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La justice algérienne a requis dix ans de prison ferme contre Boualem Sansal. Emmanuel Macron a jugé la situation "très grave", dans un contexte tendu entre les deux pays. “J'ai confiance dans le président Tebboune et sa clairvoyance”, a-t-il déclaré jeudi.

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Transcription
00:00De la Commission européenne, hier à Bruxelles, Emmanuel Macron appelle le président algérien à la raison.
00:05J'ai confiance dans le président Tebboune et sa clairvoyance pour savoir que tout ça n'est pas sérieux
00:11et qu'on a affaire à un grand écrivain qui est plusé et malade.
00:14Le parquet d'un tribunal près d'Alger a requis 10 ans de prison ferme à l'encontre de l'écrivain franco-algérien.
00:20Il est accusé, entre autres, d'atteinte à l'intégrité territoriale de l'Algérie.
00:24C'est un écrivain qui est provocateur mais qui ne va pas plus loin que simplement écrire et dire des choses
00:30et qui est condamné pour incitation au terrorisme.
00:34Donc il y a des charges extrêmement lourdes qui pèsent sur lui et qui sont complètement disproportionnées.
00:38Son avocat français dénonce un procès fantôme.
00:41Sans accord de visa, il n'a toujours pas pu rencontrer son client.
00:44On essaye de donner l'allure d'un processus judiciaire.
00:48S'il avait un procès équitable, il aurait eu accès à son avocat.
00:52J'aurais eu immédiatement mon visa.
00:54J'aurais pu m'entretenir avec lui.
00:56Nous aurions pu construire une défense.
00:58L'écrivain de 80 ans, emprisonné depuis mi-novembre, souffre d'un cancer.
01:02Son état de santé et la peine requise inquiètent ses soutiens.
01:06Aujourd'hui, requérir 10 ans de prison contre lui, c'est évidemment requérir la peine de mort.
01:11Tout cela, évidemment, laisse sans voix devant une telle aberration.
01:14Le verdict sera prononcé le 27 mars dans un contexte de vive tension entre Paris et Alger.

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