L'OM se déplace à Paris, dimanche à 21h sur RMC. Avant ce Classique entre le leader parisien et son dauphin, Rothen et Dugarry ont partagé leurs avis dans l'émission "Rothen S'enflamme" ce vendredi soir. Et Duga est très inquiet pour Marseille.
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00:00— L'OM doit-il se renier pour éviter la raclée, Gérard ?
00:03— Ça veut dire quoi, se renier, en fait ? Parce que...
00:05— Ça veut dire accepter de défendre et de subir ?
00:07— Non, mais on a vu le match aller, du moins, il y a un match allé, alors moi j'ai...
00:11— Dans tous les autres matchs, l'OM a la possession du ballon, déjà.
00:13— Oui, la possession du ballon, ça, c'est sûr qu'ils l'auront pas.
00:16Ils peuvent pas rivaliser sur ce côté-là, mais est-ce que la possession fait gagner ?
00:19La preuve, c'est que t'as des équipes qui n'ont pas la possession et qui gagnent les matchs.
00:23Et qui sont aussi prêtes à récupérer le ballon bas et à mieux contrer l'adversaire.
00:30Ce qui a pas été le cas de l'OM au match allé. L'OM au match allé, ils ont fait un non-match total.
00:34Moi, je veux bien, j'entends Rongier qui nous dit « Oui, oui, non, mais nous, l'éventuel,
00:38c'est au moins d'être sûr de notre jeu, de faire... ».
00:40Oui, mais écoute, mon coco, match allé, vous avez été catastrophiques, vous avez rien fait.
00:44Et pourtant, le stade Vélodrome était là pour vous pousser, pour vous transcender.
00:48À l'arrivée, il s'est rien passé.
00:50Donc, bien sûr qu'on a de quoi être sceptique sur ce qui va se passer demain.
00:55C'est déjà sur le plan de De Zerbi.
00:57Alors bon, en plus, les mots, oui, je sais pas, j'ai un plan, mais je sais pas si c'est le bon.
01:01Déjà, c'est pas forcément très confiant tout ça.
01:04De Zerbi l'a dit ça ?
01:05Oui, oui. Donc, déjà...
01:08Ah, mais transforme pas ses propos non plus !
01:10C'est ce que tu viens de dire !
01:11Il dit, il dit, je sais ce que je vais faire, on verra si ce sont les bons choix.
01:14C'est de l'humilité, il...
01:16Flo, c'est ce que tu as dit !
01:18C'est ce que je dis, c'est ce que Roberto De Zerbi a dit.
01:20Donc, je transmets ce que Roberto De Zerbi a dit,
01:23mais c'est pas non plus un drame qu'un coach dise
01:27« J'y vais avec des convictions et on verra à la fin si ce sont les bons choix. »
01:30Enfin, c'est aussi de l'humilité, faut pas non plus...
01:32Non, mais ce que je veux dire, c'est que moi, je suis désolé, encore une fois,
01:36alors peut-être que, et c'est pas un tac à De Zerbi ou à un autre,
01:39mais tu joues à un grand match comme ça,
01:41il faut être sûr de ce que tu veux mettre en place.
01:44L'Olympique de Marseille, rassurez-moi, c'est pas Angers.
01:47C'est pas Toulouse. C'est pas Saint-Etienne.
01:50C'est pas Montpellier, pour Julien Landry.
01:52C'est l'Olympique de Marseille qui est deuxième au classement.
01:56Alors, je veux bien que Paris, ils écrasent tout en ce moment,
01:59encore plus au Parc des Princes,
02:00mais oh, t'as de quoi montrer un peu de force,
02:03parce que ce genre de discours,
02:05moi, avant un choc comme ça, même si,
02:07comme tu dis Flo, c'est un peu d'humilité,
02:09ok, mais l'humilité, sur ce match-là, on n'en a rien à faire.
02:12Quand tu as fait un tel match au match allé,
02:15la moindre des choses, c'est d'arriver avec des convictions,
02:17t'es sûr de ta force, parce que tu t'appelles l'OM,
02:20et parce que t'es deuxième du championnat,
02:23et que tu vas venir,
02:24pas pour mettre le bus, comme l'a dit Rongier, on a compris,
02:27et ben on attend que l'OM pose des problèmes à Paris.
02:30— Non, pour Jérôme, il doit annoncer
02:32« j'ai fait les choix, on va les gagner à Paris,
02:34je suis sûr de mes forces ». — Et alors, ça te change quoi ?
02:36— Arrête un peu, quand même.
02:38Après, on aurait nous le déballe en disant « mais ils sont perchés à l'OM,
02:41ils ont 16 points de retard », enfin, ils sont aussi lucides, quand même.
02:45Peut-être toi, moi, ne dis pas « j'aurais tenu ce discours-là,
02:49j'aurais aimé ». Alors après, encore une fois,
02:51je suis pas à la place de De Zerbi,
02:52et peut-être qu'il a raison de faire ça,
02:54je dis juste que
02:56le message que t'envoies, et j'espère que dans le vestiaire,
02:58c'est pas ce qu'il a dit, on va tenter quelque chose,
03:00mais les gars, je suis pas sûr que ça soit la bonne formule.
03:02— Mais c'est surtout pas le procès à faire à De Zerbi,
03:04parce que s'il y avait un truc qu'il a coché,
03:06c'est le PSG-OM, peut-être même en abusant
03:08cette date-là, en disant aux joueurs,
03:10ça, je peux vous le confirmer, en disant aux joueurs,
03:12« les gars, il faudra que le 16 mars,
03:13on sache et on montre qu'on a progressé
03:16et que le match allé, c'est un accident ».
03:18Donc, il est très très ambitieux en interne,
03:19mais après, il y a une réalité de niveau et de différence
03:22entre les deux équipes. — Flo, il est d'accord,
03:24il y a une réalité. — Allez, vas-y, Duga, vas-y.
03:25— Après, le sujet, il est certainement là,
03:27c'est que moi, je n'ai pas l'impression que Marseille,
03:29par rapport au match allé, a progressé.
03:31Voilà, moi, ils sortent quand même sur les trois derniers matchs,
03:33deux défaites, dont 3-0 à Auxerre
03:35et une défaite à domicile face à Lens.
03:37Je ne peux pas dire que l'OM arrive dans les meilleures conditions.
03:40Après, voilà, est-ce que...
03:41Moi, j'ai l'impression que Marseille,
03:43ils ont un peu le truillomètre à zéro,
03:44et je peux comprendre.
03:45Sincèrement, ils mettent des raclées à tout le monde.
03:48Les mecs, ils sont en pleine bourre.
03:49Je pense que Marseille est dans le doute.
03:51Et il n'y a pas de honte à douter,
03:53même si tu es une équipe, voilà, de gros calibre,
03:56qu'est Marseille, avec un effectif de qualité,
03:59avec un public, avec tout ce qui va avec.
04:01C'est une bonne équipe, il n'y a aucun doute là-dessus.
04:05Mais il y a une montagne qui se dresse face à eux.
04:09Quelle est la meilleure solution ?
04:11Moi, je ne suis pas dans le vestiaire,
04:13je ne suis pas à chaque match de l'OM,
04:14même si je les ai pratiquement tous vus.
04:17Je serais à la place des Marseillais,
04:19je serais très inquiet.
04:21Et je ne sais pas s'il y a véritablement une solution
04:24pour battre ce Paris Saint-Germain.
04:26La solution du gars, je ne sais pas,
04:27c'est l'accumulation des matchs du PSG
04:29et qu'au bout d'un moment, en effet,
04:31si tu as une équipe qui...
04:33qui physiquement peut être encore mieux que toi,
04:36il faut jouer là-dessus,
04:37c'est-à-dire plus de courses, plus de volume.
04:39Oui, mais Marseille, aujourd'hui, justement,
04:42moi, Rongier, j'entends ce qu'il dit,
04:44Rongier, alors, je ne vais pas prendre tout au mot
04:47parce que ce n'est pas facile aussi de réagir
04:48quand tu vas affronter dans quelques jours
04:50le Paris Saint-Germain, il faut y arriver.
04:51Voilà, il faut essayer de trouver quelque chose de positif
04:53pour tes supporters, pour ton entraîneur,
04:55pour tes partenaires, donc le sujet, il n'est pas facile.
04:59Mais quand Rongier, il m'explique qu'on va faire ce qu'on sait faire,
05:02je suis désolé, mec, si tu fais ce que tu fais depuis le début de la saison,
05:04c'est-à-dire en ronronner, à faire que des passes vers l'arrière,
05:07le seul truc qui peut faire mal au Paris Saint-Germain,
05:10c'est justement de leur faire mal.
05:11C'est-à-dire que chaque action que tu vas,
05:13quand tu vas verticaliser le jeu,
05:14il va falloir y aller avec des intentions.
05:16Il faut faire peur à ces joueurs du Paris Saint-Germain.
05:19C'est très compliqué parce qu'ils leur font du talent.
05:21Mais on l'a vu face à Liverpool,
05:22toute proportion gardée, bien évidemment,
05:24il faut qu'ils aient peur.
05:26Les défenseurs, il faut qu'ils aient peur.
05:27Là, quand tu vois jouer aujourd'hui le Paris Saint-Germain en Ligue 1,
05:32en 1 contre 1 derrière,
05:35et ils rigolent.
05:36Ils sont dans un fauteuil.
05:37Les mecs, ils rigolent, ils avancent,
05:38ils attaquent comme ça, ils font un travail de fou.
05:40Donc c'est très compliqué.
05:41Donc il va falloir arriver à ce que les Parisiens fassent mal,
05:44fassent mal aux...
05:46Les Marseillais fassent mal aux Parisiens.
05:47Comment ? Ça, j'en sais rien.