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00:00Mais pour commencer, je voulais revenir sur ce coup de sang de Jean-Luc Mélenchon
00:06qui s'est donc emporté, après une question, sur une affiche diffusée par LFI
00:10représentant Cyril Hanouna et reprenant l'imagerie antisémite de l'entre-deux-guerres.
00:15C'était sur le plateau de l'émission Dimanche en politique sur France 3,
00:19hier, face au journaliste Francis Letellier.
00:21Pourquoi vous me posez cette question ? De quel droit ?
00:24De quel droit ? Qui vous êtes ? Vous m'accusez ?
00:27Est-ce que vous m'accusez ?
00:28Alors, taisez-vous, vous êtes en train de continuer une campagne
00:32qui a démarré à l'extrême droite contre...
00:34Il ne fallait pas publier ce visuel.
00:35Alors, attendez.
00:36Maintenant, on demande à l'extrême droite ce qu'on peut publier ou pas.
00:39Vous pensez que la tête de M. Hanouna, comme la mienne,
00:42ne peut pas être caricaturée ? Moi, je suis caricaturé continuellement.
00:45Vous voulez que je vous montre les caricatures de Charlie Hebdo ?
00:48Et ce n'est pas de l'antisémitisme.
00:49Pourquoi ça serait de l'antisémitisme ? Ça suffit !
00:52Ça suffit maintenant !
00:54Voilà, ça suffit maintenant.
00:55Non, ça ne suffit pas parce qu'on va en parler.
00:58Philippe Guybert a une réaction.
00:59Son cette colère totalement démesurée.
01:01Écoutez, j'ai une double réaction.
01:02A la fois, c'est du mélenchonisme pur
01:06qui consiste à ne jamais céder quoi que ce soit
01:10et à récuser, y compris les journalistes,
01:12dans leur droit de l'interroger,
01:14sur un fait qui a fait polémique légitimement, d'ailleurs.
01:17Mais on a la sensation qu'il perd son sang-froid,
01:19qu'il perd le contrôle.
01:20Je ne crois pas.
01:21Je crois que ça fait partie de sa démarche
01:23qui consiste à toujours retourner une accusation
01:26en accusation de ses adversaires
01:28qui sont d'extrême droite,
01:29qui n'ont pas le droit de poser des questions.
01:31Et donc, c'est une attitude très, j'allais dire,
01:33trompienne dans ses modalités.
01:37Ou stalinienne, même.
01:38Ou stalinienne.
01:39Très trompienne, ce n'est pas le bon mot.
01:41Stalinienne, alors, mais trompienne un peu aussi.
01:44Et voilà, donc ça, c'est du mélenchon classique
01:47dont on comprend bien qu'il n'a pas...
01:49Vous n'êtes pas surpris de le voir péter les plombs,
01:50si on peut permettre l'expression ?
01:51Absolument pas.
01:52Je ne crois pas que ce soit un pétage de plombs.
01:53Je crois que c'est une stratégie, de sa part.
01:55Mais le deuxième point, c'est quand même...
01:57Je trouve qu'il rajoute dans l'ignominie,
01:59c'est-à-dire la comparaison qu'il fait
02:00avec ses propres caricatures dans Charlie Hebdo.
02:03Avec une caricature dont tout le monde a bien vu
02:05qu'ils avaient...
02:06Enfin, ne pas le voir suppose quand même
02:08d'avoir une absence de culture visuelle,
02:10historique hallucinante.
02:12Mais de faire une comparaison
02:13entre une caricature antisémite
02:15et une caricature de Charlie Hebdo,
02:16ça m'a beaucoup dérangé.
02:18Je trouve ça absolument scandaleux
02:20de la part de Mélenchon.
02:21Mais ça ne m'étonne pas.
02:22Ce qui est scandaleux,
02:23c'est qu'il ne voit pas
02:25dans la caricature qui est odieuse
02:27de Cyril Hanouna,
02:28qui représente les codes nazis
02:30effectivement du juif,
02:32il ne voit pas le caractère antisémite
02:34de cette caricature.
02:35Il dit que cette caricature est antisémite
02:37parce que l'extrême droite la voit antisémite.
02:39Donc il dénie le caractère antisémite
02:41qui se voit comme le nid au milieu de la figure.
02:43Donc il reproduit très exactement
02:45ce qu'est le terrorisme intellectuel de la gauche
02:47depuis très longtemps.
02:48La gauche stalinienne,
02:49la gauche en général,
02:50c'est-à-dire...
02:51D'abord, la gauche en général,
02:53c'est-à-dire qu'il recourt
02:55à l'intimidation physique,
02:56c'est-à-dire qu'il a une violence en lui
02:58qu'il n'arrive pas à maîtriser.
03:00Et puis surtout,
03:01il recourt à la diabolisation de l'adversaire,
03:03en l'occurrence l'extrême droite.
03:05L'extrême droite maintenant permet,
03:06pas simplement à la gauche de Mélenchon,
03:08mais à la gauche en règle générale,
03:09voire même à la Macronie,
03:10de rejeter dans le cercle des sous-citoyens
03:14tous ceux qui ne correspondent pas
03:16à la parole officielle.
03:18Et il participe précisément
03:21de cette crise de la démocratie,
03:23dans le fond,
03:24de cette dérive totalitaire
03:25qui est portée par l'extrême gauche,
03:27mais qui est avalisée maintenant par la gauche,
03:29je le maintiens,
03:30et par la Macronie.
03:31Et en plus avec des méthodes insupportables.
03:33Parce qu'aujourd'hui,
03:35c'est la France insoumise
03:37qui, outre le fait de produire
03:39des portraits à caractère antisémite,
03:42fait des listes.
03:43Fait des listes de personnes indésirables.
03:45Hanouna, Pascal Praud, etc.
03:47Fabien Roussel aussi,
03:48qui est d'ailleurs caricaturé aussi.
03:49Des cibles, mais des cibles
03:50derrière des journalistes,
03:51derrière des animateurs,
03:52des hommes politiques.
03:53Des cibles qui, potentiellement,
03:55pourraient être des cibles à viser.
03:57Donc vous vous rendez bien compte
03:58de la violence extrême
03:59qui est celle aujourd'hui...
04:01Et Jean-Luc Mélenchon,
04:02avant de vous entendre,
04:03Philippe, qui s'est défendu aussi
04:04en disant qu'il n'était pas au courant
04:06pour les affiches.
04:07On va écouter tout de suite
04:08la réaction de Julien Dray,
04:09l'ancien député.
04:10C'était sur CNews hier.
04:11Je sais un petit peu
04:13comment travaille Jean-Luc Mélenchon.
04:15Il n'y a pas une affiche
04:16qui sort comme ça
04:17sans qu'il l'ait regardée.
04:18On ne veut pas ça.
04:19Ce n'est pas un parti décentralisé
04:20où chacun fait ce qu'il veut.
04:21Surtout quand c'est une campagne
04:23nationale, centrale,
04:24comme on dit,
04:25en vue d'une manifestation
04:26très importante le 22 mars.
04:27Tout le matériel de communication
04:29est vu par la direction politique.
04:30Ça a été visé,
04:31et ça a été visé.
04:32Et ce qui est plus grave,
04:33c'est que je pense qu'au départ,
04:34ils ont cru que c'était un bon coup.
04:36Julien Dray a évidemment raison.
04:39Ce type de campagne
04:41sur les réseaux sociaux
04:43ne sort pas sans un aval
04:44de la direction du parti.
04:46D'ailleurs, honnêtement,
04:47c'est vrai que pour LFI,
04:48dans n'importe quel parti,
04:49ce serait le cas.
04:50Mais est-ce que ça n'a pas fracturé
04:51ce parti ?
04:52Parce qu'on sent qu'il y a
04:53quand même des distinctions
04:54sur ce choix.
04:55Il y a sûrement des gens
04:56qui ont des états d'âme.
04:58Manuel Pompard, par exemple,
05:00a dit que c'était maladroit.
05:02Oui, oui,
05:03mais je ne suis pas sûr
05:04que leurs états d'âme
05:05aillent très loin
05:06dans la mesure où c'est un parti
05:07où Mélenchon décide de tout.
05:08Ça, c'est la différence
05:09avec les autres partis.
05:10Dans tous les partis,
05:11il y a une direction valide,
05:12une campagne d'affichage,
05:13mais il peut y avoir du débat.
05:14Chez Mélenchon,
05:15il n'y en a pas.
05:16Et donc,
05:17il n'y a jamais d'élection.
05:18Vous savez,
05:19il n'y a aucune procédure démocratique
05:20au sein de LFI.
05:21C'est Mélenchon
05:22qui décide de tout
05:23avec cinq personnes.
05:24Mais Mélenchon, surtout.
05:25Non, je voulais réagir
05:26à ce que disaient les gens.
05:27Je ne vois pas trop
05:28ce que la gauche,
05:29en général,
05:30a à faire là-dedans
05:31et la Macronie non plus,
05:33d'ailleurs,
05:34à vrai dire.
05:35Je pense,
05:36je vous le disais,
05:37trompienne ou stalinienne
05:38tout à l'heure,
05:39ça ressemble beaucoup
05:40au procédé de Le Pen père.
05:41Pour moi,
05:42Mélenchon est
05:43le Le Pen père
05:44d'aujourd'hui.
05:45Jusque dans
05:46l'antisémitisme.
05:47Pourquoi aller chercher
05:48l'extrême droite
05:49ou le Front national
05:50là-dedans ?
05:51J'allais dire,
05:52ce qui rassemble
05:53l'extrême gauche.
05:54Juste un mot.
05:55Parce que
05:56de faire
05:57des saillis
05:58antisémites
05:59de cette nature
06:00dans la vie politique
06:01récente ou ancienne,
06:02je ne vois pas d'autre
06:03que Jean-Marie Le Pen père.
06:05Voilà,
06:06donc vous retombez
06:07exactement dans le travers
06:08de Jean-Luc Mélenchon
06:09qui accusait
06:10d'évidence
06:11d'antisémitisme,
06:12fait reposer
06:13le problème
06:14sur l'extrême droite
06:15ou voire même
06:16pire.
06:17Je crois que c'est
06:18un autre responsable
06:19de la France insoumise
06:20qui disait
06:21que ce graphique
06:22ayant été sorti
06:23par une intelligence
06:24artificielle
06:25avec une application
06:26d'Elon Musk,
06:27c'était Elon Musk
06:28dans le fond
06:29qui participait.
06:30Donc c'est Elon Musk
06:31qui est donc
06:32Trump
06:33et pourquoi pas
06:34Poutine
06:35et pourquoi pas tout ceci.
06:36Donc voyez bien
06:37la perversion intellectuelle
06:38de ces gens-là.
06:40Ce portrait comme il l'est,
06:41c'est-à-dire
06:42une sorte
06:43de lapsus
06:44antisémite
06:45de la France insoumise
06:46qui n'a même pas vu
06:47où était l'antisémitisme
06:48dans cette caricature
06:49du juif.
06:50Encore une fois,
06:51il faut arrêter
06:52de prendre les gens
06:53pour des imbéciles.

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