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[#Reportage] Présidentielle 2025 : l’ère des ambitions sans partis

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00:00A quelques semaines de la présidentielle du 12 avril 2025, une réalité s'impose.
00:06Les partis politiques historiques semblent avoir déserté la scène.
00:09Leur silence assourdissant contraste avec la montée d'un nouvel ordre politique, dominé
00:14par des ambitions personnelles et des structures associatives, sans véritable ancrage idéologique.
00:19Autrefois piliers du débat démocratique, des partis comme le PDG, l'Union Nationale,
00:24les démocrates ou encore le RPM, apparaissent aujourd'hui fragilisés, morcelés, presque
00:30invisibles.
00:31Aucun d'eux n'a supporté une candidature forte ni mobilisé autour d'un projet structuré.
00:36Cette défaillance n'est pas anodine, elle reflète une profonde crise de légitimité,
00:40une déconnexion persistante avec les réalités sociales du pays et une incapacité à se
00:45renouveler après des années de lutte interne et d'usure politique.
00:48Dans ce vide laissé par les partis, ce sont les figures individuelles qui s'imposent.
00:53Brice Clotter, Oleg Nguema, Alain-Claude Bidi-Binze, Joseph Essingon-Lapensé ou encore Stéphane
00:59Germain et Loko Busiengi entrent en lice, non pas au nom d'un parti, mais au nom d'eux-mêmes.
01:04Ce glissement vers une politique d'incarnation plus que d'idées traduit une personnalisation
01:09croissante du pouvoir, où la popularité supplante la vision et les réseaux remplacent
01:13les programmes.
01:14En parallèle, des associations politiques fleurissent, créées à la hâte sans idéologie
01:18claire ni ancrage citoyen, elles deviennent les bras armés de candidats en quête de
01:23légitimité populaire.
01:24Mais derrière leur façade citoyenne, ces structures servent souvent des intérêts
01:28de pouvoir, bien plus que des dynamiques de changement.
01:30Résultat, une présidencie est transformée en arène d'égo plutôt qu'en confrontation
01:35de projet.
01:36Une démocratie qui sent parti fort pour structurer le débat et encadrer l'action politique
01:41risque de s'enfoncer dans une logique de pouvoir personnalisé au détriment des institutions.
01:46Le Gabon est-il en train de basculer vers une politique sans partis ni idéaux ? La
01:50question mérite d'être posée, tant cette campagne semble marquer la fin d'un cycle
01:55et peut-être le début d'une ville politique durable.

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