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00:00Donc Emmanuel Macron, jusqu'à présent, il vendait des transferts de compétences.
00:07Aujourd'hui, il est en train d'effectuer des transferts de puissance, en tout cas il le souhaite.
00:13Et tout le débat qu'il a ouvert sur la dissuasion nucléaire
00:17est un débat qui est profondément antigaulien, profondément antigaulien.
00:22Pourtant le général de Gaulle et tous les présidents de la Ve République
00:26avaient parlé de cette dissuasion, non pas mutualisée mais élargie.
00:29Mais ce n'est pas le sujet.
00:31On peut décider que nos intérêts vitaux français
00:36peuvent être impactés par des intérêts européens.
00:40Nous le déterminons.
00:42Vous voyez, c'est nous qui déterminons cela.
00:45Ce n'est pas étonnant cela, si vous voulez.
00:47Mais ce qui est terrible, c'est de souhaiter en réalité partager.
00:52Ce n'est pas la première fois qu'il lance ce débat.
00:54De la même manière que ce n'est pas la première fois
00:57qu'il est ambigu sur notre siège au Conseil de sécurité.
01:01Parce que si nous partageons la dissuasion nucléaire,
01:04alors nous partageons aussi le siège au Conseil de sécurité.
01:07Vous dites partage, il dit élargissement.
01:09Vous y voyez donc un transfert de puissance.
01:11Non, il dit, je vais ouvrir le débat.
01:16Cela veut dire qu'il n'est plus dans la vision du général de Gaulle s'il ouvre le débat.
01:21On est d'accord, c'est qu'il y a quelque chose de nouveau qu'il souhaite.
01:23Or, qu'est-ce qu'il peut vouloir de nouveau d'autre
01:26qu'encore une fois une forme de partage acté de la dissuasion nucléaire ?
01:31J'y suis fondamentalement opposé.
01:34Parce que c'est un outil de puissance française
01:37et qu'il doit rester cet outil français.