• il y a 9 heures
[#Interview Exclusive] Steeve Davin Moughiama, Observateur des politiques publiques

📱066441717 📞 011775663

̂ :

🔗 https://lc.cx/9dgPhl

#GMTTv
#GMT
#Gabon

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Interview exclusive, c'est maintenant sur GMT TV. Mesdames et messieurs, bonsoir. Ce soir,
00:16nous avons l'honneur de recevoir Steve Davin Mugiamma, observateur des politiques publiques,
00:23avec une part de chômeur estimée à 40%. Comment trouver des perspectives à la jeunesse
00:29gabonaise? C'est de cela que nous allons parler ce soir. Bonsoir Steve Davin Mugiamma et merci
00:35d'avoir accepté notre invitation. Bonsoir monsieur et merci encore pour l'honneur que vous me faites.
00:41Alors tout de suite, nous allons rentrer dans le vif du sujet. Je disais 40% de chômeurs,
00:48de part de chômeurs chez les jeunes, ces derniers payent un lourd tribut dans la
00:54gouvernance précédente. Quel regard portez-vous déjà sur les deux années de gouvernance des
01:01militaires en matière d'employabilité des jeunes? Bien, il convient de relever qu'en matière de
01:10chômage, la situation au Gabon n'est pas seulement propre à ce pays. Parce que vous vous doutez bien
01:19que de par le monde entier, la population est de plus en plus jeune. Mais pour revenir au cas
01:26spécifique du Gabon, il faut relever, si nous devons faire un comparatif entre les périodes
01:32pré-transition et la période de la transition, il y a une évolution conséquente, d'accord,
01:41en matière de politique publique mise en place pour endiguer la question du chômage chez les
01:46jeunes. De mémoire, en 2023, la courbe était exactement ce que vous citez, nous étions à
01:56près de 40% de taux de chômage au Gabon. Aujourd'hui, avec l'arrivée des nouvelles autorités depuis le
02:0230 août 2023, le taux de chômage, nous attendons les dernières évaluations de Trading Economics et
02:11toutes les institutions d'évaluation, mais nous croyons que le chômage a connu un net
02:16recul, parce qu'il faut relever que nous avons eu dans cette période une création d'environ 12 000
02:23emplois dans le secteur privé. Chose qui n'est pas négligeable pour à peine une période de 18
02:29mois, parce qu'il faut relever la transition n'est pas encore arrivée à son terme. Nous avons
02:35aujourd'hui à la fonction publique des recrutements de l'ordre de 23 500, d'accord, pour ce budgétaire,
02:43qui ont été mis à disposition, chose qui n'est pas à négliger. C'est dire ici que les autorités
02:51actuellement établies, donc la transition, ont fait véritablement de la lutte contre le chômage,
02:58des jeunes aiment de leur levier, pour ne pas dire leur cheval, de bataille. Pardonnez-moi,
03:04M. Mugiamma, mais là vous citez les créations d'emplois, mais qu'en est-il aussi des pertes
03:10d'emploi ? Dans la même période, je suppose qu'il y a également des compatriotes, notamment des
03:14jeunes, qui ont perdu de l'emploi. Bon, vous savez, il faut partir d'un postulat. Si vous me parlez
03:22de perte d'emploi, je serais tenté de vous poser la question de savoir de quel secteur parlez-vous.
03:27Parce que dans le secteur public, il en va de soi que c'est la fonction publique. La fonction publique
03:33ne met pas les gens au chômage. La fonction publique fait une seule chose, c'est une procédure normée,
03:39lorsque vous arrivez à l'âge de la retraite, vous êtes simplement mis à la retraite et ça crée,
03:46ça met à disponibilité, à disposition des postes budgétaires pour d'autres gabonais. Si vous parlez
03:52du secteur privé, là encore, je vais vous dire, ça dépend des entreprises. Parce que ici, la seule
03:59chose que l'État a l'obligation de faire, c'est de mettre des politiques publiques qui favoriseraient
04:04aux entreprises, qui donnerait aux entreprises la possibilité de renforcer, de renforcer leur
04:13mécanisme d'accroissement de revenus pour mieux faire du chiffre. Si une entreprise se retrouve
04:19en difficulté, parce que l'État n'est pas le principal client de toutes ces entreprises. Ceux
04:24qui font dans le secteur de l'hôtellerie savent, ils regardent avec les taux d'occupation de leur
04:29structure, voir s'il y a encore une soutenabilité de la main d'oeuvre dont ils disposent. À partir
04:36de ce moment, plutôt que de mettre la clé sous le paillasson, ils essayent de voir comment soit
04:42compresser, soit procéder à une restructuration de leur structure. Et là-dedans, l'État a encadré.
04:49L'État a encadré parce que cela ne se fait pas à l'envolée et de façon désinvolte. Il y a le
04:55code du travail qui vous rappelle les normes et les procédures en la matière. D'accord, mais là
05:01encore, j'ai envie de vous dire qu'on parle des créations d'emplois, mais dans la même vague,
05:08dans la même lignée, il y a aussi des contrats précaires, des CDD de six mois, des intérims,
05:14etc. Pourquoi on comptabilise, par exemple, ces personnes-là parmi les personnes qui travaillent
05:20alors que ce ne sont pas des emplois à longue durée? Est-ce que là aussi, il n'y a pas une
05:23défaillance des autorités? Bon, là, nous sommes en train de parler du cadre législatif et
05:30réglémentaire en matière d'emploi. Sur cet aspect, nous avons un livre de chevet qui régit le
05:38fonctionnement. C'est le code du travail. Si nous allons dans le secteur privé, et c'est ça à quoi
05:43vous faites allusion, bien sûr. Le code du travail est clair. Vous ne pouvez pas recruter quelqu'un sur
05:50la base des propos qu'il aurait tenus ou sur la base de la posture qu'il aurait eu au départ et
05:55lui faire pleinement confiance. C'est une procédure. Alors, si vous regardez dans le code du travail
06:01nouveau, je crois, on regarde dans ces articles, il y a différents types de contrats. Il y a le
06:10contrat de travail à durée déterminée qui précède le contrat de travail à durée indéterminée qui,
06:18lui aussi, peut être précédé du contrat d'engagement à l'essai. D'accord? Cela permet de
06:25savoir que la personne que nous allons recruter, parce que le CV est une présomption de connaissances,
06:31c'est une preuve certainement des différentes expériences en grand G, mais on a besoin d'être
06:37sûr de la compétence qu'on va recruter pour qu'elle puisse véritablement nous aider à booster
06:44l'entreprise. Donc, dire qu'ici ce sont des emplois précaires. Non, il n'y a aucun emploi qui soit
06:52créé pour précariser quelqu'un. Vous savez, je me plais souvent à le dire et je ne suis pas le seul.
06:58C'est le travail qui rend l'homme digne. D'accord? Lorsque vous avez un emploi aujourd'hui, il vous
07:05revient à vous de faire de votre mieux pour que cet emploi soit préservé. Nelson Mandela disait,
07:12Alice, si vous balayez la rue, faites-le bien pour que dans ce domaine, vous soyez le meilleur.
07:21Donc, il y a tout un panel d'éléments à prendre en compte lorsqu'on recrute quelqu'un dans le
07:29secteur privé. Ce n'est pas comme la fonction publique. La fonction publique est régie par un
07:33texte. D'accord? C'est, je crois, la 2005, la 05 qui régit la fonction publique. Mais le secteur
07:41privé, c'est le code du travail qui est un texte normatif et qui encadre toutes les procédures de
07:47recrutement et de gestion d'emploi. Mieux encore, vous avez les conventions collectives de ces
07:52secteurs qui encadrent certains aspects. Alors, là, nous parlons sur une note optimiste. Des
08:02emplois sont créés, mais nous assistons encore malheureusement et de manière régulière à des
08:07mouvements d'humeur, des jeunes frappés par le chômage. On en voit très souvent devant l'Assemblée
08:11nationale ou encore devant les bureaux du Premier ministre. Alors, un espoir a été suscité au moment
08:18du gouvernement d'Ansima 1 lorsque les autorités ont ouvert les vannes pour le dépôt des dossiers
08:24à la fonction publique. Mais là encore, c'est un fiasco, il faut le dire. Les concours organisés
08:30sont souvent tâchés de fraude. Est-ce que les jeunes gabounais ont-ils encore le droit de rêver ?
08:37Alors, si vous me permettez, il y a quelque chose que je ne vous conseillerai pas. C'est de dire que
08:48c'est un fiasco. On a vu ce qui s'est passé quand même. Loin de moi la prétention d'aimer
08:56ériger en défenseur du gouvernement. D'ailleurs, je ne suis pas membre du gouvernement. Qu'à cela ne tienne,
09:04le gouvernement obéit à une feuille de route en matière de politique publique. Et lorsqu'il s'agit
09:12des questions d'employabilité, il y a tout un panel de politiques qui sont mises en place. Vous avez
09:20évoqué le cas de ceux qui font grève qui sont devant la Chambre du Parlement. Non, ça ce n'est
09:25pas un cas d'emploi. Cela décrit le fait qu'au terme du concours qu'il y a eu à l'École nationale
09:33d'administration, ils ont malheureusement vu leur nom retiré au profit de certains. De ce qui se
09:42dit, d'accord ? Le gouvernement, dans son approche structurelle, lorsque nous regardons, et vous
09:51allez observer que depuis l'arrivée des autorités de la transition, le chef de l'État a fermement
09:58instruit le Premier ministre de trouver des mécanismes qui permettraient d'endiguer la
10:05question du chômage. Mais la preuve, elle est là. En 18 mois, vous vous retrouvez avec 23 500 pouces
10:13budgétaires mis à disposition. Cela veut dire que c'est 23 500 abonnés qui sont recrutés dans les
10:22secteurs clés, les secteurs porteurs, tels que l'éducation, la santé et bien d'autres. Ce n'est
10:27pas un effort fortuit, c'est un effort salutaire. Partons de cela. Aujourd'hui, sur la scène nationale,
10:39les entreprises sont créées. Il y a une forte création d'entreprises. Si j'ai bonne mémoire,
10:48quand j'essaye de regarder, nous sommes à plus de 2400 entreprises créées en l'espace de début 2024
10:56à début 2025. Sur un échéancier d'un an, nous sommes à plus de 2000 entreprises créées. Contre
11:05l'année précédente, donc celle de 2023, où on était de l'ordre de 1200-1300 entreprises. C'est
11:13pour dire ici qu'il y a véritablement un ancrage dans la lutte contre le chômage des jeunes et la
11:21promotion de l'employabilité. Alors l'un des leviers dans la lutte contre le chômage, c'est
11:27bien évidemment l'entrepreneuriat. Nous avons eu une initiative telle que Taxida pour renforcer
11:35les politiques en la matière. Mais certains estiment qu'on ne peut pas faire de tous les
11:39Gabonais des chauffeurs de taxi. Sur cet aspect, vous savez, il y a une chose. Un tien vaut mieux
11:50que deux tuyaux rats. Je ne veux pas faire d'igration. Permettez-moi simplement de relever
11:56le fait parce que nous connaissons les maîtres chanteurs. Ceux qui le disent, qu'on veut faire
12:01des Gabonais des conducteurs de taxi. J'ai envie de répéter cette vieille boutade africaine de
12:06chez moi qui dit que le corbeau n'est pas l'oiseau le plus indiqué pour dire à la blanche colombe que
12:14son nid est mal fait. J'espère que vous aurez compris. Ceci étant, il y a un départ à toutes
12:21choses. 400 taxis, le taxi n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. Ce que le chef de l'état
12:28voudrait insouffler ici, le président actuel de la transition, c'est amener les Gabonais à
12:33s'approprier les petits métiers. Il n'y a pas de saut métier. Et c'est d'ailleurs l'invite qu'il
12:39leur a fait lorsque nous avons regardé à travers vos différents médias. Il leur a fait cette invite
12:47de dire ce sont les leviers importants de l'économie, les petits métiers. Qui a dit qu'un
12:54Gabonais ne pouvait pas faire de la cordonnerie ? Qui a dit qu'un Gabonais ne pouvait pas être
12:58pompiste ou vulcanisateur ? Qui a dit qu'un Gabonais ne pouvait pas être chauffeur de taxi ? Vous savez
13:04combien de taxis sont en circulation dans Libreville ? Nous avons plus de 8500 taxis. Au
13:12mais de qui ces taxis sont-ils ? Ils sont aux mains de nos frères venus d'ailleurs. Nous ne les
13:19excluons pas. Mais nous disons que ce serait déjà impréalable de commencer à mener les Gabonais
13:27vers ce secteur porteur. La pyramide est claire. C'est la classe ouvrière qui est souvent la classe
13:33la plus travailleuse et qui fait la base, la force d'une économie. Alors merci à vous
13:40monsieur Steve Davin Moubiama. Je rappelle que vous êtes observateur des politiques publiques. Nous
13:46allons marquer une courte pause et revenons juste après pour poursuivre cet entretien. A tout de suite.
14:16Il m'arrive de me lever avec des imperfections. J'utilise la gamme purement
14:46de Yves Rocher. J'applique le nettoyant et le désinculpant. J'applique sur le visage toute
14:53humide après un petit massage et ensuite je passe à l'étape du rinçage. En étape 2, nous avons la
14:59lotion que j'applique à l'aide d'un poteau sans pourtant toucher le contour des yeux. A l'étape 3,
15:04nous avons le sérum que j'applique à l'aide d'une pipette sur les différents coins du visage c'est
15:10à dire les joues et le front après un petit massage. Et en étape 4, j'applique la crème pour
15:17traiter les imperfections en profondeur. Et là je me sens clean, je me sens beau, je me sens frais.
15:23Là je sens que l'appétit va encaisser pendant le déjeuner. Tous ces produits sont sans parabènes
15:28et contiennent au moins 96% d'ingrédients d'origine naturelle.
15:41Nous sommes de retour sur ce plateau d'interview exclusive avec Steve Davin Mugiamma, observateur
15:47des politiques publiques. Alors monsieur Mugiamma, poursuivons notre entrevue. Nous parlions avant la
15:57pause de l'initiative Taxi Gab et de l'encouragement fait par le chef de l'état
16:07aux Gabonains de se saisir des petits métiers. Alors au-delà de l'initiative qui est louable,
16:15on a souvent reproché au précédent gouvernement de mener des politiques d'autonomisation de la
16:21genèse sans penser à l'accompagnement. Pensez-vous en tant qu'observateur que l'initiative de la mise
16:28en place de la BESEG qui a été créée pour assurer l'accompagnement justement au plan financier de
16:34ces petites et moyennes entreprises est à même de jouer pleinement son rôle ? Alors loin de moi
16:43l'idée ou la prétention de m'ériger en juge des précédents gouvernements ou du précédent système.
16:53Toutefois je voudrais relever qu'en matière de soutenabilité d'accord et de promotion de
17:03l'emploi et de l'entreprenariat, la création de la banque pour le commerce et l'entrepreneuriat
17:12du Gabon est une idée salutaire. C'est une idée salutaire en ce sens que les jeunes ont souvent
17:20décrié une chose. On peut aller créer une entreprise à l'ANPI mais on est confronté à
17:27un souci de financement. Pour répondre à ce gap, à ce souci, je crois que les autorités de la
17:36transition ont très bien réfléchi en mettant en place cette banque qui va être un outil
17:41d'accompagnement de tous ces jeunes entrepreneurs. L'essentiel est qu'ils remplissent toutes les
17:47conditionnalités requises et je tiens même à préciser qu'en regardant un peu les termes de
17:53création de cette banque mais c'est une banque qui va avec des taux préférentiels, des taux qui
18:01permettraient à ce que chaque Gabonais qui serait propriétaire d'une entreprise ou d'une petite
18:08entreprise soit capable de soutenir son fonctionnement et d'envisager un développement plus accru de son
18:16activité. Il s'agit bien de pointer la gouvernance dans la gestion rigoureuse de cette
18:27entreprise qu'est la BESSEG. La BESSEG est à son stade, je ne veux pas dire embryonnaire,
18:33je ne veux pas faire le procès de la BESSEG parce qu'à mon sens je ne vois pas la nécessité et je
18:41n'en vois aucune lueur qui puisse m'amener à émettre des doutes. Au regard des expériences
18:46passées est-ce que là aussi l'état ne devrait pas quand même accorder beaucoup plus d'importance
18:53à la manière dont cette entreprise sera gérée ? Il y a un fait majeur, le chef d'état actuel au
19:00regard de son système de fonctionnement a placé sa confiance en une compatriote qui assure pleinement
19:12et à ce jour bien la gestion de la banque pour le commerce et l'entrepreneuriat du Gabon. Donc
19:18il serait prématuré de vouloir faire un procès d'intention partant des a priori ou des systèmes
19:26des précédentes gouvernances. Aujourd'hui la BESSEG, sans mérigeant défenseur de cette
19:33institution bancaire, joue pleinement son rôle et d'ailleurs je vous le recommande de vous
19:39rapprocher des responsables de la BESSEG afin d'avoir exactement qu'en est-il aujourd'hui de son
19:46fonctionnement. Si elle n'a pas mis la clé sous le paillasson et que vous n'avez pas encore fait
19:50de numéros spéciaux dessus et bien c'est bel et bien parce qu'elle fonctionne selon les normes.
19:55Merci pour cette réponse. Alors nous allons poursuivre peut-être avec la question de la
20:04professionnalisation de nos filières. Pendant des années le Gabon a vécu dans l'illusion que
20:09l'état pouvait employer tout le monde. Par résultat nos établissements supérieurs ont fabriqué
20:15des générations de chômeurs. Comment aujourd'hui les autorités peuvent mettre à profit la formation
20:22professionnelle pour sauver au moins cette génération des jeunes des années 92-96 qui sont
20:29frappés par le chômage du fait d'avoir bénéficié des formations qui sont en inadéquation avec les
20:35offres d'emploi ? Alors lorsque je regarde les politiques publiques actuelles il y a un
20:43élément important et prépondérant qui ressort c'est celui de l'adéquation formation emploi et
20:50sur ce pan il y a une véritable politique à implémenter et d'ailleurs je crois qu'elle
20:57fait l'objet d'études par le gouvernement actuel celui de l'adéquation formation emploi à savoir
21:03la révision des curriculums. Il faut adapter les formations aux besoins du marché. Le président de
21:10la transition actuelle où j'ai suivi il est bâtisseur d'accord nous louons d'ailleurs au passage toutes
21:18ces initiatives. C'est Rij en personnes qui voudraient reconstruire le Gabon et dans ce
21:26processus de reconstruction cela va faire appel à une industrie qu'on veut forte cela va amener
21:32à la création d'entreprises qui cadrent avec les besoins de développement du Gabon. A partir de
21:40cet instant la politique en matière de formation va amener à la révision des curricula. Si vous
21:46prenez la zone économique spéciale d'Hongkong pour ne citer que celle là par exemple vous verrez
21:52qu'aujourd'hui dans ce pôle qui est en train de former des compatriotes les formations sont de
22:00plus en plus orientées vers les secteurs je vais dire le secteur secondaire qui traite lui des
22:07questions de construction d'accord de btp ainsi de suite. Et la politique qui est mise actuellement
22:16en place par le gouvernement sous l'impulsion du premier ministre qui reçoit ses instructions du
22:21chef de l'état est telle que les Gabonais ne doivent plus être formés à tout va. Les Gabonais
22:30doivent être formés selon les objectifs de développement que nous nous assignons. Nous
22:36voulons développer parce que nous sommes un pays aujourd'hui qui vit qui fonctionne avec une
22:41économie quasiment dépendante de la rente pétrolière alors comment développer les autres
22:49secteurs d'activité. C'est pourquoi en matière de formation c'est normal que nous enregistrons un
22:55certain taux de chômage parce que les politiques précédemment mises en place ne tenaient pas en
23:00compte ces aspects d'accord. Il va falloir qu'on accompagne les entreprises qui seraient prêtes à
23:07recevoir les jeunes Gabonais qui sortiront de nos écoles pour qu'on puisse les former leur
23:13donner la possibilité de se frotter au monde réel de l'entreprise et ces entreprises on pourrait pour
23:20les motiver les accompagner créer ce que moi j'appellerais un label d'entreprise citoyenne.
23:27Cela ferait en sorte que lorsqu'on vous forme au montage des engins à la conduite des engins on
23:37sait qu'on a la zone industrielle de l'oumi des entreprises qui pourraient vous prendre dans ce
23:41secteur. Lorsque nous regardons les projections qui nous sont présentées pour le Gabon nous pensons
23:49qu'actuellement avec les révisions sur les programmes de formation qui se font le Gabon va
23:55véritablement amorcer le processus d'adéquation formation emploi. Alors là c'est pour ce qui est
24:01de l'avenir d'un avenir proche peut-être. Bien sûr. Là maintenant nous avons une génération de jeunes
24:08diplômés 92 96 qu'est ce qu'on fait de ces milliers de jeunes qui sont frappés par le
24:16chômage parce qu'ils n'ont pas été formés dans les filières adaptées. Est-ce que ce ne sont pas
24:22ces jeunes là ? Aujourd'hui ils ont autour de 35 ans en moyenne. Est-ce que ce n'est pas cette
24:27génération qu'il faudrait d'abord sauver ? Vous savez loin de moi l'idée ou la prétention d'être
24:35celui qui va s'ériger je le dis encore en juge l'ancien système ces jeunes l'actuelle gouvernance
24:46assume les errements du passé. Mais il y a d'autres secteurs porteurs. Il y a l'agriculture. Nous avons
24:55vu encore récemment le chef de l'état qui remettait un important lot de matériel au ministre de
25:01l'agriculture pour qu'elle puisse implémenter des véritables politiques qui seraient incitatives
25:07à la pratique dans le domaine agricole. Tout le monde ne peut pas être dans les bureaux.
25:14Malheureusement. D'accord à partir de ce moment il nous revient à nous d'oser le secteur de
25:22l'entreprenariat. Deux, trois, quatre personnes peuvent se mettre ensemble et créer une PME qui
25:29va simplement se rapprocher de l'administration professionnelle indiquée qui à son tour va leur
25:35donner les outils nécessaires pour qu'ils puissent créer, pour qu'ils deviennent créateurs de
25:41richesses. Ce sont des secteurs aussi porteurs. J'en citerai plein d'autres comme ça. D'accord,
25:46au-delà de l'agriculture, il y a l'élevage, il y a le secteur de la pêche, la pêche artisanale,
25:53il y a plein d'autres secteurs. La fonction publique aujourd'hui est en train d'arriver à
26:00saturation. S'ils ont des diplômes, rien n'exclut qu'ils puissent se réorienter. Nous l'avons vu
26:07dans d'autres pays. D'ailleurs l'ancien chef d'état du Nigeria, aujourd'hui que fait-il ? Il est
26:14fermier, il est éleveur de poulet. Qui a dit que ça ne pouvait pas nourrir son homme ? Le chef d'état,
26:21il n'y a pas longtemps, il était en tombe, il a été amené par le premier ministre sur un site
26:24agricole. Il a regardé comment des tomates peuvent pousser en moins d'un mois. Elles peuvent
26:34être commercialisables et si vous arrivez à vous investir dans ce secteur agricole, vous voyez que
26:41facilement, non seulement vous participez au développement économique, vous renforcez la
26:49capacité alimentaire de la population, là derrière vous vous assumez et vous devenez un levier, un
26:59maillon important de la chaîne économique et même dans la production alimentaire. Donc il y a beaucoup
27:05de mécanismes, il y a plusieurs certains porteurs, il n'y a pas que la fonction publique. Merci à vous
27:11Steve Daven, je rappelle que vous êtes observateur des politiques publiques. Merci encore d'être
27:17passé sur Gabon Media Time et à vos chers internautes, merci pour votre fidélité. Nous
27:24nous retrouvons prochainement pour un nouveau numéro d'interview exclusive. Bonne soirée chez vous.

Recommandations