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Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE

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00:00:00Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver pour ce rendez-vous, vous le connaissez par cœur, votre Midi News Week-end,
00:00:06nous sommes ensemble jusqu'à 14h, 2h de débats, de reportages, de témoignages, 2h pour décrypter, se poser, évidemment, je vous présente notre équipe du vendredi dans quelques instants,
00:00:17mais tout de suite le sommaire de cette première partie.
00:00:20A la une, Boilem Sansal, encore et encore, on ne cessera jamais de vous en parler sur ces news, n'en déplaise, oui n'en déplaise à certains,
00:00:26l'éclivain a comparu hier devant le tribunal correctionnel à Alger, il a écopé de 10 ans de prison, un scandale et un nouvel affront de l'Algérie.
00:00:33Pendant ce temps, l'influenceur Boilem a été arrêté en vue de son expulsion vers l'Algérie, on verra comment les choses vont se dérouler.
00:00:40En attendant, les Français semblent soutenir la ligne de Bruno Rotailleau vis-à-vis de l'Algérie, selon un sondage Odoxa Backbone pour le Figaro,
00:00:47ils sont même 67% derrière le ministre de l'Intérieur.
00:00:51L'autre gros titre de cette émission, on va vous parler de la Belgique, oui, pourquoi la Belgique ?
00:00:57Parce que la Belgique lance une campagne pour dissuader les migrants de venir sur leur sol,
00:01:01et le Figaro magazine qui fait sa une justement sur le Belgiquistan, l'islamisation de la Belgique,
00:01:08on sera avec Claude Moniquet, notre spécialiste terrorisme, cela tombe bien, Claude vit en Belgique, il est le mieux placé pour nous en parler.
00:01:15On est là pour le menu de votre première partie, tout de suite premier tour de l'info avec Somaïa Labidi que je salue en ce vendredi.
00:01:21Bonjour Somaïa.
00:01:22Bonjour Thierry, bonjour à tous, direction la cour d'assises spéciale de Paris pour commencer ce journal
00:01:27où on attend le verdict du procès des géoliers de Daech, Juliette Sahanat.
00:01:36Oui, la cour s'est retirée ce matin aux alentours de 10h pour délibérer, le verdict est attendu à partir de 18h aujourd'hui.
00:01:43Médine Mouche et ses co-accusés risquent tous la prison à perpétuité pour séquestration, acte de torture et de barbarie
00:01:51en bande organisée et en relation avec une entreprise terroriste.
00:01:54Médine Mouche, il a été décrit par l'avocat général comme l'un des djihadistes les plus pervers et cruels de ces 10 dernières années,
00:02:01un véritable sociopathe dénué de toute empathie et de remords.
00:02:06Et en effet, cette dernière journée a commencé par une prise de parole de Médine Mouche qui s'est exprimée pendant une trentaine de minutes
00:02:12et là encore, pas de remords ni d'aveu sur les faits qui lui sont reprochés, à savoir avoir été l'un des gardiens des otages de Daech.
00:02:20Alors il s'est exprimé debout dans le box des accusés, plusieurs feuilles annotées entre les mains
00:02:26et il a expliqué comment les Etats-Unis sont les vrais responsables de l'instabilité internationale et de la guerre dans le monde.
00:02:33Il dit qu'à côté, Daech est un petit joueur et il a conclu son propos par « oui, j'ai été un terroriste et je ne m'en excuserai jamais,
00:02:41je ne regrette pas un jour, pas une heure, pas un acte ».
00:02:45Merci pour ce point complet Juliette, merci également à Pierre Emko qui a permis la réalisation de ce duplex.
00:02:51On passe à présent à l'ex-chirurgien Joël Le Squarnec.
00:02:54L'homme a reconnu sa culpabilité pour l'ensemble des viols et agressions sexuelles qui lui sont reprochées.
00:03:00C'est la première fois que l'accusé affirme avoir commis une infraction sur l'intégralité des 299 victimes.
00:03:07Déclaration qui marque un tournant dans ce procès, affirme son avocat.
00:03:12A la une de l'actualité également, vous l'avez sûrement remarqué sur l'étal de vos bouchers, le prix de la viande afflambée.
00:03:18Pourquoi est-elle devenue aussi chère ?
00:03:20Explication avec ce reportage signé Mickaël Chaillot.
00:03:23Dans cette boucherie nantaise, on ne propose que des produits au top.
00:03:27Pour le bœuf par exemple, uniquement des races à viande, d'animaux élevés localement.
00:03:32La qualité est au rendez-vous, le prix aussi.
00:03:35Mais le rôle du boucher, c'est aussi de montrer aux clients qu'on n'est pas obligé de manger de l'entrecôte tous les jours.
00:03:41On va pouvoir proposer des morceaux un petit peu moins coûteux, un petit peu moins honoreux, qui vont être tout aussi bons.
00:03:46Et puis on va pouvoir donner la recette, accompagner nos clients.
00:03:49C'est ça notre métier au quotidien.
00:03:51Le prix augmente comme le reste de l'inflation, comme tous les produits alimentaires qu'on peut retrouver au quotidien.
00:03:59L'inflation serait donc la mère de tous les maux.
00:04:02Exemple ici avec le filet de bœuf dont le prix s'envole depuis les années Covid.
00:04:06Cet éleveur de blondes d'Aquitaine confirme une augmentation généralisée de ses charges qui fait exploser le coût de production.
00:04:14Sur une vache moyenne, sur ce que l'on produit en France, qui il y a un an était aux alentours de 5,50€ le coût de production.
00:04:20Aujourd'hui notre production est à 6,20€.
00:04:23Entre 6,20 et 6,30€ du kilo de carcasse.
00:04:26L'inflation à tous les étages de la filière éleveur-transformateur-distributeur n'explique pas tout.
00:04:31Du fait du marasme ambiant dans la filière agricole, il y a eu en France en 2024 180 000 naissances en moins de bovins.
00:04:39Moins d'offres donc, ce qui automatiquement fait monter les prix.
00:04:43Et puis nous sommes le vendredi 21 mars, soit le début de la 31e édition du Sida Action qui s'achèvera ce dimanche.
00:04:51Et comme chaque année, son objectif est de soutenir la lutte contre le sida.
00:04:55Vous pouvez donc d'ores et déjà adresser vos dons au 110 par téléphone, sms ou directement sur le site internet sidaction.org.
00:05:04Voilà ce qu'on pouvait dire de l'actualité à midi Thierry.
00:05:07Merci beaucoup. Et on a tous le ruban rouge et nos invités du jour que je vais vous présenter dans quelques secondes aussi.
00:05:13Et je tenais à remercier tous nos téléspectateurs puisque ces news sont plus que jamais première chaîne d'information.
00:05:18Ça nous fait très plaisir et on vous remercie très chaleureusement pour votre grande fidélité à tous nos rendez-vous.
00:05:24L'équipe de ce vendredi, Françoise Laborde, journaliste, soyez la bienvenue.
00:05:28Merci. Vous avez le ruban, c'est bien. Absolument. C'est important.
00:05:32Nabil Haït, Icash, soyez le bienvenu aussi.
00:05:36Conseiller Renaissance de Seine-Saint-Denis, je suis ravi, c'est la première fois que je vous accueille sur ce plateau.
00:05:40Ravi, merci à vous. Fidèle de chez Fidèle, Mali, Saïdi, communicante, vous aussi vous avez le ruban rouge.
00:05:45Oui, absolument, j'ai le ruban rouge.
00:05:46Et Mathieu Hoque, secrétaire général du Millénaire.
00:05:48Bonjour Thierry, bonjour à tous. Bonjour Mathieu.
00:05:50C'est très important le site d'action.
00:05:51Oui, c'est très important et on vous le rappellera tout au long de ce week-end évidemment.
00:05:55On va commencer notre émission, je vous le disais, en évoquant Boilem Sansa.
00:05:58Je le disais, il n'en déplaise à certains. Oui, il n'en déplaise à certains.
00:06:01On va beaucoup vous en parler, on vous en parle beaucoup sur ces news et on ne s'arrêtera jamais de vous en parler.
00:06:06Je vous en parlais hier, dans cette même émission, quand l'information est tombée,
00:06:11le parquet d'un tribunal près d'Alger a requis dix ans, dix ans de prison ferme contre lui.
00:06:17C'est un nouveau pied de nez de l'Algérie à la France.
00:06:19On voit tout cela avec Loi et Tarka et on poursuit nos échanges.
00:06:23L'écrivain s'est présenté seul lors du procès.
00:06:26Emprisonné en Algérie depuis quatre mois et accusé d'attente à l'intégrité territoriale de l'Algérie.
00:06:32Dix ans de prison ferme ont été requis à l'encontre de l'écrivain franco-algérien Boilem Sansal.
00:06:38Il était notamment poursuivi pour attente à l'unité nationale, outrage à accords constitués,
00:06:44pratique de nature à nuire à l'économie nationale et détention de vidéos menaçant la sécurité et la stabilité du pays.
00:06:51Dans un communiqué, son avocat français, maître François Zimré, a réagi.
00:06:56Un procès fantôme, tenu dans le plus grand secret, sans défense, est incompatible avec l'idée même de justice.
00:07:03Cela confirme le caractère arbitraire de cette procédure et d'une détention aussi injuste que cruelle.
00:07:09Des réquisitions incompréhensibles, selon le philosophe Michel Onfray.
00:07:14Il n'a pas mis en péril l'état mafieux algérien. L'Algérie ne devrait pas avoir peur de Boilem Sansal.
00:07:21À l'âge qu'a Boilem dans l'état de santé qui est le sien, c'est le condamner à mort en prison.
00:07:26Âgé de 80 ans et atteint d'un cancer, son état de santé préoccupe jusqu'au sommet de l'état français.
00:07:32Mais c'est à la justice algérienne de rendre son verdict, fixé au 27 mars.
00:07:38Et avant de vous faire réagir, Emmanuel Macron souhaite, lui, une issue rapide pour que Boilem Sansal puisse retrouver sa liberté.
00:07:44Il dit qu'il fait confiance, alors je ne sais pas, on verra si on peut faire confiance ou pas au président algérien.
00:07:48On va l'écouter et puis je vous interroge juste après.
00:07:52J'ai confiance dans le président Tebboune et sa clairvoyance pour savoir que tout ça n'est pas sérieux.
00:07:58Et qu'on a affaire à un grand écrivain qui, qui plus est, est malade.
00:08:02Et donc je pense qu'il doit retrouver sa liberté, la capacité à se soigner.
00:08:06Et je souhaite qu'on puisse trouver, voilà, une issue rapide à cette situation qui est une situation humaine,
00:08:12humanitaire et de dignité, de dignité pour tout le monde.
00:08:15Voilà, je pense que c'est très important. Et c'est très important aussi pour l'Algérie.
00:08:19Nabil Haït, Akash, je commence avec vous. Est-ce qu'on peut faire confiance, comme le dit le président Macron ?
00:08:24Sincèrement, les histoires passées nous prouvent le contraire.
00:08:28Faire confiance au président algérien, c'était encore un nouveau pied de nez.
00:08:32Alors, je crois, le président de la République l'a rappelé, c'est une situation humaine.
00:08:37Et je pense que ce qu'il veut dire dans ses propos, c'est qu'il faut rester sur le terrain de la diplomatie.
00:08:42Il prend dix ans.
00:08:44Alors si on décrypte un petit peu ce qui se passe, les peines qui auraient pu être requises contre lui auraient pu être encore plus lourdes.
00:08:50Donc il faut décrypter aussi.
00:08:52Dix ans, ce n'est pas léger.
00:08:53Ce n'est pas léger, bien évidemment.
00:08:54Dix ans, vu en vertu de son âge, vous imaginez ?
00:08:58Non, ce que je veux dire par là, c'est qu'il faut rester sur le terrain de la diplomatie.
00:09:01Tout faire.
00:09:02Le président de la République dit qu'il y a des contacts entre la présidence française et la présidence algérienne.
00:09:08Et il faut arriver à la libération de Boïlham Sansel, qui n'a absolument rien à faire en prison,
00:09:13au regard de ce que nous, nous considérons être la liberté d'expression.
00:09:17Maintenant, sur le sujet, l'Algérie a aussi ses lois, c'est un État souverain.
00:09:22Et ça nous apparaît complètement fou, nous, de notre côté, de voir qu'on puisse être en prison
00:09:30pour une remise en question de l'intégrité territoriale de la France.
00:09:34Il se trouve qu'en Algérie, ça existe dans le code pénal.
00:09:37C'est pour ça qu'il faut rester sur le terrain de la diplomatie.
00:09:40Et faire en sorte, discuter, pour pouvoir obtenir cette libération.
00:09:44Mais les discussions ne mènent pas à grand-chose pour le moment.
00:09:46Est-ce que vous pensez que le bras de fer qui est opposé a servi à quelque chose pour le moment ?
00:09:54Il n'y a jamais eu de bras de fer.
00:09:55Il n'y a pas eu de bras de fer réel, sincèrement.
00:09:57Alors, il y a eu des propos...
00:09:58On verra, j'évoquais un sondage du Figaro, concernant la méthode voulue et souhaitée par Bruno Rotaïo.
00:10:04Mais c'est interprété. Moi, je ne vous dis pas qu'il y a eu bras de fer.
00:10:06C'est ce qui est interprété aussi en Algérie.
00:10:09Donc, les propos qui ont été tenus ces derniers mois n'arrangent rien.
00:10:15Je pense qu'on est tous d'accord qu'on veut la libération de Bolam Sansalle.
00:10:18Ce que je dis, c'est comment on obtient cette libération.
00:10:22Je crois qu'il faut rester sur le terrain de la diplomatie.
00:10:26Reprendre, comme dit le Président de la République, espérer que sa libération se fasse rapidement.
00:10:31Parce que Bolam Sansalle a 80 ans, il est malade, et qu'il faut le libérer rapidement.
00:10:38Françoise Laborde.
00:10:39Pardon, j'ai beaucoup d'affection pour vous, mais je suis très choquée par ce genre de propos.
00:10:45On traite l'Algérie comme si c'était une grande démocratie qui applique ses lois, ce qui n'est pas le cas.
00:10:50La méthode forte, on ne l'a jamais employée.
00:10:52On ne l'a jamais employée, non.
00:10:53Depuis le début, on dit, ah là là, le Président, à chaque fois, dit non, non, non, gardons-nous tout.
00:10:57Et là, maintenant, on passe la pommade à un régime qui est une dictature corrompue, en espérant que peut-être,
00:11:02alors on se dit, avec un petit calcul diplomatique, maintenant qu'ils ont été très sévères avec Bolam Sansalle,
00:11:08si on est très gentil avec l'Algérie, peut-être que l'Algérie, finalement, dans son immense mensuétude,
00:11:12va décider de donner une mesure de libération.
00:11:16Je ne retrouve pas le terme, enfin, peu importe.
00:11:18Et du coup, on dira merci à l'Algérie, parce qu'ils ont fait preuve de mensuétude à l'égard de Bolam Sansalle.
00:11:25Non, ce n'est pas bien que ça puisse passer comme ça.
00:11:26Moi, je suis très choquée.
00:11:27Si, parce que le Président algérien peut tout à fait décider, au mois de juillet,
00:11:31quand il y a en effet des dispositions qui sont prises de libération de condamnés,
00:11:36dire, à un moment donné, on libère Bolam Sansalle.
00:11:38Et puis nous, on sera en train de faire la courbette, en train de dire merci à l'Algérie, vous avez été formidables.
00:11:42Moi, ce que je remarque, en tout cas, c'est qu'il y a quelques années, on s'en souvient tous,
00:11:47quand Alexandre Solzhenitsyn était en prison en URSS,
00:11:50toutes les intellectuelles françaises étaient mobilisées, toute la classe politique était mobilisée.
00:11:55Là, c'est Bolam Sansalle qui est français, qui écrit en français, qui est un écrivain francophone,
00:12:00et on est là en train de se tortiller en disant, finalement, est-ce que la méthode forte est la bonne ?
00:12:05Il n'y a jamais eu de méthode forte.
00:12:07Donc là, on est en plus en train de leur passer de la pommade en disant,
00:12:10est-ce que dans son immense sagesse, le président algérien va comprendre
00:12:13que c'est mieux de libérer un homme qui est condamné à mort,
00:12:15parce que dix ans de prison pour Bolam Sansalle, c'est une condamnation à mort.
00:12:18Moi, je suis très choqué que l'intelligentsia française, la classe politique française,
00:12:25les intellectuels français, les journalistes français ne soient pas davantage en soutien de Bolam Sansalle,
00:12:30vent debout contre cette espèce d'immense fragilité, d'immense complaisance
00:12:35du gouvernement français à l'égard de l'Algérie.
00:12:37Et je trouve ça très choquant qu'on espère, qu'on compte sur la mensuitude du gouvernement algérien
00:12:42pour libérer Bolam Sansalle.
00:12:43Et force est de constater qu'il n'y a pas une énorme mobilisation en France,
00:12:47pour reproduire ce que vous venez de dire, ma chère.
00:12:49Il y a une grande manif qui est annoncée pour mardi,
00:12:52mais pour l'instant, les intellectuels, on les attend sur Bolam Sansalle.
00:12:55On va écouter Noël Lenoir et on poursuit notre tour de table.
00:12:58Ancienne ministre, vous le savez, et président du comité de Bolam Sansalle.
00:13:01Écoutez Noël Lenoir.
00:13:03C'est un prisonnier d'opinion, dans un pays qui nous accuse quotidiennement
00:13:08de violer le droit international public et qui, lui, viole la liberté d'un écrivain.
00:13:17Et je peux vous dire que les opposants politiques au régime algérien en France sont terrifiés.
00:13:22Comme sont terrifiés les Algériens qui ne sont pas en accord,
00:13:26puisqu'il en existe encore en Algérie.
00:13:30Action.
00:13:31Oui, Noël Lenoir a raison.
00:13:33En fait, la réalité, ce qui a été dit, c'est que la libération de Bolam Sansalle,
00:13:37ça ne sera jamais un cadeau que nous fera l'Algérie.
00:13:39C'est une exigence qu'on doit leur imposer.
00:13:40Et pour cela, j'entends ce que vous dites sur il faut utiliser les voies de la diplomatie.
00:13:44Mais dans le monde des relations internationales, d'autant plus lorsqu'il est conflictuel,
00:13:47comme il l'est aujourd'hui, depuis notamment la fin des années 90,
00:13:51on est dans une logique où justement la diplomatie ne peut pas se faire sans armes.
00:13:55La diplomatie ne peut pas se faire sans atouts stratégiques.
00:13:58Or, le problème, c'est qu'aujourd'hui, la méthode forte n'a jamais été appliquée
00:14:01par la France vis-à-vis de l'Algérie, parce qu'on s'est trop laissé marcher dessus
00:14:04par ce régime politique.
00:14:05On se fait promener.
00:14:06Depuis 1972.
00:14:07On se fait promener.
00:14:08C'est la repentance mémorielle qui utilise en partie une partie de la diaspora algérienne en France
00:14:13pour pouvoir faire pression sur les gouvernements français.
00:14:16Et je pense que c'est ça le problème.
00:14:18Donc la difficulté, c'est qu'aujourd'hui, le régime algérien, lui, a des atouts stratégiques
00:14:21par rapport à la France.
00:14:22Et nous, on est incapables aujourd'hui d'imaginer mettre en place des mesures
00:14:26beaucoup plus coercitives vis-à-vis de l'Algérie pour pouvoir justement
00:14:29faire respecter ce que nous on imagine comme étant des libertés fondamentales
00:14:33pour nos intellectuels.
00:14:34Et je pense que c'est ça le sujet aujourd'hui.
00:14:36Et c'est ça que les Français ne comprennent pas.
00:14:37Ils ne comprennent pas qu'aujourd'hui, un président français n'arrive pas
00:14:41à faire appliquer ses décisions, sa volonté, à un pays aussi souverain soit-il
00:14:45qu'est l'Algérie.
00:14:46On va revenir dans quelques instants avec le sondage concernant Bruno Retailleau
00:14:49et sa méthode.
00:14:50Je voulais juste rajouter quelque chose.
00:14:52Sans compter que dans le concert des nations, comme on dit, la Russie soutient
00:14:57énormément l'Algérie.
00:14:58Et que l'Algérie se sent tout à fait à l'aise pour tenir la trajetaute à la France
00:15:02parce qu'elle a le soutien de la Russie.
00:15:04Et comme nos relations avec la Russie ne sont pas excellentes,
00:15:07c'est le moins qu'on puisse dire.
00:15:08Ça ne nous a pas échappé.
00:15:09Ça n'arrange pas nos affaires.
00:15:11Mais on fait preuve d'une veulerie et d'une lâcheté à l'égard de l'Algérie
00:15:14qui est indécente.
00:15:15Maëlie.
00:15:16C'est clair.
00:15:17La condamnation de Boalem-Sensal, c'est une condamnation à mort.
00:15:20Quand on sait son âge, quand on sait son état de santé, c'est une condamnation à mort.
00:15:23Dix ans à son âge.
00:15:24Effectivement.
00:15:25Là où nous, on faute, c'est qu'à aucun moment, Emmanuel Macron a eu un discours
00:15:29fort face à l'Algérie.
00:15:30Malheureusement, il y a des pays comme ça avec lesquels on ne peut que négocier
00:15:33par la force.
00:15:34On a des mesures de rétention possibles à l'égard de l'Algérie.
00:15:36Jamais on ne les met en œuvre.
00:15:38On ne le fait pas.
00:15:39On peut les tenir sur des visas, sur beaucoup d'autres choses.
00:15:42Et on ne fait rien.
00:15:43En réalité, on manque de courage.
00:15:45Et j'irais même plus loin, on est lâches face à l'Algérie parce qu'on a peur
00:15:48de la diaspora algérienne qui pourrait nous faire des remous en France.
00:15:52Et ça dure comme ça depuis tellement d'années.
00:15:53Tant qu'on n'aura pas de courage de nos convictions et qu'on ne sera pas capable
00:15:56d'avoir un discours fort avec l'Algérie, on aura des Boalem-Sensal en pagaille.
00:16:01Sans compter qu'il ne faut quand même pas oublier qu'il y a eu en Algérie,
00:16:05il n'y a pas si longtemps que ça, des grandes manifestations dans la rue.
00:16:08Et qu'on considère que le gouvernement actuel est soutenu par la population
00:16:12algérienne qui est loin d'être une vérité avérée.
00:16:15Et je pense qu'il y a beaucoup d'Algériens français,
00:16:18de Français d'origine algérienne qui ne soutiennent pas le régime d'Alger
00:16:23qui est quand même une dictature corrompue au dernier degré.
00:16:26Alors justement, pour Nabil, mais pour nos téléspectateurs aussi,
00:16:29la méthode, vous dites qu'il fallait négocier avec l'Algérie.
00:16:34Donc je rebondis, ce sondage concernant Bruno Rotaïo,
00:16:38sondage très intéressant quand même.
00:16:39Bruno Rotaïo, largement soutenu par les Français pour son action,
00:16:42on le sait, une méthode plutôt dure.
00:16:45C'est un sondage d'Odoxa pour le Figaro.
00:16:47Regardez la réponse, Nabil.
00:16:4967% estiment que Bruno Rotaïo a raison d'entrer dans un rapport de force avec l'Algérie.
00:16:54Plus de 8 Français sur 10 estiment également que l'accord franco-algérien de 68
00:16:57doit être révisé ou supprimé.
00:16:59Ce n'est pas le même discours qu'Emmanuel Macron, Nabil, avouez-le.
00:17:0267%, c'est beaucoup quand même.
00:17:05Oui, ce n'est pas du tout le même discours en effet que celui du Président de la République.
00:17:09Mais moi j'assume cette position, je vous le dis.
00:17:12Elle n'est pas en adéquation avec les Français, reconnaissez-le.
00:17:15Oui, mais est-ce que, alors on est d'accord, mais la diplomatie ça se mène,
00:17:18c'est des diplomates qui la mènent.
00:17:20Donc voilà, si vous voulez qu'on base notre diplomatie sur un sondage,
00:17:23c'est, on entend...
00:17:24Non, mais ça illustre un peu le climat des Français.
00:17:26Non, mais moi je l'entends, je l'entends le climat,
00:17:29et je ne le nie pas, je le comprends, il n'y a pas de problème.
00:17:32Ce que je veux dire, c'est que j'ai entendu sur la force, etc.
00:17:36Vous savez, c'est une relation qui est extrêmement complexe,
00:17:40d'État à État, et que la relation France-Algérie,
00:17:46elle va au-delà de ce qui se passe actuellement.
00:17:49On est dans une grave crise diplomatique,
00:17:51et ce que je veux dire par là, c'est qu'en fait,
00:17:53la force que vous appelez, je crois que ça ne marchera absolument pas,
00:17:58c'est méconnaître les relations internationales.
00:18:01Oui, mais on n'a pas essayé, c'est ce que tout le monde vous dit.
00:18:04Méconnaître la réaction potentielle en face.
00:18:06Je crois que, alors, je pense qu'il y a eu des déclarations
00:18:10qui sont des déclarations fortes,
00:18:12qui ont été des déclarations fortes du ministre de l'Intérieur.
00:18:15Oui, ça j'en conviens.
00:18:16Voilà. Est-ce que ça a fait bouger Alger ?
00:18:18Je ne crois pas, je ne crois pas.
00:18:20Mais non, il a été démontré par la Président de la République.
00:18:22C'est toute la problématique.
00:18:24Mais dans la semaine, Macron a dit,
00:18:25non, finalement, il faut rester gentil avec Alger.
00:18:28Non, je ne pense pas que le Président dit ça.
00:18:30En substance, c'est un peu ça quand même.
00:18:32Ce n'est pas ça.
00:18:33Non, je pense que simplement,
00:18:34il a conscience de la réalité de cette relation.
00:18:37Il y a des relations économiques,
00:18:39il y a des relations, je veux dire,
00:18:41il y a des échanges qui se font, en fait,
00:18:43entre l'Algérie et la France, c'est comme ça,
00:18:45entre l'Algérie et l'Union Européenne aussi,
00:18:47et qu'il prend la relation dans sa globalité.
00:18:50Oui, mais vous en parlez comme si c'était
00:18:52une relation de démocratie à démocratie.
00:18:54On n'est pas dans ce cas de figure.
00:18:56J'entends bien.
00:18:58Mais je veux dire, on ne peut pas discuter
00:19:00avec une tyrannie, avec un régime tyran corrompu
00:19:04comme on discuterait avec la Suisse
00:19:06ou avec l'Italie.
00:19:07Ou avec les États-Unis aujourd'hui.
00:19:08Moi, je pense que...
00:19:09C'est ça qu'il faudrait.
00:19:10Non, mais il faudrait.
00:19:11Il y a des mesures.
00:19:12C'est ça qu'il faudrait.
00:19:13Par exemple, si on prend une mesure simple,
00:19:15on publie la liste des avoirs et des résidences
00:19:18que détiennent un certain nombre
00:19:20de responsables algériens en France,
00:19:22je pense que ça intéresserait énormément
00:19:24les populations algériennes
00:19:26et ça ouvrirait des horizons.
00:19:28Je veux dire, on peut aussi, à un moment donné,
00:19:30utiliser des armes.
00:19:31C'est très bien.
00:19:32Voilà la liste complète de ce que vous avez en France.
00:19:35Il y a des points de pression.
00:19:36On les connaît.
00:19:37Elle a raison, Françoise Laborde.
00:19:38Il y a des points de pression.
00:19:39On les connaît.
00:19:40Tout État a des points de pression.
00:19:42Tout État a des points de pression.
00:19:43On ne les a pas employés, ces points de pression.
00:19:45Non, non, on est d'accord.
00:19:46Mais ce que je veux dire,
00:19:47c'est qu'il ne faut pas insulter l'avenir
00:19:49et que les relations d'État à État
00:19:51sont importantes et qu'on a des intérêts,
00:19:53nous aussi, avec l'Algérie
00:19:56et des intérêts avec la France.
00:19:57Regardez, dès qu'on envoie un OQTF,
00:19:59ils reviennent tout de suite.
00:20:00C'est le retour à l'entreprise.
00:20:02Mais c'est ce que je vous dis.
00:20:04Ça va durer combien de temps, en fait ?
00:20:06Ce que je vous dis,
00:20:07sur le problème, par exemple, des OQTF
00:20:09ou sur le problème de l'emprisonnement
00:20:10de Boïlham Sansalle,
00:20:11ce sont des sujets importants pour la France,
00:20:13bien évidemment,
00:20:14et qu'il faut être ferme
00:20:15pour que l'Algérie puisse reprendre les OQTF
00:20:17et de l'autre côté,
00:20:18que Boïlham Sansalle puisse être libérée.
00:20:20Mais ce que je veux dire par là,
00:20:21c'est que ça, c'est une partie
00:20:23de la relation bilatérale.
00:20:25Et que c'est pour cela
00:20:26que le président souhaite rester
00:20:28sur le terrain de la diplomatie.
00:20:29Parce qu'encore une fois,
00:20:30il prend la relation dans son ensemble.
00:20:33Simplement, je pense qu'il faut pouvoir en parler
00:20:36et comprendre ce que ça signifie.
00:20:38J'entends ce que vous dites,
00:20:39mais le problème qu'il y a,
00:20:44et j'entends ce que vous dites
00:20:45sur la relation bilatérale
00:20:46entre la France et l'Algérie,
00:20:47mais c'est qu'aujourd'hui,
00:20:48cette relation-là est beaucoup plus néfaste
00:20:50pour la France que pour l'Algérie.
00:20:52Mais vous en savez quoi, en fait ?
00:20:54Je vais prendre des exemples.
00:20:55Vous en savez quoi ?
00:20:56Je vais prendre des exemples.
00:20:57Un exemple tout simple.
00:20:58La France a payé le prix des réparations
00:21:00après la politique de colonisation.
00:21:02Et c'est normal.
00:21:03Dans les années 60, 70, 80.
00:21:04Aujourd'hui, par exemple,
00:21:05vous avez une surpopulation carcérale
00:21:07dans notre pays.
00:21:085 % des prisonniers en France sont algériens.
00:21:10Et le régime algérien refuse
00:21:12d'en reprendre les criminels algériens
00:21:15ou les OQTF.
00:21:170,2 % des OQTF exécutés
00:21:19à la destination de l'Algérie
00:21:21sont acceptés par le régime algérien.
00:21:23Alors que la population algérienne
00:21:25est beaucoup plus importante dans notre pays
00:21:27que les autres populations étrangères.
00:21:29Donc, ce n'est pas normal aujourd'hui
00:21:30que les Français payent à la fois
00:21:32le prix de la criminalité
00:21:33des ressortissants algériens sur leur sol
00:21:35et qu'ils payent aussi les prêts d'incarcération.
00:21:37Une mesure toute simple
00:21:38que d'ailleurs ont fait certains Etats,
00:21:39notamment les Etats-Unis de Donald Trump
00:21:41vis-à-vis du Mexique.
00:21:42C'est qu'ils considéraient
00:21:43que l'immigration mexicaine
00:21:44ne coûtait beaucoup plus aux Etats-Unis
00:21:46qu'elle ne coûte qu'elle ne leur rapportait.
00:21:47Et donc, ils ont fait payer
00:21:48la construction du mur au Texas.
00:21:50Et ça a fonctionné.
00:21:53L'immigration mexicaine a coûté.
00:21:55Je n'ai pas coupé.
00:21:57Je terminerai dessus en disant
00:21:59que justement, aujourd'hui,
00:22:00le principe de réparation qui est cher
00:22:02dans les relations internationales
00:22:03dont vous parlez souvent
00:22:05est un principe qui doit être
00:22:06qu'aujourd'hui, c'est à l'Algérie
00:22:08qui devrait payer les frais d'incarcération
00:22:10des ressortissants algériens en France
00:22:12s'ils ne veulent pas les récupérer.
00:22:13Ce sont des principes de base
00:22:14qui doivent permettre de soutendre
00:22:16une relation bilatérale d'égal à égal.
00:22:19Il ne s'agit pas de mettre l'Algérie
00:22:20en dessous de la France.
00:22:21C'est une relation d'égal à égal.
00:22:23Si vous nous causez des torts,
00:22:24vous les réparez comme nous, la France,
00:22:26vous pourrez le faire avec d'autres pays.
00:22:27Alors Nabil, pendant ce temps-là,
00:22:28l'influence sur Doualem a été arrêtée
00:22:31en vue de son expulsion prochaine vers l'Algérie.
00:22:34Il a été transféré à Paris
00:22:35dans un centre de rétention administrative.
00:22:36Étape préalable à son expulsion.
00:22:38Selon vous, qu'est-ce qui va se passer ?
00:22:40On connaît la suite, non ?
00:22:42On connaît la suite.
00:22:44Moi, je ne peux pas vous dire
00:22:46ce qui va se passer par la suite.
00:22:48Encore une fois.
00:22:49Il y a un spectateur qui nous regarde
00:22:50si fidèlement, là-dessus, Baudot.
00:22:52Écoutez, on va voir déjà
00:22:54comment la justice se prononce en France.
00:22:56Et puis, on verra.
00:22:57Moi, je ne peux pas vous faire de commentaires.
00:22:59Non, mais j'entends bien.
00:23:00Je vois bien que vous...
00:23:01De Pékin, apparemment.
00:23:02Je vois bien.
00:23:03Vous comprenez bien le climat
00:23:04de cette émission aussi.
00:23:05Mais qu'est-ce qui va se passer ?
00:23:07Il va se passer qu'il ne va pas pouvoir
00:23:09débarquer de l'avion.
00:23:10Eh bien, voilà.
00:23:11Vous entendez ça ?
00:23:12Eh bien, voilà.
00:23:13Mon Dieu, ce n'est pas bien.
00:23:14Eh bien, voilà.
00:23:15Le président de la République va dire
00:23:16oui, mais en même temps,
00:23:17c'est important de ne pas froisser.
00:23:18Le président est boune
00:23:19et on espère que la diplomatie va marcher.
00:23:21Pendant ce temps-là,
00:23:22Boiselm-Siençal est en train de crever en prison.
00:23:24Avec tout le respect que j'ai pour vous aussi,
00:23:27vraiment, je pense que c'est au-delà de
00:23:30on ne veut pas froisser, etc.
00:23:31Il y a des intérêts.
00:23:32C'est ça quand même.
00:23:33Non, je ne crois pas.
00:23:34Je ne crois pas.
00:23:35Mais vous avez été impliqué
00:23:37sur la relation bilatérale.
00:23:38Est-ce que vous connaissez
00:23:39tous les tenants et les aboutissants ?
00:23:41A part...
00:23:42Alors, une question.
00:23:44Est-ce que vous croyez à la grâce possible
00:23:46pour Boiselm-Siençal ?
00:23:47Est-ce que le président est boune,
00:23:48pourrait dire qu'il est condamné,
00:23:50qu'on a montré qu'il était faire ?
00:23:51Maintenant, on va faire une grâce.
00:23:53On va le grâcier.
00:23:54Si c'est l'issue heureuse de...
00:23:56Est-ce que vous y croyez ?
00:23:57Si c'est l'issue...
00:23:58Moi, je le souhaite.
00:23:59Voilà.
00:24:01On marque une pause, les amis.
00:24:02Je vais vous amener en Belgiquistan.
00:24:06Vous savez ?
00:24:07Vous savez où c'est, Belgiquistan ?
00:24:09C'est à côté de chez nous.
00:24:10C'est en Belgique.
00:24:11C'est la lune du Figaro Magazine.
00:24:12On sera avec Claude Moniquet,
00:24:13qui est notre spécialiste terrorisme,
00:24:15qui vit en Belgique.
00:24:18Ça va faire du bruit,
00:24:19cette lune du Figaro Magazine, me semble-t-il.
00:24:20On va en parler avec nos invités.
00:24:22Restez-nous fidèles, comme d'habitude, évidemment.
00:24:24À tout de suite.
00:24:27La Belgique, c'est...
00:24:29Il est 12h30.
00:24:30Bon appétit, si vous êtes à table, évidemment.
00:24:31C'est votre Midi News Week-end,
00:24:33jusqu'à 14h.
00:24:34Je vous présente mon équipe du vendredi.
00:24:35Dans quelques instants,
00:24:36elle est fidèle au poste,
00:24:37tout de vert vêtu.
00:24:38C'est Sommeil à la Midi
00:24:39pour un nouveau tour dans l'info.
00:24:41Et à la une de l'actualité, Thierry,
00:24:42la confidentialité des messageries cryptées
00:24:44maintenues cette nuit par les députés.
00:24:46Bruno Retailleau n'a pas réussi
00:24:48à les convaincre du bien fondé de cette mesure.
00:24:50Je vous rappelle que c'était l'une des mesures phares
00:24:52de la loi narcotrafic,
00:24:54censée lutter contre les plus gros trafiquants.
00:24:57L'épidémie de Chikungunya,
00:24:59maladie tropicale transmise par les moustiques,
00:25:01a fait deux premiers morts à La Réunion.
00:25:03Les victimes sont deux personnes âgées
00:25:05de 86 et 96 ans,
00:25:07dont une qui présentait des comorbidités précises,
00:25:09la préfecture.
00:25:11Et puis, l'incendie à l'origine de la fermeture
00:25:13de l'aéroport de Londres,
00:25:15est enfin maîtrisé en feu qui a pris
00:25:17dans une sous-station électrique,
00:25:19entraînant une grande coupure de courant.
00:25:21Conséquence des perturbations du trafic aérien
00:25:23sont attendues durant plusieurs jours.
00:25:25Merci Somaïa,
00:25:27et à tout à l'heure, l'équipe de ce vendredi.
00:25:29Françoise Laborde, Mathieu Hoque,
00:25:31Madi Saïdi et Nabil Haït-Aïkach
00:25:33qui est avec nous.
00:25:35Les amis, prenez vos billets,
00:25:37je vous amène dans un pays qui s'appelle
00:25:39la Belgiquistan.
00:25:41C'est un site surnommé
00:25:43Le Figaro Magazine,
00:25:45une qui risque de faire beaucoup parler,
00:25:47et vous découvrez cette une.
00:25:49On va y revenir dans quelques instants.
00:25:51Je voudrais saluer d'abord le plus belge d'entre nous,
00:25:53notre spécialiste du terrorisme,
00:25:55Claude Moniquet. Bonjour Claude Moniquet.
00:25:57Merci d'être avec nous.
00:25:59Je ne savais pas que vous viviez en Belgiquistan.
00:26:01On va y revenir dans quelques instants.
00:26:03Vous connaissez bien ce pays.
00:26:05Je voudrais d'abord qu'on évoque ce premier sujet
00:26:07et cette initiative du gouvernement conservateur
00:26:09qui précise sa politique migratoire.
00:26:11Vous allez réagir là-dessus
00:26:13avec cette nouvelle campagne lancée sur Internet
00:26:15annoncée par le ministre de l'Asile et de la Migration.
00:26:17Objectif, il est simple,
00:26:19il est clair, il est net,
00:26:21dissuader les migrants clandestins de venir en Belgique.
00:26:23On voit tout ça avec Corentin Briaud
00:26:25et on ouvre le débat avec vous mon cher Claude.
00:26:27Je ne sais pas comment on appelle les habitants de Belgiquistan d'ailleurs.
00:26:29On verra, il y a peut-être un nom.
00:26:35Un message qui est clair et qui vient directement
00:26:37du gouvernement.
00:26:39La ministre de l'Asile et de la Migration belge
00:26:41vient d'annoncer le lancement de plusieurs
00:26:43campagnes visant à dissuader
00:26:45les demandeurs d'asile de se rendre
00:26:47jusqu'en Belgique.
00:26:49Nous lançons des campagnes de découragement
00:26:51sur différents réseaux sociaux avec le message
00:26:53les refuges en Belgique sont
00:26:55pleins, ne venez pas ici.
00:26:57Ces mesures visent les pays d'origine et de
00:26:59transit comme la Grèce.
00:27:01L'Office des étrangers, une agence
00:27:03gouvernementale belge, a mis en place
00:27:05sur des canaux Whatsapp et Youtube
00:27:07des informations sur la politique d'asile
00:27:09et de migration du pays.
00:27:11Selon cette agence, ces canaux servent
00:27:13principalement à corriger les malentendus
00:27:15et les fausses attentes concernant la demande
00:27:17d'asile en Belgique.
00:27:19C'est la première mesure visible.
00:27:21On nous annonce qu'il y en aura,
00:27:23le gouvernement belge annonce qu'il y en aura d'autres.
00:27:25Je ne dirais pas que c'est de la poudre aux yeux, ça serait un peu violent.
00:27:27Mais c'est quand même,
00:27:29ça relève plus du
00:27:31message que
00:27:33d'une réalité opérationnelle
00:27:35qui permettra réellement de limiter
00:27:37cette immigration.
00:27:39Une campagne qui s'inscrit dans la nouvelle politique migratoire
00:27:41belge alors que le nouveau gouvernement
00:27:43est entré officiellement
00:27:45en fonction début février.
00:27:47Vous êtes omniprésent,
00:27:49vous êtes même dans le reportage mon cher
00:27:51Claude. Comment c'est perçu en Belgique
00:27:53et en réagira ensuite
00:27:55sur la une du Figaro Magazine ?
00:27:57C'est une méthode dure,
00:27:59est-ce qu'on pourrait appliquer ça en France ?
00:28:01Eh bien écoutez,
00:28:03c'est perçu de manière mitigée.
00:28:05Beaucoup de gens évidemment vont
00:28:07critiquer cette une en la trouvant caricaturale,
00:28:09extrémiste, de droite,
00:28:11etc.
00:28:13D'autres qui sont tout aussi
00:28:15importants numériquement trouveront qu'elle est tout à fait
00:28:17justifiée. Alors c'est une une,
00:28:19donc c'est un titre choc, ça fait partie
00:28:21du jeu, le titre peut sembler
00:28:23un peu excessif, mais ça recouvre une réalité,
00:28:25c'est qu'effectivement la Belgique est
00:28:27un pays qui
00:28:29est
00:28:31en proie
00:28:33à un
00:28:35islamisme galopant.
00:28:37La mesure qui vient d'être annoncée pour lutter
00:28:39contre l'immigration, l'immigration
00:28:41illégale en tout cas, ne va strictement
00:28:43rien y changer. Ce n'est pas un message
00:28:45disant les centres d'accueil
00:28:47sont pleins, même si c'est une réalité.
00:28:49On voit ces tentes, moi je les ai vues
00:28:51l'hiver dernier, en plein hiver,
00:28:53par moins 5 ou moins 10, devant le principal
00:28:55centre d'accueil de réfugiés
00:28:57à Bruxelles, capitale de l'Europe.
00:28:59C'est évidemment scandaleux, mais
00:29:01ce n'est pas ça qui va dissuader
00:29:03les migrants de venir.
00:29:05Les gens qui sont visés par cette campagne,
00:29:07on les trouve, la campagne pour le moment
00:29:09se développe entre autres en Grèce.
00:29:11Ça veut dire que ces migrants ont déjà fait
00:29:13une partie importante du trajet qui les amène
00:29:15de leur pays d'origine à l'Europe, ils sont
00:29:17déjà dans l'Union Européenne,
00:29:19ils ont dépensé de l'argent puisqu'il faut
00:29:21payer les passeurs, c'est des
00:29:23milliers d'euros ou de dollars
00:29:25pour les familles, donc ça ne va pas du tout
00:29:27les dissuader, c'est de la communication.
00:29:29Restez avec nous, vous êtes
00:29:31le grand témoin de notre émission, évidemment,
00:29:33puisque vous vivez en Belgique, on a besoin
00:29:35de vos éclairages et d'autres questions à vous poser.
00:29:37Françoise Laborde, avant de parler
00:29:39de la Une, cette campagne
00:29:41lancée par vos amis belges.
00:29:43Je voudrais saluer Claude,
00:29:45puisqu'on se connaît
00:29:47depuis la Belgique, puisque j'y ai
00:29:49habité quelques années. C'est vrai que
00:29:51les socialistes belges, en disant les choses
00:29:53très clairement, ont cédé le terrain
00:29:55et ont accepté, une fois pour toutes,
00:29:57ce que les Canadiens appelaient les
00:29:59accommodements avec l'islamisme, et
00:30:01ils ont cédé le terrain, surtout, partout.
00:30:03Et d'ailleurs, je tiens à rappeler
00:30:05que la Belgique
00:30:07est non seulement devenue
00:30:09une terre d'accueil
00:30:11pour l'islam, mais
00:30:13un nid aussi, pardon de le dire comme ça,
00:30:15de terrorisme. Quand il y a eu les
00:30:17attentats de Charlie Hebdo, quand il y a eu
00:30:19l'Hypercacher, etc.,
00:30:21les réseaux
00:30:23venaient de Bruxelles.
00:30:25Ils ne sont pas venus par hasard.
00:30:27On ne l'a pas oublié.
00:30:29Donc c'est vrai qu'il y a là
00:30:31un terrain qui est extrêmement fort. Je voudrais
00:30:33aussi rendre hommage à deux
00:30:35journalistes que j'aime beaucoup, Fadila Maroufi
00:30:37et Florence Bergeau-Blaquer,
00:30:39qui avaient créé à Bruxelles ce qu'elles
00:30:41appelaient le café laïque, pour justement
00:30:43essayer de lutter contre l'islamisme,
00:30:45contre cette présence
00:30:47qu'on trouve à Bruxelles, c'est flagrant.
00:30:49Et voilà, le café laïque
00:30:51a fermé parce qu'elles n'ont pas été soutenues,
00:30:53parce qu'on a dit qu'il ne faut pas énerver
00:30:55les musulmans. Et tant pis
00:30:57s'il y a des islamistes pareilleux, je ne fais pas l'amalgame
00:30:59entre musulmans et islamistes.
00:31:01Et donc il y a à chaque fois cette espèce
00:31:03de lâcheté qui fait qu'à un moment donné
00:31:05il y a en effet,
00:31:07et la campagne c'est très gentil de la faire,
00:31:09mais comme dit justement Claude, si ces gens sont
00:31:11déjà dans le territoire
00:31:13européen, ça ne change pas grand-chose. Ils n'iront
00:31:15pas en Belgique, ils viendront en France, ce qu'ils ont déjà
00:31:17fait auparavant.
00:31:19J'ai hâte d'entendre Nabil
00:31:21sur cette méthode.
00:31:23Cette méthode ne doit pas vous plaire,
00:31:25cette méthode du gouvernement belge.
00:31:27C'est une méthode trop dure.
00:31:29Non, pas du tout.
00:31:31Ne me faites pas passer.
00:31:33Je ne juge pas, c'est la Belgique.
00:31:35Ils ont pas
00:31:37la méthode qu'ils souhaitent employer.
00:31:39Je parle plus d'efficacité encore une fois.
00:31:41Je pense que ça relève,
00:31:43comme l'a dit votre intervenance,
00:31:45ça relève du message politique,
00:31:47du message de la communication.
00:31:49Quand vous avez des gens qui sont prêts à quitter,
00:31:51à traverser la Méditerranée,
00:31:53je ne pense pas que ce soit un message WhatsApp
00:31:55qui va les dissuader d'aller en Belgique
00:31:57ou d'aller ailleurs.
00:31:59La question que je posais à Claude, est-ce que vous imaginez,
00:32:01et Mahdi et Mathieu, si on faisait ça en France,
00:32:03les réactions ?
00:32:05Imaginez qu'on fasse la même chose en France.
00:32:07En France, on aurait toute la gauche
00:32:09qui serait en train de crier
00:32:11des vues. Ce n'est pas possible.
00:32:13On est d'accord.
00:32:15Effectivement, le souci, c'est bien.
00:32:17La une du Figaro est une choque.
00:32:19On va y revenir, mais sur la campagne.
00:32:21C'est fait. Cette campagne, évidemment,
00:32:23c'est aussi le reflet, quelque part,
00:32:25d'une prise de conscience de la Belgique.
00:32:27La Belgique, pendant longtemps, a été très complaisante.
00:32:29Elle a accueilli tout le monde.
00:32:31Elle a même ouvert les bras en disant
00:32:33« Venez, on vous accueille, il n'y a pas de souci. »
00:32:35Néanmoins, le souci, c'est l'efficacité
00:32:37de ces mesures. Parce qu'en réalité,
00:32:39les gens sont convaincus. Quand ils quittent
00:32:41la dernière année, ils sont convaincus
00:32:43qu'ils vont avoir une meilleure vie en Occident.
00:32:45Ce n'est ni les messages WhatsApp,
00:32:47ni la dissuasion.
00:32:49La dissuasion par une campagne,
00:32:51ça ne marchera pas.
00:32:53D'autant plus que là, on nous parlait
00:32:55de gens qui sont déjà en Grèce.
00:32:57Ils sont en Grèce. Pour eux,
00:32:59l'avenir est juste en face. Ils ne retourneront pas.
00:33:01Je pense qu'il faut avoir une vraie politique
00:33:03sur l'immigration plutôt que d'avoir
00:33:05ce genre de messages. En termes d'efficacité,
00:33:07je pense que ce n'est pas loin de zéro.
00:33:09Je ne serais plus nuancé.
00:33:11On travaille beaucoup sur les modèles migratoires
00:33:13de tous les pays occidentaux.
00:33:15On a regardé l'Australie, les Etats-Unis,
00:33:17le Royaume-Uni et d'autres pays européens.
00:33:19On s'est aperçus d'une chose.
00:33:21Il y a un effet psychologique qui est fort
00:33:23sur la politique migratoire. Je peux donner un exemple
00:33:25de cela. Lorsque Donald Trump
00:33:27est élu président des Etats-Unis en 2016,
00:33:29il y a à peu près deux mois
00:33:31entre le moment où il est élu
00:33:33et l'investiture,
00:33:35on avait déjà observé une baisse significative
00:33:37de près de 20 %
00:33:39des demandes
00:33:41d'immigration légale
00:33:43vers les Etats-Unis. Cela montre
00:33:45qu'il y a un effet dissuasif.
00:33:47Mais là, on parle d'immigration illégale.
00:33:49Vous ne pouvez pas prendre un exemple ?
00:33:51Je vais prendre un autre exemple
00:33:53pour illustrer mon propos. C'est la question
00:33:55de l'Australie et même de
00:33:57Georgia-Melanie. On voit bien qu'avec un discours
00:33:59ferme sur les questions migratoires,
00:34:01l'immigration illégale a baissé
00:34:03sur Georgia-Melanie.
00:34:05C'est la même chose en Australie.
00:34:07L'autre point, c'est qu'une fois
00:34:09qu'on a un logiciel politique
00:34:11de fermeté à l'égard des migrants,
00:34:13notamment des migrants clandestins,
00:34:15on peut se dire que de toute façon,
00:34:17l'immigration venant des pays du sud
00:34:19vers les pays du nord va continuer
00:34:21à arriver parce que c'est les différents
00:34:23rapports des grandes institutions internationales
00:34:25qui disent qu'il y a 100 millions de migrants
00:34:27chaque année qui traversent le monde.
00:34:29Malgré cela, vous avez ensuite
00:34:31la question de l'efficacité des mesures.
00:34:33Là, c'est de prendre en compte la considération
00:34:35de la protection des frontières.
00:34:37Au niveau européen, c'est pour cela qu'il faut aller sur des mesures
00:34:39qui sont beaucoup plus fortes, notamment la question
00:34:41d'un blocus naval, notamment en mer Méditerranée,
00:34:43ou même, par exemple, la constitution de mur.
00:34:45Les constitutions de mur, on a vu que ça a fonctionné.
00:34:47Ça fonctionne en Hongrie, ça fonctionne aux Etats-Unis.
00:34:49Peut-être que c'est aussi vers cela que
00:34:51les pays européens, qui veulent aujourd'hui davantage
00:34:53contrôler l'immigration plutôt que la subir,
00:34:55doivent se tourner pour pouvoir
00:34:57compléter des mesures
00:34:59de campagne d'affiches qui ne sont pas
00:35:01mauvaises en soi, mais qui ne sont pas
00:35:03tout à fait efficaces.
00:35:05Oui, il ne peut pas y avoir
00:35:07de politique migratoire qui ne soit pas
00:35:09au niveau européen. Ça n'a pas de sens.
00:35:11Parce que si la Belgique veut être ferme
00:35:13ou la France veut être ferme, on sait bien
00:35:15aujourd'hui par exemple que l'Espagne...
00:35:17Oui, mais en Italie, les gens passent par l'Espagne.
00:35:19En Italie, ça a changé parce qu'il y a Giorgia Meloni.
00:35:21Mais en Espagne...
00:35:23Pardon de vous citer un exemple très simple,
00:35:25vous allez tout de suite comprendre. En Catalogne,
00:35:27les Catalans ont décidé qu'ils étaient
00:35:29contre les hispanophones,
00:35:31ceux qui parlent espagnol,
00:35:33parce que tout le monde doit parler catalan.
00:35:35Du coup, ils ont préféré plutôt que d'accueillir des vénézuéliens,
00:35:37qui étaient des réfugiés, faire venir
00:35:39des gens du Maroc qui apprennent
00:35:41non pas l'espagnol, mais le catalan.
00:35:43Et si vous regardez les autonomistes
00:35:45catalans vers quel pays ils se tournent
00:35:47quand ils sont en difficulté en Catalogne,
00:35:49ils vont en Belgique. Et je pense que ce n'est pas
00:35:51Claude qui va me démentir.
00:35:53Et donc on voit bien qu'il y a là aujourd'hui
00:35:55une connexion entre ces mouvements
00:35:57d'immigration
00:35:59clandestine, qui en effet ont
00:36:01des connexions et qui passent par certains pays
00:36:03de préférence à d'autres, parce qu'en effet
00:36:05ils sont mieux accueillis. Et l'exemple de la Catalogne
00:36:07qui ouvre ses bras tout grand à tous
00:36:09les migrants qui arrivent du Maroc,
00:36:11c'est extrêmement flagrant.
00:36:13Cette une, Claude,
00:36:15du Figaro Magazine, est-ce que vous avez le sentiment
00:36:17de vivre en Belgiquistan,
00:36:19vous qui connaissez parfaitement
00:36:21bien ce pays ?
00:36:23D'abord Thierry, permettez-moi de saluer
00:36:25à mon tour Françoise. Effectivement
00:36:27nous avons, il y a quelques années,
00:36:29nous avons commencé tous les deux notre carrière de
00:36:31journaliste à Bruxelles.
00:36:33C'était hier !
00:36:35C'était hier, peut-être avant-hier
00:36:37mais pas bien avant.
00:36:39Écoutez,
00:36:41c'est une une qui va certainement choquer
00:36:43mais je disais, c'est une une
00:36:45qui recouvre une réalité. Il faut savoir
00:36:47qu'en fait, un des grands problèmes de la Belgique,
00:36:49la Belgique n'a pas d'ancienne
00:36:51colonie musulmane. La Belgique avait comme
00:36:53famille le Congo, le Rwanda, le Burundi.
00:36:55Il y a des importantes
00:36:57communautés congolaises en Belgique,
00:36:59de gens qui aujourd'hui sont tous d'ailleurs
00:37:01tous belges et qui posent
00:37:03pas de problème par ailleurs, ou très peu.
00:37:05Mais la Belgique
00:37:07a eu dans les années 60 un problème
00:37:09de main d'oeuvre. C'était le plein emploi,
00:37:11c'était également la période
00:37:13où il y avait de grands chantiers, le métro
00:37:15qui n'est d'ailleurs pas terminé,
00:37:1750 ans plus tard,
00:37:19les autoroutes, etc. Et étant donné
00:37:21que c'était le plein emploi, on ne trouvait pas
00:37:23beaucoup de Belges pour soulever une bêche, ça c'est la réalité.
00:37:25Donc on a importé des gens.
00:37:27Et quand je dis importé, c'est réellement ce qui s'est passé.
00:37:29Des délégués
00:37:31de grandes entreprises ou du gouvernement
00:37:33ont fait le tour de la Turquie
00:37:35et du Maroc, ont été dans les villages
00:37:37les plus pauvres, ont promis
00:37:39immondes émerveilles à la population,
00:37:41et on a importé des villages entiers,
00:37:43tout le monde. On les a placés
00:37:45dans des quartiers plutôt
00:37:47défavorisés à Bruxelles,
00:37:49on les a laissés travailler, on les a oubliés,
00:37:51en pensant qu'ils allaient retourner chez eux.
00:37:53De manière générale,
00:37:55les migrants ne retournent jamais chez eux,
00:37:57ceux-là n'ont pas fait exception, et on s'est rendu compte
00:37:59à un moment, les Belges se sont rendus compte qu'ils n'étaient pas
00:38:01chrétiens, qu'ils étaient musulmans. Alors c'est quoi
00:38:03l'Islam, on ne sait pas, il fallait trouver quelqu'un
00:38:05pour s'en occuper, et dans sa grande
00:38:07sagesse, le gouvernement belge a décidé
00:38:09de confier la gestion de l'Islam
00:38:11de Belgique à l'Arabie saoudite.
00:38:13La question qu'on peut se poser,
00:38:15évidemment, vous me voyez venir,
00:38:17est-ce que ce qui se passe en Belgique
00:38:19peut se passer chez nous ?
00:38:21Je pense
00:38:23qu'il y a une protection, malgré tout,
00:38:25deux protections qui existent
00:38:27en France. D'abord, en France, il y a un État
00:38:29qui est parfois défaillant,
00:38:31qui n'est pas toujours au rendez-vous, mais il y a un État.
00:38:33En Belgique, il y a 8 parlements, il n'y a pas d'État.
00:38:35C'est un désordre total,
00:38:37c'est une faiblesse
00:38:39généralisée. Deuxièmement,
00:38:41et de nouveau avec toutes ces faiblesses parfois,
00:38:43la France est un pays laïque. La Belgique n'est pas
00:38:45laïque, elle est neutre. Alors la neutralité,
00:38:47c'est un concept un peu flou,
00:38:49contour mal défini,
00:38:51et ça ouvre
00:38:53à toutes les interprétations.
00:38:55Et dans ce contexte,
00:38:57les partis de gauche, les socialistes,
00:38:59les écologistes,
00:39:01et aujourd'hui l'extrême-gauche,
00:39:03les communistes du Parti du Travail
00:39:05de Belgique, du PTB, se sont
00:39:07engouffrés pour trouver une nouvelle
00:39:09clientèle électorale et ont été
00:39:11prêts, et malgré tout,
00:39:13pour beaucoup d'entre eux, restent prêts
00:39:15à toutes les compromissions.
00:39:17Il ne faut pas faire de peine aux communautés musulmanes,
00:39:19il ne faut pas les braquer, il ne faut pas les choquer.
00:39:21Je prendrai deux exemples.
00:39:23Les matchs Belgique-Israël
00:39:25qui ont été
00:39:27de football, qui ne se sont pas
00:39:29joués en Belgique,
00:39:31mais en Hongrie. Vous avez raison, c'est vrai.
00:39:33Pour le terrorisme, mais pas du tout. On l'a fait
00:39:35en France, on n'a pas eu de problème. Il ne fallait pas
00:39:37blesser, entre guillemets,
00:39:39les communautés musulmanes. Et deuxième point,
00:39:41après le 7 octobre, il y a eu
00:39:43la Belgique qui est la seule capitale européenne
00:39:45dans laquelle il n'y a eu aucun dommage
00:39:47rendu aux victimes israéliennes.
00:39:49Alors on m'a dit, oui, mais c'est pas vrai,
00:39:51il y a eu un drapeau israélien
00:39:53qui a été projeté sur une façade.
00:39:55Oui, mais c'était la façade de la
00:39:57Commission européenne, pas celle d'un
00:39:59bâtiment officiel du gouvernement belge.
00:40:01Restez avec nous si vous voulez réagir,
00:40:03Claude, votre éclairage est pertinent.
00:40:05Je voudrais saluer également le travail
00:40:07de nos deux consoeurs qui ont réalisé
00:40:09ce reportage et cette enquête,
00:40:11Judith Vintroub, qui est souvent de côté sur ce plateau,
00:40:13et Nadjet Chirighi,
00:40:15une du Figaro magazine.
00:40:17Petit tour de table, Nabil,
00:40:19est-ce que vous répondez à cette question
00:40:21« est-ce qu'on peut craindre ce qui se passe
00:40:23en Belgique ? »
00:40:25Arrive en France, quel est
00:40:27votre regard, votre positionnement,
00:40:29votre ressenti ?
00:40:31Je pense que l'intervenant
00:40:33l'a rappelé, on est quand même,
00:40:35on a un État fort, on a des lois,
00:40:37on a une justice qui fonctionne,
00:40:39contrairement à ce qu'on veut nous faire croire.
00:40:41Donc non, je pense que la France
00:40:43est assez solide pour pouvoir faire face
00:40:45à un sujet qui est l'immigration
00:40:47illégale, il faut simplement toujours le faire
00:40:49dans le respect de l'État
00:40:51de droit et de rester fidèle
00:40:53à nos principes, qui sont les principes
00:40:55d'accueil mais qui sont aussi une exigence
00:40:57de fermeté quand
00:40:59vous avez des personnes qui sont
00:41:01illégalement sur notre territoire et qui commettent des crimes
00:41:03et ensuite, voilà,
00:41:05vous savez que ça ne dépend pas que de nous,
00:41:07ça dépend aussi des États qui les reprennent.
00:41:11Donc je pense qu'on a, de toute façon,
00:41:13ce que je veux dire par là, c'est qu'en France,
00:41:15nous avons tous les moyens de pouvoir lutter
00:41:17contre tout cela.
00:41:19Françoise, est-ce que vous connaissez les deux pays ?
00:41:21Moi je partage
00:41:23assez ce que dit Nabi, je pense
00:41:25d'abord qu'il y a en effet
00:41:27en France un État fort,
00:41:29qu'il y a un grand attachement
00:41:31dans l'inconscient collectif
00:41:33quand même à l'idée de nation
00:41:35et de république, alors même si on n'est jamais
00:41:37assez satisfait,
00:41:39je pense que la laïcité, quoi qu'on en dise,
00:41:41elle est présente
00:41:43dans tous les esprits, même si
00:41:45certains la condamnent, mais enfin je veux dire, c'est un concept
00:41:47aujourd'hui que tout le monde comprend
00:41:49et qui peut aussi
00:41:51faire la fierté, j'allais dire,
00:41:53sur des tas de sujets
00:41:55qui sont très éloignés, j'allais dire, de la religion,
00:41:57la laïcité, moi par exemple,
00:41:59si une féministe convaincue, la laïcité, je considère
00:42:01que c'est le meilleur rempart
00:42:03pour protéger les droits des femmes
00:42:05où qu'ils soient, donc je crois
00:42:07qu'on est quand même un pays, même si on râle,
00:42:09même si on trouve que c'est jamais assez,
00:42:11il y a effectivement
00:42:13des quartiers
00:42:15qui sont
00:42:17de façon
00:42:19très flagrante,
00:42:21occupés par des populations
00:42:23qui ne cachent pas leur attachement à la religion musulmane,
00:42:25mais moi je pense que oui,
00:42:27on n'est quand même pas dans le cas de la Belgique
00:42:29parce qu'on n'a pas une classe politique,
00:42:31j'allais dire, qui est aussi complaisante que la Belgique.
00:42:33Grâce au ciel, si je puis me permettre,
00:42:35quand je parle de laïcité,
00:42:37on a une classe politique
00:42:39française qui réagit et on a
00:42:41une population française
00:42:43qui est attachée à nos valeurs.
00:42:45Oui, oui.
00:42:47Je suis d'accord avec ce qui vient d'être dit,
00:42:49néanmoins, attention, parce qu'en France
00:42:51on a quand même des politiques qui jouent
00:42:53qui jouent avec le feu
00:42:55et qui justement
00:42:57empêchent ce genre de pratiques.
00:42:59Et vous ne visez personne, évidemment.
00:43:01Oui, évidemment, ceux qui sont visés se reconnaîtront.
00:43:03Maintenant, la France
00:43:05est différente de la Belgique, évidemment,
00:43:07on a un rempart qui est la laïcité, qui nous permet de vivre ensemble
00:43:09quelles que soient les communautés
00:43:11et qui garantit aussi cet exercice du culte.
00:43:13Néanmoins,
00:43:15force est de constater que depuis quelques années
00:43:17on a quand même des gens
00:43:19qui arrivent avec une volonté
00:43:21d'imposer ce qui est leur religion
00:43:23en réalité,
00:43:25c'est un instrument de la laïcité.
00:43:27Donc, attention quand même.
00:43:29Mathieu, le mot de la fin.
00:43:31Je suis plus nuancé, je pense qu'en fait,
00:43:33sur la laïcité,
00:43:35c'est un bouclier, effectivement,
00:43:37qui fonctionne, mais le problème c'est que la laïcité
00:43:39est attaquée, et elle est attaquée par
00:43:41l'islamisme notamment, qui repose
00:43:43sur une logique d'entrée, c'est-à-dire que l'on va
00:43:45tester à chaque fois les limites de la laïcité
00:43:47sur l'ensemble des sujets, dans les entreprises,
00:43:49dans les associations, à l'école,
00:43:51dans les services publics, ou dans le sport, etc.
00:43:53Or, le problème qu'il y a à donner sur la laïcité, c'est que moi,
00:43:55je veux bien entendre ce que vous venez de dire sur le fait que ce soit
00:43:57un bouclier, mais c'est qu'aujourd'hui,
00:43:59pour une partie de la jeunesse,
00:44:01notamment musulmane de France, malheureusement, selon un sondage
00:44:03IFOP pour le Figaro 2019,
00:44:05plus de 50% d'entre eux considèrent
00:44:07que la laïcité est islamophobe.
00:44:09Et ça, je pense que c'est un vrai problème, une vraie problématique.
00:44:11D'ailleurs, le président de la République lui-même avait été
00:44:13attaqué d'islamophobie par
00:44:15Recep Tayyip Erdogan, et bien
00:44:17un mot qui est du vocabulaire des
00:44:19islamistes pour justement faire expliquer
00:44:21aux gens, et notamment aux jeunes
00:44:23de confession musulmane, que le modèle laïc français
00:44:25est fait contre eux, que la laïcité, c'est quelque chose
00:44:27qui est une restriction plutôt qu'une
00:44:29liberté, et je pense que
00:44:31si l'on ne repense pas la laïcité au 21ème
00:44:33siècle, on va avoir de gros problèmes,
00:44:35notamment à cause, justement, de
00:44:37l'islamisation de trop de nombreux quartiers dans notre
00:44:39pays. – Allez, c'était le mot de la fin
00:44:41pour cette première partie de ce Midi News.
00:44:43On se retrouve dans quelques instants où
00:44:45on va parler d'un sujet très concernant.
00:44:47Je ne sais pas si vous avez vu, c'est la une également de nos
00:44:49frères du Parisien, la fraude à la Sécu.
00:44:51Plus 35%,
00:44:53c'est un truc dingue, incroyable.
00:44:55On sera avec Frédéric Bizarre
00:44:57qui est professeur d'économie, qui sera également
00:44:59notre invité. On assiste à une
00:45:01véritable, on peut le dire,
00:45:03industrialisation de la fraude, incroyable.
00:45:05On va vous raconter tout ça, on a beaucoup de choses à vous raconter
00:45:07sur CNews, à tout de suite.
00:45:11Il est quasiment pile la 13h,
00:45:13merci de nous accueillir, c'est votre
00:45:15Midi News Week-end jusqu'à 14h, je vous
00:45:17présente notre équipe du vendredi dans quelques instants
00:45:19mais tout de suite, le sommaire de cette
00:45:21deuxième partie. On va débuter cette deuxième heure
00:45:23par un sujet très concernant,
00:45:25la fraude à la Sécu.
00:45:27Incroyable, vraiment incroyable.
00:45:29Le montant du préjudice subi par l'assurance
00:45:31maladie détectée en 2024
00:45:33a augmenté de
00:45:3535% en un an.
00:45:3735% en un an, incroyable. On assiste
00:45:39à une véritable industrialisation des arnaques.
00:45:41Témoignage dans
00:45:43Midi News Week-end. On évoquera également
00:45:45la trêve en Ukraine. Les dirigeants
00:45:47européens étaient réunis hier à Bruxelles.
00:45:49Un constat, il n'y a pas harmonie
00:45:51entre le nord et le sud de l'Europe sur le nécessaire
00:45:53sursaut du réarmement face
00:45:55à la Russie. L'Espagne et l'Italie sont
00:45:57moins convaincus que les pays de l'Est
00:45:59ou les Scandinaves. Enfin,
00:46:01vous le savez, c'est la semaine de la langue
00:46:03française, de la francophonie,
00:46:05sujet majeur et ô combien important
00:46:07pour notre chaîne, pour CNews. On aura
00:46:09un invité, Claude Grajan,
00:46:11président de France Louisiane. Il nous parlera
00:46:13de l'importance de notre langue en Louisiane,
00:46:15comment elle a survécu, comment
00:46:17elle a résisté. Ce sera passionnant.
00:46:19Restez avec nous. Voilà pour notre programme.
00:46:21Tout de suite, elle est toujours aussi passionnante.
00:46:23C'est évidemment Sommeil à la Vigny
00:46:25pour un tour de l'info. Bonjour
00:46:27Thierry, bonjour à tous. A la une de l'actualité,
00:46:29nouveau sommet pour l'Ukraine
00:46:31à Paris le 27 mars, annoncé hier
00:46:33d'Emmanuel Macron à l'issue du
00:46:35Conseil européen qui s'est tenu à Bruxelles.
00:46:37Un sommet, je cite, de la coalition
00:46:39des volontaires en présence du
00:46:41président ukrainien Volodymyr Zelensky.
00:46:43A la une de l'actualité,
00:46:45également, un réseau de trafic
00:46:47de migrants démantelé à Marseille,
00:46:49Perpignan et en Espagne. Nicolas Besson,
00:46:51procureur de la République de la cité
00:46:53fosséenne, donne plus de précisions
00:46:55sur cette vaste opération.
00:46:57Là, on va constater effectivement
00:46:59un trafic de migrants qui va se développer
00:47:01de novembre 2022
00:47:03au 9 janvier
00:47:052024,
00:47:07qui démontrait de nombreux voyages depuis
00:47:09Marseille vers les pays frontaliers suivants.
00:47:11Ils exportaient,
00:47:13si je puis m'exprimer ainsi, des migrants
00:47:15et ils les récupéraient en Espagne,
00:47:17en Italie,
00:47:19mais ça allait
00:47:21essentiellement
00:47:23vers la région marseillaise
00:47:25et vers
00:47:27l'Europe du Nord et l'Allemagne
00:47:29avec des personnes
00:47:31migrantes
00:47:33majoritairement de nationalité
00:47:35algérienne.
00:47:37Pour plus d'informations de cette journée,
00:47:39j'ai été un terroriste et je ne m'en excuserai
00:47:41jamais. Les mots de
00:47:43Médine Emouch alors que le verdict
00:47:45de son procès et deux autres de ses complices
00:47:47est attendu aujourd'hui en fin de journée.
00:47:49Je vous rappelle qu'ils sont accusés d'avoir retenu
00:47:51et torturé trois otages français en Syrie.
00:47:53L'avocat général a réclamé la réclusion
00:47:55à perpétuité.
00:47:57Et puis, l'incendie
00:47:59à l'origine de la fermeture de l'aéroport
00:48:01de Londres-Ethreau a enfin été maîtrisé
00:48:03en feu capri dans une sous-station électrique
00:48:05entraînant une grande coupure de courant
00:48:07conséquence des perturbations du trafic
00:48:09aérien sont attendus durant
00:48:11plusieurs jours.
00:48:13C'est ce que vous pouvez dire de l'actualité
00:48:15à 13h Thierry. Merci et on fait
00:48:17un point tout à l'heure à ? 13h30
00:48:19Très bien, 13h30 à tout à l'heure
00:48:21Somaya. L'équipe de ce vendredi
00:48:23Françoise Laborde, Mathieu Hoque et
00:48:25Mahdi Saidi et je vous l'ai dit
00:48:27on recevra, c'est à celui qui va vous passionner
00:48:29ça, je sais qu'on va recevoir
00:48:31Claude Grage en présidence de France
00:48:33en Louisiane. Il nous parlera
00:48:35comment le français a existé
00:48:37en Louisiane, notamment face
00:48:39à l'anglais, ça va être passionnant.
00:48:41On va commencer par un sujet très concernant
00:48:43je vous le disais, la fraude
00:48:45à la sécurité sociale, elle semble
00:48:47devenir industrielle et on est avec
00:48:49Frédéric Bizarre, économiste
00:48:51de la santé. Bonjour Frédéric Bizarre
00:48:53merci d'avoir accepté notre invitation
00:48:55on aura bien besoin de votre
00:48:57éclairage. Vous êtes là Frédéric Bizarre ?
00:48:59Oui, voilà vous êtes là. Je ne vous voyais pas
00:49:01donc je voulais vous saluer
00:49:03évidemment. Le montant de ce préjudice
00:49:05subi par l'assurance maladie en 2024
00:49:07a augmenté de 35%. On pose le décor
00:49:09si vous le voulez bien avec Audrey Bertheau
00:49:11notre journaliste et puis on en parle
00:49:13vous me direz ce que vous en pensez de tout cela
00:49:15est-ce que c'est une bonne ou une mauvaise nouvelle ?
00:49:17Réponse après le sujet
00:49:19Audrey Bertheau
00:49:21C'est un montant record
00:49:23628 millions d'euros de fraude
00:49:25ont été détectés et stoppés par l'assurance
00:49:27maladie en 2024
00:49:29c'est 35% de plus que l'année
00:49:31précédente. Ces fraudes détectées
00:49:33par l'assurance maladie ont même plus que
00:49:35doublé en 5 ans. Le directeur
00:49:37de l'ACPAM s'en félicite
00:49:39C'est la traduction d'une mobilisation
00:49:41très forte de l'assurance maladie
00:49:43pour aller détecter
00:49:45contrôler et sanctionner
00:49:47plus rapidement et plus fortement
00:49:49les différents types de fraude
00:49:51des assurés, des professionnels de santé
00:49:53dans les établissements et de cas échéants
00:49:55les entreprises. Si les assurés
00:49:57représentent la majorité des fraudes
00:49:59ce sont les professionnels de santé
00:50:01qui enregistrent les fraudes les plus élevées
00:50:03à commencer par les audioprothésistes
00:50:05fausses sociétés
00:50:07faux diplômes ou encore surfacturation
00:50:09en 2024 c'est
00:50:11115 millions d'euros détournés
00:50:13soit 441% de plus
00:50:15par rapport à 2023
00:50:17un sujet majeur pour le directeur de l'ACPAM
00:50:19On a un 100% santé
00:50:21qui a permis d'améliorer l'accès
00:50:23aux soins, d'accès aux audioprothèses pour nos assurés
00:50:25et c'est une belle et une réforme efficace
00:50:27dans le même temps
00:50:29la fraude se déplace là où il y a des prises en charge
00:50:31et on a vu des fausses sociétés
00:50:33des coquilles vides
00:50:35des fraudes organisées
00:50:37qui font des actes fictifs. Le bilan de l'assurance maladie
00:50:39s'attarde également sur la fraude
00:50:41aux arrêts de travail en hausse
00:50:43depuis la pandémie de Covid
00:50:45elle représente 42 millions d'euros
00:50:47en 2024. Pour lutter contre ce
00:50:49fléau, un nouveau formulaire sécurisé
00:50:51deviendra obligatoire d'ici 3 mois
00:50:53Alors Frédéric Bizarre
00:50:55avant de faire agir mes invités
00:50:57de ce vendredi, vous êtes
00:50:59un économiste de la santé
00:51:01faut-il se réjouir
00:51:03de cette somme ?
00:51:05C'est à dire que les services
00:51:07de la sécurité sociale ont plutôt bien fonctionné
00:51:09c'est quoi votre sentiment, votre regard ?
00:51:11parce que c'est quand même colossal, c'est incroyable
00:51:13Alors, bon
00:51:15on peut penser que l'efficacité
00:51:17de la lutte, de la détection
00:51:19et de la lutte contre la fraude
00:51:21s'améliore, mais je pense qu'il faut avoir
00:51:23la performance un petit peu
00:51:25si vous voulez, pas très
00:51:27triomphante parce que
00:51:29le nouvel élément qui est particulièrement
00:51:31inquiétant, ça a été un peu dit
00:51:33par le directeur de la CNAM, c'est que vous avez
00:51:35surtout l'installation
00:51:37de nouveaux acteurs qui sont là uniquement pour
00:51:39siphonner l'argent public. Si vous prenez
00:51:41et ça c'est depuis particulièrement et c'est pas
00:51:43une corrélation hasardeuse
00:51:45depuis le zéro reste à charge
00:51:47qui a été mentionné
00:51:49on voit bien qu'il n'y a plus de
00:51:51contrôle à la fois dans les facturations
00:51:53et dans le remboursement. La CNAM
00:51:55rembourse en aveugle
00:51:57des prestations qui ont
00:51:59soit été surfacturées, soit qui n'ont pas
00:52:01été réalisées. Donc là il y a
00:52:03un vrai problème de fond. Je vous prends l'exemple
00:52:05de l'audioprothèse. Vous savez que
00:52:07la dépense publique par l'assurance maladie
00:52:09dans ce secteur-là
00:52:11de l'audioprothèse c'est 400 millions d'euros
00:52:13et bien nous sommes à 115 millions d'euros
00:52:15c'est-à-dire plus de 25% du niveau
00:52:17des dépenses publiques qui est
00:52:19considéré comme de la fraude. Donc
00:52:21comme vous le disiez très justement
00:52:23dans l'introduction du sujet, on est bien sur
00:52:25une industrialisation de la fraude
00:52:27à partir d'acteurs qui sont
00:52:29incontrôlés et qui n'ont rien à faire
00:52:31dans le système de santé. Donc moi je veux bien
00:52:33qu'on parle de progrès
00:52:35par une prise en charge
00:52:37qui est sans reste à charge
00:52:39c'est-à-dire sans aucun contrôle
00:52:41ni de l'assurer. Qui ne sait pas ce qui lui est facturé
00:52:43parce que soi-disant il n'a rien à payer
00:52:45alors que c'est toujours lui in fine
00:52:47qui paye. Mais là on voit, alors il y a toujours
00:52:49le fonds de fraude qui est des
00:52:51arrêts maladie, mais on voit qu'il y a 1%
00:52:53des professionnels de santé qui fraude. Donc c'est pas une profession
00:52:55si fraudeuse que ça. Il faut lutter
00:52:57en permanence. Chaque euro fraudé est
00:52:59évidemment un euro de trop. Mais là il y a certains
00:53:01secteurs dont l'audioprothèse, dont les centres
00:53:03dentaires pseudo-associatifs
00:53:05qui sont en fait des sociétés fictives
00:53:07avec des montages financiers
00:53:09complexes étrangers. Et là il faut
00:53:11mettre fin à ces systèmes-là. Sans quoi
00:53:13on va se réjouir d'avoir une fraude
00:53:15qui augmente, mais c'est parce qu'elle est industrialisée.
00:53:17Donc je pense pas que ça soit une bonne nouvelle.
00:53:19Restez avec nous Frédéric Buysard.
00:53:21Préaction.
00:53:23Françoise Laborde, vous qui avez été
00:53:25une spécialiste de l'économie.
00:53:27Qu'en voyez-vous ce montant ? Cette somme ?
00:53:29Mais ça fait hélas bien
00:53:31des années qu'on sait qu'il y a des sommes
00:53:33de fraude absolument considérables en matière
00:53:35d'assurance maladie. Alors là
00:53:37en effet on était faré de
00:53:39voir que c'est un secteur en particulier
00:53:41les audioprothèses.
00:53:45La vraie question c'est que
00:53:47c'est comme dans tous les secteurs, à partir du moment où il y a
00:53:49un zéro reste à charge
00:53:51donc une forme d'opacité, donc une forme d'inconscience
00:53:53on se dit ben ça coûte rien
00:53:55donc si ça coûte rien allons-y
00:53:57gaiement. Et derrière ça en effet
00:53:59se montent des organisations, des
00:54:01officines montées par des faisans en tout genre
00:54:03qui voilà une bonne
00:54:05occasion de piquer
00:54:07de l'argent public. Et comme c'est de l'argent public
00:54:09personne ne se sent complètement responsable
00:54:11et personne ne se sent complètement fautif.
00:54:13Donc c'est vrai sur tous
00:54:15ces systèmes qui sont opaques
00:54:17et qu'est-ce qu'il faut faire ?
00:54:19Responsabiliser, plus de transparence
00:54:21plus d'enquête, plus de sévérité
00:54:23pour les fraudeurs. Mais bon
00:54:25une fois que j'ai dit ça... Mais vous savez moi j'ai été
00:54:27je ne veux pas parler de mon cas personnel mais j'avais
00:54:29ma maman quand elle vivait
00:54:31un youtubeur
00:54:33on était allé chez un audioprothésiste
00:54:35et à un moment donné j'ai stoppé parce que
00:54:37les sommes étaient colossales, j'ai dit mais on va s'arrêter
00:54:39où ? On va s'arrêter où ? Depuis le nombre de fois
00:54:41où on est sollicité
00:54:43au téléphone. Moi j'ai eu
00:54:45régulièrement des appels, allo bonjour
00:54:47est-ce que vous êtes intéressé par une campagne ?
00:54:49Et moi je l'ai vécu in situ. Déjà quand on est
00:54:51sourd, contacter les gens par téléphone.
00:54:53Oui oui c'est compliqué mais moi je l'ai vécu in situ et je voyais
00:54:55ça monter, ça monter, ça monter et à un moment donné
00:54:57j'ai dit stop, on arrête tout là
00:54:59on va où là ? On va où ? Et en vertu
00:55:01du métier que j'exerçais évidemment
00:55:03j'ai dit bah écoutez on va peut-être
00:55:05je sais pas. Mais le démarchage
00:55:07par téléphone pour toutes ces opérations
00:55:09prises en charge par l'Etat, que ça soit
00:55:11la réfection de vos toitures, le changement de vos fenêtres
00:55:13ou maintenant les audioprothèses qui sont gratuites
00:55:15c'est en effet un fléau.
00:55:17D'abord ça embête tout le monde
00:55:19et en plus ça coûte un pognon de dingue. Alors je précise
00:55:21qu'il y a des gens honnêtes qui font ce métier là mais moi j'ai été confronté
00:55:23j'ai été confronté à ça et
00:55:25j'ai tout stoppé parce qu'on est arrivé
00:55:27à des sommes colossales et sans explications
00:55:29rationnelles en fait et donc j'ai dit stop
00:55:31et c'était quand même l'agent de ma mère.
00:55:33Oui le problème c'est que
00:55:35les mecs surfacturent, ils se disent tout simplement
00:55:37ils ont l'impression qu'il y a personne
00:55:39en fait qui paye. Personne ne paye
00:55:41donc il y a un vrai souci de responsabilisation
00:55:43mais aussi il faut prendre des mesures je pense
00:55:45beaucoup plus fortes à l'égard des fraudeurs
00:55:47mais aussi de toutes ces institutions qui
00:55:49se créent partout. Maintenant à Paris il y a plein de centres dentaires
00:55:51qui vous surfacturent des balles
00:55:53qui vous surfacturent parfois
00:55:55des prestations
00:55:57qu'ils ne vous font même pas. Donc évidemment
00:55:59je trouve que c'est certainement
00:56:01une bonne nouvelle
00:56:03de traquer la fraude
00:56:05mais je pense qu'il faut la traquer bien plus que ça
00:56:07il y a la question des faux arrêts maladie
00:56:09des faux malades, tous ceux qui vont
00:56:11qui se mettent en arrêt maladie, qui vont vivre à l'étranger
00:56:13qui reviennent uniquement pour se faire soigner
00:56:15donc je pense que le problème il est bien plus vaste
00:56:17que ce qu'on vient de détecter là.
00:56:19Mathieu. Oui l'expérience que vous soulignez
00:56:21Thierry c'est pour moi... Ah c'est du vécu
00:56:23c'est du vécu et c'est surtout le plus important
00:56:25c'est qu'en fait la fraude sociale
00:56:27ça tue la confiance qu'on peut avoir
00:56:29dans le modèle social français
00:56:31la fraude sociale, là on est sur l'assurance maladie
00:56:33mais la fraude sociale au global est évaluée
00:56:35par le magistrat Charles Prats
00:56:37de l'ordre de 30 milliards d'euros
00:56:3930 milliards d'euros de modèle social
00:56:41qui est dévoyé en fraude
00:56:43par chaque année. Donc avec 30 milliards d'euros
00:56:45pour donner un ordre de grandeur
00:56:47c'est quasiment l'équivalent du budget
00:56:49du ministère de l'intérieur pour donner un ordre
00:56:51de grandeur. Chaque année on perd cet argent là
00:56:53le problème c'est que, et vous venez de le dire
00:56:55c'est qu'en fait il y a de moins en moins de français
00:56:57qui travaillent, il y a de moins en moins de français
00:56:59qui donc payent le modèle social
00:57:01un modèle social qui est de plus en plus dispendieux
00:57:03puisque depuis 1980 la France
00:57:05a augmenté de manière énorme
00:57:07son niveau de dépense sociale, on est passé de près
00:57:09de 15% de dépense sociale
00:57:11en 1981
00:57:13à 33%
00:57:15aujourd'hui. Donc comment vous faites
00:57:17aujourd'hui pour augmenter le niveau
00:57:19de dépense sociale et la fraude
00:57:21augmente mécaniquement et donc le problème qui se pose
00:57:23et surtout vous faites ça sur le dos de très peu
00:57:25et la réalité c'est que les fraudeurs
00:57:27ne sont pas ceux qui cotisent pour le système
00:57:29et c'est ça le problème en fait aujourd'hui
00:57:31c'est que la promesse du modèle social français
00:57:33c'est de dire, et notamment sur la maladie
00:57:35c'est qu'on mutualise, chacun cotise
00:57:37pour pouvoir prendre les dépenses
00:57:39de santé de tout le monde et la réalité c'est
00:57:41qu'aujourd'hui les gens en profitent. Ensuite après une fois qu'on
00:57:43dit qui en profite, donc ce sont soit des
00:57:45professionnels de santé directement en surfacturant
00:57:47etc, soit des
00:57:49assurés entre guillemets
00:57:51donc des patients qui fraudent également
00:57:53il faut traquer la fraude jusqu'au
00:57:55bout et il faut faire de cela une priorité
00:57:57nationale parce que sans cela vous allez avoir
00:57:59une baisse du niveau de confiance des français
00:58:01à l'égard du modèle social
00:58:03et donc de l'impôt parce qu'aujourd'hui on se
00:58:05fait spoiler notre argent pour payer
00:58:07un modèle social qui est généreux
00:58:09pour la terre entière et surtout qui génère
00:58:11beaucoup de fraude. Frédéric Bizarre, très
00:58:13rapidement, dernière question, vous parlez souvent
00:58:15d'un risque de délitement de notre système de
00:58:17protection sociale, vous dites qu'on pourrait
00:58:19éviter ça en le refondant
00:58:21complètement, ça pourrait se traduire comment en quelques mots ?
00:58:23D'abord en
00:58:25distinguant les deux financeurs, public
00:58:27et privé, ces sentiments de
00:58:29santé gratuite en faisant payer
00:58:31le reste à charge par une assurance
00:58:33obligatoire privée est une stupidité sans nom
00:58:35donc il faut revenir à un système où on
00:58:37différencie les deux financeurs
00:58:39avec l'assurance publique qui est là pour
00:58:41des paniers de soins bien définis et
00:58:43un assureur privé qui est là en contrat
00:58:45supplémentaire pour ce qui n'est pas pris en charge
00:58:47donner le sentiment
00:58:49d'une santé gratuite quand vous êtes sur un système
00:58:51assurantiel est absurde et ça
00:58:53donne donc des incitations
00:58:55soit à des abus, soit à de la surconsommation
00:58:57soit à des fraudes
00:58:59donc ces fraudes, il faut
00:59:01juste un point qui est important, c'est de ne pas
00:59:03jeter l'eau propre sur tout un système
00:59:05qui est fait à 99% de gens
00:59:07honnêtes et qui ont le sentiment d'avoir
00:59:09une maltraitance administrative, par un harcèlement
00:59:11administratif parce qu'il faut renforcer
00:59:13la traque à la fraude et c'est plus facile
00:59:15d'aller chercher un médecin généraliste installé tout seul
00:59:17qu'aller chercher un fraudeur qui est installé
00:59:19au Luxembourg ou aux Emirats Arabes
00:59:21et qui va tirer les ficelles de loin
00:59:23par de la fraude, donc je crois qu'il faut
00:59:25que l'administration quand même repère
00:59:27ces grands fraudeurs et ne généralise
00:59:29pas le sentiment de fraude
00:59:31qui peut être sur les autres acteurs
00:59:33et en effet
00:59:35c'est par la refonte du système,
00:59:37j'en ai donné un exemple par la refonte
00:59:39du financement, que l'on remettra
00:59:41d'aplomb le système, votre collègue a dit
00:59:43à juste titre qu'il y a un sentiment
00:59:45d'un modèle social qui est
00:59:47inefficace, qui est le plus coûteux au monde
00:59:49et qui crée beaucoup d'inégalités
00:59:51et qui est assez peu efficace sur un certain
00:59:53nombre de risques sociaux.
00:59:55Merci beaucoup pour votre éclairage Frédéric Bizarre,
00:59:57je rappelle que vous êtes professeur d'économie
00:59:59c'est très intéressant de vous
01:00:01avoir, merci beaucoup. On va parler
01:00:03de la trêve en Ukraine
01:00:05si vous le voulez bien, les dirigeants
01:00:07européens ont été réunis hier à Bruxelles, on va y revenir dans quelques instants
01:00:09mais François Bayrou et Eric Lombard
01:00:11sont en déplacement, ils sont à
01:00:13Bourges ce matin, ils sont en déplacement
01:00:15où ils visitent l'un
01:00:17des sites de l'entreprise KNDS et
01:00:19sur place nous allons retrouver Olivier
01:00:21Benquemoun, racontez nous un petit peu ce qui s'est
01:00:23produit, vous êtes très élégant avec
01:00:25votre blouse blanche mon cher Olivier Benquemoun
01:00:27ça vous va à merveille. Je suis un peu professeur
01:00:29Ah ben oui je suis un peu prof là
01:00:31C'est vrai. Alors pour
01:00:33Eric Lombard et François Bayrou
01:00:35ils arrivent tout à l'heure aux alentours de 14h
01:00:37mais nous ce matin on a visité cette
01:00:39usine KNDS qui est
01:00:41si vous voulez le symbole
01:00:43de la manière dont on se
01:00:45réarme en quelque sorte aujourd'hui
01:00:47et regardez ce qu'il y a derrière moi
01:00:49ça c'est le canon César, le fameux canon
01:00:51César qui se trouve en Ukraine
01:00:53à la fin de 2025 il y en aura
01:00:55113 qui seront
01:00:57livrés et ces canons ils sont
01:00:59fabriqués ici, alors sur
01:01:01plusieurs sites, sur le site
01:01:03de Bourges KNDS fabrique
01:01:05toute cette partie, c'est à dire
01:01:07à la fois le tube et puis
01:01:09toute cette masse, tout ce
01:01:11système qui permet à la fois
01:01:13de tirer, on appelle ça la
01:01:15masse reculante et alors faut savoir
01:01:17que c'est
01:01:19un canon qui
01:01:21le tube à 9 mètres
01:01:23de long, on met
01:01:25des obus de 115
01:01:27millimètres à l'intérieur qui sont également fabriqués
01:01:29ici mais une machine comme ça
01:01:31c'est un concentré de technologie
01:01:33parce que vous savez c'est une machine qui permet
01:01:35de tirer 5-6
01:01:37obus sur le champ à 40 kilomètres
01:01:39d'être d'une grande précision
01:01:41mais aussi de s'en aller très vite
01:01:43de se placer très vite, de s'en aller très vite
01:01:45la grande difficulté je vais vous dire c'est le recul
01:01:4796 tonnes de recul
01:01:49et pour ça l'invention de KNDS
01:01:51entre autres ce sont ces griffes
01:01:53là derrière qui permettent d'éviter le recul
01:01:55parce que sinon tout se disloquerait
01:01:57en tout cas le châssis se disloquerait
01:01:59alors voilà entre autres ce que va découvrir
01:02:01tout à l'heure François Bayrou
01:02:03et puis le ministre
01:02:05de l'économie et puis
01:02:07on va parler évidemment de comment
01:02:09financer, continuer à financer ce genre
01:02:11de choses qui est faite pour
01:02:13les guerres modernes et les guerres que l'on connait
01:02:15aujourd'hui. Merci
01:02:17beaucoup Olivier Benkeboun
01:02:19depuis Bourges
01:02:21et le Premier ministre arriveront aux alentours
01:02:23de 14 heures, voilà. Je vous le disais
01:02:25les dirigeants européens
01:02:27ont été réunis à Bruxelles, ils ont notamment
01:02:29réitéré leur soutien à l'Ukraine
01:02:31on voit tout cela avec Félix Berolaz
01:02:33et on en parle
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01:09:07semaine de la langue française et de la francophonie, on aura Claude Grageon,
01:09:11président de France Louisiane. Pouvez-vous me dire un mot pour lancer la pub avec l'accent de la Louisiane ?
01:09:17J'ai mon ami Jourdain Thibodeau qui parle comme ça, comme les Français de Louisiane,
01:09:21et il dit que les Britanniques ont interdit le français, il y a une raison, il faut s'y remettre.
01:09:26Je salue tous les Français Louisianes.
01:09:29Voilà, je savais que je pouvais compter sur vous.
01:09:31Allez, on se retrouve dans quelques instants. A tout de suite.
01:09:34Il est 13h30, c'est déjà la dernière ligne droite pour votre mini-news week-end.
01:09:40Je vous présente nos invités dans quelques instants, mais tout de suite, nouveau tour de l'info avec Somaïa Labidi.
01:09:44Et à la une de l'actualité Thierry, la confidentialité des messages récryptés maintenus cette nuit par les députés.
01:09:50Bruno Retailleau n'a pas réussi à les convaincre du bien fondé de cette mesure,
01:09:55l'une des mesures phares de la loi narcotrafic censée lutter contre les plus gros trafiquants.
01:10:01L'épidémie de Chikungunya, maladie tropicale transmise par les moustiques, a fait deux premiers morts à La Réunion.
01:10:07Les victimes sont deux personnes âgées de 86 et 96 ans, dont une présentée des comorbidités précise la préfecture.
01:10:15Et puis la police antiterroriste britannique mène l'enquête sur l'incendie qui a contraint l'aéroport de Londres et Troyes à fermer.
01:10:22Un feu qui a pris dans une sous-station électrique entraînant une grande coupure de courant.
01:10:26Les conséquences des perturbations du trafic aérien sont attendues durant plusieurs jours.
01:10:32Nous sommes à nos invités, Françoise Laborde, Mathieu Hoque, Maddy Seydy et j'accueille avec beaucoup de plaisir Claude Agrajan, président de France Louisiane.
01:10:40Soyez le bienvenu.
01:10:42Je vous remercie.
01:10:43Je voulais absolument vous avoir parce que c'est la semaine de la langue française et de la francophonie et vous allez nous parler.
01:10:50Comment on dit d'ailleurs bonjour en Louisiane avec l'accent français ?
01:10:55On dit bonjour.
01:10:57Comment tu vas mon aigle ?
01:10:59Ah voilà.
01:11:00Je savais bien qu'il y avait quelque chose quand même.
01:11:03Parce que vous savez, elle est passionnée, votre voisine Françoise Laborde.
01:11:07Elle suit.
01:11:08Comment on dit ?
01:11:09Moi, je suis sur TikTok à un Louisianais francophone qui s'appelle Jordan Thibodeau et qui raconte sa vie avec un accent merveilleux
01:11:18et qui est très sympathique parce que c'est un musicien.
01:11:22C'est un musicien.
01:11:23C'est un violoniste.
01:11:24Et il fait des concerts.
01:11:25Il fait des spectacles.
01:11:26Il promeut vraiment la langue française et il disait que de quelques millions de francophones, il y en a plus que 100 000.
01:11:32Mais la jeune génération a envie de revenir au français que les Anglais interdisaient.
01:11:36Exactement.
01:11:37Alors Claude, comment elle a bien résisté notre langue française ou pas en vertu de ce que vient de nous dire Françoise ?
01:11:43Si vous voulez, par rapport au Canada, au Québec, c'est une situation qui est complètement différente.
01:11:50Au Québec, ils sont 8 millions et donc c'est plutôt les anglophones qui sont mis de côté.
01:11:58Alors qu'en Louisiane, c'est un miracle que cette langue perdure encore.
01:12:04Et en fait, en 1920, le président Wilson de l'époque avait interdit qu'on parle français à l'école.
01:12:13Ils étaient punis.
01:12:14Ils étaient comme nous.
01:12:15On a interdit le breton.
01:12:18Et donc ils pensaient que 20 ans après, on ne parlerait plus le français en Louisiane.
01:12:25Donc il y a des résistants là aujourd'hui en 2025.
01:12:27Oui, mais ça a été surtout la langue de la résistance à l'anglais, aux personnes, aux Anglais, aux Britanniques.
01:12:39Et donc ça a été aussi la langue de la misère.
01:12:42Et donc cette langue s'est répercutée, a été adoptée à la fois par les gens qui avaient été déportés de l'Acadie,
01:12:52mais a été adoptée aussi par les créoles.
01:12:55Les créoles qui parlaient le créole, ce que maintenant on appelle le Corrivini.
01:13:02Et donc ils ont résisté à l'anglais un petit peu avec leur langue,
01:13:11qui était la langue aussi de la misère.
01:13:13Je voulais avoir une confirmation en écoutant mon nouvel ami Jordan Thibodeau.
01:13:20Il disait que ce qui était particulier aux francophones de cette région,
01:13:24c'est qu'ils s'étaient mélangés avec les populations indiennes, avec les populations créoles, etc.
01:13:30pour constituer peut-être justement ce foyer de résistance à la culture anglo-américaine.
01:13:35Absolument. Et dernièrement, on a eu l'occasion de rencontrer la communauté Houma,
01:13:44parce que les Indiens Houma ont été évidemment très marginalisés.
01:13:49Et cet Indien nous disait, ils ne nous prendront pas notre langue.
01:13:55Donc ça veut dire, si vous voulez...
01:13:57C'est la langue de la résistance.
01:13:59C'est surtout que les Indiens Houma ont adopté la langue française comme langue tribale.
01:14:08C'est leur langue maintenant.
01:14:10Et est-ce qu'il y a des mots spécifiques ? Je suppose que oui, évidemment.
01:14:12Est-ce que vous pouvez nous citer quelques exemples ?
01:14:14Il y a des mots qui viennent de l'ancien français, qui viennent des provinces.
01:14:18Comme je disais tout à l'heure, par exemple, on ne va pas dire ici, on va dire icite.
01:14:24On ne va pas dire maintenant, on va dire asteur.
01:14:27Asteur, ça se dit ?
01:14:29Oui, mais cet employé, ce n'est pas employé tous les jours chez nous.
01:14:33Ça s'écrit asteur, d'ailleurs.
01:14:36Qu'est-ce qu'il y a encore ? On ne va pas prendre sa voiture, on va prendre son char.
01:14:42Et le cœur, c'est la Fayette, le cœur de cette communauté en Louisiane ?
01:14:48En Louisiane, c'est la Fayette.
01:14:50C'est le cœur de l'Acadiana, la paroisse de l'Acadiana.
01:14:54Et c'est là où vous avez encore le maximum de gens qui sont encore des locuteurs,
01:15:01et souvent des locuteurs dont ça a été la première langue.
01:15:05Des gens de mon âge, des gens qui ont 70 ans, ont d'abord parlé en français avant d'aller à l'école.
01:15:12Et j'avais un copain, pour vieux, il est mort il y a deux ou trois ans,
01:15:18qui me disait, mais quand j'ai été à l'école le premier jour,
01:15:22ma maman m'a dit, quoi t'as fait ce matin à l'école ?
01:15:25Elle dit que je n'ai rien compris.
01:15:28Il ne parlait qu'en anglais, et lui, il n'avait joué qu'en français jusque-là.
01:15:32On voulait faire un petit coup de projecteur, évidemment, dans le cadre de cette semaine, de la langue.
01:15:37Je voudrais quand même rappeler la très jolie phrase d'Albert Camus,
01:15:40« Ma patrie, c'est la langue française ».
01:15:42Et ça dit tout, et ça touche toujours au cœur de tous les francophones et ceux qui s'expriment la langue française.
01:15:49Ce qu'il faut quand même savoir, c'est que derrière cette langue,
01:15:52il y a toute une culture qui est spécifique et vraiment unique aux Etats-Unis,
01:15:57parce que derrière, vous avez à la fois la musique, les chansons, la cuisine.
01:16:04Vous savez quoi ? Vous reviendrez, je vous réinviterai.
01:16:07Parce que j'en ai pris par le temps, mais je vous réinviterai, parce que c'est passionnant.
01:16:10Et à Lafayette.
01:16:11Exactement.
01:16:12Merci les amis de m'avoir accompagné pour ce Mini-News Week-end.
01:16:15Merci à l'équipe qui m'a entouré,
01:16:16Déborah Smadja, Abiba Elfino, François Bouillet, Samir Samdar, Arthur Bastide, Louis Vauvre,
01:16:21et Somaïa Labili pour l'info.
01:16:22Merci à la proclamation.
01:16:23Merci aux équipes en OG.
01:16:24Dans quelques instants, Sylvain Maillard, qui était l'invité de Romain Desarmes.
01:16:27Et puis, 180 minutes info avec Nelly Denac à partir de 14h.
01:16:31Et moi, j'aurai le plaisir de vous retrouver comme tous les vendredis à 17h pour Punchline.
01:16:34Bye bye et à tout à l'heure.
01:16:36Sylvain Maillard, vous le connaissez parfaitement.
01:16:38Vous êtes député, vous connaissez le terrain.
01:16:40Vous disiez que ce n'est pas rare.
01:16:43Oui, c'est un vrai sujet.
01:16:44C'est un vrai sujet dont on s'est saisi à l'Assemblée nationale avec des réponses qui sont complexes.
01:16:49Dans votre sujet, vous le dites, il y a évidemment des dégradations dans des immeubles,
01:16:53dans des copropriétés, des dégradations récurrentes qui font que les réparateurs prennent du temps et ainsi.
01:17:02Il y a aussi un problème de maintenance et de pièces détachées dans une grande partie des ascenseurs,
01:17:10souvent chez les bailleurs sociaux, où la réflexion qu'on a eue à l'Assemblée nationale,
01:17:15c'est est-ce qu'il faut obliger, pardon je suis un peu technique,
01:17:18mais d'avoir un stock disponible de pièces, disponible pour pouvoir immédiatement,
01:17:23pour toute l'intégralité de l'ascenseur et que l'ascensoriste puisse venir réparer immédiatement.
01:17:29Mais ça veut dire une chose toute simple,
01:17:31c'est-à-dire qu'installer un ascenseur maintenant dans des copropriétés coûterait plus cher.
01:17:37Et donc la réflexion que nous avons, c'est faut-il rendre cette obligation de pièces détachées
01:17:45et d'intervention dans la journée ou dans les deux jours obligatoire,
01:17:49mais c'est-à-dire on prend une assurance donc ça coûte plus cher d'avoir un ascenseur dans une copropriété,
01:17:53ou bien nous essayons de faire en sorte que ça se passe mieux et surtout qu'il y ait moins de dégradations.
01:17:59C'est une vraie difficulté parce que certains n'auraient plus les moyens d'avoir des ascenseurs.
01:18:02C'est très bien que dans des copropriétés ça coûte très cher d'avoir un ascenseur.
01:18:06Ça augmenterait les charges de quel ordre ?
01:18:08Ça peut pratiquer.
01:18:10C'est une dizaine d'euros ?
01:18:12Non, ça dépend évidemment de la taille de la copropriété,
01:18:14mais d'avoir un ascenseur ça serait un coût de l'ascenseur entre 15% à 25% supplémentaire.
01:18:20Donc évidemment c'est significatif et ça veut dire que l'ascenseur deviendrait pour beaucoup de copropriétés un luxe.
01:18:26Donc on est obligé d'arbitrer, mais il faut le dire, c'est souvent des dégradations volontaires dans les différentes copropriétés.
01:18:34Il y a un temps on parlait des boîtes aux lettres, vous savez les boîtes aux lettres dégradées,
01:18:38mais les boîtes aux lettres c'est les habitants ou des habitants, pas les habitants bien sûr,
01:18:46mais des habitants qui les cassent et les ascenseurs effectivement c'est la même chose.
01:18:51On va changer totalement de sujet.
01:18:54Sylvain Maillard, je voulais vous entendre sur ce que nous a dit votre collègue Priska Tevno
01:18:59de retour d'un déplacement en Israël.
01:19:02Elle a été menacée de mort suite à un message de Rima Hassan sur les réseaux sociaux.
01:19:07Elle était en direct avec nous dans la matinale de CNews, je l'ai interrogée mercredi.
01:19:12Écoutez ce qu'elle nous disait.
01:19:14Ce n'est pas tant depuis que je suis rentrée d'Israël,
01:19:17mais plutôt depuis que Rima Hassan a cru bon vouloir pointer le fait qu'on a été avec une délégation parlementaire
01:19:24aussi bien en Israël qu'en Cisjordanie,
01:19:27expliquant, allant jusqu'à détailler des mensonges relatés,
01:19:31à savoir nous reprochant d'avoir pris une photo avec un maire d'une ville d'Israël,
01:19:37sauf que manque de peau, il ne s'agissait pas de ce maire sur la photo, mais bien d'un civil.
01:19:42Peu importe, pour Rima Hassan, ce qui compte c'est de continuer à proférer sa haine d'Israël
01:19:47et pour ça tout est bon, violence, mensonges et appel à la haine.
01:19:51Sylvain Maillard.
01:19:53D'abord tout mon soutien à Priska Thévenot, évidemment on s'est vu et je pense bien à elle,
01:19:59mais tous ceux qui vont en Israël et reviennent et témoignent de ce qu'ils ont vécu
01:20:08et de la relation de la difficulté sur place, c'était mon cas aussi régulièrement,
01:20:13nous sommes cibles, nous sommes des cibles.
01:20:16Priska vive quelque chose de très dur parce que Rima Hassan,
01:20:20qui très clairement est une députée et la porte-parole du Hamas en France,
01:20:26a ciblé principalement Priska Thévenot, mais d'une façon générale c'est comme ça que ça se passe,
01:20:34c'est-à-dire qu'il y a une armée de trolls et une armée de gens fanatiques de Rima Hassan
01:20:40qui sont là pour insulter et menacer de mort.
01:20:44Pour le coup Priska Thévenot a reçu des menaces de mort, il y aura évidemment des plaintes.
01:20:49Les propos sont monstrueux et ils visent également les enfants.
01:20:53Bien sûr, mais je vous le dis Robin, nous recevons tous des menaces de mort tout le temps,
01:20:58c'est-à-dire que maintenant c'est devenu presque une habitude, ce qui est terrible,
01:21:03mais nous recevons des menaces de mort tout le temps, et l'ensemble des députés,
01:21:06quel que soit le groupe politique, c'est aussi ça qui est devenu la politique.
01:21:10Donc ce climat anxiogène qui existait déjà avant, ce n'est pas récent,
01:21:15vous savez moi j'ai été élu en 2017, 4 jours après j'ai reçu ma première menace de mort
01:21:25dans ma boîte postale personnelle.
01:21:27Donc il faut bien voir que ça a commencé déjà depuis longtemps,
01:21:30mais c'est vrai que ça s'accélère et évidemment la police est saisie.
01:21:35Vous dites que Rima Hassan représente le Hamas en France.
01:21:38Oui, c'est la porte-parole du groupe terroriste Hamas en France.
01:21:42Ses propos, écoutez, est-ce qu'elle parle d'autre chose que ça ?
01:21:45Regardez ce qu'elle écrit, regardez ce qu'elle tweet.
01:21:48Très clairement, c'est la porte-parole du Hamas en France.
01:21:52En disant ça, je sais que toute la journée je vais avoir évidemment des flots d'insultes,
01:21:57mais clairement, je le redis et ce sera très clair et encapsulé dans votre émission.
01:22:03Est-ce que LFI est devenu un parti dangereux selon vous ?
01:22:06Il y a tout dans LFI. Je n'aime pas cette sorte d'amalgame en général.
01:22:11Il y a des gens qui viennent d'espaces différents.
01:22:13Il y a sûrement des gens qui croient profondément à ce qu'ils font
01:22:16et puis d'autres qui sont antisémites.
01:22:18Je l'ai dit, redit à votre micro régulièrement.
01:22:21C'est un parti comme d'autres partis, mais moi je le combats.
01:22:26Je pense que profondément, ce qu'il porte, l'extrême gauche qu'elle porte,
01:22:30c'est la destruction de notre pays, c'est la destruction de notre République.
01:22:34Jean-Luc Mélenchon a dit, je ne vois pas ce qu'on nous reproche avec cette affiche.
01:22:38L'affiche de Cyril Hanouna.
01:22:40Il y a eu plusieurs étapes dans la défense et la dernière en date,
01:22:42c'était lors de ce meeting à Brest où il disait en clair que lui n'avait pas vu
01:22:46la référence historique de cette affiche, ce qui est malhonnête.
01:22:49Il a ajouté que ceux qui la voient sont ceux qui avaient des affiches antisémites chez eux,
01:22:53sous-entendu sont les petits-enfants de Colabo.
01:22:55Non seulement il ne présente pas ses excuses, mais en plus il retourne l'accusation.
01:22:59Ce que vous dites sur Ima Hassan est très intéressant.
01:23:01Ce qu'on se pose maintenant, c'est est-ce qu'il faut l'interdire de ses mandats ?
01:23:03Si elle est effectivement la représentante d'un organe terroriste,
01:23:06est-ce qu'elle peut continuer à être députée européenne ?
01:23:09Ce n'est pas à moi de me prononcer.
01:23:11Je respecte trop, et puis d'abord je suis parti pris, puisque je suis moi-même député,
01:23:15elle est députée européenne, elle a été choisie par la nation.
01:23:18Ça aussi c'est quelque chose, on doit respecter ce mode de scrutin.
01:23:21Ensuite il y a la justice qui doit se saisir de ses propos.
01:23:24Le procureur a été saisi plusieurs fois, je ne sais pas où s'en est de l'instruction.
01:23:30Mais très clairement, son positionnement fait penser qu'elle ne défend pas les intérêts de la France.
01:23:37Elle défend les intérêts d'une organisation qui était qualifiée par l'Europe d'une organisation terroriste.
01:23:43Sylvain Maillard, dans votre groupe, dans votre sensibilité politique,
01:23:49le fameux désormais Bloc Central, il y a eu des divergences sur le...
01:23:54Oui, je ne sais pas, on a l'impression d'être dans le BTP, Bloc Central.
01:23:57On doit changer de nom.
01:23:58Oui, ce n'est pas très heureux, mais bon.
01:24:01Et si vous en trouvez un autre, on le prend volontiers, il n'y a pas de...
01:24:05Si j'ai une idée, je vous la donnerai.
01:24:08Il y a des divergences sur le voile dans le sport.
01:24:11On a entendu, qui était d'ailleurs dans la matinale de CNews,
01:24:16interrogé par Sonia Mabrouk et Edouard Philippe, hier Elisabeth Borne.
01:24:20Quel est votre point de vue à vous ?
01:24:23Moi, je veux qu'on interdise le sport.
01:24:26Le voile islamique dans le sport.
01:24:28Le voile islamique dans le sport, en tout cas dans les compétitions.
01:24:31Je vois bien qu'on laisse la main aux fédérations, c'est-à-dire indirectement ensuite aux clubs.
01:24:37C'est difficile, il y a plein de...
01:24:40Les clubs, c'est des milliers de petits clubs avec des bénévoles qui se retrouvent dans des situations impossibles.
01:24:46Uniquement dans les compétitions.
01:24:48Il faut une règle claire. Déjà qu'on le fasse appliquer dans les compétitions.
01:24:52Je pense qu'il faut une règle claire.
01:24:54Quand on parle de sport, par exemple des sports collectifs, c'est ce qu'il y a de plus pratiqué en France.
01:24:59Les sports collectifs, vous avez un équipement.
01:25:01Un équipement qui vous permet de vous reconnaître les uns les autres et qui permet de dire vous êtes une équipe.
01:25:05On ne vient pas avec notre singularité, on vient avec ce que nous sommes en collectif et ce sont ça les valeurs.
01:25:10Donc tous les signes ostentatoires religieux, quels qu'ils soient, n'ont pas leur place.
01:25:16Pour moi, il n'y a pas à se défausser sur les fédérations.
01:25:20Les fédérations, c'est des gens à la limite comme moi qui sont dans des bureaux.
01:25:25Il faut donner une règle très claire qui permette à chaque bénévole de chaque club en France de pouvoir être protégé.
01:25:34C'est la loi, c'est comme ça.
01:25:36Et on arrête les différentes provocations qui ont lieu régulièrement.
01:25:41C'est pareil dans les entreprises.
01:25:43On parle là du sport, mais c'est pareil pour les entreprises.
01:25:45On laisse combien de petits patrons tout seuls à se débrouiller avec des difficultés ?
01:25:50Vous pensez qu'il faudrait légiférer ?
01:25:52Je pense qu'il faut une règle claire et qu'on assume une règle claire.
01:25:56On doit vivre tous ensemble.
01:25:58Vous êtes vous-même chef d'entreprise.
01:26:01Le milieu de l'entreprise, vous le connaissez.
01:26:04Il y a des élus qui ont jamais travaillé et mis un doigt de pied dans une entreprise.
01:26:08Vous le connaissez, vous êtes chef d'entreprise.
01:26:10Qu'est-ce que vous prenez ?
01:26:13Vous pensez que le chef d'entreprise doit pouvoir décider de ce qu'on peut porter dans son entreprise ?
01:26:21Vous pensez que c'est la loi qui doit décider de ça ?
01:26:23C'est très simple.
01:26:24À chaque fois, on dit que vous n'avez qu'à faire un règlement intérieur.
01:26:26Je ne suis pas d'accord avec ça.
01:26:27Bien sûr qu'on a un règlement intérieur.
01:26:29Mais en réalité, n'importe quel petit patron qui est confronté aux difficultés le sait très bien.
01:26:36C'est extrêmement difficile à faire.
01:26:37Je veux une règle claire, une règle simple, où tout le monde s'y soumet et qu'il n'y ait pas de discussion.
01:26:47Une règle claire dans les entreprises, dans la collectivité en général.
01:26:50C'est la loi de laïcité qui marche très bien, qui est française, qui s'applique en France,
01:26:58qui est assez mal compris à l'étranger.
01:27:00Il faut être très clair.
01:27:02Elle doit s'appliquer parfaitement.
01:27:04Aucun signe extérieur de prosélytisme religieux dans différents espaces.
01:27:11Les compétitions sportives, on l'a dit, dans les clubs.
01:27:14Quelles que soient les compétitions sportives, pareil en entreprise.
01:27:18Merci beaucoup Sylvain Maillard.
01:27:20Merci d'avoir été en direct avec nous.

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