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00:00À l'époque où le père Georges avait été enlevé par Boko Haram, je ne sais pas si vous vous souvenez, ça a au moins 10 ans,
00:05et donc là, j'ai vu tomber la nouvelle que mon copain d'enfance, avec qui j'étais en 6e, qui est devenu prêtre, qui est parti là-bas missionnaire,
00:16se fait enlever par les terroristes de Boko Haram, et on doit couvrir la crise, etc. Ça, ça m'a vraiment perturbé énormément.
00:25Ensuite, après, c'est les attentats. C'est vraiment ça. Parce que même si c'est pas vous, vos proches, directement, etc., vous avez toujours quelqu'un qui connaît quelqu'un qui était,
00:33et là, du coup, la violence se rapproche. — Et pourquoi les sujets liés à l'enfance vous touchent particulièrement, Xavier ?
00:39— Ben moi, je suis père, j'ai 3 filles, et puis voilà, je dis ça... Je ne supporte pas qu'on fasse du mal aux enfants, et annoncer ça.
00:48Et on voit, dans l'actualité récente, tout ce qui se passe en termes de violence, d'insécurité pour les enfants et les enfants entre eux, et la violence des enfants entre eux,
00:56et ainsi de suite. Plus aussi, on parle de poison. On le voit avec les nouvelles technologies, le cyberharcèlement, le harcèlement, tout ce qui va au détriment
01:05de la construction de l'enfance vers une adolescence ou le préâge des adultes heureux et épanoui. Et ça, les réseaux sociaux, ils sont pour beaucoup.
01:14Et on le voit toute la journée. C'est de la haine directement assimilée. — Baptiste ? — Oui, tout à l'heure, j'ai dit, justement, vous rendiez hommage à la rédaction,
01:19parce qu'en fait, c'est aussi quelque chose qui est... Vous êtes en plateau. On en prend, j'imagine, plein la tronche, parce qu'on annonce des nouvelles.
01:25Mais il y a aussi, effectivement, tous les journalistes de terrain qui, eux, vont sur le terrain, qui se retrouvent à se prendre l'actualité en pleine tronche.
01:31Et c'est aussi... Voilà, c'est des métiers... Je pense que quand vous voyez des équipes qui reviennent du terrain, justement, quand vous avez couvert les attentats,
01:38vous avez dû les voir aussi. — On les voit. Mais là, par exemple, j'en ai deux qui sont en Ukraine, sur la ligne de front, qui nous ont fait, cette semaine,
01:45un reportage formidable sur une équipe de dronistes ukrainiens. Donc ils étaient avec eux dans les tunnels, en train de les suivre pendant plusieurs jours.
01:54On s'inquiète pour le procès Mazan. — Oui, bien sûr. — Gisèle Pellicot. Moi, j'ai un journaliste qui l'a couvert, Vincent Plévin.
02:00Et c'est pas une fois, deux fois. C'est tous les jours, pendant tout le temps du procès, avec les témoignages dans la salle d'audience, les images, les vidéos, etc.
02:08Il faut penser à eux aussi. Moi, quand je dis que c'est du poison directement assimilé, je reste, évidemment...

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