Le président de la République, Emmanuel Macron, a pris la parole depuis Berlin après un entretien avec le chancelier Olaf Scholz. «L'objectif doit rester le même : avoir un cessez-le-feu solide, durable et vérifiable», appuie-t-il.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Ensemble, à l'instant, sur l'actualité la plus brûlante,
00:04le chancelier vient d'y revenir,
00:05sur la préparation du Conseil européen,
00:07suite d'ailleurs aux échanges que nous avions pu avoir
00:10avec la présidente de la Commission
00:12et le président du Conseil.
00:14Le chancelier a été détaillé,
00:17et je souscris à tout ce qui a été dit à l'instant.
00:20Je voudrais revenir sur quelques points.
00:21D'abord, pour vous féliciter du vote historique du Bundestag,
00:25qui est une bonne nouvelle pour l'Allemagne
00:27et une bonne nouvelle pour l'Europe.
00:29C'est une bonne nouvelle parce qu'il va le permettre
00:31de faire davantage pour la défense, les investissements,
00:34et nous en avons besoin.
00:37Ensuite, pour revenir sur la question de l'Ukraine,
00:39nous continuons le soutien à l'armée ukrainienne
00:41dans sa guerre de résistance face à l'agression russe,
00:43et nous avons raison de le faire.
00:45Nous sommes aussi en train de mobiliser les financements
00:48sur lesquels nous sommes pleinement engagés.
00:51Je pense à la part européenne du prêt du G7,
00:53les 18 milliards d'euros,
00:55financés par les revenus des avoirs russes gelés,
00:57pour financer en particulier du soutien militaire.
01:00Et il est important de continuer à accompagner
01:03dans ce moment où la Russie, ces derniers jours,
01:05encore ces dernières heures, a intensifié les conflits,
01:08de rester aux côtés du peuple ukrainien et de sa défense.
01:11Vous savez la position qui est la nôtre.
01:14Nous défendons, je dirais, depuis avant le 1er jour, la paix,
01:18puisque nous avons tout fait l'un et l'autre de concert
01:21en février 2022 pour éviter une nouvelle opération
01:25après l'annexion déjà de la Crimée
01:27et une 1re annexion partielle du Donbass,
01:31qui avait fait suite aux opérations de 2014.
01:36Et donc nous avons toujours été du côté de la paix.
01:39Il faut céder à cet égard
01:40à aucune forme d'inversion des valeurs ou des discours.
01:44C'est le rôle historique de l'Allemagne et de la France
01:46ensemble et de toute l'Europe aux côtés des Ukrainiens.
01:50Les dernières discussions vont dans le bon sens,
01:52et nous voulons en effet un règlement solide et durable
01:55pour l'Ukraine et pour la sécurité en Europe.
01:57Et à ce titre, grâce au travail avec le Royaume-Uni, l'Allemagne,
02:04nous avons, je crois, oeuvré utilement
02:06pour convaincre le président Zelensky,
02:08et il a fait, je crois, un très bon choix,
02:10d'avoir le courage de prendre une initiative de paix
02:13avec le président Trump
02:14en acceptant un cessez-le-feu pour 30 jours.
02:18Monsieur le Chancelier a rendu compte des échanges
02:20que nous avions eus avant cette conférence.
02:24Les premières étapes se mettent en place,
02:25mais l'objectif doit rester le même,
02:28avoir un cessez-le-feu mesurable et vérifiable,
02:31pleinement respecté,
02:33lancer des discussions de paix détaillées et complètes
02:37qui permettront d'avoir une paix solide et durable
02:40et les garanties qui vont avec.
02:41Cela reste notre objectif,
02:43et évidemment, cela n'est pas concevable
02:45sans que les Ukrainiens ne soient autour de la table.
02:48C'est là aussi avec constance que nous avons défendu.
02:51Au-delà de l'Ukraine sur la défense,
02:54la Commission présentera demain son livre blanc,
02:56et notre volonté, là aussi en commun,
02:58est de pouvoir accélérer la mise en place
03:00du plan que nous avons validé en Conseil il y a quelques jours,
03:05de pouvoir décliner les processus les plus rapides
03:08et les plus efficaces pour avoir des programmes communs
03:11et, au fond, continuer de nous défendre,
03:13de mieux nous défendre,
03:15d'accroître nos capacités de dissuasion collective
03:18et de le faire en développant davantage d'équipements
03:20et de capacités en Europe,
03:23ce qui suppose de la recherche en commun,
03:25des programmes en commun, plus de simplicité,
03:27plus de rapidité,
03:28mais cette valeur ajoutée européenne
03:30qui va dans le sens de l'autonomie stratégique
03:32que nous défendons l'un et l'autre
03:34est pour nous absolument critique.
03:36C'est celle que nous avions lancée ensemble en mars 2022
03:39lors de l'agenda de Versailles après l'agression russe.
03:42Nous sommes maintenant à la phase de réalisation et d'action
03:46pour les questions de défense, production,
03:48acquisition conjointe, simplification,
03:50standardisation, mobilisation des financements disponibles
03:55de la Banque européenne d'investissement
03:57et de nos capacités budgétaires nationales.