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Le XV de France reçoit ce samedi l'Écosse pour une finale. Si la France l'emporte, elle sera championne du Tournoi des Six Nations 2025. L'Écosse, elle se déplace pour obtenir un grand résultat et pour finir sur une bonne note son Tournoi. Quel enseignement tirer de ce Tournoi ? La Coupe du monde 2023 est-elle évacuée ? On en discutera avec notre invité Fabien Pelous, deuxième ligne avec 118 sélections.

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##AU_COEUR_DE_LA_MELEE-2025-03-14##

Catégorie

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Sport
Transcription
00:00Vous êtes au cœur de la mêlée sur Sud Radio, demain France-Ecosse pour clôturer ce tournoi destination
00:06et le clôturer avec bonheur, avec précision, pour aller chercher ce tournoi 2025.
00:12On est très heureux d'être avec vous pour évoquer l'équipe de France durant cette heure,
00:16avec vous au 0826-300-300, avec vous sur la chaîne YouTube de Sud Radio.
00:22On a dépassé le million d'abonnés et on vous remercie pour cette fidélité,
00:28cet attachement qui est aussi le nôtre chez Sud Radio, de vous informer, de vous parler rugby,
00:33de la Pro D2, du Top 14, de la Champions Cup, de l'équipe de France, de tous les rugby.
00:38Quentin Kévenis, bonsoir.
00:40Bonsoir Alexandre, bonsoir à tous.
00:42Comment ça va ?
00:43Ben écoute ça va, on a hâte d'être demain pour espérer voir des beaux matchs
00:48et notamment une finale comme on peut dire entre cette équipe de France et l'Ecosse
00:53avec j'espère un beau succès français à la clé.
00:56On espère tous.
00:57Clément Combes, bonsoir.
00:59Bonsoir monsieur Priam, salut tout le monde.
01:01Clément Combes nous parlera un petit peu de la conférence de presse de l'équipe de France.
01:04Il était hier avec Fabien Galtier pour poser des questions avec le micro Sud Radio.
01:10On est avec Quentin Frodon, bonsoir Quentin.
01:11Bonsoir Alex, bonsoir à tous.
01:13Et on est avec Philippe Spanghiro, notre consultant chéri depuis des années maintenant.
01:17C'est vrai qu'on a tissé une relation particulière Philippe.
01:21Ah c'est une vieille histoire, une vieille histoire.
01:23Une belle et vieille histoire.
01:26Ça va messieurs ?
01:27Ça va très bien, très très bien.
01:28Et toi ?
01:29On va fêter nos noces de quoi là ?
01:30Je ne sais pas, ça fait six ans, sept ans ?
01:34Ouais, je ne sais pas, je ne sais pas ce que c'est.
01:35Tu nous dis, tu nous tiens au courant.
01:37On va faire un truc pour fêter le million et puis on fera un événement en grande pompe.
01:42Bien évidemment, évidemment.
01:44Alors qu'est-ce qu'on va évoquer durant cette prochaine heure ?
01:46On va vous parler rugby évidemment au 0826-300-300.
01:49On va parler justement du manque d'influence du rugby français dans les instants.
01:53Ce sera le sujet de la chronique de Philippe Spanguero dans quelques minutes.
01:56On aura ensuite avec nous Fabien Pelousse, 118 sélections en équipe de France,
02:00capitaine emblématique, joueur exceptionnel.
02:03Et on se posera la question pour vous,
02:05quel serait le plus grand enseignement d'un titre dans ce tournoi 2025 ?
02:10Si vous vous posez déjà la question, il y a un sondage sur le compte Twitter Sud Radio Rugby
02:15avec quelques propositions.
02:17Vous pouvez déjà aller voter et composer le 0826-300-300
02:20pour nous faire part de votre avis.
02:23Et puis, on essaiera de deviner, on essaiera de construire des argumentaires
02:27autour d'une question simple.
02:29Qui est le joueur le plus attendu demain pour ce France-Ecosse ?
02:34Et il y aura des records.
02:35Donc, il y aura des choses à évoquer ce soir,
02:37puisque une pluie de records pourrait tomber demain du côté du Stade de France.
02:41Voilà le programme, jusqu'à 20h, on attaque avec les informations.
02:43Quentin Kevinis, la compo des Bleus est tombée.
02:45Exactement, et on garde le banc en 7-1 pour affronter l'Ecosse demain au Stade de France.
02:50La composition, l'équipe de France à la première ligne, elle ne bouge pas.
02:53Gros, Mowaka, Atonio, on garde Flamand et Guillard en seconde ligne.
02:56Pour la troisième ligne, ça ne bouge pas non plus.
02:59Kroos, Aldrit et Boudehan.
03:01La charnière, Luku, Ntamak, Ozel, Bielbiaré et Peuneau.
03:05Au centre, Moefana et Gaël Ficou qui fait son retour à la place de Barassi.
03:10Thomas Ramos, lui, sera à l'arrière.
03:12Et donc, sur le banc, 1-7-1.
03:14Baye, Marchand, Aldeguerri, Auradou, Meafou, Jelonche, Gégou et Le Garec.
03:19La Ligue nationale de rugby a un nouveau président.
03:22Yann Roubert, le président du Loups rugby, a été élu cette semaine à la tête de la LNR.
03:26Il sera le président jusqu'en 2029.
03:29Il succède à René Bouscatel au comité directeur.
03:33On connaît le collège des représentants des clubs de top 14.
03:36Il y a six postes.
03:37On va retrouver Jessica Casanova du RCT, Didier Lacroix, le président du Stade Toulousain,
03:41Laurent Marti, le président de l'UBB, Bernard Ponteneau de la section Paloise,
03:44Benoît Vannes, Vaz et il y a également un poste vacant
03:48puisque Yann Roubert, lui, est élu.
03:50Un collège des représentants de Pro D2 aussi avec quatre postes.
03:53Dougal Benjabala de Oyonnax, Régis Dumange de Nevers,
03:58Jean-François Fontenot d'Agin et Christian Millette pour Aurillac.
04:02Ensuite, il y a d'autres postes, notamment six postes pour le collège des personnalités qualifiées.
04:07Une personnalité qualifiée élue sur proposition de la FFR, ce sera Julien Pierre
04:11et puis également d'autres membres comme Malik Hamadache qui représente Proval.
04:15On en parlait depuis plusieurs semaines.
04:17C'est désormais officiel.
04:18Laurent Travers arrive à Bayonne en tant que directeur du rugby.
04:22Et puis, Nice est en train de se construire un effectif impressionnant pour la saison prochaine.
04:26Le Stade niçois poursuit son recrutement.
04:28Il y a déjà Kassim qui a signé, Guillaume Rouette, Brice Dulin.
04:32Il y a des joueurs de Pro D2 également qui vont rejoindre l'effectif
04:35avec Thomson Stringer, Josh Tyrell, Attila Septar ou encore Nalagaou
04:40et également à l'étranger, Owen Williams, Naya Salihou.
04:44Et puis, il y a un nouveau nom qui est en train d'arriver du côté de Nice.
04:48C'est Bilel Tayeb, le joueur d'Aix-en-Provence,
04:51qui pourrait rejoindre Nice dans les prochaines heures, Alexandre.
04:56Incroyable recrutement de la part du Stade niçois.
04:59Alors, avant d'évoquer ta chronique, Félix Manguero,
05:01juste un petit mot sur cette élection de la Ligue nationale de rugby.
05:05On en avait fait notre chronique la semaine dernière.
05:07On avait évoqué un petit peu les tenants, les aboutissants,
05:11les enjeux, les soutiens de chacun.
05:16Mais on n'avait pas imaginé peut-être l'ampleur de l'écart.
05:2018 à 11, 18 à 12, c'est ça ?
05:23Non, c'est même 19 ans, puisque...
05:28C'était le vote interne avant que René Bousquetel
05:34ait tout simplement démissionné de la course à sa réélection.
05:38Mais le vote interne était de 19 à 11.
05:40L'ampleur...
05:41Est-ce qu'on peut imaginer comme changement, Félix Manguero, pour les auditeurs ?
05:48Alors, d'abord, elle est forte d'enseignement, cette élection.
05:51C'est peut-être l'élection depuis l'existence de la Ligue qui a été aussi large.
05:55Alors, rappelons que ce n'est pas réellement une élection.
05:58Il avait été dit que la veille de l'élection réelle,
06:01il y aurait un vote des présidents,
06:03et qu'en fonction du choix des présidents de façon complètement informelle,
06:08le candidat qui était a priori décroché dans les sondages et dans les votes
06:15se désisterait pour qu'il n'y ait en réalité qu'un seul prétendant
06:19au moment de l'élection du comité directeur.
06:22Donc c'est comme ça que ça s'est passé.
06:23Je pense que René Bousquetel a été quand même très surpris de l'ampleur du score.
06:27On l'avait dit la semaine dernière,
06:29mais certainement que la concomitance avec l'affaire Jaminet
06:34a desservi quand même assez sérieusement René Bousquetel
06:37puisque une partie des présidents du rugby français
06:40associent quand même beaucoup René Bousquetel au stade toulousain et à Didier Lacroix.
06:44Ce qu'on peut en tirer comme enseignement en regardant cette élection de Yann Roubert,
07:04mais aussi l'élection du comité directeur,
07:06c'est une mouvance qui se met en place de présidents
07:11plutôt alignés avec un rapprochement des enjeux Ligue, Fédération.
07:16Donc ça, on peut quand même s'en réjouir.
07:18Mais grosso modo de présidents qui militent pour une baisse de salarie cap.
07:24Ça, c'est un des vrais débats de crispation entre présidents
07:29et entre visions qui s'opposent de clubs de rugby pro aujourd'hui.
07:34Donc ça, c'est l'enjeu majeur.
07:37Puis ensuite, une volonté quand même de réaligner les points de vue sur la convention Ligue, Fédération
07:43qui est toujours un enjeu majeur sur notamment la mise à disposition des joueurs,
07:47les indemnités journalières et ensuite le crédit salarie cap pour les joueurs internationaux
07:52qui est un vrai sujet aussi de tension en ce moment pour certains clubs de top 14,
07:58notamment puisque ceux qui sont concernés principalement.
08:00Donc voilà ce qu'on peut dire.
08:01Mais c'est un tournant quand même assez significatif dans l'histoire de la LNR, je trouve.
08:06Un tournant significatif.
08:08Et dans les prochaines semaines, Yann Roubert sera notre invité sur Sud Radio Rugby.
08:13Philippe, dans un instant, on va...
08:14...
08:16...notre invité...
08:18...rugby...
08:20...évoquer un sujet...
08:22...le coeur des...
08:24...la question...
08:26...français...
08:28...à l'échelle mondiale.
08:30C'est un constat qu'ont fait Fabien Galtier et Florian Grille.
08:34On va en parler justement dans un instant sur Sud Radio à 24h de France-Écosse,
08:39finale du tournoi Destination.
08:41A tout de suite au 0826-300-300.
08:43Vous êtes au coeur de la mêlée sur Sud Radio,
08:46au coeur de cette émission à 24h du coup d'envoi de France-Écosse pour la finale du tournoi.
08:51On est avec toute l'équipe, avec vous au 0826-300-300.
08:54Et on est avec Philippe Spangiro pour évoquer l'influence du rugby français dans les instances mondiales.
08:59C'est un an avant, c'est un an avant pour être...
09:01Sud Radio, la radio du rugby.
09:06Vous êtes un million, vous êtes charmant en fait.
09:08Vous voyez ce que ça fait déjà un million, Larmina ?
09:10Où est l'argent ? Où est l'argent ?
09:13En fait, j'ai retiré de l'argent.
09:16Amis, ouvrez vos cœurs.
09:18N'en ayez pas peur.
09:20J'en ne fais pas de bonheur.
09:24Shut up and take my money.
09:26Le rugby français manque-t-il d'influence ?
09:29C'est la question qu'on se pose, puisque depuis de nombreuses semaines,
09:32le rugby français fait état d'un manque d'influence dans les instances internationales.
09:36Je cite, si on veut être champion du monde en 2027,
09:40on doit se faire plus respecter à bord le rugby et aux six nations,
09:43comme le disait Florian Grille, dans les colonnes de l'équipe.
09:46Y a-t-il eu jusque-là, dans l'histoire du rugby mondial,
09:51jusqu'à cette phrase de Florian Grille il y a quelques semaines,
09:56est-ce que historiquement, il y a un souci entre le rugby mondial et le rugby français
10:02en termes d'influence, Philippe Spanguero ?
10:05Pour répondre à ta question, oui.
10:07Et je crois que pour y répondre, c'est important de refaire un peu d'histoire sur notre sport.
10:11D'abord, il y a eu la création de l'IRFB, l'International Rugby Football Board,
10:17en 1886 par l'Irlande, l'Écosse et le Pays de Galles,
10:21qui avaient pour but de régir les règles du rugby et son évolution.
10:24Ils ont été rejoints assez vite, à la fin du XIXe siècle, par l'Angleterre.
10:29Ensuite, il a fallu attendre 1949 pour que la Nouvelle-Zélande, l'Australie et l'Afrique du Sud les rejoignent.
10:35Ils ont structuré le rugby mondial à sept nations,
10:39qui étaient des nations sous influence britannique complètement.
10:42Ensuite, la France est arrivée comme membre parmi les sept autres en 1978.
10:49Il y a presque cent ans d'histoire qui se sont passées
10:52où les Britanniques ont régi le rugby et son évolution entre eux.
10:57Historiquement, le rugby, au-delà de son histoire propre et de sa création en Angleterre,
11:02a été régi par une vision très anglo-saxonne, qui est très différente de la nôtre.
11:07Cela explique beaucoup de choses dont on hérite aujourd'hui.
11:11Pour répondre à ta question, oui, clairement.
11:14On a eu un petit virage au moment de la présidence avant le rugby de Bernard Lapassé,
11:19qui a dû être élu et garder son siège composé avec les Britanniques,
11:24mais qui avait une vision très politique et qui a essayé de faire peser le rugby français.
11:29Ce qui a marqué l'histoire du rugby mondial.
11:32D'ailleurs, son passage et ce qu'il a fait dans sa carrière dans le monde du sport, exceptionnel.
11:37Oui, qui a été un immense dirigeant au-delà du rugby.
11:40On rappelle le fait qu'il a porté la candidature de Paris 2024 avec beaucoup de succès.
11:47Cela a été un des plus grands dirigeants de l'histoire du monde du rugby.
11:50À ce moment-là, Bernard Lapassé a remis un peu la France à sa place dans le jeu du rugby mondial.
11:59Mais c'est clair que la France n'a jamais eu l'influence qu'elle aurait dû avoir au sein de ses instances.
12:05Aujourd'hui, Florian Grille a raison de dire ce qu'il dit.
12:08Cela fait partie des constats qu'il avait fait avant d'être élu,
12:12dans les grands enjeux de développement du rugby français à l'échelle mondiale.
12:16Les dernières décisions, notamment arbitrales ou de commissions au sujet des joueurs français,
12:22montrent qu'on n'est pas traité à la même scène que les autres grandes nations du monde du rugby,
12:26et cela pose problème.
12:28Est-ce qu'il y a eu des moments dans l'histoire du rugby français
12:33où le manque d'influence s'est véritablement constaté ?
12:38Le gros problème, c'est que quand on parle de ça, on parle de quelque chose de très subjectif,
12:43mais quelque part, ça veut dire que tout ça n'est pas net.
12:46Parce que s'il y a de l'influence, ça veut dire que ça influence sur des décisions qui doivent être étanches à ça.
12:54C'est un sujet honnêtement très problématique,
12:56mais je crois qu'il ne faut pas se cacher derrière son petit doigt
12:59et se dire que dans le monde du sport à très haut niveau,
13:02c'est aussi une forme de politique et qu'il y a des jeux d'influence qui se jouent.
13:06Donc c'est très difficile à dire.
13:08Est-ce que la France en 95, en demi-finale, a été arbitrée normalement ?
13:13Et est-ce qu'avec une autre influence sur la scène mondiale, il y aurait eu une décision différente ?
13:17On peut se poser la question sur certaines décisions d'arbitrage sur le quart de finale de notre dernière Coupe du Monde en France.
13:24Donc bien sûr que ça pose question.
13:26On peut se poser la question bien sûr par rapport aux dernières décisions,
13:29notamment sur la suspension de Romain Entamac versus le joueur irlandais,
13:33sur les citations en commission sur le dernier France-Irlande.
13:37Romain Entamac qui dit, je cite pour aller dans ton sens Philippe,
13:41j'ai ressenti une forme d'injustice, c'est auprès de l'équipe qu'il s'est exprimé.
13:45Clairement, j'ai ressenti une forme d'injustice et d'incompréhension.
13:48On avait monté un dossier bien bataillé pour prouver que j'allais jouer avec mon club.
13:51Et quand on voit que dix jours après, la commission prend une décision différente pour Ring Rose,
13:55c'est assez incompréhensible.
13:57Je pense encore une fois qu'il va falloir commencer à taper du poing sur la table
14:00parce que ça ne peut pas toujours être en notre défaveur.
14:04C'est rageant, mais il faut qu'on se concentre sur ce qu'on peut maîtriser
14:08et rester focalisé sur l'objectif qui est de remporter le tournoi.
14:12Là, il parle des joueurs, être focalisé là-dessus.
14:14Mais en coulisses, il faut taper du poing sur la table, dit Romain Entamac,
14:18qui n'est pas trop le genre quand même à faire ce genre de sortie, on peut le dire.
14:22Non, mais il a raison de le faire.
14:24Et ce pourquoi milite Florian Grille et le reste des membres de la fédération,
14:28c'est de dire qu'aujourd'hui, on a accès à quelque chose qui s'appelle la data
14:32et qui doit rationaliser tout un tas de choses sur des décisions.
14:36Il faut amener de la clarté et de la transparence.
14:39Aujourd'hui, tout ce qui se passe dans certaines commissions de World Rugby,
14:43notamment sur les commissions disciplinaires,
14:46elles posent question parce qu'elles ne sont pas explicables légitimement et pas argumentées.
14:53L'exemple entre Romain Entamac et Ring Rose est le meilleur exemple.
14:57Et donc Florian Grille et son équipe se battent pour ça.
15:00C'est pour ça aussi que la volonté de la fédération française de rugby,
15:03c'est de préempter à nouveau des places dans les commissions régaliennes importantes de World Rugby pour peser.
15:10Il y a une nomination de 5 représentants fédéraux.
15:14Il y avait 6 postes à pourvoir, la fédération française de rugby en a eu 5.
15:21C'est quand même un grand succès.
15:23Abdelatif Benazie, président de la commission rugby masculin haute performance.
15:27Jérôme Daray, commission rugby à 7 hautes performances.
15:29Olivier Lèvremont, commission rugby amateur dans l'hémisphère nord.
15:33Jérémy Léchat, commission rugby professionnelle.
15:36Et Clotilde Delbos, commission audit et risque.
15:40C'est vrai qu'il y a une petite expansion de l'influence française.
15:44Mais elle est très importante et elle doit se poursuivre.
15:46On voit qu'Abdel Benazie a perdu à la course pour la présidence de World Rugby d'un cheveu.
15:53Tout ça, ça prend du temps.
15:55Mais il faut répréhender le terrain.
15:57Ça ferait offense à l'Afrique du Sud de dire qu'ils ont été champions du monde grâce à ça.
16:01Mais Erasmus et son staff ont répréhendé depuis des années les commissions importantes de World Rugby.
16:08Notamment sur l'arbitrage.
16:10Pas seulement, Philippe.
16:12Pas seulement, ils ont fait aussi un film qui est super à regarder.
16:17C'est Chasing the Sun.
16:19Ça fait partie de l'influence.
16:21C'est un super documentaire sur l'épopée du rugby sud-africain sur la dernière coupe du monde.
16:26C'est un super documentaire.
16:28Vraiment, on vous conseille de le regarder.
16:30Mais c'est aussi un exercice d'influence.
16:32C'est du soft power.
16:34Non, mais c'est du soft power.
16:36Il y a ensuite un message au-delà du rugby propre.
16:39C'est un enjeu de société.
16:41Ça va plus loin.
16:42Mais bien sûr que les Sud-Africains savent faire.
16:44Mais on revient à cette influence anglo-saxonne et à cette façon de faire.
16:48On a souvent trouvé, nous latins, que tout ça était grossier.
16:52Que c'était malvenu de parler de ça.
16:56Mais dans les faits, c'est comme ça que ça se passe.
16:58Et il y a une nation qui émerge dans tout ça, c'est l'Irlande.
17:01Parce qu'on pense souvent à l'Angleterre comme grande nation du rugby.
17:04Mais le pays qui a le plus d'influence au niveau des instances du monde,
17:08c'est World Rugby notamment, c'est l'Irlande.
17:11Le siège de World Rugby est en Irlande.
17:14Les Irlandais ont des postes considérables dans toutes les commissions régaliennes.
17:19Et on voit très souvent quand même que dans les décisions,
17:23notamment disciplinaires, les Irlandais sont favorisés.
17:27Et ça, ça pose problème.
17:28Et ça desserre le rugby et sa légitimité.
17:30Donc il faut que ça change.
17:32C'est bien parti pour changer.
17:33Mais vous savez, vous avez le même problème au niveau du syndicat des joueurs.
17:36Aujourd'hui, je le répète souvent, mais ce qui se passe dans le monde du rugby,
17:40quant à la place de la France dans l'ichiquier mondial, est une anomalie.
17:44On est le pays du monde qui tire l'économie du rugby le plus vers le haut,
17:49parmi toutes les autres nations.
17:51Et malgré ça, on est un des pays majeurs les moins représentés.
17:54J'en veux pour preuve aussi le syndicat des joueurs.
17:57Il y a un syndicat mondial des joueurs qui a été créé pour peser sur World Rugby,
18:01notamment sur les grands enjeux de calendrier, de plage de récupération,
18:05qui est un syndicat qui a pris une place très importante politiquement
18:09dans le pouvoir de décision.
18:11La France n'est pas représentée dans le syndicat mondial des joueurs.
18:15On est le seul pays du monde qui a deux voire trois divisions professionnelles.
18:20Et on est le pays du monde qui a le plus gros salaire moyen.
18:23On est le pays du monde qui a le plus de joueurs professionnels,
18:25donc le plus de joueurs concernés par les décisions qui sont prises au niveau mondial.
18:30Et jusqu'à présent, on n'y était pas.
18:32Donc en fait, on a quand même un vrai sujet de visibilité
18:37et de prise de position à l'échelle du rugby mondial.
18:40Oui, mais d'abord, est-ce que le travail, il ne faut pas le faire d'abord chez nous ?
18:43C'est-à-dire que je pense moi à Abdelhatif Benazie,
18:47il était candidat pour la présidence de World Rugby.
18:49Je suis désolé, je n'ai pas eu la sensation,
18:53mais peut-être que je me trompe, que le rugby français s'était uni,
18:58avait fait corps, avait fait société, comme dirait Fabien Galtier,
19:01derrière sa candidature. Je n'ai pas eu cette sensation-là.
19:04Non, parce que…
19:06Peser à l'échelle mondiale, c'est bien,
19:08mais d'abord, il faut qu'on tire tous dans le même sens, non ?
19:11Alors, je suis d'accord avec ça.
19:14Je trouve que la candidature d'Abdel,
19:16elle a été quand même peu médiatisée et peu soutenue en France.
19:20Elle ne s'explique pas forcément par le fait que les gens
19:24n'adhéraient pas au profil d'Abdel Benazie, pas du tout.
19:27C'est juste qu'il y a eu un problème de timing d'abord sur cette élection.
19:31Abdel est parti tard, a eu peu de temps pour faire campagne
19:36et pour mobiliser autour de lui le réseau influent du rugby français,
19:40parce que ça se joue à plusieurs étages.
19:42Ça se joue d'abord en France, ensuite, par capillarité,
19:45ça se joue dans les Six Nations et puis sur la Champions Cup,
19:51l'organisme des Coupes d'Europe,
19:53et puis ensuite, ça remonte à World Rugby.
19:55Et tout ça, ça prend du temps, il faut mobiliser.
19:58Mais je le répète, pour qu'un Français réussisse à prendre
20:03la présidence de World Rugby, il faut nécessairement
20:06qu'il amène avec lui quelques Anglo-Saxons.
20:09C'est l'enjeu majeur.
20:10Donc, en fait, le problème, c'est de faire des concessions.
20:13Mais les faire jusqu'où ?
20:14Au moment où Bernard Laporte était président de la Fédération française de rugby
20:18et avait la voie royale vers World Rugby,
20:21il avait fait beaucoup de concessions avec les Anglo-Saxons,
20:24notamment au moment de l'entrée de CVC au capital du Six Nations.
20:28Le gros problème, c'est où on arrête notre discussion
20:33sur ce qu'on est prêt à faire comme effort vis-à-vis des autres
20:38pour maintenir quand même une place forte du rugby français.
20:41Et c'est toujours assez délicat comme discussion
20:45et c'est assez subtil dans la négociation.
20:48Mais en tous les cas, ce qui est sûr,
20:50c'est que là, maintenant, il faut changer de braquet.
20:52Il faut que la France affirme son statut dans le monde du rugby.
20:55Je crois qu'aujourd'hui, sportivement,
20:57le travail est fait pour que notre place soit légitime.
21:01Ça fait quand même maintenant quelques années
21:03qu'on est toujours soit dedans, soit au bord du top 3 mondial.
21:07On est une des plus grandes nations du monde du rugby,
21:10sportivement et par l'économie qu'elle génère.
21:12Donc, il faut qu'on assume ce statut-là,
21:15quitte à être des fois un peu virulent dans la discussion.
21:18Mais pour savoir prendre notre place,
21:20il faut que les autres, sachant qu'ils ne nous la donneront pas,
21:23soient capables de la prendre.
21:25Donc, tu fais le constat d'un manque d'influence du rugby français
21:28dans les instances mondiales.
21:30Mais tu fais aussi ce constat-là et cette projection-là
21:32qu'on devrait prendre plus de place dans les années à venir,
21:36si je comprends bien Philippe.
21:38On a commencé aujourd'hui,
21:405 Français sur 6 postes importants dans les commissions régaliennes,
21:45membres de la Fédération Française de Rugby.
21:47Ça n'était jamais arrivé.
21:48Mais ce n'était jamais arrivé,
21:49pas forcément parce que les Français se présentaient n'étaient pas élus.
21:53C'est qu'on n'avait pas la vision, côté français,
21:55de l'importance que ça avait.
21:57Et donc, on ne présentait pas de candidats.
21:59Et donc, je crois que là, il y a un vrai changement de vision
22:02avec l'équipe en place à la fédération aujourd'hui,
22:05qui est de dire que non, il faut se positionner partout.
22:08Dès qu'il y a des postes à pourvoir, il faut essayer de les préempter.
22:11Il faut faire entendre notre voix beaucoup plus.
22:13Il faut montrer aussi qu'on n'est pas d'accord.
22:15Pourquoi on n'est pas d'accord ?
22:16Aujourd'hui, la fédération, je sais de source sûre,
22:19a remonté une inquiétude à World Rugby
22:22par rapport à l'opacité des commissions d'appel, notamment,
22:27pour ce qui a été vu après le match France-Irlande,
22:31puisqu'il n'y a aucune explication qui est donnée
22:36sur le choix d'accepter de citer ou pas un joueur
22:41à la demande d'une équipe nationale.
22:43C'est un peu au bon vouloir du commissaire,
22:46qui lui-même est inconnu et dont on n'a pas l'identité.
22:50Il y a quand même une grande opacité autour de tout ça.
22:53Et ça, il faut que ça change.
22:54Mais ce n'est pas seulement pour le rugby français que c'est important.
22:57C'est pour la crédibilité de notre sport
23:00et pour que ça n'amène pas de suspicion derrière
23:03sur quelles sont les nations qui tirent les ficelles.
23:05Merci beaucoup, Philippe, pour cette chronique.
23:09Si vous l'avez manqué, ne vous inquiétez pas.
23:11La rediffusion sera sur la chaîne YouTube de Sud Radio.
23:13Vous êtes près d'un million, vous êtes plus d'un million maintenant
23:16sur notre chaîne YouTube.
23:18Philippe, tu restes avec nous.
23:19On va parler de l'équipe de France avec Philippe Mappelous.
23:20A tout de suite.
23:21Vous êtes sur Sud Radio, à 24 heures du coup d'envoi
23:24de France-Écosse, la finale du tournoi des Six Nations.
23:27Et on va se poser une question pour vous.
23:30Quel serait le plus grand enseignement d'un titre
23:33dans ce tournoi 2025 ?
23:34Parce que oui, Clément Combes,
23:36avant d'évoquer les enseignements possibles
23:38et qu'on vous propose sur la page Twitter Sud Radio Rugby,
23:40il faut d'abord revenir sur le bilan comptable.
23:45Quelle est la situation comptable de l'équipe de France
23:48avant d'aborder la cinquième et dernière journée ?
23:51La France est en tête du classement des Six Nations
23:53avec 16 points.
23:54Un point devant l'Angleterre qui est donc à 15 unités.
23:57Troisième, l'Irlande est à 14 unités.
24:00L'Écosse, quatrième avec 11 points.
24:01L'Italie et le Pays Gall sont loin derrière
24:03avec 4 et 3 points.
24:04Il faut donc que la France gagne absolument
24:07demain soir contre l'Écosse
24:08puisqu'elle ne peut pas compter en jouant en dernier
24:13sur des défaites de l'Angleterre et de l'Irlande.
24:16L'Irlande qui se déplace en Italie
24:18et l'Angleterre au Pays de Gall.
24:20Voilà, c'est aussi simple que ça.
24:22On est toujours avec Félix Panguirau
24:24et on accueille sur Sud Radio Fabien Pelous.
24:26Bonsoir Fabien.
24:27Bonsoir, bonsoir à tous.
24:29Merci beaucoup d'être avec nous Fabien Pelous, 118 sélections.
24:32Si je ne me trompe pas, en équipe de France,
24:34vous avez marqué le rugby français
24:37avec des titres, avec des tournois de destination,
24:39avec des très grands exploits aussi avec le Stade Toulousain.
24:43Et là, on va parler évidemment de l'équipe de France.
24:45Alors, on pose une question aux auditeurs pour vous.
24:47Quel serait le plus grand enseignement d'un titre
24:50dans son tournoi de destination 2025 ?
24:52On vous fait 4 propositions sur le compte Twitter
24:54Sud Radio Rubis, mais vous pouvez en avoir d'autres,
24:56bien évidemment.
24:57Est-ce, en 1, un statut de meilleure nation européenne retrouvée ?
25:01Est-ce, en 2, la déception de la Coupe du Monde 2023
25:04qui serait évacuée ?
25:06Est-ce, en 3, le jeu offensif de retour
25:09dans celui de l'équipe de France ?
25:11Ou en 4, est-ce que vous retiendriez
25:14les choix payants de Fabien Gueltier ?
25:17Comme ça, là, de but en blanc, Fabien Pelous,
25:19est-ce qu'il y a une de ces propositions-là
25:21qui résonne en vous ?
25:24Pour moi, c'est plus le changement de l'air, en fait.
25:27Qu'on a déjà vu, même, quoi qu'il se passe demain,
25:31sur le match de l'Irlande,
25:33j'ai l'impression que les Irlandais
25:35étaient la meilleure équipe du monde,
25:37on peut le dire, depuis 5 ans.
25:39Et que ça me dit,
25:41on a un peu assisté à une épassation de pouvoir,
25:44je crois, en espérant que,
25:46les 5 prochaines années,
25:47que ce soit l'équipe de France
25:49qui soit considérée,
25:51ou dans l'effet, comme la meilleure équipe du monde.
25:55Félix Ponguero,
25:57revenir dans l'échiquier
26:00des meilleures équipes du monde,
26:02avoir un statut de meilleure nation européenne,
26:04c'est aussi ce que tu retiendrais ?
26:06Ou il y a d'autres composantes,
26:07d'autres propositions qu'on a faites,
26:09qui résonnent différemment en toi ?
26:12Déjà, salut Fabien,
26:14je suis d'accord avec Fabien,
26:17parce qu'à chaque fois,
26:19on revient sur effacer 2023,
26:21on n'effacera jamais 2023,
26:22il faut être capable juste de s'en souvenir
26:25au bon moment,
26:26au moment des grandes compétitions,
26:27parce qu'on sait à quel point c'est fragile
26:29et ça se joue un peu,
26:30mais il faut laisser ça de côté.
26:32Tout ce qu'on fait aujourd'hui
26:34n'a plus de lien avec ça directement.
26:36Aujourd'hui, c'est clair que l'enjeu,
26:38c'est de s'installer comme première nation européenne.
26:41On sent une petite fin de reine du côté irlandais,
26:44une difficulté à se régénérer
26:46en termes de génération.
26:47On voit aussi quelque part
26:49que le Leinster,
26:50qui est la tête de proue
26:52de ce rugby irlandais,
26:54est un peu plus en difficulté.
26:55On sent que le rugby français a pris le dessus
26:57au niveau des clubs aussi.
26:58Il faut que ça se matérialise concrètement maintenant
27:01en équipe nationale,
27:02parce que c'est important
27:04qu'il y ait quand même des résultats
27:06qui soient alignés
27:08entre notre championnat intérieur
27:11et notre équipe de France.
27:12Là, on est sur la bonne voie par rapport à ça.
27:14Maintenant, il faut s'y installer dans la durée
27:16et gagner en expérience et en maturité
27:19pour aborder au mieux la prochaine Coupe du Monde,
27:22parce que plus le temps passe,
27:24plus on va acquérir de certitudes
27:26sur le fait qu'on est capable d'y aller pour la gagner.
27:28C'est intéressant.
27:29On a déjà effectivement,
27:31et Fabien Galtier l'avait dit avant le tournoi,
27:33que c'était la première brique
27:35de la construction de l'effectif pour 2027.
27:37Il y avait déjà eu des briques posées, évidemment,
27:39sur la première partie du mandat,
27:41mais là, il se lançait vraiment
27:43la flèche du temps.
27:44On la connaît,
27:45celle qui amène à 2027 et l'Australie.
27:47Mais je reviens sur vos propos,
27:49Fabien Pelous.
27:51Vous évoquiez il y a quelques instants
27:53cette idée-là de redevenir
27:55la meilleure équipe du monde,
27:56de montrer des choses.
27:57Mais quels sont justement les facteurs
27:59qui vous laissent penser
28:01qu'on est sur cette progression-là ?
28:03Qu'est-ce que vous avez vu, constaté ?
28:05En fait,
28:07ce que tout le monde a vu,
28:09c'est-à-dire qu'on a dominé ce tournoi.
28:11Malheureusement, on ne pourra pas le vaincre,
28:13parce qu'il y a eu des maladresses
28:15contre l'Angleterre.
28:17Mais je crois que tous les matchs
28:19ont été quand même maîtrisés
28:21dans la stratégie
28:23et dans ce qu'on a mis
28:25dans le contenu.
28:27Et on a vu que,
28:29franchement, contre l'Irlande,
28:31je trouve qu'on a fait
28:33le match parfait.
28:35On a montré qu'on avait une défense de fer,
28:37notamment dans les 20 premières minutes.
28:39Parce qu'il faut se rendre compte
28:41que si ce n'est pas l'équipe de France
28:43qui est certainement la meilleure défense
28:45du monde en ce moment,
28:47au bout de 20 minutes,
28:49il y a peut-être 20 à 0.
28:51Donc le match change.
28:53On les a plus ou moins écœurés quand même.
28:55Ils se sont fatigués aussi à attaquer,
28:57à tenir le ballon
28:59et à avoir la possession.
29:01Et puis on les a crucifiés
29:03en ce milieu de première mi-temps.
29:05Et ensuite,
29:07quand on en a fait rentrer notre banc,
29:09ça a fini de les détruire,
29:11en tout cas physiquement.
29:13Alors que physiquement, les Irlandais,
29:15ils dominaient.
29:17Ça fait 5 ans qu'ils dominent finalement
29:19tout le monde.
29:21Je l'ai vraiment ressenti comme ça.
29:23J'étais dans les tribunes
29:25à Dublin la semaine dernière
29:27et j'ai vraiment eu ce sentiment
29:29au-delà de la joie d'avoir vu
29:31un beau match, d'avoir vu un gros engagement,
29:33d'avoir eu de beaux essais, etc.
29:35J'ai eu vraiment ce sentiment
29:37qui est monté en moi
29:39en me disant que ça y est,
29:41on a prouvé à tout le monde
29:43qu'on avait changé finalement
29:45un peu la hiérarchie mondiale.
29:47Et ce match est venu
29:49objectiver
29:51ce fait-là, tout simplement.
29:53C'est intéressant
29:55parce que c'est vrai que
29:57pas mal de supporters d'autres
29:59grandes nations parlaient de passation de pouvoir
30:01qui avait eu lieu à Dublin.
30:03Et c'est vrai que
30:05de votre écho et celui qui était
30:07au stade, parce que c'est intéressant aussi
30:09d'avoir le point de vue du stade, et c'est vrai que ce stade de Dublin
30:11n'avait jamais sonné autant français
30:13depuis, peut-être depuis jamais en fait,
30:15c'est extraordinaire ce qui s'est passé avec le nombre
30:17de marseillaises qui se sont enchaînées.
30:19D'ailleurs, on vous conseille
30:21de revoir l'essai de Damien Penault,
30:23c'était filmé,
30:25c'était sur Sud Radio avec François Trio et Daniel.
30:27Vous voyez les gens derrière François
30:29sont dépités sur l'interception
30:31d'Otto Maramos. Et on vous conseille
30:33de revoir cette vidéo, parce qu'elle est quand même assez exceptionnelle.
30:35Fabien Pelousse, vous avez fait
30:37quatre grands chelèmes dans votre carrière.
30:3997, 98, 2002, 2004, vous êtes d'ailleurs capitaine en 2004.
30:41Quatre grands chelèmes,
30:43c'est quand même costaud, je crois qu'il n'y a que Olivier Mann
30:45qui a réussi à faire ça comme vous.
30:47Vous aviez fait le grand chelème en 97
30:49en année impaire, mais il n'y avait que
30:51cinq nations. Comment on peut
30:53expliquer que c'est si difficile
30:55de faire un grand chelème en année impaire
30:57et que ce ne soit jamais arrivé à l'équipe de France
30:59sur le format à six nations ?
31:01Parce que oui, on a cette déception
31:03du match face à l'Angleterre
31:05d'il y a trois semaines, mais la
31:07réalité c'est que s'il y avait eu
31:09ce grand chelème en année impaire, ça aurait été
31:11historique. Pourquoi c'est si difficile
31:13Fabien Pelous ?
31:15Parce qu'on se déplace trois fois
31:17et qu'on se déplace chez les deux meilleures
31:19nations avec la France
31:23sur ces années impaires.
31:25Donc il faut faire deux...
31:27Il faut produire deux grandes victoires.
31:29Alors maintenant,
31:31j'ai l'impression que le
31:33terrain en fait,
31:35le fait de recevoir est plus
31:37une...
31:39forcément un avantage
31:41absolu, mais force de
31:43constater que statistiquement,
31:45c'est quand même plus facile de s'imposer en France
31:47qu'à l'étranger.
31:49Et en fait, sur ces années impaires,
31:51c'est pas tellement le fait qu'on se déplace
31:53trois fois, c'est le fait qu'on aille
31:55en Irlande et en Angleterre
31:57qui sont historiquement
31:59les deux rivaux
32:01depuis quelques années.
32:03Donc voilà, c'est tout simplement
32:05je crois, une problématique
32:07de calendrier
32:09et d'adversaire.
32:11Il faut se rendre compte,
32:13encore une fois, que les
32:15Irlandais, sur les cinq dernières
32:17années, c'était la meilleure équipe. Donc il fallait faire un exploit
32:19déjà pour battre les Irlandais.
32:21Et quand t'avais fait l'exploit de battre
32:23les Irlandais, il fallait en plus
32:25battre l'Angleterre qui,
32:27même si ils ont des sautes d'humeur en ce moment,
32:29ça reste une équipe redoutable.
32:31Et donc,
32:33voilà pourquoi c'est compliqué en année
32:35MBR, c'est parce qu'on se déplace deux fois
32:37chez deux grosses, grosses nations.
32:39Félix Manguero, quand ce tournoi
32:41Destination a commencé pour l'équipe de France, il y avait quand même pas mal
32:43de questions en suspens. Il y en a eu même durant le
32:45tournoi. Mathieu Jalibert, Romain Tamac,
32:47Méa Fou qui était forfait,
32:49Penaud qui a été écarté, Mathieu Jalibert
32:51qui a été écarté, puis Penaud
32:53a été de retour. Il y a eu plein, plein, plein de questions.
32:55Il y a eu aussi un effectif qui a été
32:57renouvelé, Mickaël Guillard,
32:59Paul Boudin,
33:01Pierre-Louis Barassi,
33:03il y a eu des nouveaux statuts pour Jean-Baptiste
33:05Gros par exemple, pour Louis Biel-Biarré
33:07qui est passé de joueur international à star
33:09mondiale. Il y a eu plein de petites choses qui se sont
33:11passées et en attaquant ce tournoi,
33:13Félix Manguero, il y aurait pu
33:15aussi légitimement avoir des petits
33:17moments de flottement aussi sur le
33:19terrain ?
33:21Il y a eu des questions et puis surtout
33:23au fil des matchs, on a trouvé des réponses quand même.
33:25Il y a eu ce vrai trou d'air contre l'Angleterre
33:27mais vite dissipé avec
33:29le match en Italie et puis derrière avec
33:31la confirmation en Irlande.
33:33Il y a eu des confirmations
33:35sur les joueurs, il y a eu des confirmations
33:37sur le niveau de l'esprit
33:39collectif de cette équipe,
33:41sur le management de Fabien Galtier aussi,
33:43on s'est posé des questions. Il y a eu le
33:45traitement du KJ Liber sur la tournée
33:47d'automne et puis là quand même, en début
33:49de tournoi, il y a un peu la sortie sanction
33:51de Damien Penault, surprise,
33:53qui était un élément quand même incontournable
33:55du dispositif, c'est-à-dire comment il allait
33:57réagir à son retour, il a répondu présent.
33:59Il y a eu aussi
34:01le choix stratégique fort de ce 7-1.
34:03On s'est posé la question de savoir
34:05si c'était un choix d'opportunité en fonction
34:07de l'adversaire et là, le fait qu'on reparte
34:09un 7-1 contre l'Ecosse, ça montre
34:11que c'est quand même un choix,
34:13une volonté du staff d'aller
34:15dans cette voie de façon définitive
34:17parce qu'a priori, contre un adversaire
34:19comme l'Ecosse, on aurait
34:21dû changer de schéma
34:23et repasser peut-être légitimement
34:25en 6-2. Oui, surtout ce qui est intéressant
34:27sur ce tournoi, c'est qu'au fil
34:29des matchs, on a eu des réponses
34:31à quasiment toutes nos questions.
34:33Il n'y a plus beaucoup d'incertitudes
34:35qu'on avait au début du tournoi.
34:37La confirmation de Bielbaret définitive,
34:39l'installation au centre
34:41de Moefana, c'était un vrai point d'interrogation
34:43avant ce tournoi. Je pense
34:45qu'on a tous la réponse maintenant.
34:47Tout ça, c'est quand même rassurant parce que
34:49de sortie en sortie,
34:51on a eu des certitudes
34:53match après match.
34:55Ça veut dire qu'il y a une construction
34:57Fabien Peloussin. Dans l'effectif,
34:59les joueurs ont pris des places.
35:01Ça fait 4 ou 5 ans.
35:03C'est la vie aussi d'une équipe
35:05d'avoir ses évolutions
35:07et d'avoir des joueurs qui
35:09rentrent, qui se révèlent, d'autres
35:11qui sont en main-forme, qui sont remis en cause,
35:13qui sont remis en question.
35:15Ça, c'est la vie
35:17des équipes. Je trouve que Fabien
35:19gère plutôt pas mal
35:21tout son petit monde.
35:23Justement,
35:25il arrive à garder tout le monde, même
35:27ceux que l'on pense
35:29intouchables, comme Penon
35:31par exemple. Il arrive
35:33à les garder sous pression
35:35et à leur faire voir que finalement
35:37rien n'est jamais acquis et qu'il faut
35:39tout le temps renouveler.
35:41Le seul petit bémol,
35:43c'est ce 7-1
35:45que je trouve
35:47très risqué à chaque match
35:49pour
35:51peu
35:55d'aspects positifs.
35:57C'est vrai que la semaine dernière,
35:59ça ressemblait plus à un 6-2 qu'à autre chose,
36:01parce que Hugo Radou est rentré à la 76ème et
36:03Gigu est rentré 3 quarts centre.
36:05La réalité, c'est qu'un 6-2 aurait tout aussi bien fonctionné.
36:07Gigu fait une très belle rentrée,
36:09mais je ne suis pas sûr qu'un centre
36:11n'aurait pas fait aussi bien à ce moment-là,
36:13à ce poste-là en tout cas.
36:15Je trouve que
36:17c'est prendre beaucoup de risques
36:19pour finalement peu d'intérêts,
36:21parce que
36:23la grosse différence a été faite sur l'entrée
36:25des avants, notamment
36:27en Irlande.
36:29Malgré tout, ils sont rentrés à 5 devant
36:33et donc il n'y avait pas besoin
36:35de faire un 7-1.
36:37C'est toujours pareil,
36:41c'est quand même
36:43à l'issue
36:45de plusieurs matchs qu'on peut voir
36:47l'efficacité ou pas.
36:49Mais j'ai peur qu'un jour sur un match,
36:51alors ce sera peut-être un match important
36:53ou peut-être un match moins important,
36:55mais si c'est un match important et que ça se retourne
36:57contre nous, ce serait dommage je trouve.
37:01Je ne suis pas très fan de ce 7-1 en tout cas.
37:03Merci beaucoup Fabien Pelouze d'avoir été avec nous.
37:05Très bon match demain pour ce France-Écosse.
37:07On espère tous faire la fête.
37:09Je pense qu'on va tous se régaler.
37:11Fabien, si j'ai un conseil à te donner,
37:13ne dis plus à l'avance
37:15quand t'assistes au match et que t'es pas chez toi.
37:17Ouais.
37:21C'est pas pour le match,
37:23mais en tout cas, effectivement,
37:25je te remercie.
37:27Dis que tu regardes tous les matchs à la télé depuis chez toi.
37:29C'est ça.
37:31Merci Fabien d'avoir été avec nous
37:33et très belle soirée. Dans un instant,
37:35sur Soudradio, William va arriver
37:37pour faire un en haut de l'affiche
37:39qui s'annonce passionnant. A tout de suite.

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