L'entraîneur de Brest Eric Roy était l'invité de Génération After ce mardi soir. Le parcours en Ligue des champions, la supériorité du PSG, ses ambitions personnelles ... Il a répondu aux questions de Thibault Giangrande, Walid Acherchour, Jennifer Mendelewitsch et Damien Perquis.
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00:00Vous verrez en direct l'arrivée, dans ce plateau, d'Éric Krois, l'entraîneur de Brest Invité Exceptionnel. Salut Éric !
00:06Bonsoir messieurs, dames, comment ça va ? Vous allez bien ?
00:09Bah plein de forme, et toi ?
00:10Ça va, bien bien.
00:12Ça s'est bien passé le petit poker ?
00:13Pas trop, pas trop.
00:14Aïe aïe aïe aïe aïe.
00:15Ça a donné quoi ?
00:16Je pense que j'ai dû faire...
00:19J'ai été 7 ou 8 fois devant et j'ai perdu à chaque fois les heads up.
00:25Donc j'ai pas fait grand chose. J'ai failli faire le zéro et j'ai gagné la dernière partie, t'imagines ?
00:29Il y a Jimmy Brown qui me dit dans l'oreillette que c'est le pire total de l'émission pour l'instant.
00:33Même Daniel a fait mieux Jimmy.
00:34Non !
00:35Il y a apparemment même Daniel.
00:36Mais bon, il faut de la réussite aussi.
00:37C'est une émission à retrouver sur la chaîne RMC Sport dans quelques jours.
00:40C'est surtout l'occasion de passer un bon moment.
00:43Ah c'est déjà dispo, c'est déjà dispo.
00:46Vous pourrez aller voir ça après l'after tout à l'heure.
00:48Bon Éric, tout va bien ?
00:49Ça va bien.
00:50Quoi de neuf en ce moment ?
00:52Là ça va être un peu le repos, donc ça c'est bien parce qu'on a quand même pas mal enchaîné.
00:56On a enchaîné 17 matchs je crois entre janvier et février.
00:59Donc les garçons ont besoin un petit peu de décompresser.
01:02Donc là ça va nous faire du bien je pense.
01:03Le centième match dirigé à la Tête de Brès ce week-end pour toi contre Reims.
01:07Pas trop bien passé, mais bon, pas de résultats excomptés.
01:10Mais bon, une équipe de Reims qui était en difficulté et qui est venue pour se rassurer en étant très défensive.
01:16On peut bien le comprendre.
01:17Après nous on n'a pas eu le talent et j'allais dire, je ne sais pas, la petite étincelle
01:25qui nous a permis de débloquer ce match et de contourner ce bloc équipe qui était très serré.
01:32Bon voilà, après on a le problème aussi, c'est qu'on a pratiquement tous les attaquants qui sont sur le flanc.
01:38Donc on n'avait que Ludovic Ajorc et après sur le banc on n'avait personne.
01:42Donc c'est vrai que c'est compliqué pour débloquer un match marqué début.
01:45Est-ce que tout le monde sera de retour après la trêve justement ?
01:47J'espère qu'on aura 2-3 qui vont revenir, sincèrement.
01:49Alors il y en a qui sont de longue durée comme le petit Ibrahim Salah, fracturé du Métatars.
01:54Mais bon, pour Baldé, pour Sima, je pense sincèrement qu'après la trêve internationale, j'espère qu'ils vont rentrer.
01:59Et Sima qui est parti avec la sélection, j'espère qu'il ne va pas se blesser avec la sélection.
02:02Après si tu veux des infos, tu sais nous on peut appeler Daniel, il a des petites spécialités chirurgie, etc.
02:09Pour l'esmélou, il savait, donc tu t'hésites.
02:11On sait que Daniel il est au courant, il peut résoudre beaucoup de trucs.
02:15On sait que dans le football il peut résoudre beaucoup de trucs.
02:17Pas qu'au niveau tactique, même sur des choses extrême, mais dans le foot.
02:2221h27, Eric Roy, l'entraîneur de Brest, est en direct sur RMC dans Génération After avec Jennifer, Damien, Walid.
02:29T'as une question ?
02:30J'ai une question coach, parce qu'on a eu, on parle de Daniel, on a eu un gros débat après le match.
02:36Je sais que des fois c'est animé chez vous.
02:38J'aimerais bien avoir votre avis là-dessus, parce qu'il vous a beaucoup défendu.
02:42Je suis un grand fan de votre travail, de ce que vous avez fait à Brest jusque-là, bien évidemment.
02:47Mais sur la gestion du match retour au Parc des Princes contre le PSG,
02:52où moi j'avais estimé que le turnover était beaucoup trop important à ce moment-là,
02:58et que ça avait cassé la dynamique de Brest.
03:00Et que ce 7-0 finalement vous avait fait plus de mal que de bien.
03:05Lui disait que non c'était la chose à faire et qu'il fallait « bazarder » ce match-là.
03:10Et moi j'étais pas d'accord avec ça, je pensais que vous étiez trompé à mon avis.
03:14Qu'est-ce que vous pensez de ça ?
03:17En fait la réflexion qu'on a eue pour préparer ce match,
03:20bon après il est intimement lié au match allé.
03:23Quand tu perds 3-0 déjà chez toi, tu te dis que la qualification elle est compliquée.
03:28Et c'est vrai que moi j'étais rentré vachement en plus dans le truc,
03:30en disant que c'était mission impossible et tout ça.
03:32Mais c'était pas du tout le discours que j'ai tenu aux joueurs.
03:34Et après, l'espérance que j'avais,
03:38parce que je savais qu'on avait un match très important contre Strasbourg derrière,
03:42et qu'après en plus on avait la Coupe de France.
03:44Donc c'était en fait de démarrer avec une équipe peut-être effectivement mixte,
03:49de garder quelques joueurs sur le banc qui étaient des joueurs importants pour nous,
03:53en espérant qu'on pouvait être à la mi-temps 0-0,
03:57ou peut-être mener, on aurait pu parce que la première occasion c'est nous qui l'avons,
04:00avec Pereira à l'âge et Marquinhos sauf sur la ligne.
04:03Et en se disant, si t'es à 0 à la mi-temps parce qu'à un moment donné
04:06il y a un truc, ça tourne dans ton sens, ce qui n'a pas du tout été le cas,
04:09parce que sur les deux confrontations, on perd 10-0, mais je crois qu'on fait 5 poteaux.
04:12On tire 5 fois sur les montants.
04:14Oui, à l'aller, le score est sévère.
04:15Entre l'aller et le retour, parce que même le retour, t'as des grosses situations.
04:19Et en se disant qu'en menant à 0 à la mi-temps par exemple,
04:23si à un moment donné les planètes s'étaient alignées,
04:25que tu puisses faire entrer des joueurs qui étaient en plus des joueurs importants.
04:29Donc voilà, pourquoi pas créer l'exploit.
04:32Mais c'est des scénarios que t'imagines et qui après ne se passent pas
04:36parce que le PSG était trop fort pour nous, il faut être honnête.
04:39Et pour toi ou pour vous, ça n'a pas de cause à effet derrière sur l'élimination en coupe ?
04:45Vous n'avez pas fait du mal cette défaite ?
04:47Parce que 7-0, c'est...
04:48Ouais, 7-0 ça fait toujours mal, mais après si tu veux, l'équipe elle réagit très bien à Strasbourg.
04:52On fait vraiment un très bon match et on mérite de gagner peut-être.
04:54C'est vrai, c'est vrai.
04:55Et Strasbourg, on voit que c'est une équipe qui est forte,
04:57avec des jeunes de qualité, qui ne prend pas beaucoup de buts et tout ça.
05:01Donc non, on réagit bien à Strasbourg.
05:03Je pense que le seul couac de notre saison, c'est réellement, c'est pas le 7-0 du PSG,
05:07c'est réellement cette élimination en coupe.
05:10Et cette élimination en coupe, elle fait du mal, pourquoi ?
05:12Parce que tu mènes 2-0, t'as un quart d'heure de la fin,
05:15tu fais sortir des garçons en plus qui...
05:18La mara est magnifiée.
05:19Oui, mais tu fais rentrer des garçons qui ont plus de taille.
05:22Eddy Milson qui fait 1'86, Jonas Martin qui fait 1'85
05:27et tu prends trois buts sur coup de priorité derrière.
05:30Trois buts sur coup de priorité, c'est en un quart d'heure.
05:34Et surtout qu'en plus, Dunkerque a des choses à opposer,
05:37qui sont dans le jeu plutôt.
05:38C'est vrai.
05:39Et en fait, ils n'ont rien créé dans le jeu,
05:42parce qu'ils n'ont pas créé de situation,
05:44parce que nous, en plus, on rate le 3-0 sur un poteau de Ludovic Ajor.
05:48Donc si tu veux, ce match, c'est un épiphénomène qui fait que,
05:51en fait, des fois dans le foot, il y a des choses qui sont incompréhensibles,
05:54qui sont un petit peu hors...
05:58Après, certainement qu'il y a eu peut-être une mauvaise gestion de notre...
06:02Je pense, et là c'est plus global, de notre après Champions League,
06:07où, même si c'était prévisible,
06:10en sorte qu'il y a toujours quand même quelque part
06:13une espèce de décompression psychologique,
06:16parce que tu es en Champions League,
06:18tu as des matchs qui sont programmés tout au long,
06:20on a fait cette Champions League,
06:21tu as toujours quelque chose qui est quelque part un peu...
06:23Qui te rattache.
06:24Tu vois, que tu vois un peu au loin,
06:26même si tu n'es pas dedans parce que tu as les matchs de championnat,
06:28tout ça, mais qui quelque part, tu vois, te fait vivre un peu le truc.
06:32Et quand tu sors de cette compétition,
06:34même si pour nous c'était quand même exceptionnel
06:36de sortir déjà de la poule,
06:39peut-être qu'on n'a pas pris à sa juste valeur
06:43le fait de...
06:44Tu perds et quelque part, à un moment donné,
06:46tu as une espèce de coup...
06:49Enfin, je veux dire, de décompression psychologique,
06:51tu vois, liée à...
06:52Et est-ce que celle-là, justement, elle est passée, cette phase-là ?
06:55Est-ce que tu penses que...
06:56Ou est-ce que tu es encore un peu dedans
06:57quand tu vois le match de ce week-end,
06:58ce match venu contre Reims ?
07:00Parce que là, Brest est neuvième avec 37 points,
07:03à 6 points de l'Europe pour l'instant.
07:05Non, mais on voulait vraiment gagner ce match.
07:07Je disais qu'à 39 points, on serait au contact.
07:09C'est vrai qu'il est évident que...
07:11C'est un mauvais résultat pour nous.
07:13C'est toujours l'Europe l'objectif ?
07:15Non, mais il n'y a jamais eu l'objectif de jouer l'Europe chez nous.
07:18Remettons-nous dans le contexte.
07:19Moi, quand je suis au mois d'août,
07:21je prépare la saison, je me dis dans ma tête,
07:23je sais ce qu'on va vivre.
07:25Il va être quelque chose qui est...
07:29qui est surdimensionné pour nous,
07:31surdimensionné pour notre club,
07:32surdimensionné pour les joueurs.
07:34Et 95% des joueurs ne l'ont jamais joué.
07:37Et ils ne savent pas ce que c'est en plus de jouer tous les 3 jours.
07:39Parce qu'ils n'ont jamais fait dans leur carrière les 3 quarts des joueurs.
07:42Donc moi, je sais ce qui nous attend,
07:44pour l'avoir vécu.
07:46Je sais ce qui nous attend,
07:47et je sais ce que ça va impacter l'équipe.
07:49Et dans ma tête, je me dis,
07:51si on fait...
07:52Je ne me dis même pas si on fait un bon parcours en Champions League,
07:55parce que, je me dis, on...
07:57Sincèrement, imagine que le parcours en Champions League,
07:59le 7-0, tu le prends le premier match.
08:01Parce que tu joues une grosse équipe,
08:02parce que l'Oreille-Madrid, on les joue le premier match,
08:03et on prend 7-0.
08:05Imagine ce que ça peut être la suite.
08:06Ça peut être horrible.
08:08Là, tu prends Storm Graz,
08:09ce qui fait que tu rentres en...
08:10Voilà, Storm Graz,
08:11qui est une équipe, je pense, qui était à un autre niveau,
08:12et du coup, on s'est mis au niveau.
08:14Après, on va surperformer, je pense, à Salzbourg,
08:16qui reste quand même une très bonne équipe.
08:18Et après, ça s'enchaîne.
08:20Leverkusen, tu ne perds pas,
08:22tu vas gagner à Prague,
08:23tu bats Indowen, c'est quand même incroyable.
08:25Mais je sais ce qui nous attend,
08:27et dans ma tête, je me dis, dans la projection,
08:29parce que nous, les entraîneurs,
08:30on fait toujours des scénarios pour les matchs,
08:32mais après, pour même construire une saison,
08:34et tu te dis, si on fait...
08:37dans les dix premiers cette année,
08:39et que tu vis cette saison avec la Coupe de France,
08:42la Champions League,
08:43et je ne dis même pas de faire le parcours quand même en Champions League,
08:45ça serait une très bonne saison.
08:46Aujourd'hui, on est dans ces clous-là.
08:49La grosse déception, le gros couac de la saison,
08:52effectivement, c'était l'émission en quart de finale de la Coupe de France,
08:55surtout dans le scénario, parce que...
08:57Et surtout avec les équipes qui restent.
08:59Oui, c'est ça.
09:00C'est-à-dire que tu te dis, tu peux aller au Stade de France,
09:02alors bon, Dunkerque est tombé sur le PSG.
09:04Mais bon, tu te dis que tu peux aller au Stade de France,
09:06et quelque part, tu fais ça en Champions League,
09:08tu fais ton championnat qui reste pour Brest,
09:10parce qu'il ne faut pas oublier Brest,
09:11ça reste quand même le 15e budget de la Ligue 1.
09:13Là, le budget va être augmenté,
09:14parce qu'on est allé chercher de l'argent,
09:16des droits TV de la Champions League.
09:17Mais la réalité, c'est que je ne vais pas te donner les salaires de Brest,
09:20mais si je te les donne, par rapport aux salaires de Lyon, de Marseille,
09:23je ne parle pas du PSG, de Rennes, de tout ça,
09:26même de certains à Montpellier.
09:28Je vais te donner un exemple, tu vois.
09:30Ça n'a rien à voir.
09:31Il nous dit qu'il voudrait une petite rallonge pour l'année prochaine.
09:34Mais je pense que s'il commence à s'améliorer à l'antenne sur l'RMC,
09:38il y a une chance pour une amélioration.
09:40C'est vrai que le coach, il a raison.
09:41Moi, je me rappelle du premier match...
09:42Éric Rouen et l'entraîneur Brestouet en direct sur RMC.
09:45Brest-Marseille, avec la blessure de bras des locaux qui intervient 2-3 jours avant.
09:49Surtout qu'on n'a pas d'équipe.
09:50À ce moment-là, tu te dis mais Brest, ça pue.
09:53On n'a pas d'équipe.
09:54C'est vrai que quand on remet dans le contexte...
09:55Il faut savoir qu'on fait les deux premiers matchs avec un effectif.
09:59J'ai un latéral droit, j'ai un latéral gauche.
10:04Et Greg, il fait comme il fait souvent,
10:06parce qu'il veut intégrer le potentiel maximum des joueurs qu'il prend
10:11par rapport aux moyens qu'il a.
10:12Il est obligé d'attendre la fin du Mercato.
10:14Et dans les deux derniers jeux Mercato, on prend 7 joueurs.
10:17Mais ils sont déjà passés Marseille et ils sont déjà passés Lens.
10:21Et tu commences déjà ta saison avec un peu un caillou dans la chaussure.
10:25Mais c'est la réalité.
10:26Et c'est vrai que pour beaucoup, on allait jouer le maintien.
10:29Aujourd'hui, la réalité, c'est qu'on est maintenu
10:32à trois mois, deux mois et demi de la fin du championnat.
10:34Et faire les photos en Ligue des champions.
10:36Ouais, les photos. On n'a pas fait que des photos.
10:38Non, on a vécu une belle aventure.
10:42Et je pense que ce que retiendront les gens, c'est aussi l'image qu'on a laissée quelque part.
10:46C'est vrai que les derniers matchs, ça fait mal.
10:49Même quand tu joues contre l'Oréal, à un moment donné, t'es mené à zéro.
10:52Mais tu marques, on croit tous qu'on a égalisé.
10:55T'as un hors-jeu d'une demi-épaule.
10:58Des choses qui sont un peu dures, mais c'est la réalité du foot d'aujourd'hui.
11:02Il est 20h36, c'est Génération After sur RMC.
11:05Éric Roy, l'entraîneur de Brest, est l'invité exceptionnel de l'émission.
11:09Tu peux rester avec nous encore quelques minutes, on a trois questions.
11:11Tiens, par exemple, ce PSG qui a mis fin au parcours de Brest en Ligue des champions.
11:16Je sais qu'il y a quelques mois déjà, tu t'avais trouvé qu'ils étaient très forts.
11:21Moi, je l'avais dit il y a des mois.
11:22C'est ça, c'est en septembre.
11:23Dans ma conférence de presse après-match du match aller,
11:25on les avait joués l'année dernière.
11:27On avait réussi à faire un bon match-minute de deux au Parc, justement.
11:30On avait perdu d'un but à la dernière seconde au match aller, l'année dernière.
11:33Très beau match.
11:36Ils sont plus forts, Mbappé ?
11:37On fera le débat à 21h, tout à l'heure sur RMC.
11:40La réalité, c'est que c'est une véritable équipe aujourd'hui.
11:42Ce n'était pas une équipe quand il y avait Neymar, Messi, Mbappé,
11:46ou quels que soient les joueurs.
11:48Aujourd'hui, c'est une véritable équipe.
11:50La réalité, c'est que nous, à notre niveau, on est une véritable équipe aussi.
11:53C'est pour ça qu'on a fait une saison exceptionnelle l'année d'avant.
11:57On finit troisième parce que ce n'est pas la qualité des joueurs intrinsèques,
12:01c'est la qualité du collectif et du groupe.
12:03Et le PSG, c'est une véritable équipe.
12:05Donc, ils ont ça, mais en plus, ils ont les individualités à l'intérieur
12:08qui se subliment souvent à l'intérieur d'un collectif qui est fort.
12:12Parce qu'une individualité, bien sûr qu'à un moment donné,
12:14elle peut gagner des matchs.
12:16Elle va te marquer des buts.
12:17Mais elle est encore plus forte s'il y a un collectif fort derrière et avec elle.
12:20Aujourd'hui, c'est ce qu'on voit avec tous les jeunes.
12:23Moi, ce qui me pâte en plus à cette équipe du PSG,
12:25c'est qu'on ne le dit pas assez, mais 90% de l'effectif,
12:28ils ont moins de 23 ans.
12:31Ils ont construit une équipe pour les 5 ans, les 6 ans à venir.
12:34Et tu les vois aller au bout cette année ?
12:35Parce qu'en plus, eux, quand ils se révèlent les joueurs,
12:37ils ne les laissent pas partir.
12:39Alors que toi, quand tu es Brest, tu es un joueur qui devient bon,
12:43et après, tu l'as plus.
12:45Donc, voilà.
12:46Donc, eux, ils ont...
12:48En fait, aller au bout, c'est toujours pareil.
12:50Et toi, justement, tu les as joués plusieurs fois.
12:52Tu as joué le Real, tu as joué le Bayer Leverkusen,
12:54tu as joué les Grands aussi.
12:55Sincèrement, ils ont l'équipe pour la gagner.
13:00Mais après, tu sais comment ça se passe.
13:02Tu es en quart, tu es en demi, tu as des matchs.
13:04Des fois, ça se joue.
13:05La France, elle a été championne du monde.
13:07Thuram fait un doublé.
13:09Tu gagnes à un moment donné le but en or avec Blanc.
13:12Après la finale, Zidane te marque deux buts sur le corner.
13:15Enfin bon, à un moment donné, il faut des choses quand même
13:17qui sont quelque part un peu irrationnelles.
13:19Il faut une équipe très forte.
13:20Et il faut après, en plus, que tu aies la réussite.
13:22Combien de fois le PSG est arrivé dans le Money Time
13:24et qu'ils n'avaient pas deux, trois joueurs importants blessés,
13:27qu'il en manquait des joueurs et tout ça, machin.
13:29Donc voilà, tu sais, ça se joue à pas grand chose.
13:32Les équipes sont très fortes pour différentes raisons.
13:34Et t'es dégoûté de les jouer ?
13:36Oui, parce que pas le fait de jouer contre le PSG,
13:38de jouer contre une équipe française, tout simplement.
13:40Nous aussi, c'est vrai qu'on s'est dit, c'est dommage.
13:42Et je veux dire, nous en plus, c'est malheureux à dire,
13:45mais on sait qu'on y retournera peut-être plus jamais.
13:47Enfin, Brest, j'espère pas, mais certainement peut-être plus jamais.
13:50Donc, on a joué des équipes autrichiennes,
13:52on a joué des équipes allemandes,
13:54on n'a pas joué d'italien, on n'a pas joué d'anglais,
13:57on n'a pas joué de portugais, on avait la chance,
13:59au tirage à 50-50, de jouer le Benfica.
14:01On préférait jouer le Benfica.
14:03Je pense sincèrement qu'entre Benfica,
14:05on aurait pu exister, tu vois ?
14:07Même si c'est une très, très bonne équipe.
14:09Une dernière question, Eric Roy, on te libère.
14:11Je le disais, t'as fêté ton centième match avec Brest ce week-end.
14:14Est-ce qu'il y en aura huit autres ?
14:16Est-ce qu'il y en aura 50 autres ?
14:18Peut-être, ouais, peut-être.
14:20C'est tout ouvert.
14:22Pour l'instant, rien n'est acté,
14:24mais tout est possible.
14:26En tous les cas, moi, je me sens très bien là-bas.
14:28Je sais dans les conditions dans lesquelles je travaille,
14:30et c'est des très bonnes conditions,
14:32parce que chacun est à sa place.
14:34On n'a pas un président qui est,
14:36voilà,
14:38comme certains présidents,
14:40qui sont ou interventionnistes,
14:42ou...
14:44On a un directeur sportif qui fait son travail,
14:46moi, je fais le mien.
14:48J'empiète pas sur ce qu'il fait.
14:50Lui, il vient pas me demander toute la journée
14:52pourquoi je fais pas ci, pourquoi je fais pas ça.
14:54Il y a une bonne cohésion de travail.
14:56Après, tu sais qu'il y a d'autres choses
14:58qu'il rentre en compte.
15:00T'as dû le voir, derrière moi, en face de toi,
15:02il y a beaucoup de messages sympathiques dans le chat,
15:04sur la chaîne YouTube. Je te le dis.
15:06Et puis, on a des appels. Juste avant de te libérer,
15:08il y a Jérémy, qui a fait le 32-16, supporter Brestois.
15:10Salut, Jérémy.
15:12Salut, Hatim. Bonjour, coach.
15:14C'est ma première, aussi, dans la star.
15:16Bienvenue.
15:18Pourquoi je t'écoute ?
15:20Je voulais surtout dire un grand merci à monsieur Eric Roy,
15:22parce que, mine de rien, pour tout le travail
15:24qu'il a accompli avec lui, son staff,
15:26avec les joueurs,
15:28c'est des émotions complètement folles
15:30qu'on vit depuis qu'il est arrivé.
15:32Donc, pour ça, on lui dira jamais assez merci.
15:34On continuera de lui dire merci,
15:36parce qu'on espère qu'il va rester
15:38le plus longtemps possible, mais en tout cas,
15:40tant qu'il sera là, on lui dira merci tous les jours.
15:42Écoute, c'est gentil.
15:44Il n'y a pas de questions, mais en tout cas, c'est gentil.
15:46Non, mais c'est vrai que c'est...
15:48C'est un témoignage.
15:50Merci, Jérémy, pour ton témoignage.
15:52C'est touchant, parce qu'on a reçu beaucoup d'amour,
15:54je dois le dire.
15:56Ce n'est pas que des supporters de Brest
15:58qui m'ont envoyé beaucoup de messages
16:00pendant toute notre campagne, même l'année dernière.
16:02Et des gens du foot,
16:04et pas que du foot.
16:06Et c'est vrai que
16:08je trouvais que ce qui est important,
16:10c'est que cette équipe a donné
16:12des émotions aux gens,
16:14plus ou moins à son niveau,
16:16par rapport à ses qualités, par rapport à tout ça.
16:18Et qu'est-ce qui est le plus extraordinaire,
16:20quelque part ? On aime le foot parce qu'on a envie
16:22de vibrer, on a envie d'avoir des émotions.
16:24Tu gagnes, tu perds, mais en fait,
16:26c'est plus souvent quand tu gagnes.
16:28Et c'est vrai que globalement,
16:30je pense que c'est quelque chose que l'équipe
16:32et les joueurs ont réussi à faire.
16:34Par rapport à ça, c'est fantastique.
16:36Un grand merci, Éric Roy, d'être venu
16:38dans Génération After.
16:40Il y a quand même des Marseillais qui écrivent et qui parlent de mon but,
16:42comme Rompelier, le 4-5, le 0-4,
16:445-1.
16:46C'est incroyable. Avec Roland, on embrasse.
16:48Avec Roland.
16:50Il y a que Roland qui pensait qu'on pouvait gagner ce match.
16:52Il l'avait dit en direct.
16:54Bonne fin de saison.
16:56Ce n'est pas le plus simple,
16:58mais on va essayer ces huit derniers matchs
17:00d'être très performants. En tous les cas,
17:02c'est l'objectif.
17:04Bon repos et à très vite. Merci beaucoup.
17:06Sous-titrage Société Radio-Canada