• avant-hier
Avec Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur

Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry

————————————————————

▶️ Suivez le direct : https://www.dailymotion.com/video/x75yzts

🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/

———————————————————————

🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴

▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr

##L_INVITE_POLITIQUE-2025-03-19##

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:06Notre invité ce matin, Bruno Rotaillot, ministre de l'Intérieur et des cultes.
00:10Parce que le ministre de l'Intérieur est ministre des cultes en France.
00:13Bonjour Bruno Rotaillot.
00:14Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:15Merci d'être avec nous sur Sud Radio ce matin.
00:18Bruno Rotaillot, première question toute simple,
00:20pourquoi n'êtes-vous pas allé à la Grande Mosquée de Paris hier soir
00:23au repas de rupture du jeûne du Ramadan ?
00:27Question simple, comme vous dites, réponse simple,
00:30c'est que j'ai une ligne de conduite,
00:32je suis ministre de l'Intérieur et des cultes,
00:34mais je ne participe à des cérémonies religieuses
00:37pour peu qu'il y ait une dimension officielle.
00:40Là, l'iftar, la rupture du jeûne, c'est un moment religieux.
00:45Je ne suis pas allé officiellement à la messe du mercredi décembre,
00:51parce que si j'étais allé, on me serait tombé dessus.
00:54Donc c'est une ligne, je veux m'y tenir,
00:56parce que je pense que le modèle républicain, c'est la laïcité,
00:59il faut y faire très attention,
01:01mais ça ne va pas empêcher de recevoir dans mon ministère,
01:05il y a quelques semaines, le forum qui représente les musulmans de France.
01:10Alors, Jean-Noël Barraud, ministre des Affaires étrangères,
01:12y était et il a dit que la France est attachée à sa relation avec l'Algérie.
01:16Vous aussi ?
01:17Mais bien sûr !
01:18Mais évidemment !
01:19Moi, mon obsession, je vais vous dire, je vois où vous voulez en venir.
01:23Ben oui !
01:24Mon obsession, ce n'est pas la relation diplomatique.
01:27Mon obsession, écoutez-moi bien, j'en ai qu'une,
01:29c'est la sécurité des Français.
01:31Je ne veux pas que demain, il y ait sur le territoire national,
01:35un attentat terroriste comme nous avons eu il y a peu de temps à Mulhouse.
01:39Qu'est-ce qui s'est passé à Mulhouse ?
01:40Parce que malheureusement, on oublie trop vite aujourd'hui,
01:43un Algérien qui aurait dû être en Algérie, terroriste,
01:47a poignardé et a assassiné un ressortissant portugais,
01:51à Mulhouse, sur le sol national.
01:53Ce terroriste, à 14 reprises,
01:57à 14 reprises, on avait demandé au consulat algérien de le reprendre.
02:01Mon prédécesseur Gérald Darmanin, à deux reprises,
02:04avait signalé ce cas à l'ambassadeur algérien.
02:09L'Algérie n'en a rien fait.
02:10Je ne veux pas que ça se reproduise.
02:11Je suis comptable, moi, de la sécurité des Français.
02:14Bien, les rapports entre la France et l'Algérie,
02:16je vais y revenir.
02:17Je vais y revenir.
02:18Quelques mots, pour commencer, parce que c'est la priorité.
02:21Boilem Sansal, êtes-vous inquiet, pessimiste ?
02:25Avez-vous des nouvelles ?
02:26Est-ce que vous avez des nouvelles ?
02:28Je n'ai pas de nouvelles.
02:29Aucune nouvelle.
02:30L'Algérie ne donne aucune nouvelle au gouvernement français.
02:33Son épouse a quelques nouvelles,
02:35mais nous ne savons pas ces nouvelles,
02:37si elles sont le produit de pression ou autre.
02:39Je me tiens informé aussi auprès de son avocat,
02:42François Zimré, qui n'a pas de nouvelles.
02:44Vous savez que les geôliers de Boilem Sansal
02:47lui ont demandé de changer d'avocat
02:49au prétexte que cet avocat était juif.
02:51Vous vous rendez compte ?
02:52Est-ce que ça fait grand cas en France ?
02:54Je n'ai pas entendu l'extrême gauche, la gauche,
02:56protester sur cette proclamation, pourtant antisémite.
03:01Et Boilem Sansal est retenu arbitrairement.
03:03Qu'est-ce qu'on lui reproche ?
03:05Être amoureux de la langue française ?
03:07C'est son dernier livre.
03:08Son dernier livre, le titre, c'est
03:11Le français, parlons-en.
03:12Un hymne à la langue française.
03:14On lui reproche de trop aimer la France,
03:16d'être trop libre.
03:17Ça n'est pas acceptable.
03:18Il est âgé et il est malade.
03:21Donc il doit être libéré.
03:23Bruno Retailleau, l'Algérie a refusé de reprendre
03:27les Algériens, la liste d'Algériens
03:29que vous vouliez renvoyer dans leur pays d'origine.
03:33Combien ? Soixante ?
03:34Une soixantaine.
03:36Je n'ai jamais voulu dire le nombre exact.
03:38Peu importe.
03:39Peu importe le nombre.
03:41J'ai entendu hier le ministre de la Justice,
03:44votre prédécesseur, Darmanin, dire
03:47qu'il faut absolument que l'ambassadeur
03:50de France en Algérie soit rappelé.
03:52Vous êtes d'accord ?
03:53Il faut rappeler l'ambassadeur de France en Algérie maintenant ?
03:55Attendez.
03:56Il faut se tenir à la ligne que le gouvernement
03:59et le Premier ministre,
04:01que nous avons arrêté ensemble,
04:02c'était au comité interministériel
04:04qu'il présidait il y a quelques semaines.
04:06C'était à la fin du mois de février.
04:08Pendant des semaines, je me suis retrouvé seul,
04:11si j'ose dire, face aux menées algériennes.
04:14J'étais seul.
04:16Et ce comité interministériel a acté une ligne
04:20qui est celle de l'ensemble du gouvernement,
04:21c'est la riposte graduée.
04:23La riposte graduée tout simplement parce que
04:25nous ne sommes pas belliqueux.
04:26Nous ne voulons pas la guerre avec l'Algérie.
04:28C'est l'Algérie qui nous agresse.
04:30Donc on a mis sur la table une réponse
04:32qui va monter en gamme en fonction
04:34de la riposte algérienne.
04:36Rappel de l'ambassadeur de France à Algérie,
04:38non, vous dites non.
04:39Je ne dis pas non, je dis simplement que
04:41aujourd'hui nous sommes sur cette riposte.
04:45Cette riposte, par exemple,
04:47nous avons commencé à la mettre en oeuvre
04:49avec la suspension des facilités
04:51à la nomenclature algérienne,
04:53avec la chaîne prochaine.
04:54Les passeports diplomatiques.
04:55Bien sûr, le visa.
04:56Mais ils vont passer par un autre pays de Schengen
04:57pour venir en France.
04:58Non, il y a l'article 22.
05:00Il y a l'article 22 du code Schengen.
05:03Cet article 22, il est de droit.
05:05On le déclenche.
05:06Et dès lors, les 26 autres pays,
05:08enfin plutôt les pays de Schengen,
05:10qui participent aux accords de Schengen,
05:12ne peuvent pas faire entrer quelqu'un chez eux
05:15sans nous avoir consultés avant.
05:17Il sera déclenché lorsque nous passerons
05:19à la seconde étape,
05:21notamment de la remise en cause des accords de 2007.
05:24Les accords de 2007, c'est précisément
05:26que ceux qui détiennent un passeport diplomatique
05:28n'ont pas besoin de visa.
05:30Il faut savoir quand même que,
05:32je m'explique pour que les auditeurs comprennent bien,
05:34l'Algérie et les ressortissants bénéficient
05:36de trois immenses avantages
05:38qui sont exorbitants.
05:39Un, en matière de regroupement familial,
05:41ça, c'est les accords de 68.
05:43Deux, les passeports diplomatiques,
05:45ce sont les seuls, par exemple au Maghreb,
05:47à ne pas avoir à demander de visa.
05:49Troisièmement, pour l'ensemble des ressortissants algériens,
05:51écoutez-moi bien parce que ça,
05:53personne ne le dit,
05:54ils bénéficient d'un régime ultra avantageux
05:57pour les soins,
05:59qui les met au même niveau que les ressortissants européens.
06:02C'est-à-dire qu'on a octroyé,
06:04vous m'entendez bien,
06:05aux Algériens qui viennent en France,
06:07pour se faire soigner,
06:08le même régime qu'on peut octroyer
06:10à un Allemand, à un Belge, etc.
06:12Donc, on voyait que le paquet...
06:13On va mettre fin ?
06:14On pourrait mettre fin ?
06:15C'est l'une...
06:16A l'ensemble ?
06:17A l'ensemble de tous.
06:18Bien sûr.
06:19La riposte graduée,
06:20ce qui est intéressant,
06:21c'est qu'elle permet de dire,
06:22un, nous ne sommes pas l'agresseur,
06:24nous allons progressivement ajuster
06:26en fonction des reprises par l'Algérie
06:28de ses ressortissants.
06:29Ça, c'est l'accord de 94.
06:31L'accord de 94 dit,
06:33il faut que l'Algérie ne barguine pas,
06:35quand on est convaincu avec une pièce d'identité,
06:38un passeport,
06:39que le ressortissant est Algérien,
06:40elle doit le réadmettre.
06:42Réponse graduée, très bien,
06:44mais graduée jusqu'à quand ?
06:45Parce que c'est bien beau, réponse graduée,
06:47mais est-ce qu'il y a des délais ?
06:49Est-ce qu'il y a...
06:50Le Premier ministre a parlé de six semaines,
06:52on va tranquillement,
06:54sereinement,
06:55mais avec détermination,
06:57s'impliquer dans cette relation,
06:59et moi je suis solidaire de cette ligne.
07:01J'étais seul pendant longtemps,
07:02je suis heureux maintenant
07:04que cette position soit partagée,
07:05on ne peut pas changer chaque jour
07:07et chaque semaine de pied.
07:08J'ai entendu Marine Le Pen qui demande
07:09gel des visas,
07:10gel des transferts de fonds privés,
07:12fin de l'aide publique au développement,
07:15dénonciation des accords de 68.
07:18Mais c'est sur la table.
07:20C'est sur la table.
07:21Mais dans la riposte graduée,
07:22il y a des choses d'ailleurs,
07:23dont personne ne parle,
07:24qui peuvent aussi être sur la table.
07:26Je n'en dirai pas plus.
07:28Moi je peux vous dire,
07:29je peux vous donner des idées si vous voulez.
07:31J'ai plein d'idées,
07:33par exemple,
07:35à la descente des ferries,
07:36multiplier les contrôles,
07:38par exemple,
07:39fermeture des consulats,
07:41par exemple.
07:42Fermeture des consulats,
07:43je n'ai rien en France.
07:44Quand je dis réponse riposte graduée,
07:47il y a un ensemble de mesures
07:49qui pourraient être prises.
07:51Les patrimoines des personnalités,
07:53on pourrait peut-être,
07:54je ne sais pas moi,
07:55y penser, non ?
07:56Vous y pensez ?
07:57Je pourrais vous recruter,
07:59Jean-Jacques Bourdin,
08:00ministère de l'Intérieur.
08:01Vous y pensez ou pas ?
08:02Mais tout est sur la table.
08:03Ensuite, on doit ajuster
08:04cette riposte graduée.
08:05Bon.
08:06Est-ce que vous n'êtes pas mis
08:07dans une nasse ?
08:08Est-ce que vous avez brandi
08:09votre démission dimanche,
08:10parce que j'ai vu cela,
08:11tout à coup ?
08:12Franchement.
08:13Le Parisien a titré sur cette démission.
08:16Aujourd'hui, je vois bien que...
08:17Vous avez mis votre démission
08:19sur la table ou pas ?
08:20Franchement, Bruno Rotailleau.
08:21J'ai toujours indiqué,
08:23Jean-Jacques Bourdin,
08:24vous me regardez
08:25les yeux dans les yeux.
08:26Oui, on se regarde
08:27les yeux dans les yeux,
08:28dites-moi.
08:29Que ma seule obsession,
08:30c'est la sécurité des Français.
08:32Évidemment que si un jour,
08:35il m'arrivait de tomber
08:37sur un obstacle
08:38qui pourrait mettre en cause
08:40la sécurité de nos compatriotes,
08:42alors je devrais m'interroger, oui.
08:44Aujourd'hui, la question...
08:45Quel obstacle ?
08:46L'obstacle sur la sécurité
08:48des Français.
08:49Mais quel serait cet obstacle ?
08:50Je ne veux pas...
08:51Vous pensez à quoi ?
08:52Je ne veux pas que Mulhouse
08:54se reproduise.
08:55Mulhouse, c'est l'Algérie
08:56qui ne veut pas reprendre
08:58un individu dangereux
08:59qui est algérien.
09:00Ça veut dire que si,
09:01au bout,
09:02après toutes ces mesures,
09:05ces réponses graduées,
09:06vous n'obtenez pas les réponses,
09:07vous démissionnez.
09:08Ah, mais non.
09:09Si le gouvernement...
09:10Mais non.
09:11Mais si le gouvernement reste solidaire,
09:12et surtout,
09:13si le gouvernement
09:15a cette ligne sécuritaire
09:17sur les Français,
09:18il n'y a pas de raison que je démissionne.
09:19Aujourd'hui,
09:20si le gouvernement n'obtient pas...
09:21Aujourd'hui...
09:22Malgré toutes les réponses graduées,
09:24n'obtient pas de l'Algérie
09:26ce que le gouvernement français veut,
09:28que faites-vous ?
09:29Il y a deux choses.
09:31Soit nous capitulons,
09:32et alors là,
09:33la question se poserait.
09:34La capitulation serait,
09:36si j'ose dire,
09:37à l'initiative du gouvernement.
09:39Ça serait pour moi insupportable.
09:41Mais je ne le pense pas.
09:42Ça n'est pas la disposition
09:44ni du Président de la République
09:45que j'ai vu,
09:46ni du Premier ministre.
09:47Soit c'est l'Algérie
09:48qui ne veut rien entendre.
09:50Mais je vois bien que M. Théboune,
09:52aujourd'hui,
09:53a une seule chose en tête.
09:55Ça ne nous a pas échappé.
09:56Laquelle ?
09:57Ma démission.
09:58Chaque jour,
09:59je fais la une
10:00de la presse algérienne.
10:02Avec, évidemment,
10:04des articles très agressifs.
10:05Et ceux qui souhaitent le plus
10:07ma démission aujourd'hui,
10:09c'est le régime algérien.
10:10C'est M. Théboune.
10:11Alors, vous pensez bien que,
10:13au stade actuel,
10:14je ne veux pas leur faire ce cadeau.
10:15Tant que, évidemment,
10:17je sais que le gouvernement
10:18est sur la ligne.
10:19Le gouvernement est sur la ligne
10:20que je préconisais.
10:21Est-ce qu'Emmanuel Macron
10:22est sur la même ligne que vous ?
10:23Vous en avez parlé.
10:24Vous avez dîné avec lui.
10:25Non, non.
10:26Non, pas dîné.
10:27Non, vous l'avez rencontré.
10:28On l'a rencontré, bien sûr.
10:29En tête à tête.
10:30En tête à tête.
10:31Bien sûr.
10:32Il est exactement
10:33sur la même ligne que vous ?
10:34Il est sur cette ligne
10:35de protéger les Français.
10:36Bien sûr.
10:37On a parlé ensemble
10:38de cette réponse graduée.
10:40Et il y a consenti parfaitement.
10:42Bon.
10:43Vous devriez démissionner
10:45si les accords de 1968 avec l'Algérie
10:47ne sont pas remis en cause.
10:49Qui dit cela, selon vous ?
10:51Mais qui dit cela ?
10:52Qui dit cela ?
10:53Un ami cher.
10:54Un ami cher ?
10:55Un de vos amis chers ?
10:56Mais n'est-ce pas ?
10:57Qui est cet ami cher ?
10:58Je vois les lettres
10:59s'inscrire dans vos yeux,
11:00cher Jean-Jacques Bordin.
11:01Mais oui,
11:02il s'appelle Laurent Wauquiez.
11:03C'est votre ami cher,
11:04Laurent Wauquiez.
11:05C'est l'autre aussi
11:06votre adversaire.
11:07C'est mon compétiteur.
11:08Non, c'est mon compétiteur.
11:09Pourquoi dit-il cela,
11:10selon vous ?
11:11Ben, je ne sais pas.
11:13Ah, vous ne savez pas ?
11:14Ah ben, je ne pense pas.
11:15Ah, vous ne savez pas ?
11:16Non.
11:17Non ?
11:18Vous ne savez pas ?
11:19Non, mais c'est la question
11:20des accords de 1968.
11:21Oui.
11:22D'ailleurs, aujourd'hui,
11:23la plupart des forces politiques
11:24au centre et à droite
11:25les remettent en question.
11:26Si demain, d'ailleurs,
11:27ce que j'espère,
11:28la droite revient au pouvoir,
11:29sans doute,
11:30il faudra
11:31qu'ils les remettent en question.
11:32Parce que ces accords
11:33accordent précisément
11:35des avantages exorbitants
11:37à l'Algérie.
11:38Et pour l'instant,
11:39on n'est pas, d'ailleurs,
11:40payés de retour.
11:41Simplement, encore une fois,
11:42mon obsession,
11:43ce n'est pas les accords,
11:44c'est la sécurité des Français.
11:45Bien.
11:46Rien sur la ME,
11:47rien sur l'Algérie,
11:48rien sur la loi immigration,
11:50c'est ce que l'on dit
11:51autour de Laurent Wauquiez.
11:53Présidentiel ?
11:54Ben oui.
11:55Vous ne faites pas de commentaire,
11:57vous pouvez.
11:58Présidentiel 2000 ?
11:59Non.
12:00Non, mais...
12:01Cette rivalité !
12:03Mais, attendez,
12:04je vais m'expliquer.
12:05Il dit,
12:06il ne peut pas être à la fois
12:07ministre de l'Intérieur
12:08et candidat à la présidentielle LR.
12:09C'est impossible.
12:10Écoutez, la droite...
12:12Justement,
12:13l'administration que j'ai faite
12:14depuis que je suis au ministère de l'Intérieur,
12:16depuis septembre,
12:17eh bien,
12:18la droite a retrouvé des couleurs.
12:20Parce que les Français
12:22qui partagent nos convictions,
12:23veulent qu'on ne se planque pas.
12:25Les Français qui aiment la France
12:27veulent que,
12:28même dans des conditions difficiles,
12:29je suis dans des conditions difficiles,
12:31le gouvernement est un gouvernement de coalition,
12:33où il y a une ligne,
12:35mais on n'est pas tous
12:37avec le même parcours politique,
12:39et il n'y a pas de majorité
12:40à l'Assemblée nationale.
12:41Mais moi, je travaille au quotidien
12:42pour améliorer les choses.
12:44Et, très franchement,
12:45on voit bien que,
12:46quand la droite est dans l'action,
12:48quand on est capable d'être
12:49à la fois dans l'action,
12:50sans abandonner,
12:51sans abdiquer ses convictions,
12:52alors les Français nous encouragent.
12:54Si vous êtes président LR du parti,
12:58est-ce que vous serez candidat
12:59à la présidence de la République ?
13:00Franchement ?
13:01Non, je me méfie
13:03de cette obsession présidentielle,
13:04parce que ma famille politique
13:05l'a payé très cher.
13:06Je pense qu'aujourd'hui...
13:07Donc vous ne serez pas candidat ?
13:09Je ne dis pas que je serai
13:10ou que je ne serai pas candidat.
13:12Je dis simplement que
13:14l'obsession présidentielle
13:15a fait beaucoup de mal au parti.
13:16Pourquoi ?
13:17Il s'est transformé
13:18en une simple écurie présidentielle
13:20et on a oublié de travailler.
13:21On a oublié de réfléchir.
13:23Depuis quand ?
13:24Depuis quand est-ce qu'on a proposé
13:26une idée neuve
13:27qui permette de dire aux Français
13:29on va porter pour vous
13:30un projet de société
13:31au moment où la France va mal ?
13:33Donc, le travail d'un parti,
13:35c'est d'abord de réfléchir,
13:37de proposer un projet de société,
13:39des idées nouvelles
13:40qui permettront demain
13:41de redresser la France.
13:42Alors, l'immigration de textes
13:44inscrits au Sénat...
13:45Mais vous voyez bien
13:46qu'il y a des textes qui sont inscrits.
13:47Mais oui, au Sénat,
13:49qui ont été votés d'ailleurs.
13:50Maintien en rétention
13:51des étrangers condamnés
13:52pour des faits graves.
13:54Alors, pas 90 jours,
13:56c'est le cas aujourd'hui,
13:57mais jusqu'à 180 et 210 jours.
13:59Et puis, deuxième texte,
14:01conditionner l'octroi
14:02de certaines prestations sociales
14:04aux étrangers
14:05à au moins deux ans
14:06de résidence en France.
14:09Vous approuvez ces deux textes ?
14:11Bien sûr que je les approuve.
14:12Vous les soutenez ?
14:13Je les soutiens, évidemment.
14:14Et d'ailleurs, c'est la méthode.
14:15Dès d'ailleurs le gouvernement,
14:17avec Michel Barnier,
14:18nous avons fait le constat
14:19qu'avec cette Assemblée nationale
14:21où nous ne disposons pas de majorité,
14:23il ne fallait pas un grand texte,
14:25un grand monument législatif.
14:26Il n'y en aura pas.
14:27Il n'y aura pas de grand texte
14:28sur l'immigration.
14:30Mais il ne peut pas y en avoir.
14:31Et moi, je ne demande pas
14:32un texte fétiche
14:33avec mon nom sur le socle.
14:35Ce n'est pas ce que je demande.
14:36Je ne demande pas une noire au taillot.
14:37Je demande des outils particuliers,
14:39ponctuels,
14:40des objets uniques
14:41par des propositions de loi
14:43qui viennent des députés
14:44ou des sénateurs.
14:45C'était le cas d'ailleurs
14:46avec les députés
14:47dans une niche LR
14:48sur le droit du sol
14:49pour Mayotte.
14:50Et c'est le cas au Sénat
14:51avec l'extension
14:53du délai de rétention
14:54dans les cras.
14:55Vous savez que
14:56la jeune Philippine
14:57a été assassinée
14:58parce qu'on ne disposait pas
14:59de cette arme.
15:00Pour moi, c'est fondamental.
15:01Et puis, les prestations sociales.
15:03Moi, j'estime qu'il y a des appels d'air
15:06et que les prestations sociales
15:08qu'on appelle non-contributives,
15:09les allocations familiales,
15:10ce n'est pas un dû
15:11pour un étranger.
15:12A payer l'allocation familiale
15:13et à pas.
15:14Ce n'est pas un dû.
15:15Les Français travaillent dur
15:16précisément pour maintenir à flot
15:17notre modèle social.
15:18Mais Bruno Retailleau,
15:19est-ce que ça va être inscrit
15:20à l'Assemblée nationale ?
15:21Parce que pour l'instant,
15:22ça ne l'est pas.
15:23Ça ne l'est pas pour des raisons
15:24d'ordre du jour.
15:25Mais ça le sera ?
15:26J'espère bien que ça le sera.
15:27Moi, l'engagement
15:28qu'a pris François Béroux
15:29lorsque j'ai dit oui pour...
15:31Vous avez obtenu cela.
15:32Ce sera inscrit
15:33à l'Assemblée nationale.
15:34Je lui avais dit
15:35je ne veux pas de grands textes,
15:36je veux des PPL.
15:37Et il m'avait dit oui.
15:38Je n'ai aucune raison
15:39de ne pas croire
15:40en la parole de François Béroux.
15:41Le 26 mars,
15:42vous avez rendez-vous
15:43pour participer
15:44avec Manuel Valls
15:46à une soirée.
15:48Le collectif Agir Ensemble
15:50qui organise cette soirée
15:51pour la République.
15:52C'est un meeting
15:53La France contre l'islamisme.
15:55Alors, parlons justement
15:57de l'islamisme.
15:58Dites-moi,
15:59est-ce que vous allez
16:00interdire définitivement
16:01le port du voile
16:03et de tous signes religieux
16:04dans les compétitions sportives ?
16:06Moi, je le souhaite.
16:07Je le souhaite.
16:08Vous savez,
16:09lorsque je suis arrivé au ministère,
16:10on m'a rendu un rapport
16:12qui est classifié,
16:13qui est confidentiel.
16:14Ce rapport,
16:15je vais le déclassifier.
16:16Alors, je ne peux pas
16:17le déclassifier en l'état
16:18parce qu'il y a des noms,
16:19il y a des informations
16:20qui relèvent du secret.
16:22Mais je veux...
16:23Et que dit ce rapport ?
16:24Ce rapport est alarmant.
16:25Il porte sur la stratégie
16:26des frères musulmans,
16:27qui est une stratégie
16:28de lentrisme.
16:29Il y a une stratégie
16:30avec le djihadisme,
16:31le terrorisme.
16:32Une stratégie
16:33avec le séparatisme,
16:34où on voulait séparer
16:35les mécréants
16:37des bons croyants.
16:38Mais là,
16:39l'entrisme.
16:40Les frères musulmans,
16:41c'est qu'ils ont un agenda
16:42avec un discours
16:43qui est très lisse
16:44où, généralement,
16:45ils reprennent nos valeurs.
16:46Ils sont pour la liberté,
16:47pour l'égalité.
16:48Mais derrière cet agenda,
16:49ils veulent qu'un jour
16:50tout bascule
16:51et que la charia
16:52s'applique sur notre territoire.
16:53Et l'entrisme,
16:54nous dit-on,
16:55c'est d'abord
16:56les clubs de sport,
16:57les associations sportives.
16:58Pas que.
16:59Les associations culturelles.
17:00Et donc,
17:01il y a un danger.
17:02Interdiction du port du voile
17:03dans toutes les compétitions sportives ?
17:04Bien sûr.
17:05Bientôt ?
17:06Je le souhaite.
17:07Vous le souhaitez ?
17:08Qui décide de cela ?
17:09Eh bien,
17:10nous avons...
17:11J'avais d'ailleurs initié
17:12avec un ami
17:13qui est sénateur,
17:14Michel Savin.
17:15Le texte a été voté.
17:16Ce texte,
17:17il a été ce qu'on appelle
17:18bleuï.
17:19C'est-à-dire
17:20qu'il y a eu une réunion
17:21interministérielle
17:22à Matignon
17:23pour savoir
17:24quelle serait la ligne
17:25du gouvernement.
17:26Ce matin,
17:27je la rappelle,
17:28c'est cette ligne
17:29qui était votée
17:30dans cette PPL.
17:31Hier,
17:32vous avez eu cette discussion
17:33avec François Bayrou.
17:34Exactement.
17:35Et c'est cette ligne-là
17:36qui a prévalu.
17:37La ligne,
17:38c'est qu'on doit interdire
17:39le port du voile
17:40dans les compétitions sportives.
17:42Donc,
17:43par la loi.
17:44Voilà.
17:45Des compétitions liées
17:46notamment avec
17:47les fédérations sportives
17:48en ce qu'elles ont
17:49une mission de service public.
17:51Par la loi, donc ?
17:52Par la loi,
17:53bien sûr.
17:54Puisqu'aujourd'hui...
17:55Il y aura une loi
17:56interdisant...
17:57Il faut une loi.
17:58En tout cas,
17:59il faut...
18:00Moi, j'y suis favorable.
18:01Et si j'y suis favorable,
18:02c'est parce que
18:03je pense que
18:04le sport est un creuset.
18:05Un peu comme l'école.
18:06On l'a fait à l'école.
18:07Mais le sport
18:08doit rester
18:09un espace
18:10de neutralité.
18:11Et les visées
18:12religieuses,
18:13politiques
18:14ne doivent pas
18:15avoir leur place
18:16sur des terrains de sport
18:17là où
18:18on peut se
18:19comprendre
18:20ou on peut partager
18:21une même émotion
18:22quelle que soit sa croyance.
18:23Quelle que soit sa croyance
18:24religieuse
18:25ou même politique.
18:26Même chose
18:27pour les accompagnants
18:28en sortie scolaire
18:29par la loi
18:30interdiction du port du voile ?
18:31Ça,
18:32ça a toujours été
18:33une conviction personnelle.
18:34Le gouvernement
18:35ne l'a pas tranchée.
18:36J'ai toujours indiqué
18:37que
18:38les sorties scolaires,
18:39c'était l'école
18:40hors les murs.
18:41Ma réflexion,
18:42c'est que
18:43dans les murs,
18:44l'école,
18:45on interdit le voile.
18:46Et il me semblerait que
18:47l'école hors les murs,
18:48on pourrait aussi le faire
18:49parce que...
18:50Le gouvernement y pense ?
18:51Est-ce que vous allez mettre
18:52cela sur la table ?
18:53Le gouvernement n'y pense pas.
18:54Il y a des divergences
18:55au sein du gouvernement.
18:56Et pour l'instant,
18:57autant je peux dire
18:58sur le sport
18:59que la ligne
19:00que je pousse
19:01est une ligne
19:02qui est désormais
19:03gouvernementale,
19:04autant là,
19:05c'est une ligne
19:06qui est personnelle.
19:07Mais ce que je veux dire,
19:08c'est que
19:09la question du voile,
19:10le voile,
19:11je voudrais vraiment
19:12que les Françaises,
19:13les Français
19:14le sachent,
19:15c'est pas seulement
19:16un bout de tissu.
19:17Le voile,
19:18c'est un étendard.
19:19Le voile,
19:20c'est la soumission
19:21de la femme
19:22par rapport aux hommes.
19:23Il y a aujourd'hui
19:24des femmes
19:25qui portent le voile.
19:26Voilà.
19:27Toutes les femmes
19:28qui portent le voile
19:29ne sont pas des islamistes.
19:30Écoutez-moi bien.
19:31Tous les islamistes,
19:32tous,
19:33sans exception,
19:34veulent voiler les femmes.
19:35Bruno Retailleau,
19:36vous,
19:37le 22 mars,
19:38la fin de la semaine,
19:39il y a une manifestation
19:40organisée par LFI
19:43samedi prochain
19:44contre le racisme
19:45et le fascisme.
19:46Et vous êtes représenté
19:47sur les affiches.
19:48La France Insoumise
19:49vous désigne.
19:50Vous êtes raciste
19:52et fasciste.
19:53Vous l'avez vu.
19:54Bien sûr,
19:55je l'ai vu.
19:56Bon, vous avez vu
19:57ces accusations.
19:58Après, j'ai vu aussi
19:59la première affiche.
20:00Pascal Praud et Cyril Hanouna.
20:01Oui.
20:02Scandaleuse.
20:03Absolument scandaleuse.
20:04Oui.
20:05Puisque cette affiche reprenait...
20:06Mais qu'allez-vous faire
20:07alors devant tout cela ?
20:08Qu'allez-vous faire ?
20:09Ah non,
20:10mais il y a une liberté
20:11de manifestation.
20:12Ça n'est pas parce que...
20:13Vous n'allez pas interdire
20:14cette manifestation ?
20:15Non.
20:16Nous n'interdisons
20:17les manifestations
20:18que lorsque
20:19il y a des sérieux indices
20:21de troubles
20:23pour l'instant,
20:24nous n'en avons pas
20:25et je pense que
20:26la France Insoumise
20:27serait trop heureuse
20:28qu'on prenne
20:29cette décision.
20:30Simplement,
20:31ce que je dis,
20:32c'est que s'il y a bien
20:33un parti aujourd'hui
20:34qui est en dehors
20:35du champ
20:36de l'arc républicain
20:37comme l'on dit,
20:38c'est bien les Insoumis.
20:39Souvenez-vous que les Insoumis...
20:40J'ai d'ailleurs
20:41attaqué une députée
20:42qui avait banalisé
20:43la chasse aux Juifs,
20:44vous savez,
20:45à Sterdam,
20:46il y a quelques mois.
20:47Vous savez que les Insoumis
20:48jouent dangereusement
20:49avec l'antisémisme
20:50puisque sous prétexte
20:51d'oppressionnisme,
20:52ils draguent le vote musulman
20:54et ils font prospérer,
20:55précisément,
20:56l'antisémitisme
20:57en France.
20:58Encore une fois,
20:59écoutez-moi bien,
21:00on parlait tout à l'heure
21:01de Boilem Sansalle.
21:02Vous savez que
21:03Rima Hassan,
21:04Marion Oubry
21:05n'ont pas voté
21:06alors qu'il y a eu
21:07au Parlement européen
21:08une résolution
21:09qui demandait
21:10pour des motifs humanitaires,
21:11pas politiques,
21:12pour des motifs humanitaires
21:13la libération de Boilem Sansalle.
21:14Elles ne l'ont pas votée.
21:15Encore une fois,
21:16l'apologie du terrorisme,
21:17les Insoumis ont déposé
21:18un texte
21:19une proposition de loi
21:20pour abolir
21:21le délit
21:22d'apologie du terrorisme.
21:23Bien, oui,
21:24mais Bruno Retailleau,
21:25parti antirépublicain,
21:26est-ce que vous allez demander
21:27la dissolution d'Alephi ?
21:28Non, parce que...
21:29Est-ce que c'est un parti
21:30antirépublicain ?
21:31Non, parce que
21:32nous ne l'obtenirons pas.
21:33Bon.
21:34Je parle sur le plan politique.
21:35Voilà.
21:36Et c'est aux Français
21:37de faire,
21:38à mon avis,
21:39leur jugement.
21:40Je pense que pour
21:41beaucoup d'entre eux,
21:42ils l'ont fait.
21:43Bien.
21:44Ils l'ont fait.
21:45Donc, vous...
21:46Mais quand on vous accuse
21:47d'avoir fait
21:48mais quand on vous accuse
21:49de fascisme,
21:50d'être un fasciste,
21:51d'être un raciste,
21:52vous n'avez pas envie
21:53de répliquer, là ?
21:54Vous n'avez pas envie
21:55de répondre ?
21:56De la part des Insoumis,
21:57ça ne fait rien.
21:58Pour vous,
21:59c'est rien ?
22:00Croyez-moi,
22:01une critique...
22:02Pour moi,
22:03les Insoumis,
22:04c'est comme une boussole inversée.
22:05Quand ils montrent
22:06dans une direction,
22:07la bonne direction,
22:08c'est l'inverse.
22:09C'est 180 degrés.
22:10Bon.
22:11Le football,
22:12cinq associations,
22:13groupes ultra
22:14de plusieurs clubs,
22:15sont en voie
22:16de dissolution
22:18Est-ce que vous allez
22:19les dissoudre ?
22:20Pour moi...
22:21Il y a deux groupes
22:22de Saint-Etienne,
22:23un groupe de Nantes,
22:24un de Strasbourg
22:25et un du Paris Football Club.
22:26Est-ce que vous allez
22:27les dissoudre ?
22:28Je vais m'expliquer.
22:29Puisqu'aujourd'hui,
22:30on est dans une procédure
22:31contradictoire.
22:32C'est normal.
22:33La procédure contradictoire
22:34permet à chacun
22:35de faire valoir
22:36ses arguments.
22:37Un,
22:38le foot,
22:39le sport,
22:40c'est des joueurs,
22:41c'est un public,
22:42c'est des supporters.
22:43Donc moi,
22:44je n'ai rien
22:45contre les supporters.
22:46Je veux que,
22:47demain,
22:48dans les matchs de foot,
22:49notamment,
22:50parce que c'est le foot
22:51qui est concerné,
22:52un père,
22:53une mère,
22:54puissent venir avec
22:55ses enfants
22:56sans craindre
22:57des violences.
22:58Je ne veux pas
22:59que les stades
23:00soient des zones
23:01de non-droit.
23:02Or,
23:03je veux dire
23:04aux Français
23:05qui m'écoutent
23:06ce matin,
23:07que chaque week-end,
23:08pour des matchs
23:09de foot,
23:10on mobilise
23:1130% des forces
23:12de l'ordre.
23:1330% des forces
23:14de l'ordre
23:15sont policiers
23:16et gendarmes
23:17affectés
23:18à la sécurisation
23:19des matchs de foot.
23:20C'est accru de 86%.
23:21Est-ce que les Français
23:22payent des impôts
23:23pour sécuriser
23:24des matchs de foot ?
23:25Non.
23:26Alors,
23:27est-ce que vous êtes favorable
23:28à la dissolution
23:29de ces groupes ultra ?
23:30Nous dissoudrons
23:31si nous avons
23:32les bons arguments.
23:33Aujourd'hui,
23:34nous avons
23:35une procédure,
23:36nous avons des arguments
23:37et...
23:38Vous êtes favorable
23:39à la dissolution ?
23:40Moi,
23:41je suis favorable
23:42à la dissolution
23:43pour peu que
23:44nous visons
23:45tout particulièrement
23:46les ultras
23:47qui commettent
23:48des violences
23:49et qui dans ces violences
23:50visent
23:51nos forces de l'ordre.
23:52Ça,
23:53j'y accorde
23:54une importance particulière
23:55parce que
23:56je suis le patron
23:57des policiers
23:58et des gendarmes
23:59et je n'admets pas
24:00qu'on puisse les blesser
24:01en prenant prétexte
24:02justement
24:03du sport.
24:04Ça n'est pas
24:05une zone de non-droit
24:06et je ferai respecter
24:07le droit.
24:08Et si je dois
24:09dissoudre
24:10pour le faire respecter,
24:11nous dissoudrons.
24:12Aujourd'hui,
24:13un certain nombre
24:14de clubs
24:15de ultras
24:16sont engagés
24:17devant la commission consultative
24:18dans cette procédure
24:19contradictoire
24:20et on verra bien
24:21au bout du coup,
24:22au bout du bout,
24:23s'ils prennent des positions
24:24et s'ils ne se justifient pas.
24:25Bruno Retailleau,
24:26j'ai 3-4 questions
24:27pour terminer.
24:28Crépole,
24:29le meurtre de Thomas,
24:30est-ce que
24:31c'était un raid
24:32anti-blanc ?
24:33Vous,
24:34ministre de l'Intérieur,
24:35est-ce que vous avez
24:36les informations
24:37nécessaires pour répondre
24:38à cette question ?
24:39Les informations précises,
24:40je ne les ai pas
24:41mais
24:42je sais qu'il y a aussi
24:43un racisme
24:44anti-blanc.
24:45Vous savez,
24:46le racisme,
24:47il n'est certainement pas
24:48l'apanage
24:49de telle ou telle
24:50couleur de peau.
24:51Et Crépole,
24:52c'est aussi,
24:53je connais bien
24:54Marie-Hélène Thoraval
24:55qui est une mère
24:56extrêmement courageuse.
24:57Je m'y suis rendu
24:58d'ailleurs,
24:59il y a quelques semaines
25:00et j'ai rencontré
25:01les familles.
25:02C'est terrible.
25:03Pour les familles,
25:04elles souffrent encore.
25:05Délit d'homicide routier,
25:06ça aussi c'est terrible
25:07pour les familles.
25:08Est-ce que vous allez
25:09créer ce délit
25:10d'homicide routier ?
25:11J'y suis très favorable.
25:12J'ai rencontré
25:13Franck Halenau
25:14il y a quelques semaines.
25:15Yannick Halenau.
25:16Yannick, pardon.
25:17J'en ai parlé
25:18il y a quelques jours
25:19d'ailleurs au ministre
25:20des Relations
25:21avec le Parlement
25:22pour qu'on puisse trouver...
25:23Une loi est en préparation ?
25:24Ah ben non,
25:25il suffit désormais.
25:26Il y a déjà...
25:27Oui, vous avez déjà...
25:28Oui, on a déjà
25:29un premier texte.
25:30Il faut que ça passe désormais
25:31à l'Assemblée nationale.
25:32Vous me disiez la même chose
25:33sur les lois immigration.
25:34Le problème
25:35de l'agenda
25:36de l'Assemblée nationale
25:37c'est que c'est extrêmement compliqué.
25:38J'ai demandé moi
25:39au ministre chargé
25:40des Relations
25:41avec le Parlement.
25:42Patrick Mignola
25:43décide de tout faire
25:44pour trouver un créneau.
25:45Très franchement,
25:46je pense qu'en une heure et demie,
25:47deux heures,
25:48le texte il est voté.
25:49On a un accord,
25:50on a un consensus.
25:51Bien.
25:52Deux autres questions
25:53sur le narcotrafic.
25:54On va beaucoup en parler.
25:55On en a beaucoup parlé
25:56avec Gérald Darmanin
25:57notamment.
25:58Vous conduisez d'ailleurs
25:59ces textes avec Gérald Darmanin
26:01vraiment en étroite collaboration.
26:03Oui, parce que
26:04je vous rappelle
26:05que c'est quand j'étais au Sénat
26:06c'est moi qui avais déclenché
26:08la commission d'enquête
26:09sur le narcotrafic.
26:10Sur le narcotrafic.
26:11Alors accès
26:12aux correspondances
26:13des trafiquants
26:14sur les messageries privées
26:16comme Signal
26:17ou WhatsApp,
26:18là vous dites oui.
26:19Bien sûr, je dis oui.
26:20Vous comprenez absolument cela ?
26:22Un amendement ?
26:23Je dis oui parce que
26:24Dieu sait s'il faut être
26:26extrêmement précautionneux.
26:28Mais je pense que désormais
26:29avec un amendement,
26:30il n'y a pas de ce qu'on appelle
26:32de porte dérobée.
26:33Il n'y a pas d'atteinte
26:34au chiffrement.
26:35Il n'y a pas d'atteinte
26:36à la confidentialité
26:37et on peut,
26:38attendez,
26:39pas pour n'importe quoi,
26:40pour le terrorisme
26:41et pour la très haute criminalité,
26:43je pense qu'on peut avoir recours
26:45à ce déchiffrage.
26:47Pourquoi ?
26:48Aujourd'hui,
26:49le temps de grand-papa
26:50où on faisait
26:51des écoutes téléphoniques,
26:52c'est terminé.
26:53On n'obtient plus rien
26:54puisque ces terroristes
26:56et les grands criminels
26:58qui font partie des mafieux, etc.
27:00ont migré massivement,
27:02précisément,
27:03sur ces messageries cryptées.
27:05Et donc ça réduit
27:06à néant
27:07les renseignements
27:08de nos forces
27:09de police
27:10ou de gendarmerie.
27:11Il faut vraiment,
27:12dans des conditions
27:13très resserrées,
27:14et c'est ce que prévoit
27:15cet amendement,
27:16s'en porter atteinte,
27:17encore une fois,
27:18au chiffrement
27:19ou même à la confidentialité.
27:20Mais est-ce qu'on veut
27:21ou non donner
27:22des outils
27:23à nos forces de police,
27:24de gendarmerie
27:25quand on lutte
27:26contre le terrorisme ?
27:27Moi je vais vous dire,
27:28Hamra,
27:29ça a duré neuf mois,
27:30sa cavale.
27:31Si on avait eu accès
27:32au déchiffrage,
27:33on aurait réduit
27:34sans doute
27:35par deux ou trois.
27:36Nous n'avons pas
27:37pu déjouer,
27:38je vous le dis aussi,
27:39c'est la première fois
27:40que je le dis,
27:41ce sont mes services
27:42qui m'ont confié,
27:43qui m'ont fait cette confidence,
27:44nous aurions pu
27:45déjouer
27:46des attaques mortelles,
27:47terroristes,
27:48si nous avions pu
27:49avoir accès
27:50à ce genre
27:51de technique d'entraînement.
27:52Déjouer certaines
27:53attaques mortelles ?
27:54Bien sûr,
27:55je n'en dirai pas plus.
27:56Certains actes
27:57terroristes commis
27:58auraient pu être
27:59déjoués ?
28:00Oui, parce que
28:01malheureusement...
28:02Le dernier Mulhouse,
28:03par exemple ?
28:04Pas le dernier Mulhouse,
28:05mais quand on a...
28:06Lesquels ?
28:07Je ne le dirai pas,
28:08mais je vais vous dire
28:09pourquoi on le sait.
28:10Tout simplement parce que
28:11quand malheureusement
28:12il y a une victime,
28:14il y a évidemment
28:15un tueur,
28:16un terroriste,
28:17on a le téléphone ensuite,
28:18on analyse le téléphone
28:19et on voit bien
28:20dans ce téléphone
28:21que sur des messages
28:22récryptés,
28:23il y avait des éléments
28:24qui si on avait eu accès
28:25nous auraient permis
28:26d'anticiper.
28:27Vous ne voulez pas me dire ?
28:28Non,
28:29je ne le dirai pas
28:30parce que
28:31ça fait partie
28:32du secret,
28:33mais je le dis
28:34et on a besoin...
28:35Je comprends
28:36qu'il peut y avoir
28:37des résistances
28:38parce que
28:39on se dit
28:40mais ça va être
28:41une écoute de masse.
28:42C'est faux.
28:43Il n'y aura pas
28:44d'écoute massive
28:45et il y aura
28:46un contrôle
28:47d'une commission
28:48indépendante
28:49qui s'appelle
28:50la CNCTR
28:51qui comprend des magistrats,
28:52des parlementaires,
28:53donc tout ça
28:54est très encadré.
28:55Soit on lutte
28:56à armes égales
28:57ou soit
28:58on a une reterre,
28:59une guerre de retard.
29:00Et c'est le cas aujourd'hui.
29:01On a une guerre de retard.
29:02Bien,
29:03j'ai une dernière question.
29:04Rima Hassan était à votre place
29:05ici même
29:06il y a quelques jours
29:07sur Sud Radio.
29:08Elle a parlé de légitimité
29:09du Hamas.
29:10Vous avez dit,
29:11vous avez réagi,
29:12je ferai un signalement
29:13à la procureure
29:14de la République
29:15de Paris.
29:16Vous avez fait ce signalement ?
29:17Et je l'ai fait,
29:18bien sûr,
29:19puisque
29:20dans l'interview,
29:21ici,
29:22je m'en souviens très bien,
29:23à quelques phrases près,
29:24elle a rapproché
29:25d'ailleurs
29:26cette légitimité
29:27et le terrorisme.
29:28Ça me paraît
29:29être
29:31un acte
29:32constitutif
29:33d'un délit d'apologie
29:34du terrorisme.
29:35J'ai donc fait,
29:36avec l'article 40
29:37du Code de procédure pénale,
29:38j'ai saisi
29:39l'autorité judiciaire.
29:40Je n'ai pas eu de retour
29:41pour l'instant,
29:42mais on la voit bien
29:43jouer avec le feu
29:44en permanence
29:45depuis le 7 octobre.
29:46C'est terrible
29:47quand on a vu
29:48les images du 7 octobre,
29:49quand on a vu ses enfants,
29:50ses femmes, etc.
29:51Je ne comprends pas
29:52comment on peut
29:53encore aujourd'hui
29:54dire cela
29:55quand on est élu.
29:56Elle est parlementaire
29:57européen.
29:58Bien,
29:59merci beaucoup
30:00Bruno Retailleau.
30:01Merci d'être revenu nous voir
30:02sur Antenne de Sud Radio.
30:03On a un peu débordé.
30:04On est désolé
30:05pour Patrick,
30:06mais vous allez réagir
30:07à 0826-300-300,
30:08évidemment.

Recommandations