[#Vidéo] LE POINT GOUVERNEMENTAL DU 19 MARS 2025
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00:00Bonsoir à tous et bienvenue. Dans le cadre de votre émission Le Point Gouvernemental,
00:14nous recevons le ministre de l'Industrie Maître Lubin Etutouma. L'industrialisation au Gabon,
00:20bien qu'ayant connu des avancées assez notables, reste aujourd'hui confrontée à des insuffisances
00:25structurelles telles que la dépendance aux matières premières, y compris le manque de
00:30diversification économique. Ces faiblesses entravent énormément sa capacité à générer
00:36une croissance durable et inclusive. Donc, je le disais, je ne suis pas seul sur ce plateau.
00:43Bonsoir Lubin. Bonsoir Patricia. Alors nous sommes avec le ministre de l'Industrie. Bienvenue
00:48monsieur le ministre. Je vous remercie madame Patricia Mouhele, monsieur Asseco, de nous
00:54recevoir avec mes collaborateurs. J'apprécie cette invitation et j'espère qu'on aura le temps
00:58de parler un peu d'industrie avec vous. Le point gouvernemental ce soir, la thématique est
01:03industrialisation et développement, les enjeux pour le Gabon. Alors monsieur le ministre,
01:09comment se porte le secteur industriel au niveau du Gabon ? Comment se porte le secteur de l'industrie ?
01:14Je pense que, avant de répondre à cette question, il me plaît de vous dire que nous sommes à la
01:20tête de ce département ministériel depuis à peu près deux mois et trois jours. Donc, il a fallu,
01:25comme on dit, déposer les valises, regarder, faire un peu le tour du propriétaire. Du premier
01:32constat, je peux dire que l'industrie se porte bien. Mais en tout cas, il y a de très très belles
01:37perspectives et je pense qu'on en parlera tout à l'heure. L'industrie se porte bien, Vibriant.
01:41Alors c'était aussi présenté les deux collaborateurs du ministre ce soir ? Le ministre est accompagné
01:46de ses deux directeurs généraux, c'est-à-dire celui de l'industrie et de la compétitivité,
01:56bien évidemment, qui l'accompagne ce soir. Deux mois et trois jours que vous êtes à la tête de
02:01ce département, il y a lieu quand même de faire un état de lieu de ce que vous avez pu constater.
02:07Vous avez entamé le tour du propriétaire. Qu'est-ce qu'il en ressort, monsieur le ministre ?
02:16D'abord, il faut faire un constat. Le tour du propriétaire que nous avons effectué nous a
02:24permis de dire qu'il y a un retard dans l'organisation même du ministre de l'industrie. Je rappelle que le
02:36chef de l'État a pris un décret le 12 août 2024 qui organise et redéfinit les attributions de ce
02:48ministre de l'industrie. Et comme vous le savez, c'est un ministère qui a été un peu trop souvent
02:53rattaché à d'autres entités, notamment l'artisanat, le tourisme, le commerce, les mines, la promotion
03:02des investissements. Ce ministère a connu plusieurs appellations et le chef de l'État
03:08décide d'en faire une entité unique, forte et puissante, qui s'appelle aujourd'hui le ministre
03:15de l'industrie. Sur ce décret qui porte donc, je veux dire, redéfinition des attributions de
03:25ce ministère, il y a que le ministère a également d'autres entités. D'ailleurs,
03:32vous voyez ici en présent deux directeurs généraux, le directeur général de l'industrie et de la
03:42coordination des activités industrielles, le directeur général de la compétitivité et de
03:47l'innovation industrielle. Le même décret, je dois déjà le signaler, instaure également la
03:54création d'autres deux autres grandes directions générales, c'est-à-dire la direction générale de
03:58la coopération industrielle et du transfert des technologies et la direction générale de la
04:06petite et moyenne industrie. Donc, ces deux directions qui existent dans les textes, mais
04:13que nous sommes en train de mettre en oeuvre parce que les textes subséquents à ce texte principal
04:19qui redéfinit les attributions du ministre de l'industrie sont également sur la table du
04:23gouvernement. Il y a deux entités sous tutelle, j'ai envie de citer la GANOR dans l'agence gabonaise
04:31de normalisation, dont les statuts sont également sur la table du gouvernement et seront adoptés,
04:37je crois, dans les tout prochains jours, et l'office gabonais de la propriété industrielle,
04:42l'OGAPI. Donc, ça c'est la grande structure du ministère. L'état d'élu, vous m'avez vu faire
04:51cet état d'élu, j'ai fait le tour du propriétaire et c'est important de le dire puisque je suis allé,
04:56je veux dire, département par département pour toucher du doigt les conditions de travail qui
05:03étaient donc celles de mes collaborateurs et j'ai pu faire le constat que des gabonaises,
05:10des gabonaises, je l'avais déjà dit à l'époque, sont à pied d'oeuvre, travaillent sans demander
05:16de contrepartie en réalité parce que les conditions ne sont pas aisées. Alors, monsieur le ministre,
05:22justement, vous venez de faire l'architecture de votre ministère à travers justement les différentes
05:28directions, mais à vos ententes, tout à l'heure, vous parliez de retard. Si aujourd'hui ces agences
05:32et personnels travaillent, à quel niveau se situe le retard justement dans ce secteur industriel ?
05:37Le retard parce que, vous savez, peut-être qu'il est dû au temps. Je veux dire, lorsqu'on repart à zéro,
05:44il n'est pas interdit. Le fait d'avoir redéfini, comme je dis, les attributions, les compétences et
05:53l'organisation de ces missions d'industrie nous fait prendre conscience de ce qu'il y a quelque
05:57chose à refaire, quelque chose à redémarrer. Je ne veux pas dire que nous devons effacer le
06:02passé. Le retard, c'est-à-dire que si nous avons, et comme je le sais, vous savez que le CTE travaille
06:09sur des plans d'urgence, tout est urgent, il y a un pays à refaire, je pense que nous avons eu un petit
06:16retard dessus parce que, lorsqu'on redéfinit quelque chose, ça veut dire qu'il y a quelque chose qui n'a
06:20pas été bien faite au départ. Bon, j'ai bon espoir et je suis allé voir, puisque nous étions toujours
06:29sur l'état des lieux, je suis allé voir un certain nombre d'entités qui m'ont permis de savoir que
06:36il y a quand même des choses qui ont été faites. La grande visite, je sais que vous allez en parler,
06:42la grande visite de la zone industrielle d'Hongkok m'a permis de savoir que nous ne sommes pas,
06:48nous ne sommes pas, comme beaucoup le pensent, en retard. Beaucoup de choses ont été faites. Je
06:54pense que c'est un endroit qui est un lieu qui est un symbole fort et qui permet de prendre
07:02le Gabon un exemple de ce qu'on peut créer des pôles économiques, des zones industrielles capables
07:10de faire rêver d'autres pays. M. le ministre, restons dans ce qui est de l'état des lieux. Après deux mois ou
07:17après une dizaine d'années déjà qu'existe cette zone économique, nous avons beaucoup de difficultés
07:27dans le secteur industriel. En fait, les Gabonais veulent savoir quelles ont été,
07:32quelles sont les difficultés que vous avez pu constater dans le sens de la dynamique justement
07:39de ce secteur. Parce que ça fait quand même des années qu'on parle d'industrie, d'industrie,
07:44d'industrie. M. le ministre, qu'en est-il ? On ne l'a pas souvent dit, j'en conviens avec vous.
07:54Pour faire de l'industrie, il faut mettre en place un cadre, un ensemble de possibilités pour
08:03créer l'industrie. Quelles sont-elles justement ? Alors, lorsque vous arrivez à un coq par exemple,
08:11la grande question c'est la question énergétique. Un défaut, j'ai envie de dire, des difficultés
08:22énergétiques à mettre en place des industries. Vous ne pouvez pas installer des industries si
08:30vous n'avez pas l'énergie. Vous avez reçu ici mon collègue de l'énergie, je pense qu'il vous a
08:36parlé longuement de ce dossier qui nous préoccupe tant au sein du gouvernement. Vous avez vu dernièrement
08:42que le Gabon est à la recherche, je veux dire, d'un crédit d'énergie. Nous sommes allés en zone
08:52nord faire quelque chose d'extraordinaire avec cette interconnection électrique entre la Guinée
08:59et le canton du Gabon. C'est pour vous dire qu'il y a un déficit énergétique qui nous oblige
09:05malheureusement à ne pas créer et implanter des industries. Ça c'est le premier frein. Je suis
09:13obligé de vous le dire, il y a encore des espaces encore. Comme il y en a un peu partout, comme il
09:18y en a à Aikolo, à Lambaréné, comme il y en aura à Port Gentil et même à Marumba qui sont des grands
09:23pôles industriels que le gouvernement a décidé de mettre en place, il y a ce problème d'énergie
09:30qui se pose. Alors, à côté de ça, je n'ai pas envie de vous dire qu'il y a un manque de créativité,
09:36ce n'est pas vrai. Le ministère de l'Industrie, depuis que je suis arrivé, j'ai fait le constat,
09:41mais j'ai envie de dire un constat de satisfaction de ce que finalement les Gabonaises, les Gabonais
09:50créent, ont des idées, ont des industries sur papier qui veulent mettre en place. Mais il leur
10:01faut de l'accompagnement, il leur faut des terres, il leur faut de l'énergie, il leur faut des
10:08financements, il leur faut un soutien et le ministère dont je la charge travaille sur ces
10:14questions d'accompagnement, de la mise en place des industries, sur ces questions de soutien à la
10:22petite industrie, sur ces questions de soutien même à la grande industrie qui a des difficultés à
10:28s'implanter parce que, comme j'ai dit, défaut d'énergie. Nous délivrons des secteurs particuliers
10:35sur des filières également particulières, des agréments techniques, ça veut dire que le ministère
10:42est quand même au centre d'un certain nombre de choses et qui permettent de dire si on peut
10:47aller vers quelque chose de positif et de performant pour l'avenir ou pas. Nous avons tous
10:53ces éléments-là, la politique de l'industrialisation du Gabon est la première des charges, la première
10:59des obligations du ministère dont j'ai la charge de diriger et nous travaillons avec nos
11:06collaborateurs à ce que le maximum d'énergie, le maximum que l'industrie permettait puisse
11:13se créer et s'établir en République gabonnaise. Alors monsieur le ministre, vous dites que vous avez fait le
11:18constat justement au sein de votre département, ce constat est satisfaisant comme vous le dites
11:24si bien. Alors vous parlez également des projets d'accompagnement justement, ceux qui ont des
11:28projets, sinon des petits projets, vous les accompagnez. Est-ce qu'on peut savoir ces projets,
11:33c'est quoi ces projets ? Alors de diverses formes, de diverses natures, parce que les Gabonais qui
11:43arrivent au ministère de l'Industrie, chacun amène son projet. Vous allez voir des groupements qui
11:50veulent faire de l'agriculture, qui veut dire nous sommes constitués en coopérative, nous n'avons pas
11:56de moyens d'être mieux organisés mais nous avons la possibilité d'être déjà à deux ou à trois,
12:02l'idée est là, le projet est là, mais nous ne savons pas comment le mettre en oeuvre. Vous avez,
12:09bon je n'ai pas envie de dévoiler parce qu'on a des journées qui arrivent, il y a des choses
12:15extraordinaires que vous avez découvert dans le Made in Gabon, il y a un génie j'ai envie de dire,
12:20je résume pour dire un génie, il y a un génie propre au Gabon, un génie créateur dont moi je
12:28me satisfais et je veux dire qu'il s'exprime ici dans la majorité des filières dans lesquelles
12:36l'industrie se fait. J'ai parlé de l'agriculture, vous avez qu'ils font dans l'agro-industrie,
12:43l'agro-alimentaire, même le bois, j'ai reçu des jeunes qui sont venus me montrer un ordinateur en
12:52bois. Permettez Monsieur le Ministre, on va revenir au cours de cette émission juste le
12:59temps d'une petite pause. Le vice-premier ministre et le ministre de l'Industrie étaient à la zone
13:08spéciale économique d'Hongkong, cette visite s'inscrit dans le cadre de l'amélioration du
13:14climat des affaires. Jean-Augustin Nzingi pour plus de détails. La visite s'inscrit dans la
13:19droite ligne des instructions du premier ministre de la transition donnée lors d'une rencontre tenue
13:24au mois de septembre dernier avec les différents opérateurs économiques. Les membres du gouvernement
13:28sont venus aujourd'hui à la zone d'investissement spéciale d'Hongkong pour toucher du bois et
13:34réaliser qu'un certain nombre d'actions a déjà été menée à bien pour le profit des investisseurs,
13:40notamment dans le cadre du climat des affaires. Pour les membres du gouvernement il s'agit ici
13:45de poser les jalons d'un climat des affaires beaucoup plus apaisé. Il s'agissait pour nous
13:49de faire le point et de voir comment créer un environnement économique encore plus attractif,
13:57encore plus compétitif pour que les opérateurs économiques puissent avoir un marché intérieur
14:08plus porteur. 67 entreprises en production sont implantées sur le site, dont 64 dans le secteur
14:15bois et trois autres dans des secteurs hors bois. Avec un peu plus de 6500 emplois, un chiffre qui
14:21devrait augmenter avec quatre nouvelles entreprises qui vont s'installer prochainement. Ce qui nous
14:25intéresse c'est que ce modèle soit répliqué dans d'autres zones du territoire et faire en
14:33sorte qu'on puisse absorber les jeunes qui arrivent sur le marché de l'emploi. Le vice
14:39premier ministre et le ministre de l'industrie ont pu bénéficier par la suite d'une visite
14:43des différentes entreprises qui font aussi bien dans la santé la transformation de rebuts de
14:47fer que dans la transformation du bois. C'était là le reportage, le ministre était dans la zone
14:59économique de Côte d'Azur pour justement voir comment se déroulent les activités au sein de
15:07ce secteur économique de Côte d'Azur. Cela dit, monsieur le ministre, on le disait tout à l'heure,
15:13vous étiez accompagné également de vos collaborateurs. Alors nous avons également en
15:18face de nous le directeur général de l'industrie, monsieur Jean-François Nolda, qui est déjà un
15:25ancien de la maison. Alors toujours dans cet état de lieu, le ministre a fait le tour du propriétaire
15:30comme on peut le dire, alors que vous déjà vous êtes un ancien de la maison. Que dire des projets
15:36justement que le ministre a évoqués tout à l'heure ? Il faut dire que c'est très difficile d'intervenir
15:43après monsieur le ministre parce que dans son état de lieu il a été très global et très pertinent.
15:48Je vais quand même revenir sur certains aspects qui ont été développés par monsieur le ministre.
15:53Ce qu'il faut déjà retenir, et monsieur le ministre l'a dit, c'est qu'en termes d'état de
16:00lieu, il y a 65 000 emplois, ce qui est très important pour un pays comme le Gabon. Et
16:06monsieur le ministre venait de le dire, en dehors de Nkok, le gouvernement a pris donc l'engagement
16:10d'implanter d'autres zones industrielles à travers le Gabon. Donc le ministère porte la création
16:18d'une zone industrielle à Port Gentil, avec un appui actuellement de la BAD pour l'étude de
16:25faisabilité, et une autre zone industrielle à Mayumba. Ce sont des choses importantes.
16:30Même si le ministre de l'Industrie n'a que deux mois, il vient donc de prendre une décision très
16:35importante et très attendue par le secteur de l'industrie, c'est qu'il vient de signer le
16:40Diori. Le Diori c'est le document unique d'évaluation des risques industriels. Dans
16:45notre pays les risques industriels sont très importants, à l'exemple des accidents qui se
16:50sont déroulés à Port Gentil, et donc à la demande des entreprises industrielles, ce document était
16:55attendu au niveau du ministère de l'Industrie. C'est un référentiel sur lequel désormais nous
17:01allons évaluer les entreprises industrielles pour prévenir tout ce qui est risque industriel.
17:06Depuis l'arrivée de monsieur le ministre, il a signé un certain nombre d'agréments techniques
17:12industriels. Nous sommes des référentiels pour voir qu'au Gabon l'environnement des affaires
17:21est assez incitatif, parce que les industriels qui viennent investir vont investir dans des pays
17:27où ils savent qu'il y a des avantages comparatifs. Et donc s'ils viennent demander des agréments
17:34industriels au ministre de l'Industrie, c'est que le Gabon offre des avantages pour pouvoir
17:39s'implanter. Et donc depuis son arrivée, il a signé un certain nombre d'agréments techniques
17:43dans divers secteurs d'activité, ce qui prouve déjà que notre ministère est un ministère. Et donc
17:50tout l'écosystème d'ailleurs gabonais est assez incitatif pour pouvoir s'implanter.
17:55Monsieur le directeur général, beaucoup de récrimination justement dans la signature
17:59justement de ces conventions ou ces partenariats des industriels ou des partenaires au développement
18:05qui estiment que la fiscalité fait un gros défaut dans ces contrats. Est-ce qu'il est
18:10possible aujourd'hui d'alléger justement cette fiscalité pour justement attirer un peu plus?
18:16Bon là on parle de deux choses différentes. Dans le cas des agréments techniques signés
18:21par le ministre de l'Industrie, il n'y a pas de question de fiscalité. Donc ça c'est un autre
18:24aspect. Maintenant sur les conventions, les conventions de manière générale, le ministre
18:29de l'Industrie est partie prenante. Nous savons que tout ce qui est convention et tout ce qui est
18:33aspect fiscalité sont gérés au niveau du ministère de l'économie. Et donc ce sont des questions où
18:40le ministre de l'Industrie est contributeur. Ce n'est pas lui qui porte la décision. Sauf que pour
18:45alléger cette fiscalité, le ministre de l'Industrie dans la pratique sollicite certains avantages pour
18:51certains industriels qui veulent s'implanter au Gabon. Et c'est très courant. Ma question n'est
18:57pas aussi tout à fait inopportune dans le sens où elle permet de dynamiser justement.
19:03Oui, la question de l'attrait à l'investissement touche à la question de la fiscalité. Je veux
19:11juste montrer que ça n'a forcément pas de lien direct avec les agréments techniques
19:17industriels qui sont délivrés au sein du ministère de l'Industrie.
19:19J'ajoute quand même. Parce qu'il s'agit d'une question qui est très importante,
19:24mais qui a trait à une politique gouvernementale. La tractivité de l'investissement extérieur.
19:34D'accord? C'est-à-dire, c'est le Gabon, le gouvernement qui met en place les conditions
19:39d'accueil, on va dire ça comme ça, de ceux qui veulent venir investir au Gabon. Puisque nous
19:43avons besoin d'industrie, nous avons besoin d'investissement. Nous traçons le cadre qui
19:49permet aux investisseurs qui veulent arriver chez nous de trouver les conditions d'accueil les
19:53plus favorables. Et c'est dans ce cadre-là que vous avez ces privilèges qui sont accordés à ces
20:01investisseurs. Notamment, c'est la question des douanes, les droits de douane. C'est l'exonération
20:08fiscale. C'est un certain nombre de couloirs privilégiés qu'on leur donne, mais qui sont,
20:16j'ai envie de dire, la contrepartie de ce que nous attendons de ces investisseurs. Ça a un coût.
20:23Qu'est-ce que vous attendez d'eux, monsieur le ministre?
20:25Qui vient investir, madame? Madame Mouaddi, c'est qui vient investir. Quand on investit,
20:29on crée de l'industrie. Quand on crée de l'industrie, on crée de l'emploi. Si on crée
20:33de l'emploi, on donne des salaires aux Gabonais. Si on donne des salaires aux Gabonais, on donne la
20:37dignité aux Gabonais pour qu'ils puissent vivre. C'est cela, c'est cela la question. Donc, c'est
20:41fait parce que c'est un choix de grande valeur de notre gouvernement de favoriser l'arrivée des
20:51investisseurs, voyez-vous. C'est vrai que, comme je disais, ça a un coût parce qu'après,
20:56vous avez ce qu'on appelle la dépense fiscale. C'est la dépense fiscale qui s'alourdit ici
21:02parce qu'on offre des possibilités à ceux qui veulent venir investir au Gabon d'arriver et de
21:07trouver ces conditions d'accueil économique qui sont les plus favorables pour eux. Je voulais le
21:11dire parce que c'est quelque chose de très important. Très bien. En face également de nous,
21:16nous avons M. Justin Aouna qui est directeur général de la compétitivité. On parle de
21:21compétitivité, on sait quand même que ce secteur a des insuffisances. A quel niveau alors ? Merci
21:26madame. Les aspects de compétitivité sont divers. Il faut déjà préciser que l'adhérence
21:33générale à la compétitivité est un outil du gouvernement qui a été mis en place pour accompagner
21:40les industriels. Nous faisons dans l'accompagnement. Nous intervenons au niveau de la qualité de
21:47production. Nous intervenons au niveau des quantités. La compétitivité agit au niveau des
21:53quantités dans la production et la compétitivité adhérence générale à la compétitivité intervient
21:57aussi au niveau de la qualité de production. C'est un secteur qui a développé. Nous sommes
22:07une nouvelle direction pour apporter la précision. La direction générale à la compétitivité est née
22:13de la scission entre la direction générale de l'industrie et de l'agriculture. Avant, on parlait
22:20de direction générale de l'industrie et de la compétitivité. Depuis l'année dernière,
22:26cette scission a permis de créer la direction générale de la compétitivité et de l'innovation
22:33industrielle. C'est une nouvelle direction qui a été créée au niveau du ministère de l'Agriculture,
22:38comme précisé M. le ministre. Notre tâche réside dans l'accompagnement des industriels en termes de
22:45qualité de la production, en termes de quantité. Nous accompagnons toutes sortes d'industriels,
22:50principalement les industriels gabonais, les PMI, les petites PMI. Nous accompagnons en termes de
22:57normes de production, de qualité. Nous avons un programme qui s'appelle le programme de
23:05soins de mise à niveau, qui normalement doit être mis en œuvre si les mois le permettent,
23:10d'ici les six prochains mois. Vous les accompagnez dans l'agroalimentaire aujourd'hui.
23:16Qu'est-ce qui est fait pour accompagner ces dames-là ? Il y a des expositions qui se font
23:22des fois. Ces dames-là qui aujourd'hui font leurs produits de manière artisanale,
23:26certes. Au niveau de l'industrie, sinon de votre direction générale, qu'est-ce qui est fait
23:33exactement pour pouvoir permettre à ces femmes d'être un peu plus compétitives ? Nous échangeons
23:38avec eux. Nous dialoguons, nous essayons de faire des analyses comparatives avec ce qui se fait dans
23:47la sous-région, en termes de production. Et nous les exhortons à regarder ce qui se fait en termes
23:55de production. Pour appuyer le directeur général, au niveau du ministère, l'accompagnement se fait
24:02de manière globale. Le ministre l'a dit tout à l'heure. Nous avons au ministère signé une
24:07convention avec UBIER pour créer au niveau de cette banque des facilités, parce que les
24:13entreprises étaient souvent les PMI confrontées à des difficultés d'accès au financement. Et donc
24:18le ministère a créé une convention avec UBIER pour pouvoir faciliter les financements. On sait
24:23aussi que les entreprises qui veulent accéder au financement ont des difficultés pour pouvoir
24:28faire leur business plan. Et donc le ministère a signé une convention avec l'Ordre des experts
24:33comptables pour pouvoir mieux préparer les dossiers des PMI qui seraient amenés à obtenir des
24:39financements. Voilà l'exemple de certains mécanismes que nous mettons en place pour
24:44pouvoir accompagner ces PMI afin d'être compétitifs. Parce que les questions de compétitivité sont des
24:49questions importantes. Le Gabon est signataire de la Zélecaf. Et pour pouvoir affronter les marchés
24:55comme celui de la Zélecaf, il faut que nos PMI soient assez compétitifs. Et donc la direction
25:00générale de monsieur Awana prépare nos PMI à être compétitifs pour pouvoir effectivement accéder à
25:05ces marchés. On va, avec la permission de monsieur le ministre, peut-être aborder un point qui va
25:14peut-être, qui rentre dans vos cordes monsieur le ministre, dans la politique justement des nouvelles
25:19autorités. Comment faire aujourd'hui pour justement améliorer le climat des affaires
25:28justement pour que ces personnes qui veulent investir dans l'industriel puissent véritablement
25:34se lancer ? Il y a la corruption, il y a les procédures administratives un peu trop lourdes.
25:41En quelques mots, monsieur le ministre, peut-être nous dire comment justement remédier à ce problème.
25:46Si vous voulez qu'on vienne visiter votre pays, arrangez la vitrine de votre pays. Et la question
25:52de la corruption dont vous parlez est une question qui est au cœur des préoccupations du gouvernement.
25:58Nous sommes en train de travailler et nous l'avons trouvé. Travailler à ce qu'il y ait moins de
26:06corruption parce que la corruption est une gangrène et personne ne reconstitue son pays en
26:12exemple des pays corrompus. Voilà, le gouvernement travaille à ce que tout ce qui touche à la
26:20corruption soit corrigé, pour ne pas dire sanctionné. Alors ensuite, sur le plan des procédures
26:28administratives, vous avez un outil qu'on appelle l'ANPI. L'ANPI avait été créé pour faciliter,
26:35de faire simple, la création des entreprises. Les entreprises que vous créez à l'époque, au
26:41bout de six mois, un an, à partir de la date du dépôt de votre premier dossier, aujourd'hui vous
26:47pouvez créer une entreprise en deux, trois jours. Parce qu'il y a cette espèce de guichet unique
26:54qu'on met dans une seule administration, dans un seul service public et qui permet que vous voulez
27:02faire une SAS, vous voulez créer une entreprise individuelle, vous voulez créer une société
27:09unipersonnelle à responsabilité limitée, vous déposez votre dossier aujourd'hui à l'ANPI,
27:15vous remplissez toutes les conditions qu'on vous a remplies le lendemain pour avoir ce qu'il faut
27:19pour créer votre entreprise. C'est un gain notable, c'est un gain considérable. Et ça aussi, c'est
27:27très important parce que ça nous permet d'aller plus vite. Alors, donc il y a ça, vous l'avez
27:31encore, vous voulez vous installer encore, je donne moi deux secondes pour dire un mot, il y a un guichet
27:36unique encore, vous arrivez encore, vous décidez de créer votre société, on va vous la créer sur
27:41place, vous avez tout le monde là sur place, la douane, les impôts, vous avez même la DGDI.
27:48Pour ceux qui viennent de l'extérieur, qui veulent créer une entreprise, il y a un guichet unique
27:52encore. Donc je crois que c'est le gouvernement qui a pensé à tout ça et c'est très important de le
27:55dire ici, que ce sont des conditions que nous avons mises en place pour que les choses se fassent
28:01beaucoup plus rapidement. Merci M. le ministre. Merci M. le ministre. Alors, on revient sur ce
28:05plateau avec cette petite pause. Merci encore M. le ministre. Nous rappelons aux téléspectateurs que
28:13nous suivons notre émission, sinon votre émission, le point gouvernemental et nous avons sur ce plateau
28:19le ministre de l'Industrie, Maître Lubin Tutoma. Alors M. le ministre, le temps de revenir sur ce
28:25plateau, on va suivre justement ce reportage dans lequel vous avez pris part à l'inauguration de
28:32Sofavin. Cet événement, cette cérémonie a été rehaussée par la présence du chef de l'État,
28:38je citais le général Brice Clotaire Oliginguema et tout de suite après ce reportage nous reviendrons
28:43sur ce plateau avec notamment un nouvel invité qui est le directeur général de la GANOR,
28:49mais également mon confrère de Gabon, Mediatime, Karl Mackemann. Tout de suite, nous suivons ce reportage.
29:01Une nouvelle paille s'ouvre pour le groupe Aubert-Gabon avec cette inauguration de l'usine
29:06Sofavin Coca-Cola qui vient contribuer à l'essor du secteur industriel national. C'est donc
29:12l'engagement des plus hautes autorités qui entendent soutenir, sinon appuyer l'investissement
29:17privé. Occasion pour les responsables d'accélérer le processus d'apprentissage pour un meilleur
29:22transfert de compétences. Nous sommes sur une phase de transfert de compétences et de formation.
29:27Aujourd'hui nous sommes à peu près à 75% des effectifs. A terme, comme on l'a dit, on va passer
29:34à 90%. Ça veut dire qu'il va y avoir de nouvelles embauches, de nouvelles prises en compte des
29:41compatriotes. C'est une entreprise qui évolue dans plusieurs secteurs d'activité. Il y a bien
29:47d'activités qui vont s'ouvrir sous peu, par exemple sous la ville de Mwanda et dans la ville
29:52de Porjanti. On a des projections à très court terme qui vont se réaliser. La vision, c'est une
29:58vision futuriste. Aujourd'hui, Fraubert s'inscrit avec le groupe Sofavin dans le développement de l'économie locale et sur-régionale.
30:08Une étape décisive pour le secteur industriel national, un pont stratégique qui vient contribuer
30:13à l'employabilité des Gabonais. Notre présence et celle de la première autorité de la République
30:19montrent le soutien total et l'engagement du gouvernement à poursuivre cette politique
30:25d'industrialisation. 75% de Gabonais, ce n'est pas que cette idée. C'est dans le groupe
30:32Fraubert. L'engagement que ce groupe a de procéder également à l'insertion des jeunes
30:39Gabonais, des femmes, pour leur offrir des emplois. Parce que l'objectif aussi, c'est de pouvoir créer
30:46des emplois et employer des Gabonais. Moi, j'ai visité cette usine avant la visite de ce matin.
30:51Je me suis bien rendu compte qu'il y avait des Gabonais qui travaillaient. Vous avez suivi mon
30:56introduction. Lorsque je parle de ces Gabonais qui sont engagés dans la chaîne de production pour
31:00faire des stages, ce sont des réalités. On ne peut pas jouer avec les chiffres. Il est important
31:07qu'effectivement cette usine emploie des Gabonais. Vous avez entendu également le chef d'État qui
31:12donnait tout à l'heure des conseils au maire de Gangou. Il faut continuer à recruter des Gabonais
31:17parce que je pense que c'est aussi l'un des engagements du gouvernement. C'est très important.
31:22Sauf avant, Coca-Cola propose aussi une diversité de boissons rafraîchissantes et a investi plus de
31:2820 milliards de francs CFA pour contribuer à la croissance économique durable du Gabon.
31:38Nous revenons sur ce plateau. Et comme je le disais avant ce reportage, nous avons sur ce
31:44plateau Karl Makenba, notre confrère de Gabon Mediatime, mais également le directeur général
31:50de Laganore. J'ai cité Mme Penba Mahboungou. Bienvenue à vous, madame. Merci. Bienvenue encore
31:57Karl. Alors nous poursuivons justement cette émission. Le ministre de l'Industrie est donc
32:02l'invité de point gouvernemental. Monsieur le ministre, sauf avant, nous venons de suivre ce
32:07reportage, vous y étiez. Alors cette dépendance, notamment au niveau de la production, sinon des
32:16importations, est-ce que sauf avant est concerné par cela? Sauf avant, c'était une visite importante.
32:24J'ai eu l'honneur et le privilège d'accompagner le chef d'État, le président de la transition,
32:30le président de la République, le vice-secrétaire Olivier Nguema à l'innovation de cette usine,
32:36qui est un partenariat, un fruit d'un partenariat Coca-Cola-Faubert, groupe Faubert. Donc ce
32:44fabric qui fond essentiellement du Coca-Cola et des boissons gazeuses. Voilà. C'est une usine
32:51performante, de qualité, une très très grande usine. Le plus important pour nous,
32:58le gouvernement ici, c'était de savoir qu'au sein de cette usine, il y a des gabonais qui
33:04sont employés. Il y a des gabonais, des jeunes gabonais, un nombre important, qui sont en stage
33:11parce qu'ils vont être recrutés directement par Coca-Cola pour les besoins de cette usine.
33:16Cette usine nous a permis également d'être en contact direct avec les partenaires extérieurs
33:28qui soutiennent l'activité industrielle au Gabon parce que ça a été l'occasion d'inviter plusieurs
33:35autres personnalités du monde de l'industrie. Et je pense que c'était là un exemple d'industrie,
33:45de ce que nous sommes capables de faire sur place. Ça, c'est l'aspect aussi qu'il faut
33:50retenir. Ça, c'est Sofava. Il y en a d'autres qui sont, je veux dire, en études, en projets.
33:58Tout à l'heure, mon état général vous faisait état du projet sur l'île Mandji où on va créer
34:05une zone industrielle, du projet sur Mayumba également où il va y avoir une grosse activité
34:12industrielle au Gabon. Je veux dire, le gouvernement du Gabon a décidé de mettre un noeud.
34:17Alors, Carl, justement, tu es là avec nous. Monsieur le ministre, madame l'EDG de la Gana,
34:25c'est peut-être à toi aussi.
34:26Alors, monsieur le ministre, bonsoir. Nous allons peut-être poursuivre sur la question
34:31de la dépendance alimentaire. Alors, je vais vous citer un certain nombre de chiffres. Justement,
34:38les activités agricoles et salvopastorales ne contribuent qu'à hauteur de 5% du PIB et la
34:47production n'assure que 20% de la production. Cela représente, selon les chiffres du Programme des
34:54Nations Unies pour le Développement, 450 milliards de francs CFA chaque année. Vous avez indiqué
35:01votre visite pour que les Gabonais voient ce que nous sommes capables de faire. Concrètement,
35:06comment réduire la dépendance extérieure au plan alimentaire?
35:09Bien sûr, je n'ai pas besoin de rappeler les chiffres, vous l'avez dit. Ces chiffres font peur,
35:13de savoir le volume quantifié d'importations que le Gabon fait chaque année. Nous avons
35:27l'obligation de crier sur place les industries. Vous parlez de l'agriculture, tout le monde parle
35:35du Cameroun. Vous pouvez imaginer ce que le Cameroun amène au Gabon comme nourriture pour
35:40que les Gabonais puissent se nourrir. La question est de savoir, sommes-nous capables de faire comme
35:47le Cameroun ou sommes-nous capables de commencer à faire quelque chose? Oui, puisque au Gabon,
35:51ce fut d'abord l'agriculture, ce fut le café, ce fut le cacao. Moi, je viens d'une région du Nord,
35:59dans une petite localité, un tout petit département où il y avait une société qu'on
36:06appelait Société de Développement Rural de Medouneu, SDRM. Vous savez quoi? Cette société
36:11fabriquait la meilleure pomme de terre, qui faisait barrage à la pomme de terre qui venait
36:16de France et pendant longtemps. Vous savez, à cet endroit, on dit que c'est la terre la plus fertile
36:22du Gabon. Il nous manque quoi faire? Créer la route, parce que vous pouvez planter, vous pouvez
36:27cultiver. Si vous ne pouvez pas écouler vos marchandises et les amener là où on peut les
36:32acheter, vous ne pourrez pas faire de l'autosuffisance alimentaire. Vous prenez toute la
36:40partie septentrionale du Gabon, c'est une terre globale agricole. Les gens du Nord n'ont su faire
36:49que de l'agriculture et sont encore capables aujourd'hui de le faire. Il faut créer les
36:53conditions. On doit pouvoir faire des routes et le gouvernement de la République a à coeur de
37:00construire désormais des routes pour ouvrir ces espaces où les Gabonais veulent s'exprimer. Je
37:04parlais tout à l'heure du génie. Là-bas, il n'y a plus de génie. Ils l'ont dépassé, parce que vous
37:09pouvez jeter n'importe quoi sur terre, ça va repousser deux jours, trois jours. Donc on peut
37:14faire de l'agriculture, on peut limiter les importations, on peut limiter cette dépendance
37:20vis-à-vis de l'extérieur, parce qu'il s'agit de cela comme question. Bon, il faut que nous nous
37:25mettions au travail, que nous sachions définir quelles sont nos priorités, que nous sachions
37:30définir les budgets pour exécuter ces priorités et vous verrez dans quelques années, le Gabon n'aura
37:36plus besoin d'aller chercher à manger au Cameroun. Excusez-moi monsieur le ministre, vous parlez
37:39justement dans quelques années, le Gabon pourra ne pas peut-être se ravitailler au niveau du
37:47Cameroun, justement pour ses aliments. Vous êtes fier aujourd'hui d'être ministre de l'industrie,
37:52alors que quand on regarde dans l'ensemble, le Gabon n'a pas d'industrie, sinon suffisamment ?
37:57Non, je suis fier au moins d'appartir d'un pays qui a un projet. Nous sommes un pays en construction,
38:04nous sommes un jeune pays. Ce n'est pas un défaut que de dire nous allons recommencer. Vous savez
38:10que nous sommes revenus à un ministère du plan, un ministère de la planification, de la perspective.
38:15Est-ce que ce ministère n'existait pas au Gabon à l'époque ? Parce qu'on s'avait programmé. Nous
38:20avons décidé de revenir au schéma ancien pour dire peut-être que c'était le meilleur chemin,
38:25nous nous sommes trompés. Nous allons repartir à la programmation des investissements, nous allons
38:30repartir à la programmation des priorités de notre pays et je pense que nous travaillons à
38:35ramener le Gabon à meilleure fortune. Il y a eu quelques dégâts sur ce plan-là, le Gabon va
38:44retrouver son meilleur niveau de fortune et va investir dans ses projets productifs qui sont
38:49déjà pour certains dans les tiroirs de plusieurs de nos ministères. Monsieur le ministre, je vais
38:56peut-être ouvrir une brèche dans la continuité de ce que vous êtes en train de dire. Comment
39:03expliquer que le Gabon ambitionne de développer un tissu industriel important pour également nourrir
39:12sa population, mais comment expliquer que notre pays, le Gabon, doté d'un potentiel industriel tel
39:19qu'on le connaît aujourd'hui, c'est-à-dire énorme, ne dispose pas d'une cartographie industrielle
39:24qui lui permette justement d'avoir une connaissance réelle du nombre d'industries créées sur son
39:30territoire ? Ecoutez, vous touchez à une question qui me préoccupe. Dès que je suis arrivé,
39:38la première question, mes collaborateurs sont là, la première question que j'ai posée sur la table
39:45à la toute première réunion de prise de contact avec la Cité des Dits, est-ce que nous avons une
39:49cartographie industrielle au Gabon ? Est-ce que vous pouvez me dire aujourd'hui combien d'industries
39:54il y a à Ouvindo, à Antum, à Mekambo, à Ouyem, à Port Gentil, à Mounana, à Mwanda ? Alors, je vais
40:06vous donner une réponse, peut-être qui va vous satisfaire, peut-être pas aussi, il y a une étude
40:14qui est menée à ce sujet. Il y a un consultant, c'est un Gabonais, qui a réussi à obtenir ce
40:20marché, c'est un marché public, pour faire ce travail de recherche des industries gabonaises
40:28et de nous établir dans le moyen terme, mais je pense qu'on va lui demander de faire dans le
40:34court terme, parce qu'il y a des urgences, de cette cartographie qui nous permettra de savoir où
40:39sont nos industries, qu'est-ce qui reste à faire et qu'est-ce qui a déjà été fait. Qu'est-ce qui a
40:44été fait, qu'est-ce qui reste à faire ? Alors, monsieur le ministre, le secteur de l'énergie
40:49aujourd'hui doit participer justement à la diversification de l'économie, davantage depuis
40:54le 30 août justement, avec les autorités de CETERI, au niveau du secteur de l'industrie. Quels sont
41:02ces projets ? Sinon, quelles sont ces stratégies pour pouvoir participer à cette diversification
41:08de l'économie, quand on sait qu'il y a quand même une insuffisance dans ce secteur-là ? Oui,
41:13on a parlé tout à l'heure de nos deux grands projets phares. Je n'entends que des projets,
41:19monsieur le ministre. Oui, mais c'est des projets, parce qu'il s'agit des projets structurants,
41:25il s'agit des choses que nous devons faire. Il ne faut pas non plus que je vienne vous dire ce
41:31qui n'existe pas. Faisons le constat ensemble, et je pense que cela relève un peu d'humilité,
41:37de dire ce qu'il y a. Vous me dites, est-ce qu'il y a des industries ? Si je vous demandais s'il y a
41:42des industries propres au Gabon, je vous dirais non. La dépendance dont vous parlez, ce sont des
41:47industries qui existent, qui sont des initiatives, on n'a pas dit des réalisations de partenaires
41:53extérieurs. Je n'ai pas envie de citer les noms de sociétés, mais vous savez qu'en majorité,
41:56ces sociétés viennent des capitaux étrangers. Est-ce que nous avons nous-mêmes à faire des
42:03choses ? Oui, c'est pour cela que je vous dis que la zone Dunkerque a été créée pour
42:08également favoriser l'implantation des industries gabonaises. Les deux zones qui sont en projet,
42:12qui vont se créer dans l'Île-Nondji et en Ayumba, c'est pour créer des industries. Je me dois de
42:17vous le dire parce que ce sont des réalités, voyez-vous. Pour appuyer monsieur le ministre,
42:21il faut savoir qu'au Gabon, aujourd'hui, on crée des industries dans certains secteurs assez
42:25stratégiques. Par exemple, quand on voit tout ce qui est économie circulaire, aujourd'hui,
42:31c'est la problématique puisque le Gabon se positionne dans tout ce qui est vert. Quand
42:35vous êtes dans la zone de l'Israël Dunkerque, vous avez des entreprises qui récupèrent tout
42:39ce qui est déchets de bois pour fabriquer des produits finis. Vous avez des entreprises qui
42:43récupèrent du fer partout dans la ville pour fabriquer du fer habitant. Il y a plein d'entreprises
42:50comme ça sur le territoire qui recyclent la matière pour fabriquer des produits finis. Donc,
42:56les entreprises, c'est créé quand même. Et en plus, pour aller dans le sens de ce que le journaliste
43:01a posé comme question à monsieur le ministre tout à l'heure, il faut s'y comprendre. C'est une
43:05chaîne de valeurs. Il y a l'agriculture, il y a la transformation et il y a la commercialisation.
43:12Monsieur le ministre s'occupe du plan de la transformation. Et au niveau du plan de la
43:17transformation, il y a des choses qui se font. Depuis le 30 août, le gouvernement a sauvé notre
43:23seule société qui s'occupe de la fabrication du sucre. Sinon, on tomberait dans le risque de
43:30l'importation, comme vous dites. Elle a été sauvée. Tout récemment, le gouvernement vient de sauver
43:34aussi la smag. Donc, ce sont des choses qui se font pour renforcer notre tissu industriel.
43:40Madame la directrice générale de l'agence Gaboneuse de normalisation, vous êtes à la tête d'une
43:54entité sous tutelle du ministère de l'Industrie. Comment accompagnez-vous au quotidien cette
44:00politique d'industrialisation du Gabon ? Alors, merci beaucoup. Le rôle de l'agence Gaboneuse
44:07de normalisation au sein du département industrie est d'accompagner, comme vous le dites, les
44:12politiques publiques, essentiellement au travers de l'amélioration des conditions de compétitivité
44:17des entreprises, mais également de sécurisation des échanges et de fiabilisation des échanges
44:23entre opérateurs économiques. Nos entreprises ont besoin d'être compétitives de la même
44:29manière que des avantages sont accordés à celles qui s'installent au niveau de la zone
44:35économique d'un coq. Comment les rendre compétitives par rapport à ces entreprises ? Alors, en terme de
44:41compétitivité, vous devez évaluer le caractère prix et bien sûr le caractère qualité. Pour ce
44:50qui est de la qualité, un produit va être compétitif s'il peut répondre à certains
44:55standards. Pour que vous puissiez vendre de façon triviale, pour que vous puissiez vendre votre
45:00produit sur un marché régional, local, voire même au-delà des frontières continentales ou
45:05internationales, il faut que ce produit réponde à des normes qui sont les standards retenus par
45:11un certain groupe d'entités. Le rôle de l'agence gabonaise de normalisation en cet
45:18égard va être d'accompagner les entités dans la mise en place justement de structures qualité
45:24fortes. Nous arrivons presque à la fin de cette émission, dommage, parce que l'émission est assez
45:29intéressante, on n'a pas assez de temps. Alors, on va faire rapidement le tour de table avec une
45:37question peut-être au DG justement, M. Uyanda. Alors, vous, directeur général de l'industrie,
45:45cette industrie, aujourd'hui on sait déjà que, comme l'a dit M. le ministre tout à l'heure,
45:50il y a des insuffisances à ce niveau. Comment booster justement ce secteur aujourd'hui pour
45:56qu'on parle de ce secteur qui peut contribuer à son niveau à la diversification de cette
46:01économie gabonaise ? Alors, pour booster, M. le ministre l'a dit, il y a deux approches. La
46:07première approche, c'est l'import substitution, c'est-à-dire nous devons remplacer ce que nous
46:12importons par une transformation locale. Mais bien entendu, tout ceci assis sur des
46:18politiques d'incitation, comme disait M. le ministre. Voilà pourquoi lorsqu'il parlait de
46:23création de nouvelles zones, vous avez parlé de projets. Mais oui, il faut effectivement qu'il y
46:28ait des projets. Il faut qu'on regarde dans nos provinces, quelles sont les zones qui offrent
46:34des opportunités en termes de localisation, en termes de proximité avec la mer et autres,
46:40pour pouvoir installer des zones industrielles pour que nous produisons au Gabon ce que nous
46:44importons. C'est la première approche. Et la deuxième, c'est effectivement qu'il y ait des
46:49entreprises au Gabon capables d'exporter. Parce que ce n'est que comme ça que nous allons économiser
46:53nos devises et nous allons créer de l'emploi et de la richesse sur le territoire. Ce sont les
46:59deux approches. Et puis, comme l'a dit M. le ministre, il faut habiller tout ceci par des
47:03politiques incitatives. Parce qu'un investisseur, quand il est à l'extérieur, avant de se déplacer,
47:08il fait une comparaison sur les incitations des pays et à partir de là, il décide de partir. Mais
47:15à l'état actuel, nous constatons qu'il y a un engouement auprès des investisseurs à venir
47:23s'installer au Gabon. Il n'échappe à personne que le gouvernement vient d'adopter notre code
47:29des investissements. Un code des investissements lisible, transparent, qui va inciter les
47:35industriels à venir s'implanter au Gabon et faire du Gabon un hub industriel de l'Afrique centrale.
47:40Mme Pemba Mavungu, DG de la GANOR, ces PME devraient aujourd'hui être développées pour
47:47permettre à ce qu'elles participent aussi à la diversification de l'économie gabonaise.
47:51Quelles sont les stratégies que vous mettez en place pour cela, très rapidement ?
47:56Ensuite d'un projet phare de digitalisation des services de l'agence gabonaise de normalisation,
48:02je pense que c'est un projet qui est partagé par beaucoup d'autres administrations, l'un des
48:07leitmotivs, l'une des avancées significatives est l'amorce de la mise en place du laboratoire
48:13de métrologie. Alors la métrologie c'est la science de la mesure. L'idée derrière la mise
48:18en place du laboratoire c'est de disposer d'un outil gabonais, d'un outil national de pilotage
48:24de la métrologie au Gabon. Monsieur le directeur général, on sait que dans quelques jours vous
48:29allez organiser justement les journées de l'industriel avant que monsieur le ministre ne
48:33clôt cette émission. Les journées de l'industriel, qu'est-ce qui est prévu ? Sinon quelle sera
48:38l'innovation ? Alors d'abord ce qui est prévu et ensuite on pourra aller sur l'innovation. Dès la
48:46prise de fonction de monsieur le ministre, il nous a fortement instruit d'organiser les journées
48:52de l'industriel parce que comme vous l'imaginez et comme nous l'avons évoqué, il s'est fait des
48:58choses au Gabon mais qui ne sont pas connues du grand public et même de certains décideurs.
49:03Certains exemples je les ai pris et donc là pour monsieur le ministre qui a porté ce projet au
49:10niveau du gouvernement, nous devons donc organiser cette grande messe mais qui est subdivisée en
49:16quatre temps. Nous aurons donc des stands d'exposition de tout ce que les industriels
49:23produisent au Gabon. Nous avons, et c'est une innovation puisque vous avez aussi parlé d'innovation
49:29de monsieur le ministre, le village du Medin Gabon et ça aborde la problématique que vous avez
49:34soulevée qui concerne nos compatriotes, en majorité des femmes, qui fabriquent des produits transformés
49:40avec la matière locale, donc tout ce qui est jus, savon et autres, donc ils seront exposés sur un
49:47espace spécifiquement réservé à la production locale. Donc ça c'est une innovation de monsieur
49:54le ministre qui n'a jamais existé dans des anciennes versions de ces journées. En dehors de ça,
50:01nous avons des panels de haut niveau et le premier panel de haut niveau, c'est le panel qui sera
50:08donc animé par monsieur le Premier ministre, chef du gouvernement, modéré par monsieur le vice
50:14premier ministre de la transition et dans lequel nous aurons tous les ministres sectoriels qui
50:20portent les politiques publiques au niveau sectoriel et bien entendu le ministre de l'industrie qui gère
50:27la transversalité de l'industrie sera aussi dans ce panel pour évoquer la question justement de la
50:34transformation locale de nos ressources naturelles. En dehors de ce panel, nous aurons aussi un moment
50:41très important, c'est le grand prix du Président de la République qui va primer un certain nombre de
50:47compatriotes. Donc c'est six prix dans des domaines diverses qui vont recevoir
50:54cette gratification, donc ce prix du Président de la République. Merci encore DG pour toutes
51:02ces informations. Alors monsieur le ministre, nous terminerons par vous, le Made in Gabon sera donc
51:07à l'honneur d'ici quelques jours. Alors quel avenir aujourd'hui pour le secteur industriel
51:12gabonais ? Avenir prometteur, je vous l'ai dit, parce que tout est mis en oeuvre par le
51:20gouvernement actuellement pour qu'à partir des mois à venir, que nous puissions créer et mettre
51:27en place une véritable industrialisation de notre pays. Notre ministère travaille à cela. Les
51:34journées de l'industriel vont être justement l'occasion pour nous de nous arrêter un moment,
51:41de regarder ce qui a été fait, de ce qui existe comme industrie au Gabon. Parce que n'oubliez pas
51:48que c'est la grande rencontre des industriels, toutes filières confondues. Il vous a donné le
51:53nombre d'entreprises qui ont décidé de venir montrer leurs produits. C'est aussi le moment
52:01de quantifier, de qualifier la performance de ces industries-là. C'est de savoir qu'à ce moment
52:11précis, il vous l'a rappelé, il y a la venue de la première autorité de la République. Le chef
52:19d'État sera là, parce qu'il devra venir voir ce qui existe dans son pays, ce qu'il sait déjà. Il
52:27va regarder ce que le génie féminin est capable de créer. Il va venir regarder ce que le génie
52:34du jeune Gabonais peut mettre en exergue, parce qu'il y a le prix du logo, la création. Il va
52:41venir regarder à quel niveau nous sommes dans l'innovation. Le fait qu'il vienne donner les
52:47prix, il y a un prix pour, j'ai envie de dire, congratuler l'oeuvre féminine. C'est très
52:55important. Moi, j'y tiens. Le made in Gabon. Parce que dans tout ça, Madame, voyez-vous,
53:02on ne sait pas ce que le Gabon fait. Et pourtant, aujourd'hui, nous devons, nous pouvons être fiers
53:08de savoir qu'il y a une véritable industrie gabonaise. Soit petite, grande, mais elle existe.
53:16Il faut venir voir ça au journal industriel. C'est pour cela que le chef d'État viendra
53:22pour donc congratuler toutes ces personnes, toutes ces sociétés qui rivalisent de talent,
53:28pour également nous faire l'honneur. Parce que vous savez, ce sont des moments particuliers.
53:34Le chef d'État ne se déplace pas pour rien. Donc, ce sera la grande occasion pour montrer ce que
53:39nous savons faire. Voilà, qui est également donc un élément prometteur. Parce que lorsqu'on aura
53:45vu l'existant, nous pouvons nous projeter dans l'avenir pour savoir que nous avons des capacités
53:50à faire mieux. Voilà un peu aussi l'objectif défini et clairement dit de ces journées de
53:58l'industrie. Merci encore, Monsieur le ministre. Justement, vous l'avez dit, mettre une véritable
54:05industrialisation en place au Gabon, tout cela est possible. Et vous l'avez souligné avec les
54:10projets structurants que vous avez cités tout au long de cette émission. Merci également aux deux
54:16DG, mais également au DG précédent qui a assisté, sinon qui a pris part à cette émission. Merci
54:22également aux confrères du Gabon Media Time, mais également de Radio Gabon. C'est donc la fin de
54:29cette émission. Nous remercions également le secrétariat général du gouvernement qui a rendu
54:35possible cette émission Point Gouvernemental. Le prochain rendez-vous pour l'émission Point
54:42Gouvernemental, nous serons en compagnie du ministre de l'Environnement pour parler justement
54:47de ce secteur clé qui participe également à la diversification de l'économie gabonaise. Merci
54:55de nous avoir suivi et bonne suite de programme sur Gabon Premier.