Comme tous les jours, Nicolas Doze, éditorialiste à BFMTV, revient sur un sujet qui fait l'actualité économique.
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00:00L'économie avec Nicolas Doze ce matin, les épargnants sollicités pour investir dans la défense et financer l'augmentation de cadence.
00:09Hier, le gouvernement a commencé à présenter les nouveaux placements qui vont être créés. Qu'est-ce que tu en retiens, toi, Nicolas ?
00:16Le plus nouveau, c'est l'annonce de BPI France, un nouveau fonds dans lequel on pourra mettre 500 euros minimum ou plus pour financer la défense.
00:26Ça s'appelle BPI France Défense. Ce n'est pas super original. L'argent est bloqué 5 ans. C'est donc de l'investissement de long terme.
00:32Et c'est de l'argent que ce fonds va directement injecter dans le capital des entreprises, le capital des PME, le capital des ETI.
00:38Ça veut dire que cet argent, c'est ce qu'on appelle du private equity. C'est dans du capital d'entreprises non cotées.
00:45Et pour accéder à ce nouveau fonds, d'ici quelques semaines, il faudra contacter son assurance vie ou alors directement BPI France.
00:51Après, deuxième élément, l'assurance vie classique, évidemment, va aller vers la défense. Troisième élément, on peut directement investir en bourse.
00:57On peut aller acheter des actions Airbus. C'est toujours possible. Ensuite, il y a le gestionnaire d'actifs privés Tico Capital qui a annoncé le lancement lui aussi
01:05d'un fonds dédié à l'industrie de défense avec Société Générale. Par exemple, les clients de Société Générale pourront solliciter ce produit.
01:13Il y a des grands réseaux bancaires, BPCE, BNP Paris-Bas, qui ont dit qu'ils allaient doubler leur exposition au secteur de la défense.
01:19Et puis, la Caisse des dépôts a laissé entendre qu'une partie de l'argent du livret A pourrait peut-être être fléchée vers la défense.
01:25Mais ça ne change rien pour le détenteur d'un livret A si la Caisse des dépôts réoriente un petit peu les allocations d'actifs.
01:32Nicolas, est-ce qu'il faut investir son épargne dans ces nouvelles heures ?
01:35Il y a énormément d'arguments qui répondent à oui massif. D'abord, c'est un secteur hyper prometteur.
01:40Vous regardez Thales depuis le début de l'année, plus 75%. Saffran depuis le début en bourse, plus 20%.
01:47Il y a ce qu'on appelle les stars depuis le début de l'année. C'est Saab, Thales, Airbus, Rheinmetall et Saffran.
01:54Ces valeurs cartonnent. C'est devenu la priorité numéro un de l'Europe. Porteur, donc.
01:58Ensuite, la présence de la commande publique, je vous le disais hier, va être tellement importante que ça va totalement porter le secteur et quasiment agir comme une forme de garantie.
02:07Troisième élément, il y a beaucoup d'argent qui dort. De l'argent qui dort, c'est de l'argent qui ne rapporte rien.
02:11Même pire, sur un compte courant, l'argent est forcément grignoté par l'inflation.
02:15Donc, 800 milliards d'euros aujourd'hui sur les comptes courants français.
02:18Quatrième élément, 500 euros de tickets d'entrée. Ce n'est pas rien. Ce n'est pas non plus Pérou, 500 euros.
02:23Et puis, dernier élément, on sait que les investissements les plus profitables pour la croissance de notre pays,
02:29ce sont principalement les investissements dans les infrastructures, les routes, les ponts, les voies ferrées, mais également dans l'industrie de défense.
02:36Que des arguments qui plaident pour le fait d'investir son épargne dans cette direction.
02:41Bon, et au contraire, il faut quand même se méfier. Il y a des raisons qui doivent nous faire hésiter.
02:45Une seule, la prise de risque. Alors, après, il y a le côté philosophique, moral, parce que c'est la défense.
02:50Nicolas Dufour, le patron de BPI, il a parlé cash sur France 2.ia. Voilà ce qu'il dit.
02:54Investir en private equity, ça veut dire devenir actionnaire des entreprises.
02:58On investit en fonds propres. On peut tout perdre.
03:02Voilà. Il n'y a aucun livret garanti par l'État. Il n'y a aucun rendement garanti.
03:06Il faut être très clair là-dessus. On peut tout perdre.