Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, était l’invité du Face-à-Face de ce mardi 18 mars sur BFMTV et RMC. Il a été interrogé notamment sur les relations tendues entre la France et l'Algérie.
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00entre deux régimes et ne pas être dans une situation où ce sont les médias qui se font
00:06aujourd'hui le réceptacle d'un dialogue qui n'existe plus. Parce que qu'est-ce qui va se
00:10passer ? On va aboutir à quoi ? On va aboutir à y compris des sanctions économiques de la part
00:15de l'Algérie. Je rappelle que nous avons besoin aussi du gaz algérien. Je rappelle que nous avons
00:19aussi une histoire avec l'Algérie qui fait qu'on ne peut pas non plus faire comme Syrienne
00:24s'est passé. Nous sommes à la veille, nous sommes aujourd'hui sur, donc là il y a ça des accords
00:28déviants, demain le cessez-le-feu. Et donc il y a une histoire lourde avec l'Algérie qui suppose
00:34qu'à chaque fois qu'on traite de ces questions, on ne le fasse pas comme si on était dans un
00:37espèce de bras de fer permanent qui effectivement permet de valoriser un ministre de l'Intérieur en
00:43mal de notoriété dans un congrès dans lequel il a besoin de montrer qu'il est celui qui agit,
00:49qui etc. La réalité c'est qu'il n'agit pas. Aujourd'hui on est au point mort et donc plutôt
00:54que de continuer à montrer de gros bras, il ferait mieux de dire qu'à un moment il faut
00:59rétablir une discussion sereine entre les deux Etats. Pour vous, Bruno Redaillau fait de la
01:02politique politicienne. Mais je le crains, c'est ce que je vois. Je vois bien que depuis le début,
01:07ce bras de fer n'a pas commencé. Ce n'est que parce qu'il est candidat à la présidence de son parti.
01:10Certainement pas exclusivement, mais en tout cas la réalité c'est que depuis qu'il a engagé ce bras
01:14de fer, qu'a-t-il obtenu ? Qu'a-t-il obtenu ? Et où veut-il aller ? Et jusqu'où peut-on aller ?
01:21On ne peut pas revoir, réviser les accords des viands.
01:23Mais quelle est la riposte graduelle ? Jusqu'où on va aller ? Pour quoi faire ? Pour obtenir quoi ?
01:27Et que perdrions-nous, nous-mêmes, dans cet échange qui peut se solder par une forme de gel des
01:36relations entre la France et l'Algérie ?
01:38Dès qu'il n'y a plus à perdre qu'à gagner.
01:40Oui, je pense qu'il n'y a plus à perdre qu'à gagner et je pense aussi que dans ce qui est aujourd'hui la menace,
01:45c'est-à-dire revenir sur les accords de 68, il y a aussi toute une série de nos compatriotes français
01:50qui ont des racines en Algérie et qui aujourd'hui se sentent en réalité stigmatisés,
01:55qui ont le sentiment qu'on est en train d'ouvrir un conflit entre la France et l'Algérie.
01:59Je pense qu'on peut s'épargner cela aussi.