31Ce qui est intéressant, c'est que cette image-là, elle parle.
24:34Bien sûr, elle parle.
24:36Mais elle n'a pas été relayée beaucoup par les médias.
24:38Vous l'avez vu beaucoup sur les réseaux sociaux.
24:40La publicité, on va être très en retard
24:42et malheureusement on ne pourra pas faire tout le récap.
24:44Vous avez parlé de racisme anti-blanc,
24:46on va en parler dans un instant.
24:48A tout de suite.
24:50On parle de quoi ?
24:52Un peu plus de 19h30 sur CNews pour la suite
24:54du face-à-face Gilles-William Golnadel-Julien Drey.
24:56Cette semaine, le drame de Crépole
24:58a refait surface, messieurs,
25:00à travers un livre écrit par deux journalistes
25:02et une scénariste.
25:04Ils expliquent dans cet ouvrage
25:06que l'idéologie a empoisonné le dossier,
25:08que la société est fracturée,
25:10que le système d'intégration ne fonctionne plus.
25:12Il parle également
25:14de ce drame comme d'un fait divers
25:16et il parle de la mer de romance
25:18sur Isère qui aurait jeté
25:20de l'huile sur le feu
25:22et qui aurait employé cette expression
25:24de racisme anti-blanc.
25:26Ça a été toute la thèse post-drame de Crépole.
25:28Je rappelle qu'un an plus tard,
25:30on ne sait toujours pas qui est l'auteur
25:32parce que dans ce quartier de la monnaie
25:34et d'ailleurs les journalistes
25:36le rappellent dans leur ouvrage,
25:38il y a une sorte de clan
25:40et personne ne dit rien
25:42et l'un des auteurs
25:44a dit par exemple sur le racisme anti-blanc.
25:46Le racisme anti-blanc c'est un concept
25:48qui vient de l'extrême droite.
25:50En jurisprudence devant les tribunaux,
25:52le racisme anti-blanc ça n'existe pas
25:54parce qu'ils ont fait la tournée des médias.
25:57C'est à vous, il y a quelques instants
25:59ils étaient chez nos confrères de BFM
26:01et ce matin la question a été posée
26:03à la porte-parole du gouvernement
26:05sur le racisme anti-blanc et voilà ce qu'elle dit.
26:07C'est une faillite de l'anti-racisme.
26:09Il est arrivé à ma fille d'être traitée
26:11de salle blanche. C'est du racisme à l'état pur.
26:13C'est du racisme anti-blanc.
26:15Le racisme est universel.
26:17Elle va vers tous les types de population.
26:19Je n'ai pas de pudeur à dire cela.
26:21A tel point que cette déclaration
26:23a entraîné une dépêche
26:25de l'agence France Presse.
26:27Vous voyez comme je peux vous surprendre
26:29parfois William.
26:31Alors qu'est-ce que dit
26:33cette dépêche ? La porte-parole du gouvernement
26:35Sophie Prima a affirmé dimanche
26:37qu'il n'a pas à avoir de pudeur à évoquer l'existence
26:39du racisme anti-blanc en France.
26:41Un concept porté par la droite
26:43et l'extrême droite
26:45mais contesté par des sociologues.
26:47C'est une longue dépêche et à la fin de la dépêche
26:49il y a sur la question du racisme anti-blanc
26:51mais des sociologues
26:53jugent qu'une telle forme de racisme est soit
26:55résiduelle, soit ne peut exister
26:57en l'absence d'une discrimination
26:59systémique envers les blancs.
27:01C'est la FP qui dit ça ?
27:03Oui, c'est la FP.
27:05Ça montre où en est l'idéologie
27:07médiatique. Vous parlez de ce
27:09livre.
27:11J'ai l'honnêteté de vous le dire, je ne l'ai pas lu.
27:13J'ai cru comprendre que son
27:15postulat c'était de dire que
27:17le pauvre Thomas n'était pas mort
27:19en raison de la couleur
27:21de sa peau. Moi je n'en sais rien
27:23au moment où je vous parle.
27:25Il y a une instruction qui est en cours
27:27et je sais que dans le
27:29dossier, même si
27:31ça a été caché,
27:33il y a neuf témoins qui
27:35disent qu'ils étaient venus pour
27:37tuer du blanc. Mais
27:39je n'affirme rien. Par contre ce que
27:41j'affirme, c'est que
27:43les auteurs ou certains de ces auteurs
27:45de ce livre se sont
27:47commis sur les antennes
27:49du service public de manière
27:51invraisemblable. Et vous l'avez
27:53rappelé, ils s'en sont pris à Mme Thoraval
27:55qui est d'un grand courage en disant qu'elle avait
27:57jeté de l'huile sur le feu.
27:59Et M. Plongeon
28:01de l'équipe, qui est sans doute un grand
28:03spécialiste lui aussi,
28:05le Plongeon,
28:07autant pour moi,
28:09il explique tranquillement
28:11que le racisme anti-blanc
28:13n'existe pas, que c'est une
28:15création fantasmatique
28:17de l'extrême droite. On voit donc
28:19qu'en vérité ça c'est le discours
28:21négationniste
28:23de l'extrême gauche. Parce que je peux vous dire,
28:25j'en ai donné
28:27assez souvent les exemples,
28:29le racisme anti-blanc il est partout.
28:31Il est très fort. Il était d'ailleurs,
28:33il est au cœur de la
28:35manifestation antiraciste.
28:37Parce que l'antiracisme officiel,
28:39tel qu'il a été créé
28:41par SOS Racisme, qui expliquait justement
28:43qu'il n'y avait pas de racisme anti-blanc,
28:45c'était une œuvre de l'extrême droite.
28:47Très clairement, et beaucoup. Le MRAP
28:49est évidemment sur la même longueur
28:51d'onde. Bien. La réalité
28:53c'est que vous regardez aux Etats-Unis,
28:55vous avez des organismes,
28:57mais des organismes scientifiques, des revues
28:59scientifiques comme Science & Nature,
29:01qui expliquent
29:03qu'effectivement il existe à l'intérieur
29:05de l'homme blanc du racisme. Ils se disent
29:07scientifiques, mais sans aller aux Etats-Unis.
29:09En Angleterre, vous avez
29:11des expositions qui sont,
29:13je donne des exemples dans mes livres,
29:15qui sont interdites aux blancs.
29:17L'UNEF a fait des réunions
29:19interdites aux blancs.
29:21Madame Rebecca Echaillot
29:23au Festival d'Avignon
29:25a montré des bébés blancs
29:27qu'il fallait tuer. Et tout le monde a applaudi.
29:29Y compris le magazine Progressiste
29:31Télérama. Je n'aurais pas assez de toute
29:33la journée pour vous donner
29:35des exemples du racisme
29:37anti-blanc, vigoureux, sans parler
29:39évidemment des petits blancs qui se font
29:41rouiller chaque jour que Dieu ou la diable
29:43fait dans les banlieues françaises.
29:45Julien Dray, sur ce concept.
29:47Le problème c'est que
29:49jusqu'à maintenant le mot racisme
29:51renvoyait à ce que vous dites
29:53la dépêche, c'est-à-dire
29:55c'est des discriminations
29:57systémiques, c'est-à-dire c'est un système
29:59qui met à l'écart, qui désigne,
30:01qui opprime, qui oppresse,
30:03etc. C'est comme ça qu'on
30:05définissait le mot racisme.
30:07Donc ce que décrit
30:09Gilles William, c'est vrai qu'il y a aujourd'hui
30:11une haine qui se développe
30:13dans un certain nombre de populations
30:15contre ce que représente l'homme
30:17blanc ou ce que représentent les blancs,
30:19etc. Alors c'est pour ça qu'il y a une hésitation
30:21que je comprends sur le plan
30:23sémantique sur le mot racisme
30:25anti-blanc. Maintenant le phénomène
30:27de rejet aujourd'hui
30:29de ce que représente la civilisation occidentale
30:31et donc l'homme blanc qui est assimilé
30:33à cette civilisation occidentale et à ses valeurs
30:35s'est développé ces dernières années, notamment
30:37développé par toutes les organisations
30:39islamistes, etc. Je fais juste
30:41comme je n'ai pas envie de polémiquer ce soir
30:43ni de m'énerver, je ne suis pas convaincu
30:45que ce soit SOS Racisme qui est
30:47la responsabilité de cela
30:49dans les années, c'est-à-dire, si vous me
30:51permettez, c'était il y a 40 ans.
30:53Je n'ai pas dit ça. J'ai dit
30:55que historiquement SOS Racisme
30:59notamment faisait partie de ces organisations
31:01qui se prétendaient antiracistes
31:03comme cette manifestation
31:05à nier
31:07le racisme anti-blanc. Vous savez, moi
31:09je suis un esprit simple.
31:11Je me permets juste, je vais
31:13chercher si en
31:151985
31:17et 1984
31:19vous parliez déjà
31:21de racisme anti-blanc.
31:23Écoutez, dans mon ouvrage
31:25de mémoire, il y a 40 ans
31:27je ne me souviens pas que vous avez entendu
31:29parler de cela, mais ce n'est pas grave.
31:31Ne me mettez pas au défi
31:33Je vais vous mettre au défi
31:35Plutôt que d'aller chercher il y a 40 ans
31:37Aujourd'hui
31:39Attendez s'il vous plaît
31:41Aujourd'hui
31:43Ce que je veux dire simplement, plus sérieusement
31:45je suis un esprit simple
31:47Quand on dérouille
31:49Quand on dérouille
31:51un petit blanc en banlieue
31:53parce qu'il est blanc
31:55si ce n'est pas du racisme anti-blanc
31:57j'ai un problème de vocabulaire.
31:59Je vous dis juste que je
32:01comprends les mécanismes
32:03tels qu'ils ont été fabriqués dans le temps
32:05et c'est pour cela que je fais attention sur les mots
32:07Je ne veux pas polémiquer pendant des heures
32:09et des années. Maintenant il y a une haine
32:11contre ce petit blanc
32:13il y a des violences parce qu'il est blanc
32:15Et vous savez bien que j'affirme depuis longtemps
32:17cher Julien
32:19que derrière
32:21aujourd'hui l'antisémitisme
32:23se cache
32:25la détestation de l'Occident
32:27et de la détestation du blanc
32:29Je persiste et je signale
32:31Quand on regarde l'état d'Israël
32:33c'est un état multiculturel
32:35comme rarement il y a eu
32:37sur la planète
32:39on regarde des populations
32:41du mélange etc.
32:43C'est difficile de leur amener
32:45l'état d'Israël
32:47à un état blanc
32:53Je préfère dire que c'est une haine
32:55de ce que représentent les valeurs des Lumières
32:57de l'Occident
33:01Le racisme n'a pas le grand sens
33:03des réalités
33:05Il peut voir Israël comme un état de nation occidentale
33:07même s'il n'y a pas des occidentaux
33:09Il y avait même des antisémites
33:11qui disaient que les juifs étaient riches
33:13alors qu'il y avait des juifs pauvres
33:15Il ne faut pas se baser sur l'antisémite
33:17pour voir la réalité des choses
33:19Je dis juste qu'on n'est pas obligé d'aller sur ce terrain
33:21et de leur faire cette procédure
33:23C'est plutôt honorable à l'égard
33:25J'ai quand même une fierté de pouvoir dire
33:27non, l'état d'Israël n'est pas un état blanc raciste
33:29Si on veut lutter contre quelque chose
33:31il faut l'expliquer
33:33De revenir sur les associations antiracistes
33:35il y a 40 ans, je n'ai pas vu
33:37et peut-être que je me trompe
33:39mais d'associations antiracistes
33:41s'émouvoir
33:43que 9 témoins n'aient pas été entendus
33:45dans l'affaire Crépol
33:479 témoins qui disaient
33:49avoir été attaqués
33:51parce que blanc
33:53Dans ce dossier-là
33:55ces PV ont été mis
33:57en quelque sorte de côté
33:59Je ne veux même pas aller sur le terrain judiciaire
34:01une enquête est en cours
34:03et la seule chose à laquelle je pense
34:05depuis la médiatisation de ce livre
34:07c'est à la famille de Thomas
34:09et à toutes les personnes qui étaient à Crépol
34:11parce qu'elles sont en grande souffrance
34:13et pensez aussi aux journalistes
34:15qui expliquent que depuis qu'ils ont écrit cela
34:17sont victimes d'insultes
34:19et de menaces
34:21Parlons de l'Algérie à présent
34:23alors ça c'est un sujet
34:25qui est absolument passionnant
34:27parce que
34:29et le président français cette semaine
34:31et le président algérien
34:33les deux ont réagi
34:35ça s'est passé d'abord jeudi
34:37pour Emmanuel Macron
34:39c'était le jour où on apprenait
34:41le réquisitoire pour
34:43Boalem Sansal
34:45qui est détenu arbitrairement depuis le 16 novembre
34:47dernier
34:49et la semaine prochaine on saura si oui ou non
34:51Boalem Sansal va être condamné à 10 ans de prison
34:53en Algérie
34:55on écoute d'abord le président Emmanuel Macron
34:57et ensuite je vous ferai écouter M. Théboune
34:59J'ai confiance
35:01dans le président Théboune
35:03et sa clairvoyance
35:05pour savoir que tout ça n'est pas sérieux
35:07et qu'on a affaire à un grand écrivain
35:09qui est épuisé et malade
35:11et donc je pense qu'il doit retrouver sa liberté
35:13la capacité à se soigner
35:15et je souhaite qu'on puisse trouver
35:17une issue rapide à cette situation
35:19qui est une situation humaine
35:21humanitaire et de dignité
35:23pour tout le monde
35:25et c'est très important aussi pour l'Algérie
35:27Hier soir
35:29Abdelmajid Théboune a pris la parole
35:31dans un entretien extrêmement cadré
35:33je ne sais pas si vous avez vu en longueur
35:35parce qu'il y a des petites séquences qui ressortent
35:37mais vous comprenez que
35:39c'est un entretien qui est préparé
35:41il s'adresse en français
35:43il parle de la liberté d'expression en France
35:45qui est mise en difficulté parce que
35:47selon lui il y aurait des Algériens
35:49placés sous OQTF
35:51parce qu'il les explique qu'il y a
35:53un génocide à Gaza
35:55il parle à la diaspora
35:57en arabe en disant
35:59personne ne vous touchera
36:01en parlant de la diaspora en France
36:03et puis il explique aussi qu'il y a
36:05des Dreyfusards toujours en France
36:07voilà ce qui se passe dans cet entretien
36:09et puis il y a une partie
36:11qui revient sur ses relations avec Emmanuel Macron
36:13qui est relayée par toute la presse
36:15et c'est peut-être celle-là qui est, dirons-nous, la plus importante
36:17dans les relations
36:19avec l'Algérie pour savoir
36:21si oui ou non, Bolem Sans Salle sera
36:23libérée. Mais je préférais vous donner
36:25tout le contexte avant de vous faire écouter
36:27M. Théboune sur seulement quelques secondes
36:29Pour ne pas tomber
36:31dans le
36:33dans ce brouhaha
36:35ce capharnom
36:37politique
36:39qu'il y a actuellement
36:41là-bas
36:43nous
36:45on garde
36:47comme point de repère
36:49et unique point de repère pour moi
36:51c'est le président Macron
36:53on travaille ensemble, c'est deux états
36:55indépendants, une puissance
36:57européenne, une puissance africaine
36:59les deux présidents
37:01travaillent ensemble
37:03tout le reste
37:05ne nous concerne pas
37:07Ce brouhaha
37:09qui est provoqué, j'imagine que c'est
37:11indirectement adressé, par exemple
37:13au ministre de l'Intérieur qui se mobilise
37:15qui appelle à un bras de fer avec
37:17l'Algérie. Alors
37:19la question c'est que faut-il faire pour que
37:21Bolem Sans Salle
37:23soit libérée et revienne en France
37:25Moi je maintiens
37:27je ne sais pas comment ça va se finir
37:29mais je maintiens que c'est heureusement
37:31parce qu'il y a eu des voix courageuses qui se sont
37:33exprimées en France
37:35que peut-être on peut espérer
37:37un aboutissement
37:39et en cela monsieur Retailleau
37:41je l'ai trouvé en l'espèce déterminé
37:43je préfère
37:45cette détermination plutôt que rendre
37:47hommage à la clairvoyance d'un dictateur
37:49en ce qui me concerne. Mais sinon
37:51au niveau factuel
37:53moi je vois qu'une chose, au moment où nous parlons
37:55je ne sais pas de quoi demain
37:57sera fait. C'est
37:59un écrivain franco-algérien
38:01qui est
38:03otage d'une dictature
38:05parce qu'il aime la France
38:07et qu'il écrit en français
38:09on a refusé
38:11que son avocat
38:13intervienne parce qu'il était
38:15juif
38:17et on vient de recueillir
38:19contre cet homme innocent
38:2110 ans de prison
38:23à ce stade des choses
38:25vous ne m'en voudrez pas
38:27de considérer que la situation
38:29est pour le moins inacceptable
38:31Et c'est pour ça que je me suis permis de recontextualiser
38:33tout cet entretien parce que si vous entendez
38:35Monsieur Théboune sur 30 secondes vous vous dites
38:37bah dis donc c'est le sage
38:39et d'ailleurs Gérard Harraud
38:41l'ancien ambassadeur
38:43dit voilà de la sagesse
38:45Gérard Harraud qui est
38:47le plus grand donneur de leçons
38:49ces derniers temps. Évitons une escalade
38:51qui mènerait nulle part et qui ne servirait
38:53que les ambitions personnelles d'un ministre
38:55Gérard Harraud qui a visiblement écouté
38:571 minute 35 de l'entretien
38:59Je pense qu'on est dans une confrontation
39:01qui est la première confrontation
39:03aussi violente et aussi longue
39:05entre la France et l'Algérie
39:07qui va remettre à plat beaucoup de choses
39:09la situation n'est pas simple à gérer
39:11pour l'exécutif
39:13d'abord parce qu'il y a des communautés
39:15en plus parce qu'il y a une histoire
39:17parce qu'on ne peut pas simplement faire
39:19des déclarations et puis que ça soit
39:21sans conséquences derrière
39:23la toile de fond derrière
39:25il faut quand même la pointer
39:27c'est la question de la prise d'opposition
39:29de la France sur le Sahara occidental
39:31c'est ça le point de départ
39:33c'est ça que l'Algérie n'a pas accepté
39:35et comme elle essaie
39:37de mettre la France à genoux par tous les moyens
39:39pour la faire revenir sur cette déclaration
39:41il en parle dans l'entretien d'ailleurs
39:43c'est ça la question essentielle
39:45et jusqu'à maintenant l'Algérie faisait
39:47une sorte de chantage permanent à la France
39:49pour qu'elle ne s'engage pas sur cette question là
39:51et elle est surprise de voir que pour la première fois
39:53la France dit désormais
39:55on prend nos positions sans céder
39:57à quelques chantages que je sois
39:59concernant Boilem Sansal
40:01je pense qu'il faut réfléchir
40:03à une proposition
40:05que j'ai lu et qui me semble assez intelligente
40:07c'est de déclarer par exemple
40:09que M. Boilem Sansal devienne ambassadeur de France
40:11c'est une proposition
40:13notamment de David Lissnard
40:15ah non pas ambassadeur c'était ministre de la francophonie
40:17il suffisait simplement ambassadeur
40:19si l'ambassadeur on ne peut plus le garder en prison
40:21l'Algérie est obligée de le libérer
40:23oui vous regarderez dans le droit
40:25en tout cas
40:27il y a un chemin là
40:29qui serait intéressant
40:31pour que la main de la France
40:33protège ses ressortissants
40:35pas simplement par des déclarations
40:37je pense qu'on est loin
40:39d'en avoir fini
40:41dans la confrontation
40:43et ça passe par le fait qu'il va falloir à un moment donné ou un autre
40:45définir clairement
40:47ce que nous acceptons, ce que nous acceptons pas
40:49et les lignes jaunes que nous mettons
40:51désormais dans notre relation
40:53avec un pays qui est un pays souverain qui s'appelle l'Algérie
40:55mais qui ne peut pas faire la leçon en permanence à la France
40:57en une minute avant la fin de l'émission
40:59William
41:01Julien a raison en disant que c'est une situation
41:03très difficile pour la France
41:05effectivement, maintenant qu'on est à la tête
41:07de peut-être 7 millions
41:09d'Algériens et à l'intérieur de ces 7 millions
41:11il y en a quelques-uns qui ne veulent
41:13pas du bien
41:15c'est évident que c'est difficile
41:17maintenant j'envis la fraîcheur d'esprit
41:19de Julien également en pensant que
41:21le prétexte que monsieur
41:23Boalem s'en sale deviendrait
41:25ambassadeur, l'Algérie
41:27respecterait à ce moment-là les choses
41:29l'Algérie n'a pas de justice
41:31c'est une dictature
41:33devant les organismes internationaux ça change la nature des choses
41:35et donc ça permet à partir de là d'avoir
41:37une interpellation de tous les organismes internationaux
41:39c'est une piste qui mérite d'être suivie
41:41mais je vous invite à regarder
41:43vraiment dans son entièreté
41:45l'entretien parce que quand vous parlez
41:47de dictature c'est vrai que c'est un entretien
41:49qu'il laisse
41:51non pas du tout
41:53ça vous fait un peu méditer
41:55sur la possibilité de poser
41:57quelques questions
41:59merci à tous les deux, c'était un plaisir d'être avec vous
42:01la semaine prochaine vous ne serez pas là
42:03je vous appelle à être courageux
42:05je ne serai pas là
42:07on serrera les dents avec Julien Drey
42:09ça serait écran noir
42:11je vais mettre un chien à la place
42:13vous prétendez avoir un chien
42:15c'est que plus ça avance
42:17ça fait quand même quelques mois
42:19depuis le début de la saison
42:21depuis septembre
42:23depuis fin août
42:25je ne sais pas ce que ça vous donne
42:27de vous raconter que vous avez un chien
42:29on ne l'a jamais vu
42:31on va essayer de creuser
42:33peut-être que c'est une fake news
42:35et nous n'aimons pas les fake news sur ce plateau
42:37merci à tous les deux
42:39dans un instant c'est l'heure des proies

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