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Selon notre sondage Elabe pour BFMTV, une majorité de Français plaide pour la mise en place d'une retraite à points et l’introduction d’une dose de capitalisation.

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Transcription
00:00On a effectivement une majorité de français qui souhaitent revenir à 62 ans, alors même s'il faut le dire c'est un résultat qui est très clivé politiquement et surtout qui est clivé entre les actifs qui veulent revenir à 62 ans et les retraités qui sont plus partagés, ils se sentent moins concernés, voilà.
00:19Est-ce que les choses sont figées ? Parce qu'il faut toujours lire un sondage en dynamique, sans doute pas parce qu'on observe que ce chiffre baisse significativement depuis janvier.
00:27Depuis janvier, qu'est-ce qui s'est passé ? Le rapport de la cour des comptes qui a mis en exergue le déséquilibre du système et par ailleurs l'impact des tensions géopolitiques sur les priorités budgétaires, donc ça fait un peu bouger les lignes.
00:39Est-ce que ça pourrait inverser le rapport de l'opinion aux 64 ans ? Je ne le crois pas, ce souhait encore une fois de revenir en arrière reste majoritaire.
00:48Ce qui est intéressant c'est que de toute façon les français ne veulent pas une baisse des pensions, ça ce n'est pas une grande surprise, ils ne veulent pas de hausse des cotisations, c'est parfois proposé par certains responsables politiques, ni qu'on allonge le nombre d'années de cotisation, il ne faut rien toucher ?
01:01Non, ce n'est pas tout à fait ça, c'est intéressant dans l'enquête de voir d'abord sur les trois mesures que vous avez citées Olivier, la mesure de la durée de cotisation rencontre un tout petit peu moins de différence.
01:12On voit bien qu'elle est perçue comme peut-être quelque chose de plus souple que l'âge légal, c'est le premier point.
01:19Et le deuxième, et c'est très surprenant effectivement, plutôt que ces ajustements, les français disent qu'ils sont favorables, alors il y a toujours le déclaratif et puis après quand on rentre dans le dur des réformes, on voit que ce n'est pas toujours la même réaction.
01:30Ils seraient plus favorables à une réforme, comme on dit, systémique, notamment le retour de la réforme à point.
01:36La première réforme Macron qui était abandonnée avant le Covid.
01:39Voyant ce chiffre, j'ai replongé dans nos archives de nombreuses enquêtes qu'on avait fait au moment de cette réforme dite Philippe.
01:45Déjà à l'époque, les français étaient beaucoup plus partagés sur cette réforme à point.
01:49Pourquoi ? Parce que ce n'était pas synonyme pour eux de perte de quelque chose.
01:53La réforme à point, il y avait des français qui se disaient je vais peut-être y gagner plus d'individualisation dans ma retraite.
01:58C'est-à-dire qu'ils ont conscience peut-être que le système actuel est à bout de souffle et qu'il faut en changer.
02:02Et que des ajustements qui les pénaliseraient et qui, en plus, ne seraient pas forcément efficaces sur la durée.
02:06Parce qu'il y a aussi l'idée que si c'est pour faire un effort et que dans deux ans, il faut y revenir pour un nouvel allongement, ce n'est pas forcément la bonne solution.
02:13Voilà cette idée.
02:14Et ça pour la capitalisation.
02:16Oui, pour une dose de capitalisation.
02:17Je précise parce que les français, on le voit dans d'autres enquêtes, sont très attachés au système collectif de solidarité.
02:22Mais l'idée qu'il y ait une dose là aussi qui donne un peu de souplesse au système.
02:26Les français s'intéressent à cette perspective.
02:28Mais qu'est-ce qu'ils pensent de ce conclave, de cette réunion voulue par le chef du gouvernement ?
02:33Ils n'y croient plus beaucoup au conclave.
02:36Sept français sur dix sont sceptiques sur la capacité de cette réunion à aboutir sur une nouvelle réforme des retraites.
02:43Ils considèrent que ça a été un coup politique de François Bayrou pour gagner du temps.
02:49Et plus inquiétant pour l'exécutif et pour Matignon, on a aujourd'hui un électeur sur deux qui se dit favorable à une motion de censure sur les retraites.
02:57C'est neuf points de plus qu'en janvier.
02:59C'est surtout poussé par un bascule des électeurs du Rassemblement national qui sont maintenant très majoritaires à souhaiter la censure.
03:06C'est moins le cas, il faut le dire, chez les sympathisants socialistes,
03:09puisqu'il y a évidemment un enjeu arithmétique qui reste défavorable pour l'instant à l'idée d'une censure.

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