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00:00C'est essentiel, on va en parler, Marine Le Pen.
00:01Le débat qui est derrière, le débat en France,
00:03c'est pas seulement qu'en France, c'est qui est patriote aujourd'hui ?
00:06Le débat est celui-là en ce moment.
00:08Est patriote celui qui craint la menace russe et voit en Poutine
00:11un risque impérialiste à nos portes ?
00:13C'est ce que semble expliquer le président et c'est ce que vous reprochent certains.
00:17J'écoutais Olivier Faure qui dénonce votre patriotisme de papier.
00:20Camarade, choisis ton camp.
00:22C'est exactement ça. Camarade, choisis ton camp.
00:25C'est malheureux parce que la France, c'est le pays de la raison.
00:29C'est le... Et nous avons perdu la raison.
00:33La classe politique, aujourd'hui,
00:36agit de manière binaire, réfléchit de manière binaire.
00:40Il n'y a plus de hauteur sur les événements.
00:42Il n'y a plus de recul sur les événements.
00:44Il n'y a plus de profondeur de la réflexion.
00:47Vous êtes... Il faut être pour ou contre.
00:49Et si vous êtes pour, vous êtes dans le bon camp.
00:52Et si vous êtes contre, vous êtes dans le mauvais.
00:53Il y a quand même une ligne de front en Europe.
00:55Non, mais... Non, mais il n'y a pas de ligne de front
00:58parce que, moi, je ne suis pas pour que la Russie attaque l'Ukraine.
01:02Donc, c'est ridicule.
01:04Ce que je veux dire, c'est qu'il faut...
01:05Pourquoi on vous le reproche encore aujourd'hui ?
01:07Mais parce que c'est facile, parce que c'est une caricature.
01:09Certains reprennent vos anciennes déclarations.
01:11Mais parce que c'est une caricature.
01:13Oui, et certains reprennent les images de M. Macron accueillant,
01:17avec un sourire jusqu'aux oreilles, Vladimir Poutine au fort de Brégançon.
01:23Ça n'a aucun sens, ce genre d'attaque et d'agressivité.
01:28Alors que, très clairement, nous avons, encore une fois, des solutions à proposer.
01:33Et pour la paix, on disait qu'elle pèse.
01:35Ça m'intéresse plus que les débats, honnêtement,
01:37que je trouve d'un niveau bien souvent pitoyable en France aujourd'hui.
01:41Le niveau des débats politiques, je le trouve très mauvais.
01:44Voilà, je vous le dis.
01:46Je trouve que ça...
01:46Vous n'hésitez pas à avoir des mots très durs envers Emmanuel Macron également.
01:49Non, mais c'est pas la question d'avoir des mots durs.
01:53C'est la question de l'argumentation que l'on développe,
01:56de l'objectif que l'on cherche à obtenir.
01:59Moi, ce que je cherche, c'est que la France retrouve la voie particulière qui est la sienne.
02:03Aujourd'hui, la France est éjectée de tout.
02:05Emmanuel Macron s'est fâché avec le monde entier.
02:08Il a réussi à se fâcher avec des pays qui sont fâchés ensemble depuis des décennies.
02:13Et bien, il a réussi à se fâcher avec les deux.
02:15Il arrive à se fâcher avec la Russie, à se fâcher avec les Etats-Unis en même temps.
02:19Ce n'est pas évident.
02:20Il arrive à se fâcher avec l'Algérie et avec le Maroc en même temps.
02:23Ce n'est pas évident.
02:24Je veux dire, on n'a plus de voix, on n'existe plus.
02:27Alors, il est contraint à l'agitation.
02:29Vous savez, ces choses-là nous dépassent.
02:30Faignons d'en être les organisateurs.
02:32Alors, on organise des sommets, on discute,
02:34mais on discute de choses sur lesquelles nous n'avons plus d'influence.
02:38Et c'est cela que je lui reproche.
02:40Donc, je souhaite qu'il redonne à la France de l'influence
02:45et le meilleur moyen de lui redonner de l'influence,
02:48c'est de faire en sorte que cette conférence de paix, la France, soit à la table
02:53et qu'elle discute de quelle paix.
02:55Parce que moi, ce que je ne souhaite pas, c'est le traité de Versailles.
02:57C'est une paix qui, en réalité, contient en germe les conflits de demain.