Écoutez "On refait le monde" avec Henri de Sterdyniak, économiste à l'OFCE (Observatoire des conjonctures économiques), co-fondateur des Économistes atterrés, Maud Bregeon, députée Ensemble pour la République des Hauts-de-Seine, ancienne porte-parole du gouvernement Barnier, et Philippe Ballard, député RN de l'Oise, vice-président de la Commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00On termine ce premier tour de table. Isabelle Saporta, est-ce que vous avez compris, vous, la position de François Bayrou ?
00:05Moi, ce que je trouve génial, je voulais juste rebondir en vous taquinant un tout petit peu, Maude Bréjon, sur quand vous venez de dire qu'il faut dire la vérité.
00:12Ce qui n'est pas de bol, c'est que la vérité, il faut le dire à tout le monde, sauf au Parti Socialiste qui a quand même cru qu'il pouvait soutenir ce gouvernement
00:19parce qu'il y aurait en fait un conclave où il se passerait vraiment quelque chose.
00:24Donc si vous voulez, moi j'entends tout ce que vous dites, je pense qu'il aurait fallu parler franchement aux Français, c'est-à-dire de dire,
00:30dès avant même ce qui se passe en Ukraine et tout ce qu'on peut vivre en ce moment avec Trump, leur dire qu'on vivait une situation terrible
00:39et qu'il fallait une sorte d'union nationale et arrêter de mentir aux Français. Donc ce conclave est au fond, depuis le départ,
00:45et vous venez de le dire à demi-mot, une espèce de tromperie, un théâtre de faux-semblants.
00:51D'ailleurs vous l'avez dit vous-même en disant, bon voilà, on le savait tous. Et ça, je pense que la politique est en train de mourir de ça.
00:58C'est-à-dire que si tout est faux-semblant, et si on fait semblant de faire les choses, et donc on a quand même passé combien de semaines là-dessus Yves ?
01:04Un certain temps.
01:05Un certain temps là, pour se dire que finalement la vérité c'était de dire qu'on n'y ferait rien.
01:09Et donc, bon, c'est quand même assez humiliant aussi pour les partenaires sociaux qui font...
01:14Qui étaient présents.
01:16C'est assez désagréable, enfin je ne sais pas, moi par exemple, je ne sais pas vous Yves, vous auriez préparé une émission pendant des semaines et on vous dirait,
01:22c'était pour de rire en fait, tu ne la feras pas ? Bon ça ne marche pas en fait.
01:26Ça arrive quand même assez souvent dans nos métiers. On ne peut pas avoir l'air tout à fait surpris non plus.
01:30Je ne veux pas aller contre votre argument.
01:32Non, mais ce que je veux dire c'est que ça ne fonctionne pas en fait. Il y a un moment, il faut tenir...
01:36Je crois que vraiment l'heure est tellement grave, que ce soit au niveau international, au niveau national, avec une dette à 3 300 milliards de dettes,
01:42qu'il faut dire la vérité. Vous avez raison de rappeler les chiffres. La Cour des comptes est très claire.
01:46Même avec la réforme actuelle d'Elisabeth Borne, on sera à 6 milliards de déficit.
01:51Donc vous avez raison de le dire, mais dans ces cas-là, pourquoi faire semblant de faire un conclat ?