Salarié dans un autre secteur, Charles Fossé ne souhaitait pas perdre en confort de vie en reprenant l’élevage laitier familial en 2016 (Ille-et-Vilaine).
Il s’est fixé tout de suite un cadre qu’il a réussi à tenir en s’organisant, en simplifiant le travail et en adaptant les équipements, tout en faisant évoluer certains points pas forcément comme il l’avait prévu au départ.
Aujourd’hui, il arrive à dégager du temps libre et à concilier vie pro et perso. Essentiel, selon lui, pour attirer les jeunes vers le métier d’éleveur.
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Il s’est fixé tout de suite un cadre qu’il a réussi à tenir en s’organisant, en simplifiant le travail et en adaptant les équipements, tout en faisant évoluer certains points pas forcément comme il l’avait prévu au départ.
Aujourd’hui, il arrive à dégager du temps libre et à concilier vie pro et perso. Essentiel, selon lui, pour attirer les jeunes vers le métier d’éleveur.
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00:00Je suis installé sur l'exploitation familiale de mes parents, à savoir que moi je n'étais
00:12pas du tout voué aller vers le milieu agricole, ce n'était pas du tout quelque chose qui
00:15m'attirait dans mon plus jeune temps.
00:17J'ai fait un bac scientifique, un BTS en génie civil et après je suis parti plutôt
00:21travailler dans les métiers du service sur Rennes et au bout de 5 à 6 ans je me suis
00:27posé la question quand même de montrer ma propre structure, de changer un peu de voie
00:31et c'est à ce moment là que le métier agricole est venu à moi, donc j'ai refait une formation
00:35adulte, un BPVA en formation adulte pour avoir la capacité agricole et me l'installer ensuite.
00:40J'ai la chance d'avoir un associé qui a les mêmes âges que moi, donc du coup ça
00:51m'a permis déjà, il est un peu plus vieux mais on a des enfants aux mêmes âges, on
00:56est au même stade de vie, donc avec la même volonté de travailler sur le temps de travail
01:00et du coup on a commencé par se dire qu'il va falloir qu'on revoie un peu l'atelier
01:03laitier pour que ce soit plus simple à travailler, donc là on a monté un bâtiment d'achat
01:07d'hier de 120 places et avec une deux fois distance en salle de traite à l'époque
01:11et on s'est dit on va compter sur le salariat du coup pour pouvoir faire le travail et nous
01:16libérer du temps.
01:17Sauf qu'après coup le Covid est arrivé et puis on a vu que le salariat c'était
01:20de plus en plus compliqué à aller chercher, donc là du coup on a revu et rebattu un peu
01:24les cartes et on est plutôt du coup parti sur la robotisation pour pouvoir un petit
01:28peu se maintenir nos objectifs de cadre de travail et de temps de travail.
01:33Aujourd'hui on prend cinq semaines de vacances par an, donc trois semaines à l'été,
01:50une semaine à l'hiver et puis en gros 5-6 jours répartis dans l'année et ensuite
01:55on fait un week-end sur 4 en ce moment et voilà ça c'est pas mal et avec une amplitude
02:02horaire qui est de 7h30 le matin à 18h-18h30 en max le soir on est rentrés chez nous.
02:06Pour l'instant je suis toujours dans le cadre de ce que je m'étais fixé en voulant
02:09m'installer donc je respecte mon temps de travail, je respecte tout le temps que je
02:13voulais mettre à côté, je voulais aussi m'engager à côté donc j'arrive à le
02:16faire.
02:17Donc là-dessus je suis très très satisfait et encore plus pleinement satisfait aussi
02:20du métier que je fais aujourd'hui et je trouve de plus en plus de sens et c'est
02:23un métier qui est hyper vivant et qui m'a fait vraiment évoluer et qui me permet d'être
02:28tout le temps assez dynamique pour pouvoir évoluer un peu tout le temps.
02:36C'était déjà le cas en arrivant, on travaille en cuma intégrale donc nous on ne fait aucun
02:42travaux de culture, tout est délégué et on a en plus la chance d'avoir une cuma
02:46automotrice donc c'est-à-dire qu'on ne gère même pas l'alimentation, c'est
02:50du coup une prestation qui est faite de l'extérieur qui vient chez nous et qui distribue l'alimentation
02:53des vaches tous les jours donc ça c'est déjà une heure de gagnée par jour pour
02:56nous personnellement donc c'est un gain de temps énorme.
02:58Ça nous évite déjà d'avoir cet investissement-là personnellement et puis en plus du coup on
03:02n'a pas cette gestion-là sur la partie troupeau, on est plutôt du coup derrière
03:06nos vaches plutôt qu'à préparer l'alimentation pendant une heure qu'en fait finalement
03:09on est avec elles et puis ça permet de faire autre chose.
03:11Aujourd'hui du coup on est confronté à une évolution des marchés, enfin une évolution
03:19de plein de choses, de l'environnement, de nos voisins qui changent et autres et il
03:23faut qu'on soit toujours en fait dans cette dynamique de bouger et de s'adapter
03:26aux choses.
03:27Si on considère que le monde va s'adapter à nous, je pense qu'on va marcher un petit
03:33peu à l'envers donc pour moi c'est aussi à nous du coup de travailler avec notre
03:36environnement et de faire en sorte de s'adapter un peu à tout ce qui se passe et d'être
03:40dans la dynamique d'évolution tout le temps.