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Il dirige la deuxième ville de l'Isère. Le maire communiste de Saint-Martin-d'Hères, David Queiros, est l'invité du QG Politique cette semaine pour aborder notamment l'impact du centre commercial Neyrpic sur la commune, 6 mois après son ouverture.

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00:00:00Bonjour à tous, bienvenue dans le QG, le rendez-vous politique de Télé Grenoble avec
00:00:23chaque semaine un élu du territoire dont les décisions peuvent impacter directement
00:00:26notre vie quotidienne.
00:00:28Aujourd'hui, j'ai le plaisir de recevoir David Kéros, bonjour.
00:00:30Bonjour.
00:00:31Bienvenue, vous êtes le maire de Saint-Martin-d'Erre, maire communiste,
00:00:34également conseiller départemental de l'Isère, conseiller métropolitain.
00:00:39Et puis, j'en profite parce que ça tombe comme ça pour vous souhaiter un bon anniversaire.
00:00:43Vous avez eu 50 ans cette semaine, c'est un âge un peu symbolique, en politique ou ailleurs d'ailleurs.
00:00:48C'est le demi-siècle, donc ça renvoie à beaucoup de symboles.
00:00:51Mais voilà, je tiens bon et merci de souhaiter cet anniversaire.
00:00:55Ça ne va rien changer à ma détermination à mener ma vie de la manière que je la mène
00:01:00jusqu'à présent et notamment d'un point de vue politique et dans mon engagement citoyen.
00:01:05Alors Saint-Martin-d'Erre, c'est la deuxième commune de l'Isère en nombre d'habitants.
00:01:09Combien aujourd'hui, à peu près, d'habitants à Saint-Martin-d'Erre ?
00:01:11Vous avez le chiffre précis, j'imagine, en tant que maire ?
00:01:14Précis, 38 253.
00:01:1728 000.
00:01:1938 250.
00:01:21Bon, avec des perspectives encore de grimper, le cap des 40 000 habitants,
00:01:28c'est quelque chose d'envisageable dans les années à venir ?
00:01:30Je pense qu'à la fin du mandat, on sera à peu près au même niveau de population.
00:01:35Atteindre 40 000 habitants, même, j'allais dire, à l'horizon 2030, ça paraît peu probable.
00:01:39Mais je peux donner toutes les explications.
00:01:41Il est vrai qu'on a, en termes de peuplement au niveau de la métropole,
00:01:45et c'est vrai également à Saint-Martin-d'Erre, beaucoup de personnes qui vivent seules.
00:01:49On est entre 35 et 40 % des logements qui sont habités par une seule personne.
00:01:53Alors, il est vrai qu'il y a le domaine universitaire qui compte pour beaucoup.
00:01:56On a à peu près, on va dire, 5 000 étudiants qui habitent à Saint-Martin-d'Erre.
00:01:59Le rythme de construction ne sera pas suffisant pour pouvoir atteindre un niveau
00:02:04qui atteindrait les 40 000.
00:02:05Ensuite, se donner comme objectif les 40 000, il est vrai que d'un point de vue de la symbolique,
00:02:10les 40 000 habitants, tout de suite, ça a un sens.
00:02:15Ça peut avoir aussi un sens au niveau des dotations.
00:02:18Le tout est vraiment, on n'est pas à compter les habitants pour compter les habitants.
00:02:22Le tout, c'est d'avoir des habitants qui puissent disposer d'un bon cadre de vie
00:02:26et qui puissent bien vivre le service public à Saint-Martin-d'Erre.
00:02:29Vous l'avez évoqué, c'est aussi une ville universitaire, Saint-Martin-d'Erre, avec le campus.
00:02:34Et puis, depuis la rentrée, c'est devenu un pôle commercial important de l'agglomération
00:02:39avec l'ouverture du centre commercial NERPIC.
00:02:43Il aura fallu combien d'années pour voir aboutir ce projet, David Caro ?
00:02:46Parce qu'on en a longtemps parlé sur Téléchronoble.
00:02:50Il aura fallu presque 20 ans.
00:02:52En fait, ce qu'on appelle la zone d'aménagement concertée, elle a été constituée en 2004.
00:02:56Donc, pour une livraison du pôle de vie NERPIC en octobre, au 2 octobre 2024,
00:03:02il a fallu près de 20 ans.
00:03:0320 ans, vous n'étiez pas encore maire à l'époque où le projet a été initié.
00:03:07J'ai été élu, j'ai été élu depuis 1999.
00:03:10Et en fin des années 90, on était vraiment sur la question des études préalables.
00:03:15Et comme je l'ai indiqué, la constitution d'une zone d'aménagement concertée s'est opérée en 2004.
00:03:20Le promoteur investisseur NERPIC, de NERPIC qui s'appelle APSIS, a été désigné en 2007.
00:03:26Donc, on se rend compte, 14 ans pour 17 ans, excusez-moi, pour, j'allais dire,
00:03:30livrer un projet de cette nature.
00:03:33C'est du temps très long.
00:03:35On aurait pu penser, il est vrai que les investisseurs aujourd'hui,
00:03:38même s'ils sont à regarder le moyen long terme, on est rarement sur une telle longévité.
00:03:44Donc, j'allais dire, ça montre sa volonté et sa détermination à faire un projet et un si bon projet.
00:03:50Donc, là aussi, j'allais dire que du côté de la ville et de ses élus,
00:03:55il y avait de la volonté et d'avoir un promoteur investisseur et un agent économique si investi,
00:04:00c'était aussi un gage de réussite.
00:04:02Ce centre commercial qui a mis du temps à émerger a été inauguré en octobre dernier.
00:04:08Vous étiez évidemment présent ce jour-là.
00:04:11C'était un moment symbolique.
00:04:13Est-ce que le résultat est conforme à ce que vous aviez imaginé pendant toutes ces années où le projet s'est développé?
00:04:19Alors, il est conforme à ce que je pouvais imaginer.
00:04:21Mais quand on pose cette question, je dis que c'est aller au-delà de mes espérances, au moins à deux niveaux.
00:04:26Le premier niveau, c'est vraiment la notion de végétal sur la dimension végétale.
00:04:30C'est un projet qui est très, très aérien, très aéré, donc avec beaucoup d'arbres qui ont été plantés avec de belles essences.
00:04:37Des essences, d'ailleurs, qui sont compatibles avec notre, j'allais dire, notre environnement direct.
00:04:42Donc, le premier niveau, c'est vraiment la question végétale.
00:04:44Et le deuxième niveau, c'est la dimension artistique et culturelle.
00:04:48On a des oeuvres de street art qui sont présentes sur le site et on a également des sculptures.
00:04:54Et tout ce qui participe, j'allais dire l'architecture et le mobilier urbain, donne vraiment une qualité urbaine qui est clairement remarquable.
00:05:02Certains de vos opposants vous ont reproché d'installer un emblème du capitalisme, un centre commercial dans une ville communiste,
00:05:10juste à côté, d'ailleurs, de la mairie, qui est dans des anciens bâtiments de l'usine NERPIC.
00:05:15Et également, vous assumez ça ? Vous restez fiers de cette réalisation ?
00:05:20J'assume tout, clairement.
00:05:22On est vraiment là sur un...
00:05:24Le commerce fait partie de la vie, partie du quotidien.
00:05:28Il y a cette caricature qui consistait à dire que NERPIC était un centre commercial.
00:05:32Quand on voit sa conception, quand on voit les rues qui ont été générées, quand on voit que c'est un espace ouvert, on n'est pas que sur du commerce.
00:05:40On est aussi sur de l'activité, des activités de loisirs, des activités de restauration.
00:05:46Saint-Martin d'Air pouvait, d'ailleurs, ce que j'ai pu indiquer, et c'est vraiment ma grande volonté politique avec l'équipe municipale,
00:05:53c'est vraiment de porter des projets qui réduisent les inégalités sociales et spatiales.
00:05:58À Saint-Martin d'Air, on n'avait pas de commerce, enfin, en tout cas, on avait un déficit de commerce et d'enseigne, notamment de restauration.
00:06:05Et NERPIC est venu corriger cette inégalité.
00:06:07Donc, tous les projets qui corrigent les inégalités sont bienvenus.
00:06:11Quel bilan vous tirez après à peu près six mois de fonctionnement sur la fréquentation, par exemple, parce que vous avez des chiffres ?
00:06:16Alors, j'ai des chiffres. J'ai des chiffres qui sont ceux du promoteur investisseur gestionnaire du site, à savoir la société Apsys.
00:06:23Cette société se fixait 6 millions de visiteurs par an et donc, sur les six premiers mois, on va être à 3 millions de visiteurs.
00:06:30Donc, on est pile poil dans les purs.
00:06:33Donc, c'est cette réalité qui est, j'allais dire, quantitative, mais d'un point de vue qualitatif, on se rend compte que c'est très fréquenté par des familles, par tous les publics.
00:06:46C'est intergénérationnel, c'est interpublic.
00:06:48Bien sûr, des martinerois, bien sûr, des universitaires, étudiants, chercheurs, personnel technique administratif de Grenoble, de l'Université Grenoble Alpes.
00:06:58Et puis, c'est vraiment, j'allais dire qu'il y avait ma vie de maire avant le 2 octobre 2024, avant l'ouverture NERPIC, c'était à Caen NERPIC et depuis la livraison de NERPIC, c'est félicitations.
00:07:11Et parmi les félicitations, il n'y a pas le vocable de centre commercial n'est pas dans les têtes, c'est à dire que, par exemple, il y a des témoignages du type Monsieur le maire, merci de nous avoir construit ce village.
00:07:24Donc, il y a vraiment cet esprit, effectivement, village avec des activités, avec des espaces, des espaces verts, des espaces qui sont très, on a un petit parc aussi qui a été généré.
00:07:35Donc, on est vraiment sur NERPIC, c'est vraiment un morceau de ville, même si le terme, il n'est peut être pas très optimiste, mais on est vraiment sur une portion de ville qui est bien intégrée au reste de la ville.
00:07:50Avec, bien sûr, trois lignes de tram à proximité, des lignes de transports en commun sont présents, les pistes cycles sont également présentes, on a d'autres commerces qui sont à proximité et qui, pour l'instant, ne se plaignent pas de NERPIC.
00:08:04Donc, voilà, j'avais pour habitude de dire que le monde attirait le monde.
00:08:07C'était ma conviction, c'était ma vision de la vie en société, de la vie citoyenne.
00:08:12Eh bien, là aussi, cet objectif-là d'avoir un projet qui vienne participer, qui vienne bien s'intégrer d'un point de vue économique et urbain au reste de la ville et, j'allais dire, au reste de la métropole, cet objectif a été atteint.
00:08:24On a vu quelques images, une autre facette, effectivement, de ce centre commercial, ce sont les activités de loisirs, bullying ou autres jeux d'escape game.
00:08:34Est-ce que vous savez plus précisément combien ça va rapporter à la commune, ces nouvelles activités ?
00:08:40Alors, je le sais, pour la commune, mais également pour la métropole.
00:08:44Donc, en termes de... Le seul levier aujourd'hui fiscal des collectivités, c'est la taxe foncière.
00:08:51Donc, et c'est vrai pour les logements, mais c'est également vrai pour les locaux d'activité.
00:08:55Donc, pour l'année 2025, on va dire que le pôle NERPIC va attirer 500 000 euros de recettes fiscales.
00:09:04Ça, c'est pour l'année 2025. En 2026, ça sera de l'ordre de 1 million d'euros et ça sera aussi 1 million d'euros pour la métropole.
00:09:10Et dans un moment où il y a raréfaction de l'argent public, donc d'avoir une activité économique qui vient de générer de la fiscalité,
00:09:18ça aussi, c'est une bonne chose et pour la commune et pour la métropole.
00:09:21Alors, il y a beaucoup de centres commerciaux un peu similaires qui militent pour pouvoir ouvrir le dimanche.
00:09:26Je ne sais pas si vous avez vu The Village, qui est l'autre centre commercial nouvelle génération en Isère, situé à Villefontaine,
00:09:32qui attend avec impatience le feu vert des autorités.
00:09:35Est-ce que ce cas de figure risque de se reproduire également pour NERPIC dans les années à venir ?
00:09:40Le sujet n'est pas pour l'heure posée. En revanche, ce que je note pour The Village comme pour d'autres lieux,
00:09:46c'est que les élus sont plutôt opposés à des ouvertures le dimanche. C'est le cas dans la métropole de Grenoble, c'est le cas à Saint-Martin d'Air.
00:09:52Encore une fois, on risque de me répéter, ce n'est pas un sujet qui est posé.
00:09:55En revanche, le site, il vit le dimanche au travers de la présence des restaurants.
00:10:00Et d'ailleurs, on a une vie qui est appréciée aussi par les visiteurs et par les entreprises qui sont présentes à proximité.
00:10:09Et en semaine, le dimanche reste une journée qui doit être particulière, à mon sens, dans la vie en société.
00:10:16Donc si la question se posait, le maire de Saint-Martin d'Air serait opposé à l'ouverture de NERPIC le dimanche ?
00:10:21On serait effectivement plutôt défavorable, d'ailleurs, comme tous les élus du territoire sont attachés à ce que le dimanche
00:10:28soit un dimanche de repos pour les travailleurs.
00:10:30Alors l'ouverture de NERPIC a aussi créé quelques polémiques en face avec les élus écologistes de la ville de Grenoble,
00:10:37elles ne vous ont pas échappé, qui ont accusé le promoteur abscisse de ne pas avoir respecté ses engagements
00:10:43en allant démarcher des enseignes du centre-ville de Grenoble alors qu'il y avait normalement un pacte de non-agression, j'ai envie de dire.
00:10:53La ville de Grenoble demande même des dommagements pour la perte qu'elle aurait subie sur l'attractivité de son centre-ville.
00:10:59Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:11:00Alors pour être... Ce n'est pas vraiment un pacte, c'est ce qu'on appelle un protocole d'accord qui lie trois parties.
00:11:05La métropole, le promoteur abscisse et la ville de Saint-Martin d'Air.
00:11:09Donc en fait, Grenoble n'a pas voulu signer ce protocole.
00:11:12Donc en droit, lorsqu'il y a un protocole, il lie les parties.
00:11:16Donc la ville de Grenoble, je suis tenté de dire qu'à partir du moment où elle n'a pas souhaité, le maire de Grenoble,
00:11:20à partir du moment où il n'a pas souhaité signer ce protocole, il ne peut pas attaquer.
00:11:24Donc voilà, c'est encore une fois...
00:11:26Un coup de com ?
00:11:27C'est de la com. Je le regrette, très sincèrement, je le regrette.
00:11:30Mais en fait, la ville de Grenoble ne tirera rien d'attaquer ce protocole puisqu'elle n'a pas intérêt à agir.
00:11:35Donc voilà, c'est un sujet qui est, à mon sens, dont on pourrait se passer.
00:11:41Ce qui importe aujourd'hui, c'est de se fixer vers l'avenir et puis de veiller à ce que les grands équilibres métropolitains puissent être respectés.
00:11:50– Ça veut dire qu'on pourrait voir d'autres enseignes du centre-ville de Grenoble venir dans les années à venir chez NERP ?
00:11:54– Alors, en plus, je parlais de l'intérêt à agir.
00:11:57Alors, j'ai pu avoir une réponse qui était un peu trop focalisée sur le droit, j'en conviens.
00:12:03Mais là, encore une fois, il n'y a pas eu de démarchage.
00:12:07Il faut être au clair sur le sujet.
00:12:09Le commerce évolue beaucoup.
00:12:11D'ailleurs, si on interroge les professionnels du secteur,
00:12:13quand on leur dit qu'est-ce que sera le commerce dans 5 ans, ils ne sont pas capables de l'indiquer.
00:12:17En revanche, ce qui est vrai pour certaines enseignes,
00:12:20il y a eu beaucoup de réorganisation à l'échelle mondiale et à l'échelle européenne.
00:12:25Je ne vais pas citer de marques parce qu'il ne s'agit pas de faire de publicité aujourd'hui.
00:12:28Mais les enseignes qui sont venues de Grenoble à Saint-Martin-d'Aire,
00:12:32en l'occurrence à NERPIC, de toute façon allaient se délocaliser de Grenoble.
00:12:37Donc, à mon sens, lorsqu'on regarde le sujet de manière globale,
00:12:41c'est un faux procès qui est fait à NERPIC et à Saint-Martin-d'Aire.
00:12:44– Alors, dans les premières images du projet, il y a quelques années,
00:12:47il y avait une grande roue qui symbolisait un peu le côté loisir.
00:12:49Elle a disparu du projet, mais il y avait aussi un cinéma qui était prévu.
00:12:53Lui non plus n'a pas ouvert le 2 octobre avec l'ensemble du dispositif.
00:12:58Le projet a été retoqué à plusieurs reprises.
00:13:00Il en est où aujourd'hui ce cinéma potentiel ?
00:13:03– Alors, l'autorisation d'exploitation cinématographique est obtenue,
00:13:07depuis maintenant un peu plus d'un an.
00:13:08Donc, le permis de construire a été déposé et on est sur une temporalité
00:13:14où le cinéma, c'est un complexe de 6 salles, un cinéma plutôt, j'allais dire, grand public,
00:13:20qui pourra voir aussi quelques films d'art à essayer,
00:13:23mais en tout cas, l'opérateur qui est Megarama,
00:13:25souhaite vraiment développer un cinéma qui soit grand public.
00:13:28Et ce cinéma ouvrira fin 2026.
00:13:32– En un an et demi à peu près, après les municipales, on va dire.
00:13:35– Oui.
00:13:37– Est-ce que la réussite que vous présentez de NERPIC
00:13:41va être un argument dans la campagne des municipales à venir en 2026 ?
00:13:45– A l'évidence.
00:13:48– Ça avait déjà été un sujet de campagne en 2020, il y avait les pour et les contre.
00:13:50– C'est un sujet de projet, ça sera un sujet de bilan, comme vous l'indiquez.
00:13:56Voilà, encore une fois, la vie en collectivité, la vie citoyenne,
00:14:01c'est effectivement présenter des projets, en tirer des bilans, des évaluations,
00:14:05mais aussi tout le temps, j'allais dire, s'orienter vers l'avenir.
00:14:09Et NERPIC n'était pas une fin en soi, même si aujourd'hui,
00:14:12on est clairement, collectivement, très satisfaits de ce projet-là.
00:14:16On a vraiment pour volonté, pour objectif, et c'est d'ailleurs contenu
00:14:19dans tous les documents d'urbanisme, et notamment le plan local
00:14:23d'urbanisme intercommunal, c'est de faire de l'avenue Gabriel-Péry,
00:14:26qui va de Grenoble jusqu'à Giers, de faire de cette avenue qui est très routière,
00:14:32juste à titre d'exemple, au travers d'un chiffre, de mur à mur,
00:14:36on résonne comme ça souvent, dans une rue, de mur à mur,
00:14:40de part et d'autre de l'avenue, on est parfois à 40 mètres de largeur.
00:14:44Et donc, cette avenue, on souhaite vraiment la transformer en boulevard urbain,
00:14:48et on a cette volonté avec la métropole, et aujourd'hui, les études sont bien avancées,
00:14:53on sera en mesure, d'ici la fin de l'année, de pouvoir projeter
00:14:57les images que pourraient donner cette requalification de l'avenue Gabriel-Péry
00:15:01en boulevard urbain.
00:15:03NERPIC était, j'allais dire, le fer de lance aussi de cette volonté de mutation
00:15:07et de requalification urbaine de tout l'axe Gabriel-Péry.
00:15:11– Alors, je parlais des élections municipales, ce que c'est dans un an,
00:15:13à peu près jour pour jour, j'ai envie de dire,
00:15:15même si on ne connaît pas encore les dates exactes,
00:15:17vous étiez élu au conseil municipal de Saint-Martin-des-Arts depuis 30 ans, je crois,
00:15:21vous parlez de vos 50 ans, mais 30 ans d'élu,
00:15:24maire depuis 2014, est-ce que vous serez candidat à un troisième mandat ?
00:15:29– Alors, pour l'instant, je ne souhaite pas vraiment communiquer
00:15:31sur la question de la candidature, à supposer que je sois reconduit,
00:15:36parce qu'il faut faire savoir, faire respecter aussi la démocratie
00:15:40au sein de nos instances.
00:15:41– En général, quand le maire sortant veut reprendre sa candidature
00:15:45pour une prochaine municipale, il n'y a pas trop de suspense ?
00:15:48– Alors, en tout état de cause, ce que je me donne comme temporalité,
00:15:51c'est de pouvoir indiquer, lorsque les choses seront collectivement validées,
00:15:57d'avoir une adresse, en tout cas, de candidature en novembre.
00:16:03– Bon, j'ai l'impression que vous avez envie quand même de poursuivre le travail.
00:16:08– Je vous l'ai indiqué, j'ai 50 ans, mais voilà, tout le temps la même volonté
00:16:11de pouvoir être au service des martinéroises et des martinérois,
00:16:14mais là, encore une fois, ce que j'ai envie de délivrer comme message,
00:16:17c'est que je suis investi de mes fonctions sur le terrain, de manière effective,
00:16:22donc voilà, il faut savoir en politique aussi, respecter les différentes temporalités
00:16:26et ne pas être en campagne trop tôt, donc j'estime qu'indiquer aux martinéroises
00:16:32et aux martinérois que la campagne commence en novembre,
00:16:35je pense que c'est une temporalité qui est plus respectueuse de tout le monde.
00:16:39– J'imagine que dans la rue, quand ils vous croisent,
00:16:41ils vous demandent si vous allez vous représenter ?
00:16:43– Bien sûr.
00:16:44– C'est une question assez récurrente, ça, en général.
00:16:45– Encore une fois, ce n'est pas la question du jour,
00:16:48la question du jour, c'est plutôt félicitations pour NERPIC, l'affirmation.
00:16:52La question, c'est l'affirmation.
00:16:54– Aux dernières élections européennes, en tout cas,
00:16:57c'est le Rassemblement national qui est arrivé en tête dans votre ville,
00:17:00avec près d'un quart des voix, pendant que le parti communiste auquel vous appartenez
00:17:04dépassait difficilement les 4%.
00:17:06Comment vous analysez ces résultats, justement, en perspective des municipales ?
00:17:12Il pourrait y avoir un basculement dans Saint-Martin d'Air ?
00:17:15– C'est vrai à Saint-Martin d'Air, la tendance que vous indiquez,
00:17:18elle est vraie à Saint-Martin d'Air, elle est vraie dans bien des communes.
00:17:20Pour ce qui est des résultats aux élections, les électeurs ne confondent pas les scrutins.
00:17:27Donc ça, c'est une première chose.
00:17:30Et la deuxième chose, c'est que, ce que je ne souhaiterais pas,
00:17:33mais l'ambiance, elle est un petit peu de cette nature actuellement,
00:17:37c'est qu'on ne confonde pas les municipales avec les présidentielles
00:17:41et les législatives qui vont suivre, voilà.
00:17:43Donc les enjeux, il faudra bien veiller à ce qu'on parle d'enjeux,
00:17:47même si, effectivement, les communes sont partie prenante d'une globalité de la citoyenneté,
00:17:51d'une globalité de la politique, les enjeux devront être bien ceux des municipales.
00:17:58Donc c'est ma volonté.
00:18:00Après, j'imagine que certains candidats et certains partis vont vouloir…
00:18:06– Nationaliser l'enjeu ?
00:18:07– Nationaliser ou, j'allais dire, faire du hors-sujet de manière volontaire.
00:18:14On saura, en tout cas, pour ce qui me concerne,
00:18:16les militants de terrain sauront ramener les enjeux là où ils doivent être.
00:18:19– Alors vous vivez une fin de mandat un petit peu chahutée,
00:18:22puisqu'il y a la démission ces derniers jours de deux adjointes,
00:18:25Marie-Christine Lagroure, qui était adjointe en charge de l'habitat et de la politique de la ville,
00:18:29et puis Élisabeth Perreira, qui était conseillère déléguée en charge de la lutte contre les discriminations.
00:18:34Alors ce sont des élus de votre équipe qui ne vous épargnent pas, qui vous reprochent,
00:18:38vous avez dû le voir dans la presse, un manque d'ambition pour votre ville,
00:18:41un manque aussi de volonté pour se battre auprès des habitants les plus fragiles.
00:18:46J'imagine que quand on a une équipe et qu'on a quelques personnes comme ça
00:18:49qui font des sorties dans la presse, ce n'est pas agréable ?
00:18:53– Ce n'est pas agréable, mais j'allais dire que j'ai joué mon rôle,
00:18:57elles le savent, ma porte était ouverte, mon téléphone il est ouvert,
00:19:00et ce que je note c'est que j'ai fait tous les efforts de dialogue avec ces deux élus,
00:19:06qu'elles n'ont pas fait les mêmes, la réciproque n'est pas vraie.
00:19:10Voilà, moi je n'ai pas envie non plus de polémiquer là-dessus.
00:19:14Elles peuvent avoir des remarques, et je l'ai indiqué par voix de presse,
00:19:17elles font des critiques, mais elles ne les spécifient pas ces critiques,
00:19:20donc voilà, en tout cas ce que je note c'est que l'équipe municipale elle est soudée,
00:19:25que le bilan de mi-mandat il est déjà très marqué,
00:19:28et que tous les objectifs qui ont été fixés dans mon programme de 2020 seront atteints en 2026.
00:19:34Ce qui m'importe c'est vraiment que l'on puisse être efficace
00:19:36et que l'on ait tenu notre parole devant les martinerois, c'est ce qui m'importe le plus.
00:19:41Il y a quelques semaines, c'est vous David Caroz qui avez exclu un autre membre important de votre équipe,
00:19:46Thierry Semanaz, qui est élu aussi au conseil municipal depuis une trentaine d'années,
00:19:52qui est adjoint depuis 2008, vous lui avez reproché d'avoir abusé d'un logement social.
00:19:57Alors ce n'est pas vraiment un reproche que je lui fais personnellement,
00:20:02par voix de presse il a été indiqué qu'il a souloué un logement
00:20:05qui lui était normalement dédié, j'allais dire qu'on a eu une communication,
00:20:11lui et moi on va dire la majorité et lui,
00:20:14on a indiqué qu'on estimait qu'il ne devait plus faire partie de la majorité,
00:20:19mais j'allais dire que lui-même en même temps a pu dire qu'il ne souhaitait plus faire partie de la majorité.
00:20:24Parfois on pose la question de savoir si on est d'accord sur nos désaccords,
00:20:27mais là j'allais dire qu'on était d'accord sur le sujet.
00:20:31– C'est une figure quand même Alain Martindère dans la politique locale Thierry Séména,
00:20:35je vous parlais de son ancienneté.
00:20:38– Il est là depuis longtemps, après il n'a pas forcément eu des délégations
00:20:43ou des attributions qui ont fait qu'il était forcément beaucoup sur le terrain,
00:20:47il demeure encore vice-président en charge des sports à la métropole,
00:20:53mais voilà effectivement il reste un élu connu,
00:20:56et effectivement si ma mémoire est bonne, il est élu depuis 1995,
00:21:00et moi c'était à partir de 1999, donc ça fera 30 ans en 2029, vous m'avez un peu vieilli.
00:21:07– J'ai un peu exagéré, j'ai peut-être confondu les dates d'entrée de Thierry Séména.
00:21:11– Je n'ai pas voulu vous…
00:21:13– Non, il faut être précis, on vient de le voir Thierry Séména,
00:21:17qui d'ailleurs sur ces images était là en tant que vice-président de la métropole,
00:21:21il représente à la métro la ville de Saint-Martindère,
00:21:23il n'a pas pour autant démissionné de son poste de vice-président à la métro,
00:21:28vous auriez souhaité qu'il y ait une clarification aussi là-bas à la métropole ?
00:21:32– La clarification va vraisemblablement arriver le 4 avril à la prochaine séance du conseil,
00:21:38voilà, moi je n'ai pas plus à commenter, il lui appartient, là aussi,
00:21:43s'il souhaite rester élu, ça lui appartient,
00:21:45on ne peut pas demander, personne ne peut demander à un élu de démissionner,
00:21:49donc voilà, la décision lui appartient,
00:21:52et à partir du moment où notre majorité a été suffisamment explicite sur le sujet,
00:21:56je ne souhaite pas me réexprimer à chaque fois sur le sujet.
00:21:59– Alors, l'un des enjeux des prochaines municipales,
00:22:01c'est aussi la gouvernance de la métropole,
00:22:04vous qui observez de l'intérieur ce fonctionnement
00:22:07de cette majorité de gauche depuis 5 ans,
00:22:09qu'est-ce que vous en pensez ?
00:22:11L'affrontement au Piole-Ferrari est sur la table depuis 2020.
00:22:16– Il est sur la table depuis la fin de mandat…
00:22:20– D'avant, c'est vrai.
00:22:21– Effectivement, le constat il est posé,
00:22:23pour ce qui me concerne, j'ai vraiment, avec d'autres bien sûr,
00:22:28on veille à ce qu'on puisse avoir un fonctionnement démocratique
00:22:30qui soit normal, apaisé, on fait beaucoup d'efforts de dialogue
00:22:34et on vise à ce qu'on puisse trouver des consensus,
00:22:36ensuite, voilà, on peut dire des choses,
00:22:38on peut avoir des arguments très concrets,
00:22:40à partir du moment où on le dit et on le redit,
00:22:42après, il appartient à chacun de prendre ses responsabilités
00:22:45et d'assumer ce qu'il peut porter comme position et d'assumer,
00:22:50je parle de position mais aussi de posture, voilà.
00:22:53– Il y a plusieurs groupes dans la majorité de gauche à la métropole,
00:22:56il y en a un qui sont clairement pro-Ferrari, d'autres clairement pro-Piole,
00:23:00vous, le groupe communiste, comment vous vous positionnez entre ces deux leaders ?
00:23:04– Alors nous, on est pro-démocratie, on est pro-coopération,
00:23:07on est pro-solidarité, après, les questions de personnes,
00:23:09j'allais dire qu'on fait avec bien sûr, notre volonté, c'est vraiment,
00:23:13et notre action, c'est de vraiment défendre le service public
00:23:16et les projets qui améliorent au quotidien la vie des métropolitains,
00:23:21donc après, voilà, on s'inscrit dans une majorité, il y a du débat
00:23:26et j'allais dire ensuite, on tranche,
00:23:29les votes en séance de conseil déterminent les choses.
00:23:32– Je n'ai pas fait une analyse mathématique
00:23:34mais j'ai l'impression que vous avez plus souvent voté en phase
00:23:36avec le groupe de Christophe Ferrari qu'avec celui d'Éric Piole
00:23:40quand les deux n'étaient pas d'accord, je me trompe ?
00:23:42– C'est vraisemblablement ça, et après, voilà, sur la question des pratiques,
00:23:46il y a des choses effectivement qui parfois peuvent surprendre,
00:23:50c'est d'avoir des affirmations de vote distinct
00:23:56quelques jours pour pas dire 24 heures avant que la séance ne se tienne,
00:23:59donc voilà, ça c'est des éléments d'ambiance qu'il va falloir améliorer,
00:24:03en tout cas, moi je suis partie prenante comme bien des élus
00:24:06pour faire en sorte qu'on puisse avoir des débats
00:24:08et que le dialogue soit d'une qualité qui soit en phase
00:24:13avec ce que les citoyens attendent de nous.
00:24:15– Bon, ça ne va pas s'améliorer pour la dernière année de mandat
00:24:18mais bon, peut-être qu'en 2026, il y aura de nouvelles têtes forcément à la métropole.
00:24:24Éric Piole était l'invité du précédent QG politique, David Quéros,
00:24:28et comme c'est la tradition dans cette émission,
00:24:30je lui ai demandé de vous poser une question et elle concerne justement la métro.
00:24:34– Cher David, cher maire de Saint-Martin-d'Air,
00:24:37deuxième ville du département,
00:24:38deuxième ville du coup naturellement de la métropole,
00:24:42j'ai dit publiquement que je ne serais pas la personne idéale
00:24:46pour l'après-Ferrari à la métropole de Grenoble,
00:24:49donc que pensez-vous, quelle qualité doit avoir la prochaine
00:24:54ou le prochain président ou présidenteux de notre métropole
00:24:58pour redonner un élan et un projet fédérateur ?
00:25:03– Alors, le portrait robot du prochain président de la métropole ?
00:25:07– Il y a deux termes qui ont été explicités par Éric Piole
00:25:11et j'allais dire qui font partie de la réponse, fédérateur et élan.
00:25:15Donc voilà, effectivement, c'est deux éléments qui sont importants.
00:25:19De manière, je vais répondre en termes,
00:25:22il y a un préalable à ce qu'il puisse y avoir,
00:25:24parce que pour moi il n'y a pas que la question du président
00:25:28ou de la présidente qui compte, c'est la question de l'équipe.
00:25:31Donc pour avoir l'équipe la plus soudée,
00:25:33il est préférable tout de même de se présenter dans nos communes respectives
00:25:36de manière rassemblée avec des projets communaux
00:25:39qui soient ambitieux et qui soient explicites
00:25:42et compris des habitants et de nos concitoyens.
00:25:47Ça c'est le préalable.
00:25:50Après, j'allais dire, j'évoquais la question de détemporalité,
00:25:53donc il y a chaque chose en son temps,
00:25:55donc commençons à bien nous présenter dans nos communes respectives.
00:25:59Bien sûr, il va falloir parler des communes mais également de la métropole,
00:26:04mais j'allais dire que les qualités requises pour constituer une bonne équipe,
00:26:08c'est effectivement d'avoir de la motivation à porter ensemble un projet.
00:26:13Et en tout cas, ma boussole, c'est la réduction des inégalités sociales et spatiales.
00:26:17À partir du moment où se donne cette boussole-là
00:26:19et qu'on est, j'allais dire, les plus unis dans la bataille,
00:26:23la question des équipes viendront,
00:26:27cette question-là, elle viendra dans un temps suivant.
00:26:31Mais encore une fois, il faut, j'allais dire,
00:26:33les mêmes qualités pour être un conseiller municipal,
00:26:35pour être un maire et pour être un président et un vice-président
00:26:38et encore une équipe soudée,
00:26:41c'est vraiment d'avoir une volonté d'être bien inscrit dans une majorité
00:26:48et dans un projet métropolitain.
00:26:49– Alors, je ne sais pas si Éric Pial pensait à vous quand il a posé cette question,
00:26:52mais est-ce que c'est un poste qui pourrait vous intéresser à l'avenir ?
00:26:56David Quéros, le président de la métropole ?
00:26:57– Je vais poursuivre ma question.
00:27:01Je pense qu'il est vraiment trop tôt pour parler personne.
00:27:06J'ai parlé de la temporalité de novembre pour ce qui me concerne.
00:27:09Bien sûr que les discussions vont commencer dans les jours qui viennent
00:27:14sur la façon dont on est susceptible de construire un projet à gauche pour la métropole.
00:27:21La question des candidats viendra dans un second temps,
00:27:25me semble-t-il, c'est préférable.
00:27:27– Bon, d'abord, effectivement, les municipales à passer,
00:27:30le parti communiste a intronisé cette semaine sa chef de file.
00:27:35Alors, pas pour Saint-Martin d'Air, mais pour Grenoble.
00:27:38C'est Isabelle Péters qui est la première adjointe d'Éric Pial,
00:27:41qui n'est pas forcément une élue très connue du grand public.
00:27:44C'est elle qui va porter le début de campagne pour les communistes à Grenoble ?
00:27:50– C'est effectivement elle qui va porter cela et elle a pu l'exprimer,
00:27:54notamment sur la dimension, et j'ai évoqué à ma boussole,
00:27:57la réduction des inégalités sociales et spatiales.
00:27:59C'est ce qu'elle va porter dans une volonté de rassemblement.
00:28:03Et j'allais dire que les communistes, on connaît leur réputation
00:28:07pour défendre le service public, pour défendre bien les intérêts des travailleurs.
00:28:11Donc, avoir des communistes dans un rassemblement,
00:28:14c'est aussi un gage de qualité, de sérieux dans les conduites,
00:28:19en tout cas dans les prises de position et dans les politiques publiques qui seront défendues.
00:28:22– Alors, il y a deux tendances qui se dessinent à gauche pour les municipales agro-lobes,
00:28:25mais j'ai envie de dire, dans pas mal d'autres villes en France.
00:28:28Ceux qui refusent coûte que coûte une alliance avec la France insoumise
00:28:31et puis ceux qui pensent que cette alliance est indispensable pour gagner.
00:28:34Vous êtes sur quelle ligne, David Quéros ?
00:28:37– Je suis plutôt sur une ligne, j'allais dire, pragmatique
00:28:40et j'allais dire, d'écoute de ce qui se passe sur le terrain
00:28:44et sur les communes et dans les quartiers.
00:28:47Les sujets nationaux, c'est clairement, si on les invite dans les élections municipales,
00:28:53ça ne va pas être très constructif.
00:28:55Donc, clairement, ce que je souhaite, en tout cas,
00:28:58pour ce qui concerne Saint-Martin d'Air
00:29:00et dans la façon dont on a constitué des équipes,
00:29:04c'est de vérifier les volontés locales des uns et des autres
00:29:08à se mobiliser autour d'un programme et d'un projet pour les habitants.
00:29:12Je parlais de boussole, en tout cas, c'est un des autres critères
00:29:17qui, à mon sens, doit être adopté.
00:29:20– On ne regarde pas les étiquettes en premier ?
00:29:23– Bien sûr que les étiquettes indiquent, l'idéologie est tout le temps importante en politique.
00:29:29J'ai indiqué qu'elles étaient les fondamentaux des communistes,
00:29:33le service public, la défense des intérêts des travailleurs.
00:29:36D'autres partis politiques peuvent avoir d'autres aspirations.
00:29:41J'allais dire qu'on est dans un monde tellement tourmenté
00:29:43et dans un monde qui, en tout cas des politiques,
00:29:45qui souhaitent tellement diviser les uns et les autres
00:29:47et qui souhaitent diviser les travailleurs entre eux,
00:29:50ne rajoutant pas de la division à la division,
00:29:52veillons dans toutes les communes à faire que le rassemblement y soit effectif et efficace.
00:29:57– Ça, c'est un vœu, j'allais dire presque pieux
00:29:59parce qu'on voit aussi ce qui se passe au niveau national.
00:30:03Ce n'est pas un secret, votre chef de file, Fabien Roussel,
00:30:06il ne s'entend pas énormément avec Jean-Luc Mélenchon.
00:30:09On se souvient d'un épisode, au moment des législatives,
00:30:13d'une conversation prise sur le vide dans un train
00:30:15où il essayait de trouver une astuce pour pouvoir se passer de la France insoumise,
00:30:19le patron des communistes.
00:30:22– Il y a cette anecdote que vous citez,
00:30:24il y a aussi l'autre anecdote d'affiches qui ont été publiées par la France insoumise
00:30:29qui sont particulièrement choquantes.
00:30:31– Elle vous a choquée cette affiche ?
00:30:32C'est celle de Cyril Hanouna, pour rappeler à manifester contre le racisme.
00:30:37– Même Fabien Roussel a été ciblé, donc voilà, la même affiche qu'on voit là,
00:30:40elle a été publiée avec la photo de Fabien Roussel,
00:30:44ce qui est profondément choquant lorsqu'on sait le lourd tribut
00:30:48qui a été celui des communistes dans la lutte contre le fascisme partout dans le monde
00:30:54et en Europe, donc c'est une affiche qui est profondément injuste, qui est choquante.
00:30:58Elle a choqué des militants de la France insoumise localement,
00:31:01donc voilà, encore une fois, ça choque, ça fâche,
00:31:08il y a des enjeux qui sont supérieurs, c'est vraiment de proposer des projets,
00:31:14encore une fois on est sur des questions qui sont plutôt sociétales en plus,
00:31:19la question de la lutte contre le fascisme, c'est des dimensions sociétales,
00:31:23moi j'aimerais que l'on puisse se réunir sur des projets économiques et sociaux,
00:31:26d'amélioration des conditions de vie des travailleurs, d'amélioration des salaires,
00:31:32de rabaissement de l'âge de départ à la retraite,
00:31:36donc trouvons plutôt des sujets qui sont économiques et sociaux
00:31:41et j'allais dire les enjeux, ils sont là devant nous avec un contexte
00:31:44de plus en plus belliciste au niveau international,
00:31:48donc voilà, veillons chacun, l'union est une force, l'union est un combat,
00:31:54veillons chacun à notre niveau à construire cette union et ce rassemblement.
00:31:59– Et pour ça il fait en face sur les valeurs,
00:32:01là l'antisémitisme c'est quelque chose sur lequel beaucoup à gauche ne veulent pas transiger,
00:32:06vous avez suffisamment d'expérience politique pour savoir que ces affiches-là
00:32:09elles n'ont pas été faites au hasard,
00:32:10il y avait une conscience derrière au moment de la publication.
00:32:14– Je le regrette, encore une fois, être antiraciste et être contre l'antisémitisme
00:32:20pour moi c'est un postulat, donc une fois qu'on a dit ça,
00:32:24passons à autre chose, de grâce, passons à autre chose,
00:32:27il y a bien des sujets qui sont diviseurs aujourd'hui,
00:32:31mais il peut y avoir aussi des sujets qui sont rassembleurs,
00:32:33on va venir au rassemblement dans un instant sur la question de la chimie,
00:32:37tous les politiques sont passés avant Correx et ils ont presque tous porté le même message,
00:32:42donc moi c'est ce message-là de rassemblement que sur la chimie,
00:32:47comme sur des projets communaux, sur des programmes communaux,
00:32:50c'est ce rassemblement que, en tout cas pour ma part, je souhaite construire
00:32:55et les militants de gauche et écologistes,
00:32:59quelle que soit leur appartenance à un parti,
00:33:04ceux que je rencontre, ils me parlent plutôt de rassemblement que de division,
00:33:07donc voilà, encore une fois, chacun dans nos parties, dans nos structures différentes,
00:33:15on doit tous faire un effort pour se rassembler.
00:33:17– Avant de parler de la crise de la chimie en Isère,
00:33:19qui est un sujet important du moment,
00:33:22il y a aussi un thème qui sera certainement au centre de la campagne des municipales l'an prochain,
00:33:26c'est la sécurité, la métropole grenobloise est en proie depuis plusieurs mois,
00:33:31j'ai envie de dire plusieurs années,
00:33:33à des fusillades en série pour contrôler le trafic de drogue,
00:33:37il y a encore eu trois blessés par balle cette semaine à La Ville-de-Neuve,
00:33:40dans le quartier Mistral ou à Échirol,
00:33:43il y a eu des épisodes aussi sanglants à Saint-Martin-d'Aire dans les années passées,
00:33:47c'est un peu plus calme là depuis quelques mois,
00:33:48quelle est la situation justement dans votre ville David Quéros ?
00:33:52– Alors vous l'indiquez, la question du narcotrafic aujourd'hui,
00:33:57elle est à prendre avec beaucoup de gravité,
00:34:00on a une forme de, j'allais dire de chance,
00:34:04je vais revenir peut-être à un terme un peu plus convenable,
00:34:08on a un socle aujourd'hui,
00:34:09c'est le rapport des parlementaires qui a été posé sur le sujet,
00:34:14donc quand les élus de terrain, les conseillers municipaux,
00:34:17les adjoints et les maires s'adressent au pouvoir public
00:34:21pour parler du narcotrafic et qu'on indique,
00:34:23qu'on observe des choses qui sont particulièrement graves,
00:34:25comme par exemple l'exploitation des enfants,
00:34:28on ne peut pas nous taxer d'exagérer le sujet,
00:34:30donc on est vraiment sur un, j'allais dire que le narcotrafic
00:34:34est un sujet qui doit attirer toute notre attention
00:34:36et qui est un sujet en France de gravité.
00:34:38La violence elle est là, elle est là et elle touche les premiers intéressés,
00:34:44à savoir ceux qui sont dans ce trafic-là,
00:34:47et donc on est effectivement sur des guerres de territoire
00:34:49qui se traduisent par ce que vous indiquez,
00:34:50la violence, les agressions, les tortures même parfois,
00:34:54et puis les assassinats, donc le constat il est là,
00:35:00et j'allais dire la lutte, on va dire qu'un des aspects intéressants
00:35:05en termes de proposition c'est la constitution d'une cellule
00:35:10qui va s'occuper du, enfin en tout cas une cellule anti-trafic de drogue,
00:35:14donc elle a été constituée cette cellule,
00:35:17maintenant la question c'est de savoir quels moyens y seront dédiés,
00:35:19donc on attend beaucoup, les élus locaux attendent beaucoup
00:35:22des moyens qui seront déployés pour lutter contre le narcotrafic.
00:35:27– Vous avez sur Saint-Martin-en-Herre un quartier,
00:35:30un point de deal, Renaudi, qui a longtemps fait parler de lui,
00:35:33vous aviez lancé une opération je crois en partenariat avec le procureur
00:35:37pour nettoyer ce point de deal qui était un drive à ciel ouvert,
00:35:42où on venait chercher sa drogue, il en est où aujourd'hui ce point de deal ?
00:35:47– Alors je dirais même que, enfin historiquement
00:35:49il y avait trois points de deal à Saint-Martin-en-Herre,
00:35:51il n'y en a désormais plus qu'un,
00:35:52c'est celui que vous indiquez, à savoir Renaudi,
00:35:55vous l'avez dit, un groupe local de traitement de la délinquance
00:35:58a été constitué, à ma demande,
00:36:01j'ai sollicité le procureur de la République pour cela,
00:36:05le procureur de la République a vraiment bien travaillé le sujet,
00:36:08il a pris son temps effectivement, il a dû mener une analyse
00:36:12avant de me donner une réponse favorable,
00:36:15la réponse favorable est tombée et j'allais dire qu'à l'image
00:36:18de ce qui se fait à Saint-Martin-en-Herre depuis plusieurs années,
00:36:20on est une des premières villes à avoir constitué
00:36:22un conseil local de sécurité, on les appelait comme ça à l'époque,
00:36:24désormais on les appelle conseils locaux de sécurité
00:36:28et de prévention de la délinquance,
00:36:32clairement on est sur la coordination et sur un bon échange des informations,
00:36:37un bon dialogue, déjà il faut poser un diagnostic
00:36:39avant de déterminer des actions et des stratégies
00:36:44et vous l'avez indiqué, il y avait ce qu'on appelle un drive,
00:36:46mais alors un drive comme on peut le connaître
00:36:48dans les enseignes de fast-food clairement...
00:36:52– Personne ne se cachait pas, personne ne se cachait.
00:36:54– Ah non mais alors il y a eu un autre sujet mais j'y viendrai,
00:36:57sur les fameux flyers qu'on avait ou en tout cas les publicités
00:37:01qu'on pouvait avoir pour utiliser un terme plus français,
00:37:03les publicités, les tracts qu'on pouvait avoir dans sa boîte aux lettres
00:37:06à Poisa et ailleurs qui déterminaient, d'ailleurs avec un graphisme
00:37:13et une communication digne des meilleures entreprises du monde,
00:37:17voilà le drive il existait et il a fallu coordonner des actions
00:37:22et notamment ce qu'on appelle des actions de prévention situationnelle,
00:37:25alors je vais dire ce qu'est la prévention situationnelle,
00:37:28c'est de veiller à ce que les aménagements soient dissuasifs
00:37:31pour le passage des véhicules et donc des voitures.
00:37:34Et donc un drive qui générait 20 à 30 000 euros
00:37:38vraisemblablement de chiffre d'affaires par jour,
00:37:40eh bien il s'est éteint progressivement,
00:37:43donc ça c'est une satisfaction de pouvoir, de voir que ces sujets-là,
00:37:49en tout cas la lutte contre le narcotrafic,
00:37:52elle passe par des actions de cette nature,
00:37:55mais encore une fois la sécurité et la prévention,
00:38:00j'allais dire la sécurité est l'affaire de tous
00:38:03et donc c'est bien lorsque les maires, la police nationale
00:38:07et la justice travaillent main dans la main,
00:38:10qu'on arrive à réduire le narcotrafic,
00:38:15dire qu'on arrivera à l'éradiquer, ça paraît un peu délicat,
00:38:23en revanche il faut laisser faire,
00:38:26en fait la raison pour laquelle le narcotrafic est si fort,
00:38:31c'est qu'il gagne du terrain,
00:38:33donc en fait il faut veiller à ce qu'il perde du terrain chaque jour.
00:38:38Souvent quand une commune arrive à fermer ou à réduire un point de deal,
00:38:42elle ne fait que déplacer le problème sur un territoire voisin,
00:38:46pour régler le problème de fond,
00:38:48Éric Piolle, maire de Grenoble, demande la légalisation du cannabis,
00:38:51est-ce que vous êtes favorable à cette démarche ?
00:38:54Alors la première question que je me pose c'est,
00:38:57pourquoi il existe tant de personnes qui consomment de la drogue en France ?
00:39:01On estime à peu près à 5 millions le nombre de fumeurs de cannabis.
00:39:04J'ai le même chiffre,
00:39:06et donc il y a à peu près 900 000 personnes qui au quotidien
00:39:11consomment du cannabis,
00:39:13les consommations sont à un niveau, mais en tout cas consomment du cannabis,
00:39:17il y a 600 000 consommateurs de drogue dure en France aussi,
00:39:21donc en plus de ces personnes qui consomment des produits illicites,
00:39:24il y a des produits qui sont autorisés,
00:39:28les psychotropes, les antidépresseurs,
00:39:30il y a vraiment, en France on consomme trop,
00:39:33si on était suffisamment, j'allais dire, émancipé, épanoui dans nos vies,
00:39:36je ne vois pas pourquoi on aurait à consommer des produits qui sont à terme,
00:39:41chaque jour, et puis cumuler les jours, les semaines, les mois et les années,
00:39:45qui sont mauvais pour la santé à terme,
00:39:49ça interroge toute la société.
00:39:52Avant de parler de légalisation ou de dépénalisation,
00:39:55j'aimerais qu'on parle aussi de prévention et d'éducation.
00:39:59Clairement, il y a les jeunes générations,
00:40:01il faut vraiment veiller à ce qu'elles soient bien éduquées aux questions des drogues,
00:40:05bien sensibilisées à ces sujets,
00:40:06donc c'est vraiment le premier sujet que je verrai à développer.
00:40:10Ensuite, il y a donc prévention,
00:40:13là, j'allais dire la lutte contre le narcotrafic, c'est un autre sujet.
00:40:17Ensuite, légalisation, dépénalisation,
00:40:19là aussi, il faut quand même, les termes peuvent être lancés,
00:40:23il faut voir comment on organise ça de manière globale et structurée et légale,
00:40:28parce qu'on légalise quoi ?
00:40:29On légalise la consommation, mais on ne légalise pas la distribution,
00:40:33donc ça veut dire que...
00:40:33Lui, il est pour légaliser la vente du cannabis,
00:40:36c'est-à-dire qu'on achèterait ça dans un bar-tabac comme on le fait pour les cigarettes.
00:40:40Des documentaires, j'ai vu des documentaires récents,
00:40:42je crois que Mathieu Kassovitz en a pu en sortir un,
00:40:45et notamment sur l'exemple hollandais,
00:40:48on se rend bien compte des incohérences,
00:40:52des incompréhensions que peuvent susciter des systèmes de cette nature,
00:40:55c'est-à-dire qu'on importe, alors qu'on importe de pays où c'est interdit de produire,
00:41:01des produits qui sont autorisés à la consommation intérieure.
00:41:04Enfin voilà, il y a quand même, ça génère beaucoup d'incompréhensions légales
00:41:09de la part des publics.
00:41:11Et puis, je tentais de dire que ce qui est un peu gênant dans cela,
00:41:16c'est que, et c'est d'ailleurs très vrai en Hollande,
00:41:21c'est que quand ça devient légal,
00:41:23quand une drogue réputée douce, mais elle n'est jamais douce,
00:41:26parce que c'est, on risque de me répéter,
00:41:29c'est la répétition de la consommation de drogue, aussi douce soit-elle,
00:41:33elle devient dure à force de.
00:41:36Donc, le phénomène que l'on constate,
00:41:40c'est que lorsqu'on légalise ou dépénalise les drogues réputées douces,
00:41:46eh bien, les drogues dures viennent encore plus sur le marché noir.
00:41:51Donc, bon, je n'ai pas encore d'avis fixé sur le sujet.
00:41:58Mais voilà, encore une fois, la santé publique,
00:42:00le sujet de santé publique, il est à traiter de manière globale.
00:42:03Et c'est vraiment une grande campagne nationale.
00:42:05Et chacun à notre niveau, on doit faire des efforts pour être dans la prévention,
00:42:09dans la sensibilisation et de veiller à ce qu'on ne consomme pas,
00:42:13plutôt que de dire, voilà, je préfère qu'on indique au public,
00:42:16ne consommez pas, plutôt que consommer légal ou au lieu de consommer légal,
00:42:20consommer, excusez-moi, au lieu de consommer illégal, consommer légal.
00:42:23Bon, bien, voilà.
00:42:25Au chapitre des actions mises en place pour lutter contre le narcotrafic,
00:42:30il y a aussi une expérimentation qui est menée en Isère depuis quelques années,
00:42:33en collaboration avec le service du procureur,
00:42:36qui consiste à supprimer les allocations familiales pour les familles de dealers.
00:42:40Yannick Neder, le ministre de la Santé Isérois,
00:42:43est venu présenter ou représenter ce dispositif il y a quelques semaines.
00:42:47Est-ce que c'est une bonne idée d'aller taper
00:42:49aux porte-monnaies des dealers et des familles ?
00:42:52On sait que souvent, c'est un réseau qui contrôle le trafic de drogue.
00:42:56Ce n'est pas une mesure à laquelle je suis vraiment, je suis emballé par le sujet.
00:43:02Encore une fois, qui sont les victimes de tout cela ?
00:43:05Est-ce qu'on va rendre victime des enfants de parents qui manquent de responsabilité ?
00:43:10Je ne pense pas.
00:43:11Donc, c'est une initiative qui a été prise,
00:43:15mêlée au sujet.
00:43:17Voilà, encore une fois, ce n'est pas comme ça qu'on va régler.
00:43:21Encore une fois, le sujet est global, il est massif et il nécessite vraiment,
00:43:28c'est un sujet de gravité qui nécessite vraiment une mobilisation très large
00:43:33des pouvoirs publics et notamment des institutions de santé,
00:43:36parce qu'il en va de la santé des personnes.
00:43:39Votre police municipale, la Saint-Martin-d'Arles, va au contact des trafiquants
00:43:43ou elle essaie d'éviter, justement, les problèmes ?
00:43:47Alors, elle va au contact, clairement.
00:43:49Elle y va de plus en plus compte tenu du fait qu'elle est, j'allais dire, plus étoffée.
00:43:54Donc, on a aujourd'hui une équipe qui est constituée de 22 policiers municipaux assermentés
00:43:59et de quatre, ce qu'on appelle des ASVP, des agents de surveillance de la voie publique.
00:44:04La police municipale va au contact.
00:44:06Elle peut saisir, elle interpelle clairement des délinquants
00:44:11et bien sûr qu'elle les confie ensuite à la police nationale,
00:44:14puisque les gardes à vue se font à l'hôtel de police.
00:44:18Et puis, elle interpelle et elle saisit des quantités.
00:44:21Donc, bon, je ne vais pas donner des livres et les chiffres,
00:44:24mais voilà, il y a des semaines, c'est un kilo deux.
00:44:27Donc voilà, fut un temps, à Saint-Martin-d'Arles et ailleurs,
00:44:31on pouvait dire, mais que fait la police ?
00:44:33En fait, la police, elle travaille et elle, vraiment,
00:44:37elle inquiète les dealers dans leur fonctionnement normal.
00:44:40Donc, en fait, on va les déranger au quotidien.
00:44:43Et c'est clairement un rôle qui est assumé.
00:44:46Et c'est, à mon sens, la bonne orientation qui est à tenir dans le temps
00:44:50et qui est à tenir au quotidien, toutes les semaines, tous les mois et chaque année.
00:44:54Une police qui est armée chez vous à Saint-Martin-d'Arles ?
00:44:56Elle est armée depuis 2023.
00:44:58J'ai souhaité, compte tenu, vous l'avez indiqué, la violence, elle est là
00:45:02et elle est armée pour un seul objet.
00:45:04Vraiment, j'insiste sur cet aspect-là, c'est le droit à la légitime défense.
00:45:08Les policiers municipaux qui, au quotidien,
00:45:11enfin, je vais vous donner une intervention qui peut être banale,
00:45:15mais voilà, on fait un contrôle de la route,
00:45:18on demande à un véhicule de se positionner, de se garer.
00:45:22Le propriétaire du véhicule ouvre le coffre, il y a une arme à feu à l'intérieur.
00:45:26Donc voilà, bien sûr qu'il n'a pas utilisé cette armée.
00:45:31Voilà, ça génère clairement de l'inquiétude.
00:45:34Et encore une fois, dans ces interventions-là,
00:45:37il m'apparaît que le maire que je suis,
00:45:39alors il y a eu un débat, bien sûr, dans ma majorité sur le sujet,
00:45:41mais c'est clairement le maire qui est en première ligne sur ces sujets-là.
00:45:44C'est lui qui a la responsabilité, c'est lui qui signe l'arrêté,
00:45:47qui demande au préfet de pouvoir faire en sorte que la police municipale soit armée.
00:45:52Encore une fois, au risque de me répéter, c'est la légitime défense,
00:45:54la légitime défense pour soi, pour ses collègues,
00:45:57mais aussi pour les citoyens dans les rues.
00:46:01Donc voilà, ne pas être armé face à des individus, des délinquants.
00:46:06Et vous me permettrez de dire, des associations de malfaiteurs qui sont armés.
00:46:10Il m'apparaît que c'est préférable.
00:46:12Le droit à la légitime défense est constitutionnel.
00:46:16Et j'allais dire que plus que le droit,
00:46:19il m'est apparu que la gravité et la violence que l'on constate,
00:46:24plus que le droit, il faut que ce soit une obligation aujourd'hui.
00:46:27Donc c'est vrai pour Saint-Martin d'Air.
00:46:29Si vous m'aviez interrogé il y a 10, 15 ans de cela,
00:46:31j'aurais peut-être tenu un autre discours.
00:46:34Mais là aussi, sur la question de l'armement,
00:46:36c'est vraiment le dialogue avec l'équipe de police municipale.
00:46:40Un dialogue bien posé, bien concerté.
00:46:43J'ai pris ma décision en conscience.
00:46:45Et c'est vraiment la notion de confiance, de confiance réciproque
00:46:49qui a fait qu'à un moment donné, j'ai signé cet arrêté.
00:46:52Donc la police municipale m'a fait confiance
00:46:55lorsque je lui ai indiqué que j'avais besoin de temps pour réfléchir à ce sujet-là.
00:46:58Comme aujourd'hui, je leur fais confiance lorsqu'ils portent l'arme à leur ceinture.
00:47:03Alors on change de sujet avec un petit mot sur les transports.
00:47:06Parce que vous avez inauguré, je crois que c'était en septembre l'an dernier,
00:47:10l'extension de la ligne de tram D.
00:47:12On voit les images, il y a une extension qui évite un changement
00:47:15si on veut aller de Saint-Martin d'Air à Grenoble en tram,
00:47:18mais qui n'a pas vraiment offert de nouvelles dessertes.
00:47:22Est-ce que vous faites partie de ces élus de la majorité métropolitaine
00:47:25qui critiquent le manque d'ambition du SMAC,
00:47:28justement sur le développement de ce réseau de transports en commun depuis quelques années ?
00:47:32Il faut savoir se plaindre au bon moment.
00:47:34Là, on va dire, le maire que je suis aurait pu se plaindre avant 2024.
00:47:39Là, il a plutôt des motifs de satisfaction.
00:47:41Donc effectivement, la ligne de tram D qui va désormais du centre ville géographique,
00:47:49donc en l'occurrence la place Étienne Grappe jusqu'à la gare de Grenoble,
00:47:53c'est forcément une bonne chose.
00:47:54Une bonne chose pour la fréquentation, une bonne chose pour les martinais rois
00:47:57qui peuvent d'ailleurs fréquenter, lorsqu'on part de Saint-Martin d'Air,
00:48:00on peut aller au CHU, on peut aller au musée de Grenoble
00:48:03et on peut aller au centre historique de la ville de Grenoble et on peut aller à la gare.
00:48:08Donc là, clairement, on coche toutes les cases de ce à quoi on aspire en matière de mobilité
00:48:13lorsqu'on veut fréquenter ces grands équipements publics,
00:48:16et notamment un équipement de santé et un musée, clairement, ce n'est pas rien.
00:48:21Donc c'est une bonne chose pour tous les publics
00:48:23et c'est aussi une bonne chose pour les grenoblois, les grenobloises et les grenoblois.
00:48:28Au-delà de cela, le SMAG va aussi améliorer, va procéder à l'achat de nouvelles rames.
00:48:34Donc ces rames, elles vont permettre d'améliorer la capacité d'accueil des voyageurs
00:48:40et ces rames-là vont permettre aussi une augmentation des cadences.
00:48:45Donc clairement, à Saint-Martin d'Air, entre le prolongement de la ligne D et ses achats de rames,
00:48:51on ne peut avoir que des motifs de satisfaction.
00:48:54Ensuite, j'allais dire que la critique, elle est là, on peut tout le temps aller plus loin.
00:49:02Clairement, si on me pose la question, je vais être parmi les critiques que je pourrais formuler,
00:49:07ou tout du moins les revendications, je préfère revendications.
00:49:10La revendication qui est celle du maire de Saint-Martin d'Air et de son équipe municipale,
00:49:14c'est de voir le prolongement de la ligne D au sud vers Grand-Place.
00:49:18Et encore une fois, dans un objectif de pouvoir faire en sorte que cette ligne de tramway,
00:49:23la ligne D, puisse constituer, alors j'appelle ça une ligne de rocade,
00:49:27qu'elle puisse constituer une alternative à la rocade sud, qui est routière.
00:49:31Donc voilà, encore une fois, là aussi, je pourrais dire, on est tout le temps en politique,
00:49:38on préfère tout et tout de suite.
00:49:39Mais voilà, là encore une fois, les efforts ont été fournis.
00:49:45Lorsque je pose cette question du prolongement vers le sud, on me dit qu'il faut attendre 2030.
00:49:50Voilà, on sait faire preuve de patience.
00:49:52Mais encore une fois, lorsque les conditions de mobilité s'améliorent, il faut savoir l'apprécier.
00:49:57Il y a deux sujets qui opposent la majorité métropolitaine.
00:50:00Deux, non, il y en a beaucoup, mais il y en a deux principaux sur les déplacements.
00:50:04C'est la gratuité des transports en commun.
00:50:07Votre parti est plutôt favorable, Isabelle Peters le rappelait dans ses objectifs de campagne au municipal.
00:50:13Donc vous êtes là plutôt du côté d'Éric Piolle qui s'oppose à Christophe Ferrari et Sylvain Laval sur cette gratuité pour tous.
00:50:21Alors sur le principe de la gratuité, j'y suis aussi favorable.
00:50:26Les expériences qui ont été faites ailleurs montrent que c'est très pertinent d'un point de vue social
00:50:31et d'un point de vue des mobilités et d'un point de vue de la planète aussi.
00:50:34C'est indéniable.
00:50:37Ensuite, la gratuité des transports, parfois elle se fait par palier et par secteur.
00:50:43Il est vrai que dans certaines localités, c'est parfois quelques lignes qui ont été rendues gratuites et pas d'autres.
00:50:50Après, ça peut poser d'autres questions sur l'égalité de la gratuité pour tous.
00:50:56Il faut savoir au-delà du principe qui est un bon principe.
00:50:58Il faut savoir aussi le confronter au principe de réalité, au principe de la finance, des finances, pardon.
00:51:04Et parfois, voilà, on peut avoir un principe.
00:51:08Et lorsqu'on regarde les chiffres, alors j'ai le chiffre qui est lié uniquement au périmètre ex SMTC, autrement dit de la métropole, donc au sein du SMAG.
00:51:17En fait, les produits de vente de billets, des tarifs, c'est de mémoire à l'échelle de la métropole, c'est 30 millions d'euros.
00:51:28Mais on se rend compte que ce n'est pas 30 millions d'euros qu'il conviendrait de trouver, parce que si on rend gratuit, il va y avoir une augmentation de la fréquentation.
00:51:35Donc, ce n'est pas 30 millions d'euros qu'il faut trouver, c'est 60 millions d'euros.
00:51:38Donc voilà, le versement de transport, il est presque au plus haut niveau.
00:51:41Donc, ça veut dire que les 60 millions d'euros, il faut les trouver sur d'autres politiques publiques.
00:51:45Donc là aussi, quelles politiques publiques on est supposé sacrifier pour rendre les transports publics ?
00:51:52Le débat peut se poser en ces termes-là.
00:51:55Je sais que parfois, lorsque je dis ça à des militants très engagés sur le sujet, ils me disent oui, mais quand on veut, on peut.
00:52:04OK, j'accepte l'argument.
00:52:08Encore une fois, à l'heure où les finances publiques sont en diminution, la question des transports, elle peut se poser au niveau local.
00:52:18Je pense qu'elle devrait plutôt se situer au niveau global et national.
00:52:23Là, encore une fois, pour venir sur un sujet d'environnement, je crois que c'était en 2022 ou 2023, l'État a été condamné pour inaction climatique.
00:52:34C'est la nation qui doit s'occuper de ces sujets et être au plus près des territoires pour que les mobilités soient à la fois efficaces et à la fois accessibles par le plus grand nombre.
00:52:43Justement, la nation a mis en place les ZFE pour réduire la circulation automobile et donc la pollution dans les centres-villes des grandes agglomérations.
00:52:50Grenoble en fait partie, mais c'est une mesure qui est discutée et rediscutée en ce moment.
00:52:56Il y a Alain Carignan qui a annoncé qu'il était élu maire de Grenoble.
00:52:59Il supprimerait tout de suite l'interdiction de circuler les véhicules critères 3 qui est en place depuis le mois de janvier 2025.
00:53:07Sur la ZFE, vous n'étiez pas forcément un fervent défenseur de cette mesure.
00:53:13Alors, il y a déjà encore une fois, il faut regarder les choses de manière globale et ensuite voir comment elles se déclinent au niveau local.
00:53:19Donc, cette loi est tombée, la loi résilience qui contient les zones à faible émission ZFE, elle est tombée d'en haut.
00:53:28C'est très vertical, elle tombe vers le local et elle dit vous devez faire des ZFE.
00:53:33Donc, à partir du moment où il y a obligation, étant bon élu républicain et de bons élèves, on applique la loi.
00:53:42Après, on l'applique en fonction des débats globaux et des débats locaux.
00:53:49Mais voilà encore une fois un sujet qui arrive et qui a tendance à opposer les élus locaux entre eux alors que ce sujet-là devrait être réglé par la nation.
00:53:57Et ce qui est à chaque jour, on découvre de nouveaux sujets.
00:54:02Effectivement, à partir du moment où on a une conscience écologique sur bien des sujets, notamment les zones, la qualité de l'air, les véhicules que l'on utilise pour se déplacer.
00:54:13Lorsque l'on apprend, une fois que les ZFE sont mis en place, que un véhicule à moteur électrique a une empreinte carbone,
00:54:23autrement qu'il y a déjà émis plus de gaz à effet de serre qu'un véhicule critère 1 qui a parcouru déjà 100 000 kilomètres, on se dit mais c'est incohérent.
00:54:32Pourquoi on nous demande des efforts alors que ces véhicules à moteur électrique, ils ont déjà une empreinte carbone énorme.
00:54:44On culpabilise d'avance les voyageurs et les automobilistes pour proposer des dispositifs qui manquent de cohérence.
00:54:59Je suis aussi plutôt partisan pour que les ZFE, on les assouplisse pour un motif assez clair.
00:55:07C'est qu'il n'y a pas suffisamment de véhicules propres sur le marché pour remplacer les anciens.
00:55:13Et puis après je suis tenté de dire, c'est tout le temps la même chose, lorsqu'on m'a interrogé quelqu'un qui a un véhicule critère 3, on lui dit mais voyons,
00:55:19mon véhicule il a 10 ans, il n'a pas encore parcouru 100 000 kilomètres, je l'ai acheté au moment T et vous m'indiquez que j'avais la liberté de me déplacer.
00:55:28C'est quand même, s'il y a une liberté constitutionnelle, c'est celle de pouvoir se déplacer, de pouvoir voyager.
00:55:36Quand on nous prive de cette liberté, on se sent frustré, ce qui est tout à fait normal.
00:55:41Donc là, encore une fois, sur les politiques environnementales, si on pouvait trouver au niveau global plus de cohérence et éviter qu'on s'écharpe au niveau local
00:55:53entre élus qui sont pour ou contre et sur la temporalité, ça serait préférable.
00:55:58Mais bon, après, chacun assume sa position, sa posture et en tout cas, pour ce qui me concerne, j'avais écrit au président de la Métropole pour lui indiquer
00:56:07que lorsqu'on allait passer au critère 3, donc au 1er janvier 2025, j'étais favorable à une période pédagogique qui allait même jusqu'à 24 mois.
00:56:16Donc voilà, c'est 6 mois qui ont été décidés. Je pense que le sujet reviendra systématiquement parce que, encore une fois, l'économie n'est pas prête à cela.
00:56:31Et j'allais dire, ce n'est pas en réduisant. Et c'est en ce moment ce qu'on est en train de vivre. Les mêmes qui nous parlent, on viendra dans un instant peut-être sur la chimie,
00:56:40mais les mêmes qui nous parlent de réindustrialisation de la France, lorsque ça désindustrialise, ils ne bougent pas le petit doigt.
00:56:47Donc voilà, ça pose la question. Les habitants ne demandent qu'à adhérer à la transition écologique, mais voilà, pas à n'importe quel prix.
00:56:58Alors justement, la crise de la chimie en Isère, on en parle beaucoup depuis la rentrée de septembre, avec la menace de fermeture des usines Vancorex et Arkema,
00:57:06qui a incité, vous l'avez dit, des personnalités politiques nationales à venir rencontrer les salariés sur place.
00:57:11On a eu dans l'ordre Philippe Poutou pour le NPA, Fabien Roussel pour le Parti communiste. On a aussi eu Magnon Aubry et Jean-Luc Mélenchon pour la France insoumise.
00:57:22C'est devenu presque un passage obligé, quand on a une personnalité de gauche, de plan national, de venir en Isère.
00:57:30Ce sont des visites qui sont médiatisées, mais finalement, ça n'a pas débouché sur grand-chose. Les salariés sont toujours dans la même incertitude sur leur avenir.
00:57:38Alors pour ce qui concerne le conseil municipal de Saint-Martin-lès, on a souhaité fin 2023 voter une motion.
00:57:44Donc cette motion a été votée en faveur, pour être aux côtés des salariés en lutte à Vancorex.
00:57:52On n'avait pas encore le sujet Arkema, qui était encore, même s'il y avait une actualité, il n'est pas aussi marqué qu'elle ne l'est en ce début d'année 2025.
00:58:04Je me suis rendu sur place pour symboliquement remettre notre vœu aux délégués syndicaux et aux salariés en lutte à Vancorex.
00:58:13Et ce qui est contenu dans notre motion, c'est la notion de souveraineté nationale dans les secteurs clés de l'industrie.
00:58:21D'ailleurs, on a cité le programme du Conseil national de la résistance, parce que ce programme du Conseil national de la résistance,
00:58:28il est chaque jour remis en cause par l'étonnant du libéralisme et de l'ultralibéralisme.
00:58:35Voilà ce qui importe, à mon sens aujourd'hui, c'est que, à ceux qui disent qu'il faut réindustrialiser la France,
00:58:43lorsqu'il y a une menace de désindustrialisation, ils ne peuvent pas faire comme si le sujet n'existait pas.
00:58:47Et encore une fois, les conséquences, elles sont là aussi, le moment est grave.
00:58:53Ne pas organiser la chimie sur la plateforme de Pontelet et de Jarry, ça veut dire renoncer au niveau national,
00:59:01parce que ces entreprises, elles fournissent d'autres entreprises, d'ailleurs, dans le nord de la France.
00:59:04Donc il y a tout un écosystème qui est interconnecté.
00:59:09Et de perdre ce maillon au niveau français, ça veut dire qu'on va vraisemblablement devoir importer de Chine,
00:59:16en tout cas d'Asie et de très loin, des produits chimiques qui sont particulièrement dangereux,
00:59:20qui feront des milliers de kilomètres sur la route et sur les chemins de fer.
00:59:25Donc voilà, on est sur un schéma aujourd'hui qui présente de la cohérence et de la sécurité pour une perspective d'incohérence et d'insécurité.
00:59:33Donc voilà, clairement, ça nécessite, vous indiquez, que tout le monde y est passé, ce qui, à mon sens, est normal.
00:59:39Et les salariés en lutte ont besoin d'avoir des signaux qui montrent qu'ils sont soutenus.
00:59:45Mais j'allais dire qu'en tout cas, pour ce qui concerne le conseil municipal de Saint-Martin-lès,
00:59:50pour ce qui concerne, en tout cas, ma sensibilité politique, on est en faveur de la nationalisation temporaire
00:59:57pour être là aussi, encore une fois, fidèle au programme du Conseil national de la résistance.
01:00:03Et voilà, pour faire référence à ce programme du Conseil national de la résistance, on sortait de la Deuxième Guerre mondiale.
01:00:08Et j'allais dire que voilà, si le programme national du Conseil national de la résistance, il est tricoté,
01:00:15c'est encore une fois pour des intérêts très privés. Et bon, il faut vraiment poser le sujet plus global de l'intérêt global,
01:00:25de l'intérêt des travailleurs et des bons équilibres économiques et sociaux.
01:00:28La dernière personnalité en date à être venue, c'est François Hollande. C'était cette semaine.
01:00:32On le voit sur ces images. Ancien président de la République qui était sur place jeudi.
01:00:37Quand il était président en 2012, il avait promis de maintenir l'activité des hauts fourneaux d'ArcelorMittal.
01:00:42Alors c'est dans une autre région. C'était en Moselle, qui ont pourtant fermé, entraînant la suppression de plus de 600 emplois.
01:00:47Est-ce qu'il est crédible quand il vient comme ça au chevet devant Corex ?
01:00:51Je parlais à l'instant de nationalisation temporaire. Je ne crois pas qu'il ait évoqué cette piste.
01:00:56Donc bon, voilà, c'est une différence notable que je constate entre lui et moi,
01:01:01même si normalement je ne suis pas censé faire une comparaison entre un maire d'une ville de 38 500 habitants
01:01:05et d'un ancien président de la République.
01:01:08Si le site ferme, ce qui pour l'instant est une possibilité, on va se retrouver dans un cas similaire
01:01:15à ce que Saint-Martin-lès a vécu à la fin des années 70 avec Nerpic, qui était une zone industrielle en friche.
01:01:22Il a fallu plus de 50 ans pour en faire quelque chose ? Ce sera à peu près les mêmes délais pour ces sites-là ?
01:01:27Vous portez une analyse qui est tout à fait juste.
01:01:30Lorsqu'une entreprise si marquante, si marquée pour le territoire, elle ferme, c'est tout l'écosystème qui est fragilisé.
01:01:38Donc voilà, encore une fois, il ne s'agit pas que de la métallurgie.
01:01:41Il ne s'agit pas que de la chimie.
01:01:44La métallurgie aussi fournit des pompes hydrauliques, fournit des tuyaux de matière métallique.
01:01:52Il y a bien des entreprises de métallurgie, il y en a une à Saint-Martin-lès d'ailleurs, qui a fourni la plateforme de Jarry.
01:02:01Donc on fragilise des travailleurs, on fragilise des territoires et on fragilise aussi, j'allais dire, les entreprises de service,
01:02:09les restaurants qui sont à proximité, les commerces, les commerces de bouche et puis tout le territoire.
01:02:17Parce que là aussi, je parlais plutôt de l'économie dite privée, mais on fragilise aussi les services publics parce que la plateforme,
01:02:29les entreprises Arkema et Vancorex, elles sont aussi pourvoyeuses de fiscalité locale.
01:02:32Donc je ne sais pas si pour l'instant, on a chiffré ce qu'on est dans la lutte, mais clairement,
01:02:41la métropole devra compter avec des millions en moins à supposer que ces sites soient mis à mal.
01:02:48Alors la nationalisation, c'était des centaines de millions d'euros, en tout cas évoqués par le gouvernement,
01:02:52qui prend pour prétexte la guerre en Ukraine qui va demander à la France de mobiliser des moyens, notamment en direction de l'armée.
01:03:04Le passage en économie de guerre annoncé par Emmanuel Macron,
01:03:07vous y êtes favorable à cette augmentation des moyens pour la défense nationale ?
01:03:12Il y a tout le temps un prétexte pour réduire le pouvoir d'achat des travailleurs.
01:03:17Vous ne l'avez pas inventé, la guerre en Ukraine ?
01:03:20Je vais y venir. Il y a tout le temps de bons prétextes pour réduire le pouvoir d'achat des travailleurs et le pouvoir d'achat des collectivités locales.
01:03:27La dette publique sous la présidence d'Emmanuel Macron, elle est passée de 2000 à 3000 milliards d'euros.
01:03:36Donc elle a augmenté de 1000 milliards d'euros.
01:03:38Et donc c'est parce qu'il y avait cet endettement public qu'on demandait aux collectivités locales de se serrer la ceinture.
01:03:43Aux travailleurs d'ailleurs, on leur a demandé de se serrer la ceinture et de travailler plus.
01:03:47Et aujourd'hui, il y a un nouveau prétexte, c'est celui de la guerre.
01:03:50L'économie de guerre qui doit se traduire par de nouveaux efforts d'austérité en direction des travailleurs et des collectivités locales.
01:03:56Donc moi, je suis ulcéré par cette ambiance-là guerrière qu'on veut nous faire accepter.
01:04:04Donc je suis un élu et je fais partie des réseaux qui s'opposent à la guerre et qui sont favorables à la paix.
01:04:10Donc après, je sais que vous évoquez l'économie de guerre qui a été prononcée par le président de la République.
01:04:17Le ministre de l'Économie parle d'économie de paix.
01:04:19Donc voilà, il y a quand même une grande hypocrisie qui est portée là dessus.
01:04:24Moi, ce que je constate, c'est que le capitalisme, il est passé à une phase, il passe des paliers.
01:04:30On est de plus en plus impérialiste et de plus en plus belliciste.
01:04:33Et ça, c'est profondément choquant.
01:04:35Et les travailleurs n'ont rien à gagner à la guerre. Rien.
01:04:38Ce passage en économie de guerre, ça a un impact, par exemple, pour une commune comme Saint-Martin d'Aire ?
01:04:43Alors pour l'heure, les collectivités locales vont perdre 7 milliards de fonds en 2025.
01:04:52Pour 2026, qu'en sera-t-il ?
01:04:54Il faudra bien vérifier quelles lois de finances le gouvernement défendra.
01:05:02Déjà, pour ce qui concerne, et je vais faire une opposition que certains n'apprécieraient pas, l'école ou la guerre.
01:05:12Pour l'année 2025, le fonds de participation, le fonds national de participation au périscolaire,
01:05:18rappelez-vous, on avait changé de rythme scolaire.
01:05:20Le samedi, les enfants allaient à l'école le samedi matin et pas le mercredi.
01:05:25Donc il y avait un fonds qui visait à ce que la semaine de 4 jours et demi, de 4 jours,
01:05:30elles se traduisent par des fonds d'aide au périscolaire.
01:05:35Eh bien, c'est 40 millions en moins qui ont été votés en 2025 par rapport à 2024.
01:05:41Saint-Martin d'Aire va être pénalisé de 240 000 euros.
01:05:44240 000 euros, c'est à peu près 6 postes.
01:05:46À Saint-Martin d'Aire, on a 12 groupes scolaires, ça veut dire presque un demi-poste par groupe scolaire.
01:05:51Donc là, voilà, clairement, c'est choquant.
01:05:53On ne peut pas nous dire, il faut aller faire la guerre et ne plus assurer de périscolaire pour les enfants.
01:05:58C'est choquant.
01:05:59Et puis, moi, ce qui m'ulcère, c'est que je fais cette comparaison entre l'école et la guerre.
01:06:08On ne fait pas des enfants pour aller faire la guerre.
01:06:12Le message est clair sur ce dernier point.
01:06:14Il vous reste une mission, David Caro.
01:06:16C'est poser une question aux prochains invités.
01:06:18Alors, c'est une collègue à vous.
01:06:19Vous siégez ensemble au Conseil départemental.
01:06:21On n'a pas parlé, on a beaucoup parlé de Saint-Martin d'Aire ou de la métropole.
01:06:26Mais il s'agit de Frédéric Puissa, qui est élu également au Sénat pour l'ISER, un candidat élu LR, Les Républicains.
01:06:34Je vous laisse regarder la caméra qui est en face de vous et lui poser votre question.
01:06:38Madame la sénatrice, cher Frédéric Puissa, un de vos collègues, Fabien Guay, sénateur, va être rapporteur d'une commission intitulée
01:06:47qui porte sur les 200 milliards annuels qui sont versés aux entreprises.
01:06:52Que vous inspire ce sujet ?
01:06:54Merci, David Caroz, d'avoir participé au QG politique.
01:06:58Frédéric Puissa vous répondra dans la prochaine émission.
01:07:02Et puis, bonne continuation pour cette dernière année de mandat.
01:07:04Merci à vous.

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