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Michel Onfray sur le fait que Boualem Sansal soit toujours emprisonné en Algérie : «Qu'Emmanuel Macron en fasse une affaire personnelle et soit un peu Charles de Gaulle sur ce sujet».

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Transcription
00:00Évidemment, en appeler à l'ONU, c'est aléatoire, mais c'est sans doute une des dernières cartouches qu'il lui reste.
00:06— Moi, j'aime beaucoup François Zimdrais. J'ai eu l'occasion de le rencontrer quand il était ambassadeur à Copenhague,
00:10et que j'étais encore invité pour faire des conférences à l'étranger, et que j'étais pas pestiféré. Mais revenons au général de Gaulle.
00:15Quand le général de Gaulle intervient pour Régis Debré... Régis Debré, c'est pas sa tasse de thé. À l'époque, Régis Debré, il défend Che Guevara.
00:24Mais le général de Gaulle intervient pour le libérer des eaux de Bolivie. Il vient pas à la télévision dire « J'ai fait ceci, j'ai fait cela », etc.
00:29Mais le général intervient. Quand Sartre distribue la cause du peuple et qu'on dit « On va embarquer Sartre », etc., que dit le général de Gaulle ?
00:37« On n'enferme pas Voltaire », « On n'en bastille pas Voltaire ». C'est-à-dire qu'il faut lire les entretiens de Sartre avec Garci.
00:44Je vous assure que les grossièretés, les vulgarités que Sartre utilise pour parler du général de Gaulle, c'est assez terrible.
00:50Eh bien le général de Gaulle avait le sens de ce qu'était un écrivain, que ce soit Régis Debré ou que ce soit Jean-Paul Sartre.
00:57Emmanuel Macron, qui nous fait le coup du « J'ai trois pléiades sur mon bureau », où j'écris dans la NRF, la NRF qui ouvre ses colonnes, d'ailleurs,
01:05dès qu'il est devenu jeune président de la République, ou qui nous dit « J'aime beaucoup le théâtre et j'aime beaucoup les lettres, etc. »,
01:10la littérature, qu'il en fasse une affaire personnelle, qu'il soit un peu de Gaulle sur ce seul sujet-là, et qu'il fasse comme le général de Gaulle
01:17avec Régis Debré ou avec Jean-Paul Sartre, en disant « On n'embastille pas Boilem Sansalle ».
01:21Coupable de quoi ? D'avoir écrit, d'avoir pensé, d'avoir manifesté une pensée qui n'est pas la pensée que le gouvernement algérien voudrait voir propager.
01:30Le chef de l'État pourrait très bien dire « J'en fais une affaire personnelle et je me donne tant de temps », sans forcément venir à la télévision,
01:37mais de se dire à lui-même « Je me donne tant de temps, vous allez m'aider, avec les chancelleries, comme il a détruit toutes les chancelleries,
01:43avec un certain nombre de gens dont le métier consiste à aller faire les passages, je pense à Jean-Pierre Chevènement,
01:48des gens qui ont l'oreille, et même Dominique de Villepin, pour lequel je n'ai pas forcément beaucoup de sympathie,
01:52mais qui pourraient faire ce genre de travail en disant « S'il vous plaît, c'est notre écrivain ».
01:56Je rappelle qu'il est franco-algérien, donc c'est un compatriote français, et le chef de l'État devrait y mettre tout son poids.

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