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Eric Zemmour, président de Reconquête, était l’invité de BFM TV le jeudi 6 février 2025.

Eric Zemmour a dénoncé la décision de justice qui a annulé l’OQTF de l’influenceur algérien Doualemn. Il a souligné que c’était une humiliation pour la France et que la justice défendait les intérêts de pays étrangers.

Eric Zemmour est aussi revenu sur les solutions pour enfin se faire respecter de l’Algérie.

Eric Zemmour a aussi vivement dénoncé le budget du gouvernement Bayrou qui ne fait aucune économie réelle et continue d’asphyxier les Français par l’impôt.

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#EricZemmour #Immigration #Algérie

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Transcription
00:00— Bonsoir Éric Zemmour. — Bonsoir Benjamin Diaby.
00:02— Merci d'être avec nous ce soir dans « Tout le monde veut savoir ».
00:04Ancien candidat à l'élection présidentielle, président du Parti Reconquête.
00:08Beaucoup de sujets à aborder avec vous ce soir. Bien sûr, la situation politique.
00:11Est-ce que ce budget vous convient ? Vous qui aviez appelé à ne pas censurer Michel Barnier.
00:15On parlera également des chiffres de l'immigration, du droit du sol,
00:18de celui qui semble être votre modèle, Donald Trump.
00:21Mais je voudrais commencer par cette information qui est tombée il y a quelques instants.
00:24Le tribunal administratif de Melun a donc annulé l'OQTF,
00:28l'obligation de quitter le territoire français qui touchait l'influenceur Doualemne,
00:32cet influenceur algérien que le ministère de l'Intérieur souhaitait expulser.
00:36Place Beauvau, le ministère qui a fait appel, mais cet appel n'est pas suspensif.
00:39Ça veut donc dire que cet influenceur, Doualemne, peut sortir du centre de rétention administrative.
00:45La procédure d'urgence d'expulsion qui avait été invoquée par le ministère de l'Intérieur
00:49a donc été jugée excessive par la justice.
00:52C'est ça, le résultat quand on veut gonfler les muscles
00:55et qu'on considère que la politique est plus forte que le droit ?
01:00Mais la politique n'est jamais très éloignée du droit, cher Benjamin Duhamel.
01:03Vous savez, il est de coutume, depuis des dizaines d'années,
01:07j'ai écrit un livre qui s'appelait « Le coup d'état des juges » en 1997.
01:11Donc j'avais enquêté à l'époque déjà sur les pratiques des juges,
01:14qu'ils soient de l'ordre judiciaire ou de l'ordre administratif,
01:17et il est très courant que certains magistrats utilisent toutes les subtilités du droit,
01:26et Dieu sait s'il y en a, vous savez Giraudoux disait « le droit est le royaume de l'imagination »
01:30pour imposer leur vision politique.
01:33Quelle est leur vision politique ?
01:35Leur vision politique est d'abord une espèce de sacralisation des droits de l'individu
01:40et deuxièmement un internationalisme qui fait que nous sommes tous citoyens du monde
01:47et que la France n'a pas de droit par rapport à la défense de son territoire, etc.
01:53Mais Eric Zemmour, si je vous écoute, vous cessez ce laïus sur le gouvernement des juges politisés,
01:59est-ce qu'on peut juste considérer que l'état de droit fonctionne de telle manière qu'il y a des règles
02:04concernant l'expulsion y compris d'individus qui n'ont pas vocation à être sur le territoire,
02:09que Bruno Retailleau visiblement a souhaité une expulsion en urgence
02:13et que cette expulsion en urgence a été jugée contraire aux droits ?
02:16Benjamin Duhamel, vous pouvez faire du juridisme.
02:19Ce n'est pas du juridisme, ce sont les règles de droit.
02:21Moi je pense que la démocratie c'est d'abord le pouvoir du peuple, c'est la volonté du peuple.
02:28Pas de garde-fous, pas de possibilités de faire appel devant la justice administrative quand on est expulsé.
02:38Non, non, écoutez, il y a la démocratie, le pouvoir du peuple, il y a le droit.
02:46Le droit, qu'est-ce que c'est ? C'est le respect de la loi.
02:48Et évidemment que le gouvernement est soumis au respect de la loi.
02:51Maintenant, ce que je veux dire par là, c'est qu'il ne faut pas qu'il y ait une conception
02:57qui est celle des juges depuis, je vous le répète, depuis des décennies,
03:01qui est que les droits de l'individu s'imposent en tout et pour tout aux droits de l'Etat et de la nation.
03:08Surtout en droit administratif.
03:10La philosophie du droit administratif, normalement, c'est de concilier la liberté de l'individu, qui m'est chère,
03:17et avec les intérêts de l'Etat et de la nation.
03:20En l'occurrence, j'estime que cette décision ne respecte pas cet équilibre
03:25et qu'elle ne respecte pas les droits de l'Etat à défendre son intégrité, sa souveraineté et la volonté du peuple.
03:33Je vous donne cette information par ailleurs, l'influenceur de Wallen est sorti du centre de rétention administrative.
03:38Vous savez, comme des centaines et des milliers d'immigrés clandestins
03:44qui sont libérés pour une pécadille sur un rapport de police.
03:48Vous savez, je vous ai dit, le droit c'est très bien, c'est sacré,
03:53mais le juridisme c'est une déviance du droit.
03:57Rentrons dans le détail et on parlera dans un instant de la question des relations avec l'Algérie,
04:01puisque c'est aussi ce dont il est question, rappelons à ceux qui nous regardent que cet influenceur
04:05était parti pour Alger, atterrissage en Algérie, et que les autorités algériennes avaient refusé de le récupérer.
04:11Il avait pourtant un passeport et donc il était revenu en France.
04:14On en parlera dans un instant, mais sur précisément ce que vous êtes en train de dire sur la justice administrative.
04:18Vous, président, vous au pouvoir, qu'est-ce que vous feriez différemment
04:23pour en quelque sorte contourner cette décision en droit du juge administratif
04:28qui considère que la procédure utilisée n'était pas la bonne et qui dit
04:32le problème c'est la procédure en urgence, il peut parfaitement y avoir une procédure normale,
04:36c'est d'ailleurs visiblement la procédure que va choisir désormais le ministère de l'Intérieur,
04:39mais la procédure en urgence, elle était exorbitante pour là encore reprendre des termes juridiques.
04:43On peut changer les procédures, on peut changer le droit.
04:47Le droit ça se change par une loi, par le parlement.
04:52Tout ça c'est le produit d'un compromis, on peut changer le droit.
04:57Vous comprenez ? Quand on est au pouvoir, on change le droit
05:01parce qu'aujourd'hui il y a pour moi une priorité majeure
05:05qui est la lutte contre l'immigration et contre ce que j'appelle l'islamisation du pays.
05:11Et donc si le peuple me donne le pouvoir, je prendrai des lois
05:17qui limiteraient cette possibilité des juges
05:23de faire tomber toutes les décisions administratives pour des pécadilles juridiques.
05:30Mais limiter ça veut dire quoi ?
05:33Ça veut dire diminuer drastiquement le pouvoir du juge administratif sur les décisions de mise en rétention ?
05:38Ça veut dire limiter le pouvoir des juges, oui.
05:41Mais vous savez, les juges ne sont pas tout-puissants, il n'y a pas une dictature des juges.
05:46Mais est-ce que c'est la fin de l'état de droit ?
05:48Les juges doivent être contre Benjamin Duhamel.
05:50C'est quoi la fin de l'état de droit ?
05:52Non.
05:54Ne n'employez pas des délieux communs comme ça qui sont dérisoires.
05:58C'est pas des lieux communs, j'essaie de comprendre ce que vous dites.
06:00Le droit doit protéger les individus contre le pouvoir excessif des gouvernements.
06:09Il ne faut pas que ça soit l'inverse.
06:11Il ne faut pas que le pouvoir soit désarmé par le droit.
06:16Donc il nous faut absolument un équilibre.
06:19Et s'estime que depuis des décennies, cet équilibre est rompu par un pouvoir excessif des juges.
06:24C'est-à-dire que le contre-pouvoir est devenu le pouvoir.
06:27Et que le pouvoir est désarmé.
06:29Et ça, ça se retourne contre le pays et contre le peuple français.
06:33Pour reprendre l'expression état de droit, je me souviens de Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur,
06:37qui disait que l'état de droit n'était ni intangible ni sacré.
06:40Il s'était ensuite repris en quelque sorte en disant
06:42je ne voulais pas parler de l'état de droit mais de l'état du droit.
06:44Est-ce que vous considérez ce soir que cette décision de justice,
06:48la conséquence qui est que Duhamel est libre, c'est un échec,
06:52c'est une défaite pour Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur ?
06:54C'est évidemment un échec pour Bruno Retailleau,
06:56mais c'est un échec pour la France.
06:58Parce que nous allons voir, puisque vous m'avez dit qu'on allait parler maintenant de l'Algérie,
07:02c'est la France qui est ridicule.
07:06Et cette décision de justice sert les intérêts d'un pays qui nous déteste et qui s'appelle l'Algérie.
07:12Il faut voir ça aussi.
07:14C'est pour ça que je vous parlais d'équilibre.
07:16Allons sur le sujet de l'Algérie, qui est le sujet essentiel en vérité.
07:20Nous avons ce pays qui est en principe indépendant depuis 60 ans
07:25et qui se repaie de sa détestation pour la France.
07:30Tous les échecs de ce pays sont mis sur le compte de la France, de la colonisation.
07:37Je pense qu'il y a un rapport très pervers entre la France et l'Algérie.
07:41Vous savez, il y a quelques mois, M. Théboune, le président algérien,
07:45a donné une interview à un journal français
07:49dans lequel il a déclaré, soit disant sous forme de boutade,
07:52que la France devrait donner aux Algériens des visas de 132 ans.
07:57C'est-à-dire que c'est exactement la durée de la colonisation française en Algérie de 1830 à 1962.
08:04Qu'est-ce que ça signifie, cette fausse boutade ?
08:06Ça signifie que les Algériens considèrent légitime de coloniser la France à leur tour.
08:11Et ça explique beaucoup de choses, ça explique beaucoup de comportements,
08:14ça explique cette haine de la France qu'on retrouve chez beaucoup d'Algériens qui vivent ici,
08:18qu'ils aient la société française ou pas.
08:21Et ça explique le comportement du gouvernement algérien
08:24et l'échec absolu d'Emmanuel Macron dans sa stratégie vaine de réconciliation avec l'Algérie.
08:29– Mais Éric Zemmour, là encore, et je rappelle cette expression
08:32qu'avait notamment utilisé le président de la République
08:34à l'égard de la façon dont le régime algérien utilisait la mémoire,
08:37il avait parlé de rente mémorielle.
08:39Mais si, encore une fois, puisque c'est un responsable politique…
08:41– C'est bien au-delà de ça en vérité.
08:42– C'est un responsable politique que j'ai en face de moi ce soir.
08:44Dans le cadre des relations entre Paris et Algiers,
08:47vous avez un ministre de l'Intérieur qui utilise d'ailleurs à peu de choses près
08:50les mots que vous utilisez, puisqu'il dit que l'Algérie a voulu humilier la France.
08:53Et qui prend cette décision avec un ton martial
08:55et qui décide de renvoyer un influenceur,
08:58dans le cas d'espèce celui dont on parle, Doualène,
09:00qui est forcé de revenir puisque l'Algérie n'accepte pas.
09:03Pourquoi est-ce que vous, vous réussiriez là où Bruno Retailleau échoue ?
09:06Bruno Retailleau n'est pas un laxiste,
09:08n'est pas quelqu'un qui est dans cette, comment dire,
09:11vision-là victimaire vis-à-vis de l'Algérie.
09:16– Écoutez, moi c'est très simple, je vois qu'avec la Colombie,
09:19Donald Trump réussit en deux heures ce que Bruno Retailleau
09:22n'a pas réussi à faire avec l'Algérie.
09:24– Et c'est la même chose, les relations entre les États-Unis et la Colombie,
09:27c'est la même chose que les relations entre la France et l'Algérie ?
09:29– En tout cas, les moyens de pression dont nous disposons sont très importants.
09:33– Lesquels ?
09:34– Écoutez, c'est très simple.
09:37D'abord, vous savez, c'est bien au-delà de cette expulsion.
09:40C'est le fait que l'Algérie ne nous reprenne quasiment pas d'Algériens
09:44que nous expulsons, clandestins, ils ne nous les reprennent pas.
09:47C'est bien au-delà de ce boilem.
09:49Écoutez, commençons par le commencement.
09:52Nous pouvons bloquer tous les visas que demandent les Algériens
09:57pour venir en France, et Dieu sait s'il y en a.
10:00C'est un acte de souveraineté, la France peut tout bloquer.
10:03Deuxièmement, nous devons rompre et supprimer l'accord de 1968
10:11qui favorise l'immigration algérienne par rapport aux autres.
10:14– Vous savez qu'un certain nombre de spécialistes considèrent
10:16que cet accord a d'ores et déjà été vidé de sa substance
10:18et que jouer sur l'accord de 1968 ne changerait pas grand-chose.
10:20– C'est faux, il n'a pas été vidé de sa substance.
10:22La preuve, c'est que les Algériens ont des privilèges
10:25en matière, par exemple, du regroupement familial.
10:28Nous pouvons aussi supprimer un accord de 2007 qui est moins connu
10:32qu'a évoqué M. Driancourt, ancien ambassadeur de France en Algérie,
10:36qui permet à tous les Algériens qui ont des visas diplomatiques
10:42de se rendre facilement en France.
10:45Et vous savez, en Algérie, comme dans beaucoup d'états africains,
10:48on distribue assez généreusement les visas diplomatiques.
10:51Mais nous pouvons continuer.
10:52Nous pouvons, par exemple, bloquer les demandes d'Algériens
10:58qui viennent se faire soigner en France.
11:00Et il y en a beaucoup, et ils laissent une ardoise colossale.
11:03Je vais parler de l'ardoise qu'ils laissent en général.
11:05Vous savez, hier, nous avons réuni, dans le cadre du groupe européen l'ENS,
11:10un colloque sur l'Algérie et sur les rapports entre la France.
11:14Et Sarah Knafo, la députée européenne en conquête,
11:17a listé tout ce que nous coûte l'Algérie.
11:20Est-ce que vous parlez d'une interview du président algérien ?
11:23Juste pour faire une incise, puisque c'est un dialogue.
11:26Moi, j'ai lu, sans doute comme vous, l'interview du président algérien
11:29dans les colonnes de l'opinion, qui répondait à toutes ces possibilités
11:32et qui disait, au fond, sur les transferts d'argent, il n'y en a pas énormément,
11:35sur les rapports économiques qu'il y a entre la France et l'Algérie.
11:39L'Algérie est un pays qui fait du commerce avec d'autres pays.
11:43Est-ce que vraiment, toutes ces mesures-là,
11:45ceux qui sont au pouvoir, pourquoi n'utiliseraient-ils pas cet arsenal-là ?
11:50Mais parce qu'ils sont dans une vision culpabilisée,
11:55je ne dis pas culpabilisatrice, puisque c'est nous qui sommes culpabilisés,
11:58de l'Algérie. Et donc, moi, pas.
12:01Donc, je continue.
12:03Parce que M. Tebboune peut très bien...
12:04Mais c'est très bien d'ailleurs, M. Tebboune, j'ai vu,
12:06a dit que les Algériens ne se feraient plus soigner en France.
12:08C'est très bien, parce qu'il ferait bien de payer la note qu'il a laissée.
12:10Parce que, je vous disais qu'hier,
12:12Sarah Knafo a fait l'étude de tout ce que nous coûte l'Algérie.
12:18C'est un total de 9 milliards par an.
12:20Et pour les notes que les Algériens et les hauts dignitaires algériens
12:24ne payent pas dans les hôpitaux de France,
12:27on en a simplement, pour l'année 2023,
12:2945 millions en Ile-de-France.
12:31Uniquement dans les hôpitaux d'Ile-de-France.
12:33Et je ne vous parle pas de la fraude sociale,
12:36je ne vous parle pas ce que nous payons.
12:38Donc, au fond, ce n'est pas une rupture absolue
12:40de tout rapport diplomatique avec l'Algérie ?
12:42Oui, rupture avec l'Algérie,
12:44si ils continuent à ne pas nous prendre,
12:47leurs clandestins, et à même nous envoyer...
12:50Et je peux continuer.
12:52Il y a aussi les étudiants algériens
12:55qui viennent en France, et que nous finançons,
12:58à qui nous payons des bourses,
13:00pour venir étudier en France.
13:02Et je pourrais...
13:03Alors là, si vraiment il y a un vrai état de l'affrontement,
13:06l'arme nucléaire est simple.
13:08C'est la saisie des biens des dignitaires algériens en France.
13:11Comme nous avons fait aux oligarques russes.
13:14Vous voyez qu'il y a des moyens.
13:16Dans un instant, je vais vous rétorquer un élément
13:19sur les rapports et le rapport de force avec l'Algérie.
13:22Je voudrais juste vous montrer cette image en exclusivité,
13:24celle de l'influenceur d'Ouellem,
13:26qui a invité le centre de rétention administrative,
13:29où il était en rétention,
13:31suite à cette décision du tribunal administratif de Melun,
13:35qui a donc annulé l'obligation de quitter le territoire.
13:38On le voit juste ici, en train de sortir de ce centre de rétention administrative.
13:41Vous savez, je vous parlais du colloque hier,
13:43dans le cadre de l'Europe des Nations,
13:45et on avait invité l'influenceur,
13:48qui a justement dénoncé M. Ouellem, un Algérien,
13:51qui nous a expliqué, avec une grande franchise
13:54et une grande honnêteté,
13:56comment l'Algérie, depuis 50 ans,
13:58éduquait sa jeunesse à haïr la France.
14:01Il nous l'a dit lui-même.
14:03Il nous a dit, même moi, quand je suis arrivé en France,
14:05j'estimais que c'était tout à fait normal,
14:08que la France nous devait de l'argent.
14:10Avec Éric Zemmour, une histoire coloniale qui existe.
14:13C'est pour ça, quand vous utilisez l'exemple du rapport
14:16entre les États-Unis et la Colombie,
14:18que je sache, les États-Unis n'ont pas colonisé la Colombie.
14:20Et alors ?
14:21Vous savez, pour les pays d'Amérique du Sud,
14:23les États-Unis sont pire qu'un colonisateur.
14:25C'est un autre sujet.
14:27Et alors, je peux vous dire que nous avons aussi colonisé le Vietnam.
14:31Et je ne vois pas des Asiatiques,
14:34issus de la migration vietnamienne,
14:36qui haïssent la France de cette façon.
14:38Pardonnez-moi, ce n'est pas la même chose.
14:40Et pourtant, nous avons aussi colonisé ces gens.
14:42Et il y a eu des guerres, il y a eu des affrontements,
14:44et il y a eu des massacres.
14:46Donc, en Algérie, vous savez,
14:50je pense que les Algériens pourraient nous être reconnaissants.
14:52Nous avons trouvé un pays qui était un cloaque.
14:55Être reconnaissant ?
14:56Oui, reconnaissant.
14:57C'est quoi ? C'est le couplet de la colonisation positive pour l'Algérie ?
15:01Mais mon cher Benjamin Duhamel,
15:03ne prenez pas avec ironie.
15:04Je sais que dans votre génération,
15:07on ne vous apprend que ce qu'il y a de mal pour la France.
15:10Mais moi, je vais vous dire quelque chose.
15:11Je crois qu'avec ces mots, on peut écouter Benjamin Stora,
15:13des historiens, et s'interroger sur l'idéologie.
15:16Benjamin Stora est l'historien du FLN,
15:17donc ce n'est pas la même chose.
15:19Vous ne défendez pas ce soir l'apport positif de la colonisation ?
15:22Absolument, mon cher Benjamin Duhamel.
15:24Et en Algérie, je peux vous dire,
15:26parce que mes ancêtres y vivaient depuis mille ans,
15:28que ce pays était un cloaque,
15:31que la colonisation turque n'avait absolument rien fait,
15:35qu'il y avait le choléra, le typhus,
15:38que les terres n'étaient pas cultivées,
15:40que c'était une catastrophe.
15:41C'est la France qui a soigné tout ça.
15:43C'est la France qui a éradiqué les épidémies.
15:45C'est la France qui a construit des routes.
15:47C'est la France qui a construit des villes.
15:49Vous allez à Alger, vous allez à Constantine,
15:51regardez les immeubles.
15:52Vous verrez.
15:54Et donc, ça justifie aujourd'hui de considérer
15:57qu'au fond, cette histoire coloniale, elle n'existe pas.
16:00Ah, je n'ai jamais dit qu'elle n'existait pas.
16:02Mais qu'en tout cas, il n'y a pas...
16:03J'ai dit en tout cas que nous n'avons pas...
16:04Dans la façon de tenter de raccommoder les liens avec l'Algérie,
16:07il n'y a pas de fait des choses que la France doit se faire pardonner.
16:10Absolument, nous n'avons rien à nous faire pardonner.
16:12Rien du tout ?
16:13Rien du tout.
16:14La torture au moment de la guerre d'Algérie...
16:16Mais mon cher, vous oubliez que ces gens-là
16:18faisaient sauter des bombes dans les cinémas
16:21et tuaient les femmes et les enfants.
16:23Et donc, il fallait bien trouver des moyens d'arrêter.
16:26D'ailleurs, nous avons arrêté.
16:27Et la France a gagné cette guerre d'Algérie.
16:29Jamais l'armée algérienne n'est rentrée sur le territoire algérien
16:33et le terrorisme a cessé.
16:35Donc, c'est uniquement une décision politique du général de Gaulle
16:39que d'avoir décidé de donner l'indépendance de l'Algérie
16:41parce que, justement, il ne voulait pas que son village devint
16:45Colombey-les-Deux-Mosquées, je vous le rappelle.
16:47Et toute l'erreur de nos élites, après,
16:50c'est d'avoir laissé venir des millions d'Algériens
16:53qui, justement, nous haïssaient à cause de cette colonisation française
16:57et qui, en France, éduquent leurs enfants dans la haine de la France.
17:01Il y a quand même un paradoxe, Eric Zemmour, dans tout ça,
17:03c'est que je suis allé regarder, depuis 2020,
17:05l'évolution des ressortissants algériens acceptés par le régime d'Alger.
17:10Qu'est-ce qu'on constate ?
17:11On constate que c'est au moment où Gérald Darmanin,
17:13le ministre de l'Intérieur, à l'époque, avait décidé de tordre le bras d'Alger,
17:18notamment sur la question de la délivrance de visas,
17:20que la courbe des ressortissants algériens acceptés s'effondrait.
17:24Et c'est au moment de la reprise des discussions diplomatiques,
17:27notamment entre le président de la République et le président algérien,
17:30que la courbe remontait.
17:32Donc, vous pouvez dire, bras de fer avec l'Algérie,
17:34mais si ça aboutit à ce que, tout simplement, l'Algérie ferme ses frontières
17:37et qu'on ne puisse pas renvoyer le moindre ressortissant,
17:40je ne suis pas sûr que ce soit exactement le projet politique qui est le vôtre.
17:43Vous voulez dire que la courbe remontait de 0 à 20,
17:46alors qu'il y avait des dizaines de milliers de clandestins algériens
17:49qu'on voulait renvoyer et qu'on ne pourrait renvoyer aussi
17:52les milliers de prisonniers algériens qui croupissent dans nos prisons
17:55et qui nous coûtent de l'argent ?
17:58Il y a beaucoup de choses à faire avec l'Algérie, je peux vous dire.
18:01Éric Zemmour, je voudrais qu'on parle des chiffres de l'immigration,
18:04ceux de l'année 2024 paru avant-hier.
18:06Les titres de séjour accordés sont en hausse, plus 1,8%.
18:10Mais il y a plus d'expulsions et moins de régularisations que l'année dernière.
18:13Donnez les chiffres. Plus d'expulsions par rapport à quoi ?
18:16C'est-à-dire qu'on est passé de 7% des OQTF à 8% ?
18:19Là, c'est deux choses. On parle des obligations de quitter le territoire français
18:22qui sont exécutées et on parle du nombre d'expulsions plus 26,7%.
18:27Bien sûr que dans ce débat, Éric Zemmour, chacun retire les chiffres qu'il souhaite.
18:30Benjamin de Hamel, quand vous avez fait du calcul quand même,
18:35quand vous avez fait 26% de 3 et 26% de 1 million,
18:38ce n'est pas le même nombre. Voilà, c'est tout ma réponse.
18:41Donc à aucun moment vous ne dites, vous qui ne cessez d'expliquer
18:44que les pouvoirs publics sont d'un laxisme fou,
18:47qu'il n'y a aucune volonté de réguler l'immigration.
18:50Là, je regarde les chiffres et je vois plus d'expulsions et moins de régularisations.
18:53Ne me regardez pas les chiffres. Vous regardez ce que vous a écrit le ministère de l'Intérieur.
18:56Moi, je vais vous donner les chiffres.
18:58Vous avez une immigration qui est à 320 000 entrées légales,
19:02330 000 aujourd'hui, entrées légales,
19:05plus les 180 000 de droits d'asile qui ne sont jamais expulsés,
19:08qu'ils soient acceptés ou refusés.
19:11Ça vous fait 500 000 par an.
19:14Vous savez combien d'étudiants sur ces 360 000 ?
19:17Absolument, 100 000.
19:20Ces étudiants-là, ils n'ont pas vocation à rester sur le territoire ?
19:23Ces étudiants-là, pour la plupart, ne servent pas à la France.
19:26Pour la plupart.
19:29Je veux bien qu'on prenne quelques dizaines d'étudiants vraiment haut de gamme
19:32pour aller à la France.
19:35Le reste, franchement, ils ne payent pas les droits qu'ils coûtent
19:38parce que la France, les universités françaises refusent de faire payer plus cher
19:41alors que la loi les y odorise.
19:44Donc on arrête les étudiants ?
19:47On arrête, sauf des profils vraiment haut de gamme.
19:50Ça ne sert à rien et pour la plupart, ils restent en France.
19:53À quoi vous voyez les profils haut de gamme ?
19:56Des gens qui ont des diplômes supérieurs et qui peuvent vraiment apporter
19:59une machine à immigration.
20:02C'est selon le pays d'où ils viennent ?
20:05Pas seulement. Il y a par exemple des Marocains qui sont très forts en maths.
20:08Il y a des Marocains qui sont à Polytechnique.
20:11Ceux-là, je les respecte et je serais heureux de les accueillir.
20:14On passe à combien d'étudiants d'accès ?
20:171000 ! Ça ne sert plus à rien.
20:20On passe de 110 000 à 1000 ?
20:23Absolument. Il y a aussi le regroupement familial.
20:26Je le dis de tête parce que ça dure depuis des années.
20:29Ça aussi, on arrête.
20:32Déjà là, ça fait des grosses masses.
20:35C'est ça, les vrais enjeux.
20:38Après, vous avez aussi le droit humanitaire, etc.
20:41Et vous avez le droit d'asile.
20:44Moi, je pense qu'il faut le droit d'asile.
20:47Est-ce que c'est le droit d'asile au départ ?
20:50C'est Victor Hugo qui va agarneuser ?
20:53Dans l'élection présidentielle, vous disiez que c'était Victor Hugo et Soja Yacine.
20:56Ça veut dire que les femmes afghanes qui sont persécutées par le régime taliban...
20:59Elles restent en Afghanistan.
21:02Elles n'ont droit de rien faire. Elles sont persécutées.
21:05Elles restent chez elles.
21:08Elles n'ont pas le droit d'écouter de la musique. Elles n'ont pas le droit de travailler.
21:11Si elle souhaite quitter l'Afghanistan pour éviter la persécution,
21:14ce n'est pas la vocation de la France de les accueillir ?
21:17Non. Vous voulez accueillir toutes les femmes afghanes
21:20et que toutes les femmes afghanes vivent comme vous le dites ?
21:23Ça vous fait 10 millions de personnes ? 20 millions de personnes ?
21:26Vous allez les accueillir dans votre salon ?
21:29C'est assez étonnant.
21:32Je veux vous montrer les limites de votre pseudo-humanisme.
21:35Ce n'est pas du pseudo-humanisme.
21:38Ça finit par un afghan qui va tuer un gamin demain.
21:41Je parlais des femmes afghanes.
21:44Les femmes afghanes ont des enfants.
21:47Le fait que vous ne cessiez de vanter la spécificité française,
21:50le message que la France a apporté au monde,
21:53que vous parlez il y a un instant du droit d'asile,
21:56en disant que le droit d'asile, c'est notamment Victor Hugo.
21:59La France de Victor Hugo n'accueille pas les femmes afghanes ?
22:02Non. La France de Victor Hugo n'accueille pas les femmes afghanes.
22:05Le droit d'asile à l'époque de la France de Victor Hugo,
22:08c'est uniquement pour des gens qui sont comme Victor Hugo,
22:11c'est-à-dire des réfugiés politiques et des grands intellectuels.
22:14Aujourd'hui, on a ajouté des conditions de droit d'asile.
22:17On a ajouté pour les femmes persécutées, pour les homosexuels.
22:20Vous savez, les homosexuels, dans tous les pays musulmans,
22:23ils sont persécutés, et dans tous les pays africains.
22:26Vous allez tous les accueillir ? Vous voyez bien que c'est délirant.
22:29Vous voyez bien qu'on est sortis de la raison.
22:32Donc il faut arrêter.
22:35Les chrétiens d'Orient persécutés, ça, on accepte ?
22:38Les chrétiens d'Orient, vous savez, ils ne sont pas en si grand nombre.
22:41Là, je fais la différence.
22:44Donc les femmes afghanes, c'est non, mais les chrétiens d'Orient, c'est oui.
22:47Les chrétiens d'Orient ne sont pas des millions et des millions comme les femmes afghanes.
22:50Et deuxièmement, les chrétiens d'Orient, comme l'on en indique, ne sont pas musulmans.
22:53Je fais la différence entre les musulmans et les chrétiens
22:56parce que je pense qu'il y a une différence civilisationnelle
22:59et que nous sommes un pays de culture chrétienne
23:02et que les musulmans, sauf exception, évidemment,
23:05par exemple les kabiles qui se détachent d'un islam rigoriste
23:09et qui veulent s'assimiler à la culture française,
23:12à part cela, ne veulent pas s'assimiler à la culture française
23:15et ça donne l'islamisation du pays.
23:18C'est-à-dire que ce sont des villes qui ne sont plus françaises,
23:21qui sont islamisées. Mais vous m'avez déjà entendu dire ça.
23:24Quelle ville est islamisée ?
23:27Vous savez, vous allez n'importe où en France, vous avez des quartiers entiers,
23:30vous avez des banlieues, vous avez Marseille, vous avez Versailles...
23:33Mais à quoi vous voyez que ces villes sont islamisées ?
23:37Dans les rues, au marché, 80% de femmes voilées.
23:40Quand vous avez dans les rues des boutiques
23:43qui sont toutes halales, moi j'appelle ça
23:46un pays et une ville islamisé.
23:49Alors on peut aller dans un...
23:52Vous portez une j'ai là-bas quand vous sortez ?
23:55C'est pas parce que moi j'emporte une que je considère...
23:58Ne faites pas semblant...
24:01On peut ne pas avoir un discours irénique sur l'islam,
24:04sur le danger de l'islamisme, voire la façon dont les français
24:07peuvent être interrogés par certains signes ostentatoires,
24:10le voile intégral ou autre, sans forcément considérer
24:13qu'il y a des villes françaises où tout le monde porte le voile
24:16et où le simple fait qu'il y ait un commerce halal signifie que ces villes sont islamisées.
24:19Le droit à la nuance que vous revendiquez, Eric Zemmour,
24:22sur tout un tas de sujets, je n'ai pas le sentiment que vous l'ayez là-dessus.
24:25Oui, ça m'arrive, oui.
24:28Oui, ça m'arrive, oui.
24:31Tous les français le voient.
24:34J'ai pas le sentiment, Eric Zemmour, qu'entre vous et moi,
24:37il y en ait un qui sorte davantage que l'autre ou pas ?
24:40Bah si, moi je sors bien davantage que vous.
24:43Oui, parce que tout simplement je vais dans toute la France pour aller voir les militants de mon parti
24:46et du coup je me balade en France partout.
24:49Un mot encore sur l'immigration, toujours dans cette idée de leitmotiv
24:52que les pouvoirs publics ne seraient pas à la hauteur.
24:55Vous avez vu ce qui a été discuté aujourd'hui à l'occasion de la niche des Républicains,
24:58il n'y a pas de laxisme là, il y a une volonté d'agir
25:01face effectivement à un phénomène migratoire à Mayotte hors de contrôle.
25:04Il faut supprimer le droit du sol, pas seulement à Mayotte, dans toute la France.
25:07Oui, Laurent Wauquiez dit à peu près ça, il dit qu'il faudra se poser la question.
25:10Il ne l'a pas fait quand il était ministre et LR ne le fait pas toujours pas
25:13alors qu'ils sont dans la majorité.
25:16Donc on se pose la question, moi ça fait des années que je dis qu'il faut le faire.
25:19Il y a beaucoup de choses à faire.
25:22Eric Zemmour, je voudrais qu'on parle d'économie et du budget 2025
25:25les motions de censure ont été adoptées, les motions de censure ont été rejetées,
25:28c'est une bonne nouvelle pour la France ou pas ?
25:31Ça dépend sur quel plan on se place.
25:34Si on veut dire qu'il faut de la stabilité,
25:37que la précédente motion de censure avait coûté de l'argent à la France
25:42puisque les entreprises s'affolent,
25:45puisque les investissements sont retardés,
25:48je vous dis que c'est une bonne nouvelle.
25:51Si on veut dire que c'est un bon budget,
25:54là je ne vous dirai pas la même chose.
25:57C'est un très mauvais budget.
26:00C'est un mauvais budget qu'il fallait renverser en votant la motion de censure ?
26:03Laissez-moi finir.
26:06C'est un très mauvais budget qui est le frère jumeau du budget de Barnier
26:09pour lequel M. Barnier a été renversé.
26:12C'est là que je ne comprends plus le comportement des groupes à l'Assemblée.
26:15Par exemple du RN ?
26:19Ces deux groupes ont voté la motion de censure contre le budget de M. Barnier
26:23en disant que c'était un mauvais budget.
26:26Ils avaient raison de dire que c'était un mauvais budget.
26:29Désormais, ils ne votent pas la censure contre M. Bayrou alors que c'est quasiment le même budget.
26:32Vous auriez voté la censure ?
26:35Je n'aurais pas fait la même chose.
26:38Si j'avais eu la chance d'avoir un groupe aussi important
26:41que le Parti Socialiste,
26:44j'aurais demandé des choses au début de la discussion budgétaire.
26:47Ça a commencé en septembre.
26:50Des choses claires, précises, des réductions de dépenses.
26:53J'aurais dit que je ne veux pas d'augmentation d'impôts.
26:56Or, on a fait exactement le contraire.
26:59On a fait des augmentations d'impôts et pour les réductions de dépenses,
27:02on s'est contenté de passer un rabot, la fameuse technique,
27:05qui ne sert à rien.
27:08Si vous étiez parlementaire,
27:11si vous aviez été député là,
27:14est-ce que vous auriez censuré ce budget ?
27:17Je vous ai dit que je n'aurais pas fait la même chose.
27:20Je ne veux pas censurer depuis le début les gouvernements avec ce budget,
27:23mais je dis qu'il faut modifier ce budget.
27:26Si je n'étais pas arrivé à modifier ce budget,
27:29peut-être que mon comportement aurait été différent.
27:32Et encore, ça dépend de la puissance de mon groupe.
27:35Mais le RN, c'est quoi au fond ?
27:38Ils regrettent de perdre leur influence
27:41puisque désormais que les socialistes négocient avec le gouvernement,
27:44ils n'en ont plus.
27:47Je vous l'avais dit qu'ils perdraient leur influence
27:50puisque M. Bayrou s'est rapproché des socialistes
27:53et qu'ils n'ont plus la possibilité de renverser le gouvernement.
27:56Je ne comprends pas ni le RN ni le PS.
27:59Soit on dit qu'on ne veut pas censurer
28:02pour respecter la stabilité.
28:05Soit on dit qu'on censure parce que le budget est mauvais.
28:08Si on censure parce que le budget est mauvais,
28:11il faut censurer les deux parce que ce sont les mêmes.
28:14Je vais vous donner un exemple.
28:17Il est même peut-être pire celui de M. Bayrou que celui de M. Barnier.
28:20Je vous donne un seul exemple que j'ai vu aujourd'hui.
28:23Le régime de la TVA pour les micro-entrepreneurs
28:26dont le seuil est abaissé à 25 000 euros par an.
28:29Vous avez vu, à 25 000 au lieu de 37 500 euros par an.
28:32Honnêtement, ça veut dire que ces petits auto-entrepreneurs,
28:35j'en connais beaucoup, il y en a dans ma famille.
28:38Dont la moyenne de chiffre d'affaires annuelle est 13 ans de ça,
28:41de ce seuil des 25 000. Pour cadrer le débat.
28:44Ça dépend lesquels. Il y en a qui se débrouillent mieux.
28:47Ce ne sont pas des sommes astronomiques.
28:5025 000 euros par an, ça fait 2 000 euros par mois.
28:53Ce n'est pas non plus la fortune.
28:56Donc ces gens-là, on va leur demander
28:59de soit augmenter leur prix de 20 %, 25 %,
29:02de réduire leur marge de 25 %,
29:05ils n'y arriveront ni l'un ni l'autre.
29:08Donc on va les tuer.
29:11J'ai même vu que le RN avait proposé
29:14il y a quelques semaines la même mesure
29:17avec le ratio encore plus bas.
29:20Donc c'est vous dire.
29:23– Et vous vous retrouvez de ce point de vue-là au diapason également
29:26de la France Insoumise qui proteste contre cet abaissement du seuil.
29:29Ils ne sont pas les seuls. J'aimerais, Eric Zemmour,
29:32qu'on rentre dans le détail de votre vision économique.
29:35Vous venez de dire qu'il aurait fallu baisser les dépenses
29:38beaucoup plus fortement, ne pas augmenter les impôts.
29:41Et au fond, on voit bien en vous écoutant, vous,
29:44en écoutant également Sarah Knafo, députée européenne,
29:47cette idée qu'il faudrait repoduire en France,
29:50ce que va faire Elon Musk dans les jours et dans les semaines à venir,
29:53ce qu'a fait également le président argentin Javier Millei,
29:57Et là, moi, je suis étonné quand j'ai en face de moi un nationaliste,
30:00cette façon de vouloir dupliquer, calquer des recettes.
30:05Est-ce qu'au fond c'est la France ?
30:07Est-ce que c'est cohérent avec la culture de l'État
30:12de vouloir appliquer ce type de recettes ?
30:15– Moi, je suis tout à fait conscient que c'est l'État qui a fait la France.
30:20Ça, vous ne m'entendrez jamais dire le contraire.
30:22– Et pourtant, vous voulez sabrer dans cet État.
30:24– Laissez-moi finir.
30:27Vous ne m'entendrez jamais dire le contraire.
30:29Je connais un peu mon histoire de France et je sais que c'est l'État qui a fait ce pays.
30:33Deuxièmement, là où je ne vous suis pas,
30:36il ne s'agit pas de dupliquer, copier, que sais-je encore.
30:40Il ne s'agit pas non plus de ne pas être nationaliste, comme vous dites, ou patriote.
30:45Vous savez, les plus grands, peut-être, nationalistes de l'histoire de France,
30:50en tout cas les gens les plus sourcilleux quant à la souveraineté de la France,
30:55je pense à Napoléon Bonaparte ou au Général de Gaulle,
30:59sont justement ceux qui étaient le plus sensible à la notion d'équilibre budgétaire.
31:05– Oui, Général de Gaulle avec la création de la Sécurité sociale, donc là je…
31:09– Attendez, attendez, ne mélangez pas tout.
31:11– Non, je ne mélange pas tout, mais présenter Général de Gaulle
31:13comme un héritier de Millet ou d'Elon Musk, je…
31:17– Il n'y a aucun rapport, vous mélangez tout Benjamin Duhamel.
31:19Le Général de Gaulle, quand il revient au pouvoir en 1958,
31:23il a comme conseiller le libéral Jacques Rueff qui lui dit qu'il faut un équilibre budgétaire.
31:28Et le Général de Gaulle va imposer jusqu'en 1968-69 de son départ
31:34un strict équilibre budgétaire, et pourquoi ?
31:37Parce que qui dit déficit dit dette,
31:40qui dit dette dit dépendance par rapport à ses créanciers.
31:43Le Général de Gaulle ne veut pas de dépendance par rapport aux créanciers.
31:46– Alors vous coupez où ?
31:48– Le Général de Gaulle, non seulement a tenu un équilibre budgétaire strict pendant 10 ans,
31:54mais de plus, sous le Général de Gaulle, vous savez combien on était de prélèvements obligatoires
31:59mon cher Benjamin Duhamel ?
32:00– On était très très nettement intérieur.
32:02– On était à 33% de prélèvements obligatoires par rapport au PIB, on est aujourd'hui à 48%.
32:07Et Jacques Chirac m'a raconté un jour une anecdote,
32:12il était le secrétaire d'État au budget, sous l'autorité de M. Giscard d'Estaing,
32:16ministre de l'Économie et des Finances, il voit le Général de Gaulle,
32:19c'était, pour tout vous raconter, en 1968 à Grenoble,
32:22le Général de Gaulle allait inaugurer les Jeux Olympiques de Grenoble,
32:25et de Gaulle lui demande, Chirac, à combien sommes-nous de prélèvements obligatoires ?
32:30Chirac dit 33%, et de Gaulle lui réplique, c'est très bien comme ça, et vous y restez.
32:37Voilà la pensée du Général de Gaulle.
32:39– Alors n'en faites pas un socialiste ou un étatiste,
32:42l'État et l'étatisme ce n'est pas la même chose.
32:45– Où est-ce que vous coupez ?
32:46– Où est-ce que je coupe ? Très bien, bonne question.
32:48Vous voyez, déjà on a réglé cette question.
32:50De où je coupe ?
32:52D'abord, il y a énormément de gabis.
32:58L'État se disperse, se répand partout,
33:04des allocations pour les vélos, pour les voitures électriques,
33:08pour le pass culture, pour… je vais vous raconter…
33:12– Ce sont des sommes, Éric Zemmour, dérisoires,
33:14donc quand on parle d'une dette qui équivaut à 110% de ce qu'on produit, bon…
33:19– Vous savez, si vous ne me laissez pas… – Non mais je vous laisse !
33:21– Je commence exprès par les petites sommes.
33:24Je pourrais vous amuser avec…
33:26il y a 5 millions pour la protection de la précarité menstruelle,
33:30il y a 1 million pour les allocations aux étrangers migrants qui rentrent chez eux.
33:36Vous voyez, des sommes dérisoires.
33:38Enfin, les petits russos font les grandes rivières.
33:41Et il y a des grosses sommes.
33:44Il y a par exemple les subventions aux associations,
33:47beaucoup politisées, qui se retournent contre l'État,
33:49on l'a vu là encore avec le procès Boilem,
33:53là c'est plus des petites sommes, c'est 11 milliards.
33:56Avec les subventions données par la Sécurité sociale et par les collectivités locales,
34:00ça fait 23 milliards.
34:02– D'accord mais… – Je continue, je continue.
34:04– Mais chacun sait que la personne qui veut couper dans les dépenses publiques
34:07doit s'en prendre à la sphère sociale, dans la sphère sociale.
34:10Est-ce que vous baissez les nombres de fonctionnaires ?
34:12Non mais attendez, c'est parce que là vous me parlez de choses qui sont assez anecdotiques,
34:15Éric Zemmour, en termes de montant.
34:17– 23 milliards c'est anecdotique,
34:20les 20 milliards de subventions aux éoliennes c'est anecdotique,
34:23les 110 milliards de la politique de la ville depuis 2010 c'est anecdotique.
34:27– Mais là on parle d'économie à faire maintenant.
34:28– Est-ce que c'est anecdotique ça ?
34:30– On parle d'économie à faire maintenant.
34:32– Je peux continuer comme ça pendant toutes les missions,
34:34c'est pas anecdotique, c'est des dizaines et des dizaines de milliards.
34:37Les agences administratives indépendantes,
34:421200 agences, 80 milliards, c'est anecdotique Benjamin Duhamel ?
34:46– Donc on les supprime toutes les agences administratives ?
34:48– Oui on les supprime beaucoup, on taille dans le vif,
34:50on taille dans les subventions aux associations,
34:53on taille dans la politique de la ville, on supprime tout ça,
34:55oui tout ça on supprime, ça c'est les gaspillages.
34:58Après il y a la bureaucratie, je n'élute pas le social,
35:02mais d'abord la bureaucratie, avant le social.
35:04Il y a la bureaucratie, la bureaucratie qu'est-ce que c'est ?
35:07Ça veut dire qu'il y a de plus en plus de normes partout,
35:10partout, à l'hôpital, dans l'école, dans l'administration etc.
35:14et qui coûtent de l'argent et qui en plus créent de la bureaucratie sans cesse
35:18avec des fonctionnaires toujours en plus en grand nombre.
35:21Je vous donne un exemple très vite, l'hôpital, 30 milliards donnés aux ARS,
35:296 milliards, dont 6 milliards pour les services administratifs.
35:35Dans les 100 000 personnels de l'HPHP, l'hôpital parisien,
35:40il y a 30 000 administratifs, de moins en moins de médecins
35:44et de plus en plus de personnels administratifs.
35:46Donc on baisse le budget du ministère de la Santé ?
35:48On baisse, on supprime des postes administratifs.
35:51Est-ce qu'on baisse le nombre d'enseignants ?
35:54Dans la négociation, il y avait 4000 postes d'enseignants.
35:57J'allais vous dire la même chose sur l'école.
35:59On ne supprime pas des postes d'enseignants,
36:02on supprime des postes d'administratifs dans l'éducation nationale.
36:05Là aussi, c'est comme l'hôpital, il y en a de plus en plus.
36:08Et après seulement, après avoir fait tout ça,
36:12vous savez, on est suradministrés en France.
36:15On a 85 fonctionnaires pour 1000 habitants,
36:18alors que les Allemands n'en ont que 56 pour 1000 habitants.
36:21Est-ce qu'on est moins administrés qu'eux ?
36:23Est-ce que leurs services publics marchent moins bien qu'eux, que nous ?
36:26Non.
36:27Et Donald Trump, c'est un modèle ou pas ?
36:29Ecoutez, je vous ai dit, il y a une vague en ce moment.
36:33On voit bien qu'en Europe et en Occident,
36:36il y a la volonté des peuples occidentaux de défendre leur identité.
36:41On a parlé d'immigration tout à l'heure.
36:43Et leur liberté d'expression et leur liberté économique.
36:46Et vous diriez que c'est un modèle ou pas, Donald Trump ?
36:48C'est une vague globale.
36:50Mais dans laquelle vous vous inscrivez, vous étiez à Washington pour l'investiture.
36:53Vous ne vous assumez pas tout à fait de dire que c'est votre modèle ?
36:56Parce que j'essaye d'être un peu plus subtil que vous.
37:00Vous ne l'êtes pas sur tous les sujets, Eric Zemmour, si je peux me permettre.
37:02Non, j'essaye de vous faire comprendre qu'il y a une vague occidentale,
37:05que Donald Trump est le sommet de la vague,
37:08parce que les États-Unis sont la puissance dominante.
37:10Est-ce qu'il faut s'inspirer de lui ?
37:12Oui, il faut s'inspirer de cette vague.
37:14Moi, je fais partie de cette vague.
37:17Evidemment que je ne vais pas dire que je ne m'inspire pas.
37:20Mais ce n'est pas lui qui m'inspire ou moi qui l'inspire.
37:22C'est une vague globale.
37:24Vous savez, en Occident, dans l'histoire de l'Occident, c'est toujours comme ça.
37:27Quand il y a un phénomène politique, idéologique, économique, culturel,
37:32qui naît quelque part, il se répand dans tout l'Occident.
37:37Éric Zemmour, puisque vous dites que c'est un modèle,
37:41en tout cas quelqu'un qu'on doit regarder, vous parlez de cette vague,
37:43est-ce que quand Donald Trump propose que les États-Unis aient pleine souveraineté sur Gaza
37:47et d'en faire la nouvelle côte d'Azur, est-ce que, là encore,
37:49vous considérez que c'est un exemple qu'il faudrait suivre ?
37:52Vous voyez pourquoi je vous voyais venir ?
37:54Parce que je vous connais un peu.
37:56Je savais que si je disais « Ah oui, il m'inspire »,
37:59vous alliez me sortir un truc qui n'a absolument rien à voir avec le budget.
38:02Ce n'est pas anecdotique, la politique internationale de Donald Trump ?
38:05Vous avez très bien compris.
38:07Vous êtes de mauvaise foi et je vous connais.
38:09En l'occurrence, je vais vous parler d'économie et de budget.
38:13Maintenant, vous me parlez de politique étrangère, ce qui n'a rien à voir.
38:16Maintenant, on peut parler de Gaza, on peut parler de cette proposition.
38:19En fait, qu'est-ce que ça veut dire ?
38:21Ça veut dire qu'il faut séparer les Israéliens des Palestiniens.
38:24La paix passe parfois par des mesures de séparation.
38:29Les frontières, ça sert à ça.
38:31C'est-à-dire que tous les Palestiniens de Gaza partent et quittent la bande de Gaza ?
38:36Par exemple, il n'y a eu de paix en Inde et au Pakistan
38:39que parce que les musulmans et les hindous se sont séparés et ont fait deux États.
38:42Le Pakistan d'un côté et l'Inde de l'autre.
38:45Je peux vous dire que ça n'a pas été tendre.
38:48Donc c'est une bonne idée portée par Donald Trump ?
38:51Le problème, c'est que personne ne veut les prendre.
38:53Que l'Égypte ne veut pas les prendre.
38:55Le problème, ce n'est pas que personne ne veut les prendre,
38:57c'est que faire la proposition d'un nettoyage ethnique
39:00et demander à toute une population de quitter son territoire
39:03et d'aller soit en Égypte, soit en Jordanie,
39:05c'est totalement contraire au droit international.
39:07Donc le sujet n'est pas de savoir quel pays accepterait d'accueillir les Gazaouis.
39:11Mais c'est intéressant.
39:13Je crois que vous êtes une voix assez isolée dans la classe politique
39:15pour considérer que la proposition de Donald Trump est une proposition intéressante.
39:18Je vais vous dire pourquoi je vous réponds ça.
39:20Parce que je pense que la solution des deux États
39:23que défendent la France, l'Europe et toute la classe politique
39:29est morte.
39:31Mais on peut considérer que la solution à deux États...
39:33Donc il faut bien chercher autre chose.
39:35Faire de Gaza la côte d'azur.
39:37Je ne crois pas que Gaza deviendra la côte d'azur.
39:40Mais je ne vous dis que ça ne marchera pas.
39:43Mais vous savez, les Palestiniens, comme on dit,
39:46il n'y a jamais eu de nation palestinienne.
39:48Il faut arrêter avec ce fantasme.
39:50Donc ce sont des musulmans et ce sont des arabes.
39:53Donc ils peuvent très bien...
39:55En Jordanie, est-ce que vous savez qu'il y a 60% de Palestiniens ?
39:58C'est la population jordanienne qui est composée de Palestiniens.
40:00Donc il ne faut pas d'État palestinien, non ?
40:02Ce n'est pas une façon d'aller vers la paix.
40:04À l'échelle humaine, il n'y aura pas d'État palestinien.
40:06Et que s'il y avait un État palestinien,
40:08il deviendrait immédiatement un foyer de guerre contre Israël,
40:12comme on l'a vu à Gaza et comme on l'a vu,
40:14comme on le voit en Cisjordanie.
40:16Je ne crois pas aux deux États.
40:18Je remarque, c'est intéressant, que vous citiez le général de Gaulle
40:20sur l'équilibre qui était le sien sur la politique budgétaire.
40:23Mais bizarrement, quand on parle de sujets internationaux,
40:26on parle de l'héritage du général de Gaulle.
40:28Il vous intéresse moins ?
40:29Non, pas du tout. Je pense que vous avez raison.
40:31Le général de Gaulle a dit des choses très fortes en 1967.
40:33D'ailleurs, il avait largement raison.
40:35C'est-à-dire qu'une occupation entraîne une résistance
40:38et donc une guerre sans fin.
40:40Je pense qu'Israël est condamné à une guerre sans fin.
40:46C'est parce que, tout simplement,
40:48les populations musulmanes considèrent que les Juifs
40:51ne doivent être jamais que des dîmis
40:53et qu'ils ne peuvent pas avoir un État souverain.
40:56Et vous mélangez là les combattants islamistes
41:01et la population palestinienne,
41:03dont certains aussi, et dont même beaucoup,
41:05cherchent la paix.
41:06La paix avec Israël ?
41:07Vous parliez, Éric Zemmour, du fait de sortir de plateaux de télévision.
41:18Il s'avère que quand on va en Israël
41:20et qu'on interroge un certain nombre d'activistes
41:22qui œuvrent pour les rapprochements entre les peuples,
41:24on voit qu'il y a, Éric Zemmour, ne vous en déplaise,
41:27des palestiniens qui souhaitent dessiner ce chemin-là.
41:30Ils sont combien ? Ils sont trois là aussi ?
41:32Ils existent.
41:33Et je vous rappelle que qui a été massacré le 7 octobre ?
41:37C'est des militants pour la paix israélienne ?
41:39Absolument.
41:40Et je crois que personne ici n'a minimisé de la moindre façon
41:44ce qui s'est passé le 7 octobre.
41:46Quelques questions pour terminer, Éric Zemmour.
41:48Vous êtes président de Reconquête,
41:49un parti qui a en tout et pour tout une députée européenne,
41:51Sarah Knafo.
41:52Les journées sont un peu longues ou pas ?
41:54Sarah Knafo montre justement comment peut travailler
41:57une députée Reconquête.
41:58Elle fait plus de travail que des dizaines de députés.
42:01Est-ce que c'est une sorte de traversée ?
42:03Ah bah oui, le temps est un peu long pour vous.
42:05Les journées sont longues, oui.
42:06Alors je vais vous dire,
42:07si vous voulez, je marche sur mes deux jambes.
42:10Vous me demandez ce que je fais.
42:12D'abord, j'ai conservé évidemment mon activité d'écrivain.
42:16Donc vous écrivez un livre en ce moment ?
42:18J'écris un livre, j'écris quelque chose.
42:19C'est un livre pour préparer l'élection présidentielle ?
42:21Laissez-moi finir.
42:22Non.
42:23J'adapte mon livre « Le suicide français » pour la télévision.
42:26Je vais être publié aux Etats-Unis.
42:29Mon livre « Le suicide français » va être publié aux Etats-Unis.
42:31Ça demande également du travail, etc.
42:33Ça, c'est pour mon activité intellectuelle.
42:35Et par ailleurs, j'ai une activité de chef de parti politique.
42:39Donc je vais dans toutes les fédérations.
42:41Je vais voir les militants.
42:43Nous en avons, vous savez, entre 75 000 et 80 000.
42:45Je pense que nous avons le premier parti militant.
42:49Et vous serez candidat à l'élection présidentielle ou pas ?
42:51Nous verrons.
42:52Parce que quand on voit beaucoup Sarah Knafo sur tous les plateaux,
42:56on se demande si ce n'est pas elle qui sera candidate à l'élection présidentielle.
42:59Benjamin Duhamel, malgré toute votre audace et la sympathie que j'ai pour vous,
43:06je n'annoncerai pas chez vous ma candidature présidentielle.
43:09Ça veut dire que vous l'annoncerez à un moment ?
43:11Nous verrons.
43:12Un tout dernier mot.
43:14Si Marine Le Pen est déclarée inéligible le 31 mars,
43:16est-ce que ça change quelque chose pour vous ?
43:18Ça change quelque chose pour l'élection présidentielle
43:21et ça change quelque chose pour Marine Le Pen.
43:23Ça serait d'ailleurs scandaleux.
43:25Maintenant, moi je m'adapterai à toutes les situations.
43:29Pour déclarer donc votre candidature à l'élection présidentielle.
43:32Merci Eric Zemmour, président de Reconquête, d'être venu nous voir,
43:35dont tout le monde veut savoir.

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