• hier
Les députés ont entamé ce lundi 17 mars une semaine de débats houleux sur la proposition de loi sénatoriale visant à lutter contre le fléau du narcotrafic, un test pour Bruno Retailleau et Gérald Darmanin qui ont défendu certaines dispositions combattues par la gauche et une partie de la macronie.

Catégorie

📺
TV
Transcription
00:00Oui, Bruno Retailleau se bat pour le retour de plusieurs articles qui ont été évacués lors de l'examen aux commissions des lois.
00:07On peut en citer deux par exemple en allant très rapidement.
00:10Le premier qui permet de fouiller davantage pour être rapide dans les messageries type WhatsApp ou messagerie cryptée.
00:16Et un autre qui permet aux enquêteurs de ne pas dévoiler forcément toutes les méthodes avec lesquelles ils ont pu obtenir des informations.
00:23Est-ce que vous êtes favorable au retour de tous ces articles supprimés en commission des lois ?
00:28Très favorable en tant que responsable à la préfecture de police, de services de renseignement et des judiciaires qui luttent contre le narcotrafic.
00:35J'y suis évidemment très favorable.
00:37Aujourd'hui, les délinquants et les narcotrafiquants échangent essentiellement sur des chaînes cryptées, sur des télégrammes, WhatsApp.
00:47Et donc on a besoin d'avoir ces informations.
00:50Parce que sinon on a des méthodes datées, c'est ça ?
00:52Parce que ceux qui sont opposés disent que ce sont des atteintes aux libertés et beaucoup d'avocats sont en fronte contre ces articles.
00:59Il faut voir, d'abord, ça laisse toujours supposer que finalement les forces de l'ordre agissent plus pour porter atteinte aux libertés individuelles qu'à protéger nos concitoyens.
01:10Je pense que la majorité de nos concitoyens, ils savent très bien que tout ce qu'on fait, c'est d'abord pour les protéger.
01:14Je pense que les Français sont majoritairement d'accord avec ce type de mesures, d'autant plus qu'elles sont strictement encadrées, contrôlées.
01:20Moi qui ai été directeur général de la Sécurité intérieure, coordonnateur national du renseignement, je connais ces procédures.
01:26Vous savez, pour accéder, pour obtenir une autorisation et donc accéder à un contenu crypté, si évidemment le texte est voté, il faudra passer par une autorisation du Premier ministre.
01:36La Commission nationale des contrôles de technique de renseignement en amont qui rend un avis, qui s'impose quasiment au Premier ministre.
01:43Le Premier ministre le suit toujours.
01:45Donc on doit justifier au cas par cas de la mesure et ça ne sera possible évidemment que pour la criminalité la plus grave.
01:52L'atteinte aux libertés, elle est toute relative.
01:54En revanche, ce serait vraiment une atteinte aux libertés que de ne pas protéger nos concitoyens, vraiment.
01:59Et ce serait un décrochage par rapport à, dans la lutte contre le narcotrafic, ce serait vraiment un décrochage.
02:05On aurait un temps de retard par rapport aux trafiquants, ça ce n'est pas acceptable.
02:08Et même chose évidemment pour ce qu'on appelle le dossier coffre, qui est en fait la possibilité d'avoir des procès verbaux distincts,
02:15qui ne soient effectivement pas forcément communiqués à la partie adverse, mais qui sont quand même connus des magistrats,
02:22c'est sous contrôle judiciaire, et qui permettent de protéger non pas les informations qu'on va utiliser,
02:28mais les techniques spéciales d'enquête qui nous ont permis d'obtenir ces informations.
02:32Pourquoi ? Parce qu'on constate dans la vraie vie que quand les personnes, on save comment nous travaillons,
02:37les techniques spéciales d'enquête, ce sont les outils, c'est un peu les techniques de renseignement en matière de renseignement,
02:42ce sont toutes les techniques qu'on utilise pour avoir des informations,
02:45et quand les narcotrafiquants ont connaissance de tout cela, ils s'adaptent, ils s'adaptent à notre façon de travailler.
02:50Et donc on est évidemment moins efficace.
02:52Donc ce sont deux mesures qui sont importantes, qui sont très attendues.

Recommandations