Les invités de #HDPros2 débattent des grands thèmes de l'actualité. Présenté par Pascal Praud du lundi au jeudi et Julien Pasquet le vendredi.
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00:00Bonsoir à tous, M. le Président Golladel, bonsoir. Nous allons pouvoir vous interroger puisque plus personne ne veut se mettre à côté de vous, donc vous êtes désormais tout seul.
00:10Soyez bref dans vos questions.
00:11Vous êtes désormais tout seul sur votre côté.
00:13Ça me va tout à fait.
00:14Bien sûr, j'ai l'impression de mener une émission politique avec trois confrères qui voudraient vous interroger.
00:21Et peut-être allez-vous nous annoncer une information, je ne sais pas, une carrière politique ?
00:28Vous allez être surpris.
00:29Bon, je salue Véronique Jacquet, sérieusement, je salue Philippe Béleger et je salue Olivier Dartigot.
00:34Vous restez, oui.
00:35Mais je précise…
00:36Restez encore cinq minutes.
00:37Vous savez que je dis toujours tout aux téléspectateurs, c'est la règle.
00:40Je précise que personne n'a voulu s'asseoir à côté de vous.
00:42Mais bien sûr.
00:43Vous êtes vide autour de moi.
00:44Je le dis…
00:46Mais ça va tout à faire.
00:47Bon, alors…
00:48Regardez l'image.
00:49Bon, écoutez, notre ami Gautier Lebret viendra tout à l'heure près de vous, on fera une émission.
00:53Le plus tard possible.
00:55Vous n'êtes pas supportable.
00:57Mais en même temps, vous avez l'esprit de réparti.
01:00Vous avez l'esprit français.
01:02C'est français, très français.
01:03Vous êtes très…
01:04Très vieille souche.
01:05Bon, on va commencer par cette information qui, effectivement, c'est une information d'Europa, d'ailleurs.
01:11C'est le gouvernement qui s'est prêt à envoyer un manuel de survie en cas de conflit armé ou de crise sur le sol français.
01:18Alors, c'est un petit livret d'une vingtaine de pages qui détaillera les bons gestes à adopter si l'une des menaces arrivait calquée sur le modèle suédois.
01:27Il sera envoyé à tous les foyers d'ici à cet été.
01:31Alors, bon, moi, je suis un grand garçon.
01:33C'est entendu.
01:34J'ai pensé à ma mère, pour tout vous dire, qui a un certain âge, forcément.
01:40Et même, voilà, qui a 86, 87 ans, comme beaucoup de ses amis.
01:47C'est la première chose à laquelle j'ai pensé.
01:49Et je me suis dit, voilà, ces dames vont recevoir, ces amis, un kit de survie où on leur dit, elle a de son nez d'ailleurs avant-guerre,
01:58où on leur dit acheter des bouteilles d'eau, prenez en six, achetez des conserves.
02:05Et évidemment, à cet âge-là, parfois, il y a un peu plus de fragilité, disons-le, ou d'inquiétude.
02:12Pas de fragilité, d'ailleurs, d'inquiétude.
02:15Et je ne sais pas si c'est la bonne solution.
02:19Voilà, je n'en sais rien.
02:20Je vous livre ma réflexion.
02:21Et aussi de fragilité.
02:23Voilà.
02:24Alors, je suis quand même surpris de ça.
02:27Je voudrais qu'on écoute Europe 1, parce que c'était un papier, ce matin,
02:31c'est une info véritablement sur l'antenne de radio d'Europe 1,
02:35qui a été donnée durant la matinale.
02:39Et puis, on va pouvoir en parler ensemble.
02:42Il est de petite taille, une vingtaine de pages au total.
02:45Et il est divisé en trois parties.
02:47La première est intitulée « Se protéger ».
02:49Le kit de survie à avoir chez soi est notamment détaillé.
02:52Quelques exemples.
02:53Avoir au moins six bouteilles d'eau, une dizaine de boîtes de conserves
02:56ou encore des piles pour les lampes torches en cas de coupure d'électricité.
03:00Les numéros d'urgence, comme celui des pompiers ou celui de la police, sont notamment rappelés.
03:04La deuxième partie évoque les bons gestes à adopter,
03:07comme fermer toutes les portes en cas de menace nucléaire.
03:10La dernière partie, intitulée « S'engager »,
03:12incite à s'inscrire dans les réserves nationales, comme celle de l'armée.
03:15Alors, ce livret n'a pas encore de titre, mais deux options sont sur la table.
03:19Soit une phrase neutre, comme je cite « manuel d'instruction en cas de crise ».
03:23Soit un titre un peu plus choc autour de la résilience.
03:26Le choix sera fait par Emmanuel Macron ou François Bayrou.
03:29Le manuel sera ensuite envoyé à tous les foyers français d'ici cet été.
03:33C'est Jean-Baptiste Marty, le journaliste d'Europe 1, qui révélait cette information.
03:37Donc, je voulais savoir votre impression.
03:40Moi, je ne suis pas contre. Je ne suis pas contre du tout.
03:44On vit dans un monde dangereux.
03:46Moi, je veux bien un manuel de survie contre les OQTF.
03:50Je veux bien un manuel de survie contre la subversion migratoire.
03:54Je veux bien un manuel de survie contre un parti antisémite.
03:58Je veux bien un manuel de survie contre le terrorisme islamiste.
04:01Oui, je veux bien ça.
04:04Évidemment, l'accusation, en tout cas, ce qui était reproché à Emmanuel Macron depuis quelques jours,
04:13c'est de faire monter des peurs, d'instrumentaliser, pourquoi pas, même des peurs.
04:18C'était cela que certains ont pu dire.
04:22Des voix politiques se sont élevées là-dessus.
04:26Emmanuel Macron, c'est l'anti-Jean-Paul II.
04:28Jean-Paul II, en 1978, c'était « n'ayez pas peur ».
04:31Et là, c'est « ayez tout le temps peur ».
04:33Enfin, sincèrement, on sait bien que ce n'est pas ce kit de survie qui va empêcher les attaques au couteau.
04:39Ce n'est pas ce kit de survie qui va empêcher, effectivement, les véritables peurs que chacun ressent,
04:45puisqu'on a bien compris qu'on n'était plus nulle part tranquille en France,
04:49avec les multiples faits de société que nous détaillons sur ces plateaux malheureusement bien souvent.
04:56Donc, non, moi, je trouve que, un, c'est infantilisant.
04:59Deux, bien entendu, ça ne sert à rien.
05:01Et trois, on a l'impression qu'on retrouve les bons vieux réflexes du Covid.
05:04C'est-à-dire nous inoculer le réflexe de la peur qui empêche tout esprit critique.
05:10C'est-à-dire qu'en plus, on essaie de nous anesthésier.
05:12C'est conditionner l'opinion.
05:15C'est simple, d'ailleurs.
05:16C'est conditionner l'opinion.
05:18C'est vieux comme le monde.
05:20La première question est de savoir si nous sommes réellement, effectivement, menacés par une puissance étrangère.
05:27Est-ce que notre territoire est menacé ?
05:29La réponse aujourd'hui est non.
05:31Il y a, en effet, un sujet russe.
05:34Mais vu de Paris, ce n'est pas la même réponse que vue d'autres pays, la Pologne ou d'autres.
05:41En Allemagne, manifestement, le niveau d'inquiétude est plus élevé que chez nous.
05:46Moi, je dis, ce que j'en peux deviner, c'est que la menace n'est pas directe, n'est pas immédiate.
05:52Je suis d'accord.
05:53Donc, si ce livret est distribué de cette manière-là, c'est qu'il y a une opération politique.
06:00Et je continue à y voir un calcul pour dévier et ne pas traiter d'autres questions.
06:08Je préférerais un livret où le président explique ce qu'il veut faire dans les deux ans à venir.
06:13Je ne sais pas ce qu'il veut faire.
06:15Ma mère me répond.
06:16Je ne vous dirai pas la première.
06:19Comme j'ai cité ma mère, elle me répond.
06:23Ce qui ne m'étonne pas.
06:24Donc, je laisse la première partie de la réponse que je ne citerai pas.
06:28Mais elle dit une chose qui est juste.
06:30Elle ne sait pas, il ne sait pas ce que c'est que la guerre.
06:34Et effectivement, je disais que c'est la dernière génération de gens nés avant la guerre qui étaient des enfants.
06:39Évidemment, qui sont nés en 1936, 1937, 1938, qui étaient des enfants.
06:43Et notamment à Nantes, qui ont des souvenirs très précis.
06:46Il y avait une dizaine d'années.
06:47Nantes a été bombardée.
06:48Une dizaine d'années à la libération.
06:50Oui, et puis en 1944, quand Nantes a été bombardée, il y a des souvenirs qui restent très précis des petits-enfants nantais
06:55quand ils sont rentrés de l'école et que Nantes a été bombardée.
06:59Donc forcément, cette génération peut être surprise, inquiète de recevoir un kit de survie.
07:06C'est ce qu'on disait tout à l'heure.
07:07Autant je peux comprendre ce qu'on a dénoncé récemment, la dramatisation qu'il a dû opérer
07:14parce qu'il considérait que la menace russe était fondamentale.
07:19Et j'ai trouvé son propos pertinent.
07:23Autant là, je vois quelque chose, comme vous l'avez un peu tous dit,
07:29qui va créer précisément l'angoisse et les dangers auxquels on prétend résister.
07:38C'est très inquiétant d'anticiper des périls qui n'existent pas encore.
07:45Ça les met dans la tête des gens.
07:47Oui, mais alors, une fois qu'on a dit ça, c'est quoi l'objectif ?
07:53Aller au bout, peut-être, de votre démonstration ?
07:56Je trouve que c'est dangereux, incrudent, inutile.
08:00Oui, mais tout ça, d'accord, mais alors pourquoi ?
08:03Pourquoi quoi ?
08:04Pourquoi ça ?
08:06Parce que tout simplement, on a une maladie aujourd'hui qui est,
08:11alors que les dangers ne sont pas là...
08:13Non.
08:14Parce que ça a fonctionné par le passé.
08:15Non, mais Philippe, là, il faut aller au...
08:18Je veux dire, ça ne tient pas à votre raison.
08:20C'est Emmanuel Macron.
08:22Est-ce qu'Emmanuel Macron a une volonté d'affoler les foules ?
08:25Et la question, on a pu la poser comme ça.
08:28Ce n'est pas une réponse que je dis là.
08:30Emmanuel Macron, il s'inscrit dans un processus qu'il dépasse.
08:35Mais qui fait ça en Italie, on l'a fait ? En Allemagne, on l'a fait ?
08:38Il y a un modèle, visiblement.
08:40Mais notre société, dans beaucoup de domaines, prévient des dangers
08:45qui n'existent pas.
08:47Emmanuel Macron, à l'heure actuelle, en profite d'une certaine manière
08:54à cause de la guerre, mais je ne crois pas qu'il soit le créateur
08:59de cet état d'angoisse préventif.
09:02Moi, je pense quand même qu'il est dans l'adage
09:04« J'effraie, donc je suis ».
09:06Je ne crois pas.
09:08Je crois qu'il y a quand même une volonté très paradoxale
09:10de vouloir désarmer les Français,
09:12alors que le Président nous a dit, il y a quelques jours,
09:14qu'il en appelait à notre force d'âme
09:16et il nous demandait d'être patriotes.
09:18Donc il y a quelque chose, quand même, qui ne tourne pas rond.
09:20Voilà ce qu'on pouvait dire sur ce sujet.
09:22En tout cas, c'est vrai qu'il y a des choses qui peuvent nous surprendre.
09:27Et effectivement, faire à suivre, bien sûr.
09:32Mais c'est quelque chose qu'on a appris aujourd'hui.
09:35Autre sujet du jour, le voile dans le sport.
09:37Le Premier ministre François Bayrou m'a convoqué
09:39à Matignon ce midi plusieurs ministres.
09:41Parce que je disais, ce gouvernement, c'est la samaritaine.
09:44Bon, il y a tout.
09:46Il y a Mme Barsac qui est pour le voile et pour le sport.
09:49Il y a M. Retailleau qui est contre le voile dans le sport.
09:52Il y a François Bayrou qui est plutôt sur cette position-là.
09:55Il y a Mme Borne qui est encore sur une autre position.
09:57Ce n'est pas possible.
09:59Là, il a eu raison, François Bayrou.
10:01Il réunit tout le monde.
10:02Il dit, écoutez, soyez sur un sujet aussi important.
10:04Disons, parlons d'une même voix.
10:07Donc, vous aviez effectivement les prises de parole de Bruno Retailleau.
10:13Le Premier ministre a eu raison de rappeler la ligne du gouvernement
10:16qui est l'interdiction du voile dans les compétitions sportives
10:18organisées par les fédérations.
10:19L'antrisme des mouvements fréristes dans les associations sportives
10:22est une réalité qui doit nous mobiliser tous.
10:24On ne peut pas rester dans un gouvernement qui cède sur ces questions-là.
10:27Je ne participe pas à ça.
10:28Il aurait menacé de quitter le gouvernement, Gérald Darmanin.
10:32Le port du voile dans le sport n'est pas de l'antrisme,
10:35avait dit Mme Barsac, qui la semaine dernière,
10:39effectivement, avait pris la parole.
10:41Et puis, dernière prise de parole, Éric Piolle.
10:43Ils veulent interdire les femmes voilées dans le sport,
10:45puis à la piscine, puis durant les sorties scolaires,
10:47puis dans la rue et l'espace public.
10:48Le projet de l'extrême droite et des réactionnaires
10:50est en fait le même que les islamistes restreindre leur liberté.
10:54Donc c'est M. Piolle qui dit ça, le maire de Grenoble.
10:56Je vous propose de voir le sujet de Chloé Tarka.
11:00Une réunion convoquée en urgence.
11:02À la mi-journée, le Premier ministre François Bayrou
11:05a rassemblé plusieurs de ses ministres
11:07pour tenter de mettre de l'ordre dans ses rangs
11:10en cause des déclarations contradictoires
11:12par médias interposés au sein du gouvernement
11:15sur le port du voile dans les compétitions sportives.
11:19Auditionnée mercredi dernier à l'Assemblée,
11:21la ministre des Sports, Marie Barsak,
11:23avait mis en garde contre les confusions et amalgames
11:26entre le port du voile et la radicalisation dans le sport.
11:30La laïcité ne se résume pas au fait de porter ou non le voile.
11:34L'antrisme ne se résume pas au port du voile.
11:37Ces sujets sont compliqués.
11:39Une position contestée par le ministre de la Justice, Gérald Darmanin.
11:42Je regrette que la ministre des Sports,
11:44que la ministre de l'Éducation nationale
11:46ne soit pas plus cette autorité républicaine.
11:48Il faut interdire le voile dans les compétitions sportives.
11:51C'est une évidence.
11:52Cet après-midi à l'Assemblée nationale,
11:54la ministre de l'Égalité entre les femmes et les hommes,
11:56Aurore Berger, a tenté de clarifier la position du gouvernement.
12:00La ligne politique, elle est claire.
12:02La ligne politique, c'est de ne jamais transiger
12:04sur les valeurs et sur les principes républicains.
12:07La ligne politique, elle est claire.
12:09C'est d'assumer un principe de laïcité.
12:11Pas d'antrisme islamisme, pas d'intégrisme religieux,
12:14pas de signes religieux ostentatoires dans les compétitions sportives.
12:18Adoptée par le Sénat, la proposition de loi
12:20doit désormais être examinée par l'Assemblée nationale.
12:23Pour l'heure, aucune date n'a encore été arrêtée.
12:26Et ce matin, Edouard Philippe était avec nous et avec Sonia Moabrouk.
12:30Sonia lui a posé une question sur le voile.
12:32Je vous assure, il est incapable de répondre clairement sur sa position.
12:37C'était, alors le terme est un peu trivial,
12:40une bouillie où chacun pouvait y trouver ce qu'il voulait.
12:44Donc on va en écouter.
12:46Une pensée complexe, soyons plus aimables.
12:48Oui, vous avez raison. C'était une pensée complexe.
12:50Soyons plus aimables.
12:51Mais c'est terrible parce que la Fédération française de football
12:55s'est battue avec Philippe Diallo pour imposer pas de voile dans le sport
12:59avec le procès sur les hijabes.
13:01Le Conseil d'État a donné raison à la Fédération française de football.
13:04C'était une bataille vraiment de chaque jour.
13:06Et vous avez des hommes politiques qui arrivent aujourd'hui avec un autre discours.
13:09Écoutez Edouard Philippe.
13:12Dans le sport, il y a une aspiration à l'universel.
13:15Au fond, la seule distinction qu'on a dans un match de foot,
13:18c'est le maillot qu'on porte et le talent dont on peut se prévaloir.
13:24Je pense donc qu'il y a beaucoup de raisons sérieuses
13:29qui devraient considérer, qui devraient nous amener
13:31à réglementer le port du voile dans le sport.
13:33Mais je ne crois pas qu'une interdiction générale et absolue soit possible.
13:38Je pense donc que nous devrions cantonner cette interdiction
13:42aux compétitions organisées dans le cadre de ce que les fédérations sont responsables d'organiser.
13:50Parce que comme il pense que ce n'est pas possible de l'appliquer, on recule.
13:54C'est ça qu'il dit.
13:55Si il y a un domaine où il faut être clair et net, quasiment manichéen,
14:00c'est bien ces domaines-là.
14:03Parce que si on commence à prétendre introduire de la nuance ou de la complexité
14:08dans ce qui va être décidé, c'est impossible.
14:12Ça veut dire qu'il est d'accord pour le port du voile dans le sport amateur ?
14:17Ça s'appelle le grignotage.
14:19Ce sont des gens qui cèdent.
14:21Monsieur Philippe, il cède.
14:23N'oubliez pas, c'est l'identité heureuse à l'injupé.
14:28Oui, ça s'appelle le grignotage.
14:31On grignote, on accommode.
14:33Comme il n'a pas beaucoup de courage sur ces sujets-là.
14:36Mais il le dit d'ailleurs.
14:37Je crois que ce n'est pas possible.
14:38Donc comme ça, tout est dit.
14:40Je crois que c'est possible.
14:42Je pense que c'est possible de faire simplement respecter la loi.
14:45Écoutons d'autres politiques qui ont été interrogées.
14:47Je crois qu'il y a M. Giacometti et Carl Olive.
14:49Et M. Emmanuel Grégoire de la mairie de Paris.
14:52C'est bien tout le problème avec ce gouvernement.
14:54Il n'y a pas deux ministres qui pensent pareil.
14:56Lorsqu'il y en a un qui parle, le deuxième vient pour dire exactement l'inverse.
15:00Et François Bayrou est aux abonnés absents pour trancher.
15:02Alors ce que nous espérons, c'est qu'il prenne la seule décision qui vaille dans un pays laïc.
15:06Où le sport n'est pas le lieu ni de la politique ni de la religion.
15:09C'est d'interdire le voile, évidemment, au niveau du sport.
15:13Espérons qu'il en ait le courage.
15:14On est plutôt sur la position de la ministre de l'Éducation nationale et de la ministre des Sports.
15:18C'est un sujet sérieux qui a été travaillé sérieusement au Parlement.
15:22Et donc je trouve aussi qu'il y a une forme d'indélicatesse évidente
15:27dans les déclarations du garde des Sceaux contre la ministre de l'Éducation nationale.
15:31C'est incontestablement un énorme couac au gouvernement.
15:34Et qui justifie que le gouvernement, non pas recadre ses ministres,
15:39mais recadre son ministre, en l'occurrence le garde des Sceaux,
15:41qui a eu des déclarations d'une inélégance inacceptable.
15:45On n'a jamais eu de difficultés.
15:46Et aujourd'hui on vient finalement se créer de la propre difficulté.
15:49Et parfois au sein même de nos propres équipes.
15:51Ça s'appelle tirer contre son camp.
15:53Donc moi je suis évidemment contre, comme ça s'est toujours produit dans le sport,
15:57contre le port de signes résolument religieux.
16:01Et donc il n'y a pas de port de voile dans le sport.
16:04Pas plus que le port d'une kippa.
16:06Pas plus que le port d'une croix.
16:08Ça a toujours été cela.
16:09Ce qui m'exaspère c'est qu'on n'a jamais eu aucune difficulté sur ces sujets-là.
16:14Et on va s'en créer.
16:15On va s'en créer pourquoi ?
16:16C'est à se demander si on veut vraiment que cette société soit rassemblée.
16:19Là où finalement au jour le jour on trouve toujours quelque chose pour la diviser.
16:24D'abord on peut porter une croix parce qu'elle est cachée par le maillot.
16:27A priori on ne la porte pas sur son maillot.
16:29Ce qui est déjà complètement différent.
16:31Et puis il faut quand même rappeler aux uns et aux autres que la religion chrétienne
16:35est quand même chez elle sur le sol de France.
16:38Il faut simplement rappeler cela.
16:41C'est pas exactement.
16:43On ne peut pas, comment dire, comparer.
16:46On ne peut pas comparer une religion importée sur le sol de France.
16:50Nouvelle depuis 40 ans, 50 ans.
16:53Et une religion qui est sur le sol de France depuis 2000 ans.
16:56On a le droit de dire ça.
16:58Du coup on n'a pas de religion dans le sport.
17:01Aucune.
17:04En tout cas si un joueur se signe en entrant sur le terrain.
17:08Je ne vais pas l'expulser du terrain.
17:10Vous voyez ce que je veux dire.
17:12Ce n'est pas exactement la même chose.
17:14Nous sommes d'accord.
17:16Ce n'est pas le même niveau.
17:18Là où la laïcité déployée a tendance à mettre toutes les religions au même niveau.
17:23Et on ne règlera rien si on ne prend pas comme présupposé
17:27effectivement que la religion chrétienne est chez elle en France.
17:32Ce qui me dérange, je vous le dis.
17:34C'est une réalité historique, civilisationnelle.
17:38Mais notre laïcité peut nous amener à fonctionner comme on a fonctionné pendant des années, des décennies.
17:45Pas de religion dans notre activité sportive.
17:48Il n'y a pas de problème à faire ça.
17:50Et ça a fonctionné très bien.
17:52Je ne savais pas au basket si mes copains étaient cathos, musulmans.
17:56Je ne savais fichtre rien.
17:58Pardonnez-moi mais ce n'est pas tout à fait vrai ce que vous dites.
18:01Mais les stades étaient baptisés par des prêtres.
18:04Il n'y avait pas ces soucis-là.
18:07On parlait des patronages.
18:10Même ceux qui n'étaient pas des catholiques pratiquants étaient de culture chrétienne.
18:16Et avaient un rapport à l'église où même s'ils n'y allaient pas tous les dimanches,
18:20ils y allaient le soir de Noël, ils y allaient à Pâques.
18:23J'avais mon ballon de basket que je retrouvais les copains.
18:26Je ne me posais pas toutes ces questions.
18:28Mais il y avait des marqueurs culturels.
18:30Les bateaux étaient baptisés par des...
18:34Aujourd'hui je pense qu'ils ne le seraient même plus d'ailleurs.
18:38Au nom de la laïcité.
18:40Je pense que vous ne feriez pas arriver aujourd'hui un bateau pour baptiser un prêtre.
18:45Pardon.
18:46Vous ne feriez pas venir un prêtre pour baptiser un bateau.
18:49On me pardonne.
18:51On me pardonne, mille sabords.
18:53Je suis d'accord avec M. d'Artigolles.
18:55Je crois indépendamment de la prégnance nécessaire, à mes yeux,
19:00de la chrétienté sur le sol de France.
19:03Et pour qui, moi, il n'y a pas de paysage français sans qu'elle verde ni croie.
19:07Je crois beaucoup à la laïcité en matière de sport.
19:10Et moi je suis encore dans le souvenir de l'enterrement d'un prof à Gourdet-en-Bret,
19:17d'un prof de sport, et où son fils courait derrière le cercueil.
19:20Il criait, vive le sport, vive l'école laïque.
19:24Moi, ça m'a beaucoup touché, ce souvenir-là.
19:26Il s'appelait M. Kong.
19:28Il courait ?
19:29Oui, il courait.
19:30Le fils courait derrière le cercueil du père.
19:33Oui.
19:34Et il criait, vive le sport, vive l'école laïque.
19:37C'était les enseignants.
19:39C'était M. Poe.
19:41C'était les enseignants des années 60, qui avaient des convictions laïques et républicaines.
19:49Et je peux vous dire que l'état de la jeunesse souffre beaucoup de cette absence de conviction.
19:55On marque une pause.
19:56On parlera de la gaieté lyrique, on parlera évidemment de Crépole, la réécriture entre guillemets de Crépole.
20:04Et puis on s'intéressera à si la rencontre Trump-Poutine téléphonique a été efficace.
20:09A tout de suite.
20:10Ceux qui nous suivent tous les jours, je vous avais dit hier que Crépole serait reçu sur toutes les chaînes de télévision.
20:21Le marathon a commencé.
20:23Ça a commencé sur France Inter hier matin.
20:25Et là, ils étaient nos amis dans l'émission C'est à vous de Anne-Elisabeth Lemoyne.
20:31Ils ont dit évidemment que CNews désinforme sur Crépole.
20:34Ah bien évidemment.
20:35C'est ce qu'ils ont dit.
20:36Hier, on a parlé de Crépole.
20:37Donc c'est la première chose qu'ils ont dit, désinforme sur Crépole.
20:40Bon, il se trouve que ce matin, on a eu Mme Thoraval, bien effectivement, qui elle-même n'a même pas été contactée,
20:47en tout cas n'a même pas été interrogée par M. De Cugis, qui est le journaliste.
20:52C'est lui qui a écrit le livre ?
20:53Oui, c'est lui qui a écrit le livre.
20:55À six mains.
20:56Ils sont trois.
20:57Ils sont trois.
20:58Bon.
20:59Et elle a dit mais je n'aurais pas répondu.
21:01Mais ils l'accusent.
21:02Ils disent que Mme Thoraval a mis de l'huile sur le feu.
21:06Mais comme disait très justement ce matin Charlotte Dornalas, de quel feu on parle ?
21:11Si on met de l'huile sur le feu, de quel feu on parle ?
21:14C'est qu'il y avait le feu alors.
21:16Je vous propose de voir le sujet de Régine Delfour et puis on écoutera également ce qui s'est dit sur M. Le Plongeon, ce qu'il a dit sur Crépole.
21:25Très bien.
21:27Faits divers ou faits de société.
21:29Le 18 novembre 2023, Thomas, un adolescent de 16 ans, est tué d'un coup de couteau en marge d'un bal de village à Crépole, dans la Drôme.
21:38Le journaliste Jean-Michel De Cujis, qui revient sur l'affaire dans un livre, s'en est pris cette semaine dans plusieurs médias.
21:44À la maire de Roman-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, notamment dans les colonnes du Nouvel Obs.
21:50On sait que la bagarre a été déclenchée par un blanc, un garçon qui a tiré les cheveux longs d'un jeune de la Monnaie en l'appelant Chiquita.
21:58Le reste n'est pas clair, mais à partir de là, la droite a instrumentalisé l'affaire.
22:02La maire de Roman, qui s'est soudain vue un destin national, n'a cessé de souffler sur les braises, répétant à longueur d'entretiens qu'elle détestait ce quartier avec ses générations de délinquants.
22:13Face à ces accusations, Marie-Hélène Thoraval, la maire de Roman-sur-Isère lui répond.
22:18Puisqu'on dit que je mets de l'huile sur le feu, je préfère être celle qui dit la vérité, c'est-à-dire qui traduit la réalité qui est celle de nos quartiers, je ne vais pas dire populaires, mais de nos quartiers communautaires sur l'ensemble du territoire national.
22:30Je préfère faire partie de ceux qui disent la vérité que de ceux qui mettent la poussière sous le tapis.
22:35Elle ne regrette en rien les propos qu'elle a tenus et continue d'ailleurs d'affirmer que ces zones de non-droit reflètent l'échec des politiques passées.
22:43Je voulais vous faire écouter ce qu'a dit M. Le Penchon, qui pour lui c'est un problème de masculinité.
22:49Donc il y a juste des gens qui ont des couteaux mais il ne le voit pas manifestement.
22:53Écoutez ce qu'il dit, c'est un des auteurs du livre et il était sur France Inter hier matin.
22:59Les campagnes de France des cités, on y a fait référence avec les philosophes qui ont été interrogés sur ces questions,
23:05qui parlent d'une espèce de perversion de la vie citadine contre l'upéritanisme de la vie à la campagne.
23:10Et tout ça, ça a beaucoup joué aussi et ça a beaucoup joué sur un certain nombre de médias dont des médias de Vincent Bolloré où c'est devenu
23:17attention on va avoir carrément bientôt des arabes qui vont vous venir piller vos maisons dans vos campagnes.
23:23Et en fait on a immédiatement fait cette espèce d'amalgame complet, on a immédiatement parlé de racisme dans cette affaire,
23:30sans voir qu'il y a bien d'autres ressorts qui tiennent aussi de la masculinité et que c'est une affaire d'hommes.
23:35Exactement, le lien a été fait entre violence et immigration, d'autres liens peuvent être tirés.
23:42C'est clairement un certain exercice de la masculinité.
23:49C'est que des hommes, les grands jeunes hommes qui viennent du Quartier de la Monnaie ne sont que des hommes.
23:54Et ceux qui participent à la bagarre côté Crépole, c'est aussi que des hommes.
23:58Ceux qui voulaient taper du bougnoul parce qu'il y a eu ça aussi, ces expressions ont été employées côté villageois.
24:04C'est aussi que des hommes quand la bagarre commence, les jeunes filles de la soirée avant d'entendre crier sa plante, sa plante
24:10et de comprendre que là il s'agit de quelque chose de différent, elles se disent, elles sont blasées, elles se disent
24:15Ah voilà, encore une bagarre.
24:18Je vous assure, c'est terrifiant. Je ne peux pas dire autre chose et je vais retenir, je ne vais rien dire.
24:23Ça me mettrait en colère.
24:26Quand j'entends cette espèce de concert qui écrit sa version de l'affaire de Crépole, moi à la limite c'est le pluralisme de l'information
24:37qui s'oppose probablement à une autre histoire.
24:40Ce qui m'exaspère en revanche, c'est quand on prétend que les médias de Vincent Bolloré ont une version toujours tout prête.
24:49Non mais ce qui est sidérant dans ce qu'on vient d'entendre là, les insultes anti-blancs on les remet en cause.
24:55Elles n'ont pas existé.
24:57Mais les insultes, manifestement il y a quelqu'un qui a utilisé le mot bougnoul, celles-là on dit qu'elles ont existé.
25:06Donc on est dans une réécriture avec des gens idéologistes et militants pourquoi pas de je ne sais quoi, du camp du bien peut-être,
25:14et qui la seule acte qui les intéresse c'est d'attaquer CNews.
25:19Comme si CNews était responsable de ce qu'il se passe à Crépole.
25:22Ce qu'il y a de navrant c'est qu'ils nous reprochent aussi d'avoir une vision idéologique.
25:27Mais Charlotte était là ce matin, elle est allée à Crépole, elle a travaillé.
25:31Enfin ce sont des gens qui ont des couteaux et il y a un gosse qui est mort qui s'appelle Thomas.
25:34Thomas qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
25:36Les jeunes gens qui sont des rugbymans n'avaient pas de couteau que je sache.
25:41Enfin on est sur une inversion totale des valeurs.
25:44Et à France Inter reçoit ces gens-là et c'est à vous reçoit ces gens-là et ils vont être partout.
25:50Et ils ne posent pas les bonnes questions.
25:52Mais parce que surtout si vous posez des questions, vous ne voulez surtout pas.
25:57On vous dira, dites-moi vous travaillez pour CNews ?
26:02Plusieurs choses.
26:03D'abord je constate que que ce soit sur France Inter ou sur la 5,
26:08pendant qu'on parle de ça, on ne parle pas du parti antisémite qui a brillé depuis 2-3 jours.
26:15Il y a quand même une sorte de diversion au moins inconsciente.
26:19D'autre part vous avez raison, il y a des sujets qui sont tout à fait acceptables.
26:23Le racisme anti-arabe, le sexisme anti-masculin.
26:29Il n'est pas question de parler de racisme anti-blanc qui n'existe pas.
26:34Or il se trouve que dans le dossier, c'est pas le groupe Bolloré qui a inventé ça.
26:39Dans le dossier, il y a 9 témoins qui disent qu'ils ont dit, je ne sais pas si c'est vrai ou pas,
26:47mais c'est le dossier judiciaire monsieur l'avocat général.
26:50On va planter du blanc.
26:53Et le procès verbal en question, il a été planqué.
26:58Et dans cette émission merveilleuse de France Inter, pas une seconde, vous m'entendez bien,
27:05pas une seconde on a estimé rendre hommage au petit gars qui a été tué.
27:13Pas la moindre compassion pour Thomas.
27:17Mais c'est-à-dire qu'il parle.
27:19Mais vous avez tellement raison.
27:20Ça donne envie de vomir.
27:22Je suis d'accord avec vous.
27:24Aucun des journalistes n'osera même interroger ces gens-là de peur d'être rattrapé par la patrouille
27:33et de ne pas avoir la bonne parole.
27:37Même les questions deviennent suspectes.
27:40Oui, même les questions deviennent suspectes.
27:42Il y a quelque chose de terriblement indécent parce qu'il parle comme des sociologues.
27:45C'est pour ça qu'il n'y a pas d'émotion.
27:47Il parle comme des sociologues alors qu'on a affaire à un meurtre, voire un assassinat s'il y avait une intention de tuer.
27:53Moi je pense aux parents de Thomas.
27:56Vous vous rendez compte qu'on fait un débat sur la masculinité alors que votre gamin est mort ?
28:01Je trouve ça absolument absent.
28:03Le problème est que ces témoignages ont pour objet de préparer la défense de ceux qui sont accusés du meurtre de Crépolle.
28:08On prépare l'opinion publique à ce que la défense plaide, la légitime défense.
28:13L'opinion publique à ceux qui avaient des couteaux ou qui n'avaient pas de couteaux.
28:18Mais vous verrez, ça sera évidemment un enjeu.
28:20Mais tous ces gens-là, effectivement, ils sont sur la légitime défense.
28:23Tous ces gens-là, je les connais.
28:25On les connaît, on a juste à les écouter d'ailleurs.
28:27Bon, que dois-je vous dire ?
28:30La gaieté lyrique, avec aujourd'hui la gaieté lyrique.
28:33Alors, trois mois. Dans quel pays, pendant trois mois, la gaieté lyrique aurait-elle pu être envahie sans que personne n'intervienne ?
28:40Et vous savez pourquoi, en fait, la gaieté lyrique, pourquoi les uns et les autres, pourquoi ça s'est arrêté ?
28:47Parce qu'on en a parlé. Aucun média n'en parlait.
28:51Il y a quelques jours, Jean-Marc Morandini a reçu une restauratrice, ça a ému un peu les uns et les autres.
28:56Vous avez entendu, ça fait trois mois que vous entendez parler de ça ?
28:59Non, non. Nous, on en a parlé une fois, deux fois, trois fois.
29:02Oui, quand Street Press a été mis aussi à la rue, il y a eu un peu de bruit à cause de ça.
29:06Donc voyez le sujet d'Audrey Berthoud sur la journée d'aujourd'hui.
29:14Des manifestants présents dès l'aube pour faire face aux forces de l'ordre.
29:18CRS et gendarmes mobiles ont procédé ce matin à l'évacuation de la gaieté lyrique occupée depuis plus de trois mois par des centaines de migrants.
29:27Des manifestants regroupés devant le théâtre pour soutenir ces migrants et freiner l'évacuation.
29:33Pour tous, logement !
29:38Vers six heures, les policiers ont forcé les cordons formés par les militants dans un climat tendu.
29:44Les forces de l'ordre ont ensuite réussi à atteindre le théâtre et à déloger les migrants.
29:51L'opération s'est terminée aux alentours de neuf heures.
29:54Le préfet de police de Paris a proposé des solutions d'hébergement. Seuls six ont accepté.
30:01Il est faux d'entendre dire que ces personnes se seraient retrouvées à la rue.
30:04C'est complètement faux, c'est inexact.
30:06Simplement, les collectifs voudraient choisir leur type d'hébergement, choisir leur type de prise en charge.
30:11Ce n'est pas comme ça que ça marche.
30:13Ce matin, on leur a proposé un certain nombre de dispositifs.
30:16Ils ont été refusés.
30:18C'est pour ça d'ailleurs que j'ai pris la décision d'interpeller un certain nombre de migrants.
30:21J'ai pris la décision d'aller interpeller un certain nombre de migrants pour qu'on puisse nous examiner sous la contrainte leur situation.
30:28J'aurais préféré évidemment que ça se fasse différemment, mais ça n'a pas été possible.
30:3162 migrants ont été placés en rétention administrative.
30:36Olivier Dartigold, je suis allé parler avec tous les journalistes de chez nous qui sont sur place.
30:41Ils me disent ce que font les collectifs, c'est inadmissible.
30:44Ils instrumentalisent ces pauvres gens-là.
30:47Ils s'en servent quasiment comme de la chair à canon d'une certaine manière.
30:52Ils les instrumentalisent.
30:54Ils se moquent bien peut-être du sort de ces migrants.
30:58Mais ils utilisent effectivement, ils les utilisent politiquement.
31:02Et tous me disent la même chose.
31:04C'est des jeunes journalistes qui travaillent chez nous.
31:06Moi, je ne suis pas sur le terrain et je leur fais confiance.
31:09C'est vraiment insemblable.
31:11Et ce que je vous dis là, toute la presse le sait.
31:14Et vous le lisez, vous l'entendez.
31:17Ce qui s'est passé, c'est qu'au début, il y a eu un acte de solidarité des salariés du théâtre
31:23avec très peu de mineurs isolés.
31:25Puis les associations vont s'organiser pour faire venir un plus grand nombre de mineurs isolés ou pas,
31:32ou des majeurs.
31:33Les choses se passent rapidement très mal parce que le nombre fait que ça devient impossible.
31:37Y compris pour les salariés du théâtre qui au début étaient sur une démarche humaine, humaniste.
31:42Et y compris pour la dame, la commerçante.
31:46Et donc tout ça est hors contrôle.
31:48Et il y a évidemment une bataille d'images, de communication et une bataille idéologique autour de tout ça.
31:55On va l'écouter Elia, elle est restauratrice.
31:57Après, je donne la parole évidemment à Philippe.
31:59Mais Elia, vous l'avez entendu plusieurs fois.
32:01Écoutez ce qu'elle dit Elia.
32:02Je me dis que enfin, le cauchemar que je vis est fini.
32:06Mais j'ai beaucoup d'émotions aussi pour ces migrants qui quand même malgré tout me font mal au cœur.
32:11Pour une petite part.
32:12Parce que ça reste quand même des humains.
32:14J'ai toujours eu de l'empathie envers tout le monde.
32:17Je me suis retrouvée dans des situations que je ne méritais pas.
32:21Et donc je suis contente pour ma situation.
32:24Parce qu'enfin je vais pouvoir retravailler.
32:27Je sais que dans les prochains jours, je risque d'avoir des menaces comme j'avais déjà.
32:31Mais voilà, au moins je vais pouvoir retravailler.
32:34Moi c'est tout ce que je demandais.
32:35Moi je retirais le pain de la bouche de personne.
32:37Elle est formidable Elia.
32:38On devrait tous aller la voir et faire un déjeuner.
32:43Exactement.
32:44Et le faire.
32:46Elle est extraordinaire.
32:47Et quand on entend dans une émission de télévision un des chroniqueurs demander au préfet de police,
32:55qui a été remarquable d'ailleurs, dans l'explication de ce qui s'est passé.
32:59On lui demande, mais pourquoi vous avez fait ça ?
33:02Ils ne gênent personne ces gens-là.
33:05Oui, c'est M. Patrick Cohen.
33:06Vous voulez qu'on voie la séquence ?
33:07C'est M. Patrick Cohen qui a posé la question.
33:09Oui, mais parce que Patrick Cohen, ça ne le gêne pas lui ?
33:12Non, il n'est pas gêné.
33:14On demandait, sur un ton ému, tel ou tel journaliste.
33:19Mais qu'est-ce qu'ils vont devenir ?
33:21On avait presque envie de leur dire.
33:23Vous êtes si compassionnels.
33:25Prenez-les en charge.
33:27Mais eux aussi, les journalistes, c'est la même chose que les associations.
33:29Ils instrumentalisent ça.
33:33Vous pensez que M. Cohen il s'intéresse à la vie de ces gens-là ?
33:36Non, mais tout de même Pascal.
33:38Ce n'est pas normal.
33:39C'est qu'on a une application de la loi qui est faite en plus avec retard.
33:45Et celui qui l'a mise en œuvre est obligé de justifier au regard des transgresseurs.
33:53Écoutez M. Cohen et je donne la parole à Gilles Méliam.
33:56Le plus tôt sera le mieux.
33:58La grée télérique au cœur de Paris est occupée depuis plus de trois mois
34:01par 450 migrants mineurs isolés.
34:05C'est une salle de spectacle municipale qui ne dispose pas de sanitaire.
34:10D'ailleurs la mairie de Paris a refusé jusque-là de faire appel à la force publique
34:14pour forcer l'État à prendre ses responsabilités.
34:16Vous avez pris cet après-midi un arrêté pour faire évacuer les lieux.
34:20Il y a deux types de questions que je peux vous poser.
34:22C'est pourquoi est-ce qu'il a fallu attendre trois mois ?
34:25Ou alors pourquoi lancer une répression contre ces migrants qui n'embêtaient personne ?
34:33Je ne pense pas qu'on puisse dire qu'ils n'embêtaient personne.
34:36Je ne pense pas qu'on puisse dire qu'on a attendu trois mois.
34:38En janvier, la ville de Paris a engagé une action devant le tribunal administratif
34:42qui a rendu sa décision le 13 février
34:46et qui a considéré que les personnes devaient évacuer dans un délai d'un mois.
34:51Elle a laissé un mois aux personnes pour évacuer.
34:53Ce délai a expiré le 13 mars.
34:55Nous y sommes, c'était il y a quelques jours.
34:57J'attendais la saisine de la ville de Paris.
35:00Ils doivent me solliciter pour accorder le concours de la force publique.
35:03Cette demande n'étant pas intervenue, j'ai pris mes responsabilités.
35:07J'ai pris un arrêté en tant que préfet de police pour mettre un terme à cette occupation.
35:12Ils n'embêtaient personne.
35:14Non seulement ça, ils embêtent tout le monde.
35:20La majorité des Français pensent que des gens qui peuvent se maintenir indûment et illégalement
35:26dans une partie d'un territoire privé en France, ça embête maintenant tout le monde.
35:32L'esprit de M. Cohen ou des journalistes dont vous parlez, ils sont très sincères.
35:39Le fond des choses, c'est qu'ils n'ont pas d'empathie pour un Thomas ou pour une Elia.
35:45C'est une maladie, c'est la préférence pour l'autre.
35:49Il y a ce que j'appelle la dilection pour l'altérité.
35:52Et au contraire, un manque de sensibilité par rapport à la population du pays.
35:58Je ne crois pas à leur sincérité.
36:00Je ne crois pas du tout à leur sincérité.
36:02S'il y a quelque chose dont je ne crois pas, dont je suis même sûr, c'est leur sincérité.
36:07Je pense qu'ils sont...
36:10C'est un réflexe conditionné qu'ils ont depuis 40 ans.
36:17Mais pour d'autres raisons.
36:21Le mépris du peuple français, le mépris des bignons, le mépris des calvaires,
36:25le mépris de tout ce qui est français.
36:28Et donc, du coup, l'autre, il est meilleur.
36:31Il est bien plus gentil.
36:33Je pense qu'ils ont besoin de se croire victimes imaginaires et solidaires.
36:40Non plus, je vous assure.
36:44C'est juste tactique.
36:46C'est juste tactique et politique.
36:49C'est juste pour faire sa trajectoire.
36:52Ça n'est pas vrai.
36:54Il y a un grand livre qu'a écrit il y a des années, nommé Raymond La Sierra,
36:58qui démontre très bien à quel point des gens ont besoin de se sentir victimes imaginaires.
37:05Et c'est le cas.
37:07Les gens dont on parle, et que je connais un peu, je vous assure, je ne leur trouve pas de sincérité.
37:12Moi, je les connais.
37:14C'est de l'appitoyement qu'on manifeste sur ces gens.
37:18Ça vient de là.
37:20Le cœur en bandoulière, ça marche, chers camarades.
37:24Et ça permet, dans l'espace médiatique, d'avoir une certaine image.
37:29C'est tactique.
37:31Véronique, s'il vous plaît.
37:33S'il vous plaît, Véronique.
37:35En tant que vous.
37:36S'il vous plaît, oui.
37:37Si on prend un petit peu de hauteur, tout de même.
37:39Oui, parce que nous, on est un peu rats du gazon.
37:41Non, c'est pas ce que je vais dire.
37:43Vous aussi, j'ai le cœur en bandoulière.
37:45C'est quand même malaisant, Véronique.
37:47Non, il faut quand même signaler que la mairie de Paris a sacrément laissé pourrir la situation.
37:53Ce qui, en soi, est déjà ignoble pour les Parisiens qui ont souffert de la situation.
37:58Et ensuite, moi, j'ai l'impression qu'on a changé de monde.
38:01Justement parce qu'on n'est plus que dans un combat qui est en permanence idéologique.
38:04Souvenez-vous, en 1996, l'expulsion de l'église Saint-Bernard.
38:08C'était Jean-Louis Debré qui était ministre de l'Intérieur.
38:11Ça avait choqué la gauche à l'époque parce que les CRS avaient racassé la porte à coups de hache.
38:18Et on disait, oh là là, on s'en prend à un sanctuaire qui est une église.
38:21Mais la réflexion, c'était que de toute façon, sanctuaire ou pas sanctuaire,
38:24force doit revenir à la loi et donc à l'État.
38:27Et on n'est même plus capable de soutenir ce type de réflexion
38:31quand il s'agit d'expulser des migrants de la gaieté lyrique.
38:34Je trouve ça absolument sidérant.
38:36J'entends bien. Je vois que Sonia Mabrouk est là.
38:38Et ce soir, il y aura, tout de suite après cette émission, une première.
38:44Ce sera une émission qui est programmée à 21h qui s'appelle « Destin d'exception ».
38:49Alors comme Philippe Devilliers et Sonia sont en train de passer par notre studio
38:54avant de rejoindre le leur, peut-être peut-on leur dire bonsoir.
38:59Bonsoir, chère Sonia.
39:01Mais venez, venez me voir, Sonia. On est en direct.
39:03Vous allez être tout à l'heure dans quelques minutes.
39:05Venez me dire bonsoir. C'est une chanson de Jean Sablon, je crois.
39:09Oui, celui qui a inventé le mitran.
39:11Exactement, Jean Sablon. Alors vous, qui passez sans me voir,
39:16venez me dire bonsoir.
39:19Bonsoir. C'est mieux que le matin avec les responsables politiques.
39:23Et monsieur Devilliers.
39:24C'est Mireille et Jean Doin.
39:26Ah non, ce n'est pas Mireille et Jean Doin.
39:28Non, non, non.
39:29C'est Mireille et Jean Doin, n'est-ce pas, qui ont écrit la chanson de Sablon.
39:34La France entière vous juge.
39:36Non, parce que vous ne nous avez sans doute pas entendu.
39:39D'abord, bonsoir, monsieur Devilliers.
39:40Bonsoir, Pascal.
39:41Ça nous fait plaisir que vous soyez là.
39:43Bonsoir.
39:44Dans quelques minutes.
39:45Bonsoir.
39:46Vous connaissez tout le monde.
39:47Je suis le procureur.
39:48Non, ce n'est pas monsieur Perpignan, c'est monsieur Perpétuité.
39:52Vous m'appelez comme ça.
39:53Voilà, je l'appelle. Bon, vous êtes dans le sein des seins.
39:56Je sais que vous nous regardez très souvent le soir.
39:58À tout le temps.
39:59Et je vous voyais passer, parce que vous allez être dans quelques instants
40:02avec Sonia pour une émission dans un studio tout près d'ici,
40:06pour ce Destin d'Exception.
40:08Et vous voyant passer, j'ai l'aveu qu'ils venaient sans me voir,
40:11venaient me dire bonsoir.
40:12Et on rappelait que c'était une chanson de Jean Sablon.
40:15C'est-à-dire si notre playlist est jeune.
40:18Qu'est-ce que c'est ?
40:19Qu'est-ce cette émission, chère Sonia ?
40:21Destin d'Exception, c'est une émission pour raconter,
40:25pour prendre le téléspectateur, je l'espère, par la main,
40:27pour raconter des destins hors normes, de personnalités inspirantes,
40:31originales, singulières, à travers les lieux emblématiques de leur vie.
40:35Moi, Philippe surtout, j'attache une importance particulière aux lieux.
40:40Je trouve que c'est très constitutif d'une identité à la fois personnelle
40:43et collective.
40:44Les lieux qui ont façonné l'enfance, la vie adulte, l'âge mûr.
40:48Et ce sont souvent aussi des lieux, pour ces personnalités-là,
40:51qui ont aussi façonné l'histoire de France.
40:53Donc j'ai trouvé là une idée à la fois de raconter l'invité
40:56et de raconter notre pays.
40:58Et le premier invité était avec nous.
41:00Ce sera Philippe Dehilly.
41:01Alors, est-ce que vous avez parlé du stade Marcel Sopin,
41:03qui est un lieu important pour Philippe Dehilly,
41:06puisqu'il allait enfant avec la famille Dehilly, je crois.
41:10Comment s'appelait le stade Marcel Sopin avant ?
41:12Écoutez, ne me prenez pas là-dessus.
41:14Mon père a joué à Malakoff.
41:16Il a joué.
41:17Il devient mauvais.
41:18Et moi, j'ai joué aussi, enfant.
41:20Donc ne venez pas sur ce terrain, s'il vous plaît.
41:22À Malakoff, qui était un quartier nantais.
41:25Quel était le gardien de but de Nantes ?
41:27C'était Daniel Léon, cher ami, en 1976.
41:29Une autre question.
41:30Attendez, vous voulez qu'on buzz ?
41:32Non, non, c'est bon.
41:33Donc, vous allez vous prêter avec joie à cette nouvelle émission ?
41:39Absolument.
41:41Évidemment, c'est difficile parce que Sonia ne fait pas de cadeaux.
41:48Donc, elle va chercher.
41:50Dans ma vie, elle me demande des confessions, des confidences.
41:54Vous savez ce que c'est.
41:55Et j'en profite pour dire une chose que je veux vous dire depuis longtemps.
41:59Que je voudrais dire à tous les Français qui nous regardent.
42:01Votre émission est formidable, Pascal.
42:03Et je la regarde le...
42:05Mais laissez-le parler, c'est bien.
42:07Vous n'êtes pas venu pour ça.
42:09C'est très gentil, mais parlons de l'émission.
42:12J'ai décidé de ne parler qu'en présence de mon avocat.
42:15Oui, bien sûr.
42:17Chaque jour.
42:19Elle est formidable.
42:20Et voilà, je suis vraiment heureux d'être là.
42:22Sonia est une journaliste hors pair.
42:25Et donc, c'est une émission importante.
42:29Destin d'exception.
42:31Et on parlera évidemment du Puy du Fou.
42:33Qui est une des réussites exceptionnelles de votre vie.
42:36Ça a été fondé en quelle année, le Puy du Fou ?
42:3779 ?
42:381977.
42:3977 !
42:40Donc, ça fera 50 ans.
42:42Dans 2-3 ans, il va y avoir peut-être un événement important pour le cinquantenaire.
42:47On aura le président de la République.
42:50Oui, mais lequel ?
42:51En 2027, il revient.
42:53Oui, mais attendez.
42:55En 2027, faites attention.
42:57Ça sera peut-être vous.
42:58Je vous ferai peut-être sur place.
43:01On ne sait pas.
43:02Vous n'allez pas refaire le Puy du Fou ?
43:04Attendez, je ne connais pas votre destin politique.
43:06Vous avez peut-être posé la question.
43:09Je ne rentre pas là-dedans.
43:11Moi, je ne pose pas de questions politiques.
43:12Non.
43:13Non, non, non.
43:14Je laisse ça à Sonia.
43:15Sonia et Laurent, je leur laisse ces questions politiques.
43:18Elles font beaucoup mieux que moi.
43:19C'est une grande différence.
43:21On interview des responsables politiques.
43:24Je ne veux pas être désobligeante à leur égard.
43:26Mais là, c'est tout autre chose.
43:28Il y a le souffle.
43:30Il y a la profondeur.
43:32Il y a l'envie aussi de raconter beaucoup de choses.
43:34Ce qui peut parfois manquer à nos responsables politiques, quel que soit leur bord.
43:38Ce qui est vrai, je souscris.
43:41Vous venez d'une génération où vous étiez ministre de la Culture en 1986-1987.
43:48Vous étiez avec des gens de grande culture autour de vous.
43:51Des gens comme Giscard, bien sûr, Philippe Seguin, etc.
43:53C'est vrai que le niveau culturel des hommes politiques, la profondeur historique,
44:00on peut le constater, n'est plus la même aujourd'hui.
44:03C'est général.
44:04Les enseignants, les journalistes, c'est pareil.
44:08Il y a un nivellement général qui n'atteint pas que les politiques.
44:12Si vous me permettez, je pense qu'il y a un petit souci pour les hommes politiques.
44:16Et là, je les défends.
44:18Vouloir être homme politique aujourd'hui quand tu as 30 ans,
44:21t'engager dans la carrière, c'est prendre des coups, te faire insulter,
44:25gagner ta vie difficilement.
44:28Et tu n'as pas envie tout ça pour ça.
44:31Il y a autre chose.
44:32Tout ça pour ça.
44:33Alors que les meilleurs dans votre génération avaient envie de faire de la politique.
44:36Giscard était un des meilleurs et il faisait de la politique.
44:38Une raison simple, c'est que la politique, c'est aimer les gens.
44:41Comment vous apprenez à aimer les gens ?
44:43Dans la proximité immédiate du voisinage.
44:46C'est-à-dire que vous êtes ancré, enraciné.
44:49Et l'énorme erreur qui a été faite, c'est l'abandon du cumul.
44:54Ce qu'on appelle le cumul.
44:55C'est un mot épouvantable.
44:57En réalité, vous aviez le député-maire.
44:59Et de tout temps, sur la Tradition publique, vous aviez le député-maire qui incarnait sa ville.
45:04Et Riau incarnait Lyon, le taureau du Vaucluse, l'Aladier, etc.
45:10Quelles que soient les opinions, le député-maire arrivait sous la verrière avec l'idée suivante.
45:18On me propose telle loi, mais comment les habitants de ma commune vont réagir ?
45:24Donc il y avait un ancrage qui n'existe plus.
45:27On a des gens qui sont hors sol.
45:29C'est vrai qu'on n'a jamais fait mieux que Gaston Deferre et Jacques Chabandelmas.
45:35Ils représentaient, je prends deux noms volontairement de deux oppositions, de deux camps différents,
45:41qui étaient des grands ducs d'Aquitaine et de Marseille.
45:46Vous restez avec nous quelques secondes, parce qu'on n'a pas dit un mot sur Trump.
45:50Donc là, je voudrais quand même qu'on dise un mot sur...
45:53Vous allez recevoir votre petit kit de survie.
45:56Oui, je remercie papa Macron.
46:00Je vais partir en guerre quand on va être occupé par la Russie.
46:06Moi, je vais avoir les bouteilles d'eau et puis des vaccins.
46:09Il y a quoi d'autre ? Il y a des masques, j'espère, non ?
46:12Des masques, je ne sais pas, mais on a commencé l'émission...
46:15Peut-être aussi des trucs d'iode, parce que Poutine va nous envoyer la bombe atomique.
46:19Des boîtes de conserve.
46:20Ils se foutent de notre gueule.
46:22Ça, c'est de l'éditorialisation politique.
46:25Ah oui ?
46:27Elle est assumée.
46:29Qui se fout de la gueule de qui ?
46:31Les gens qui payent ce kit.
46:34Avec de l'argent.
46:36Vous savez, ça rappelle l'an 1000.
46:39Au moment de l'an 1000, les gens pensaient que c'était la fin du monde.
46:42Et là, il nous fait le coup de la fin du monde.
46:44C'est génial, Macron.
46:45Il a compris que la seule chance pour lui de devenir populaire, c'est le kit de survie.
46:50Parce que là, les gens, ils reçoivent le kit de survie, ils disent
46:53Oh purée, on a la trouille.
46:56Pas tous.
46:57Vous pensez qu'ils vont réagir comme ça ?
47:00Moi, comme ça, oui.
47:02Tout à l'heure, je pense que les gens qui ont un certain âge sont inquiets.
47:05Je le disais tout à l'heure.
47:06Il y a des gens qui ont un peu de recul quand même.
47:08J'espère.
47:09Un peu de distance.
47:10Mais c'est vrai qu'on en a parlé tout à l'heure.
47:12Est-ce qu'on peut, je demande à Benjamin Nau, pour illustrer notre thème Trump-Poutine,
47:18est-ce que nous avons une intervention qui est tombée depuis 20 heures ?
47:23Non, me dit-il.
47:25Je vous remercie de m'aider, chers camarades.
47:28Mais je vous propose donc d'écouter ce qu'a dit Emmanuel Macron.
47:32Ah, voilà.
47:33Ce qu'a dit Trump.
47:34La conversation téléphonique que j'ai eue aujourd'hui avec le président Russe,
47:36je la découvrais en même temps que vous, monsieur Poutine,
47:38a été très bonne et productive.
47:40Nous sommes convenus d'un cessez-le-feu,
47:44immédiat sur l'ensemble de l'énergie et des infrastructures,
47:47étant entendu que nous travaillerons rapidement à un cessez-le-feu complet
47:50et en fin de compte, à la fin de cette horrible guerre entre la Russie et l'Ukraine,
47:54cette guerre n'aurait jamais commencé si j'avais été président.
47:58De nombreux éléments d'un contrat de paix ont été discutés,
48:00notamment le fait que des milliers de soldats sont tués,
48:02que les présidents Poutine et Zelensky souhaitent tous deux y mettre un terme.
48:06Ce processus est désormais pleinement en vigueur
48:08et nous espérons pour le bien de l'humanité que le travail sera accompli.
48:12Je ne sais pas comment on peut décoder et décrypter immédiatement cela,
48:17mais ça va dans le bon sens.
48:19Très simplement, la paix est en train de se faire.
48:23Elle est en train de se faire par-dessus les pays européens,
48:26qui comptent pour du beurre.
48:27Vous vous rendez compte ? C'est inouï.
48:29L'Europe est absente.
48:30Elle était absente à Riyad et elle est absente...
48:33Là, il y a un coup de téléphone entre Poutine et ils se mettent d'accord sur une trêve.
48:38Bon, on ne sait pas que ce sera beaucoup plus compliqué que ça,
48:41mais n'empêche que ça se passe sans nous.
48:44Quand vous pensez que l'Europe s'est faite avec un fédérateur extérieur,
48:47qui est l'Amérique, nous sommes gros gens comme devant.
48:51Je vais vous laisser parce qu'il va falloir que vous regagnez votre studio,
48:55cher Sonia, Destin d'Exception.
48:59C'est entre 21h et 22h.
49:03On va vous écouter avec...
49:05On m'a dit que vous aviez une idée pour un prochain invité.
49:08Oui, mais je la garde pour moi.
49:10Très bien.
49:11Vous ne me croyez pas si bien dire,
49:14parce que lorsqu'on a dit à M. Goldnadel, Destin d'Exception,
49:18il était très étonné de ne pas être le premier invité.
49:20Il n'a pas compris.
49:22Il n'a pas compris pourquoi.
49:24Attendez, vous discutez de tout ça.
49:27Pour moi, j'ai un peu rattrapé l'affaire.
49:30J'ai dit que Destin d'Exception n'était pas assez fort pour M. Goldnadel.
49:34J'ai dit que si l'émission s'était appelée Destin unique,
49:37évidemment, il eut été...
49:40Vous allez finir par offenser ma modestie pathologique.
49:43Voilà, parce que j'ai essayé de le ménager, vous comprenez bien.
49:47Merci M. De Villiers, c'est un plaisir.
49:49On va vous écouter, je sais que...
49:52On va vous écouter.
49:55C'est vrai que c'est l'occasion de saluer ce que vous faites avec Éliott Deval,
49:59qui est un succès considérable, le vendredi soir.
50:02De saluer Éliott aussi, parce qu'il fait un travail formidable avec vous.
50:05Éliott et Geoffroy m'apaisent.
50:08Ils sont apaisés et bienveillants.
50:12C'est important quand on arrive...
50:15Forcément, on est un peu stressé, vous savez bien.
50:18Il est comme ça ou pas ?
50:21Ça n'a rien à voir.
50:24Ce sont des émissions très apaisantes.
50:27Je suis malveillant et pas apaisant.
50:30C'est le qualificatif qui convient.
50:33Mais en tout cas, ce soir, vous avez beaucoup de chance,
50:36parce que vous êtes avec Sonia.
50:39On vous écoute et on vous laisse rejoindre votre studio.
50:42Nous terminons avec peut-être une image de LFI, si j'ose dire.
50:50Après les affiches de la honte, la France insoumise bat le rappel
50:53pour manifester le 22 mars contre le racisme et le fascisme.
50:56Il y a eu des nouvelles affiches.
50:59Votre serviteur est au cœur de cela.
51:02Faites-les partir.
51:05C'est quand même très délicat.
51:08Est-ce qu'on doit porter plainte ?
51:11Il y a beaucoup de mes amis qui m'engagent à porter plainte.
51:14Dégagez les racistes, les fascistes.
51:17Le visuel en visuel, votre image s'améliore.
51:20Je tiens à préciser qu'à priori, je ne me présente pas
51:23à aucune élection présidentielle.
51:26Je suis avec M. Retailleau et Mme Le Pen.
51:29Manifestation contre le racisme et le fascisme.
51:32On rappelle également que les antifas,
51:35vous l'avez dit hier,
51:38recrutent des voyous de rue
51:41à la manière dont les nazis recrutaient des voyous de rue
51:44dans les années 30.
51:47Si vous pouviez arrêter la grille de lecture des années 30.
51:50Vous êtes gentil.
51:53Quand vous avez maintenant des affiches
51:56avec des juifs caricaturés
51:59où on rend hommage à des assassins d'enfants
52:02et où maintenant on recrute des voyous de rue,
52:05je crois que je suis autorisé
52:08à faire ce que je ne fais jamais.
52:11Vous avez raison.
52:14Je retire cela.
52:17La grille de lecture des années 30 et 40
52:20sur tous les sujets,
52:23c'est pénible.
52:26M. Villeneuve.
52:29Je ne sais pas pourquoi je vous appelle Villeneuve.
52:32J'étais avec Alain Prost ce matin
52:35et on a parlé de Jacques Villeneuve.
52:38Je pensais à Alain Prost.
52:41On va se dire au revoir.
52:44C'est la fin de notre émission.
52:47On se retrouve jeudi.
52:50Merci d'avoir été avec nous.
52:53Je vous sens en ce moment
52:56un peu déçu.
52:59Je ne suis pas déçu.
53:02Je ne suis pas déçu du camp de la gauche.
53:05Je n'attendais rien des Insoumis
53:08depuis pas mal d'années.
53:11Je regarde attentivement
53:14ce qui se passe sur le restant de la gauche.
53:17Peut-être le centre.
53:20La présence de M. Bayrou.
53:23Les amitiés comptent quand même dans la vie.
53:26Vous l'estimez ?
53:29M. Bayrou.
53:32Mes amis sont dans tout le spectre politique.
53:35M. Villeneuve.
53:38Il y a une évolution.
53:41J'ai rapproché de plus en plus de mes thèses.
53:44J'ai dit tout à l'heure
53:47que les bombardements à Nantes étaient en 1944.
53:50Je me suis fait reprendre par la patrouille.
53:53David Tonnelier était à la vision.
53:56Marc Fontaine était au son.
53:59Rester sur ces news.
54:02Destin d'exception.
54:05Avec Philippe Devilliers.
54:08Avec Sonia Mabrouk.
54:11C'est à Sonia que je donne la parole.
54:14Bonne soirée.
54:17A demain.