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Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement National à l’Assemblée nationale et députée RN du Pas-de-Calais, sur le partage de la dissuasion nucléaire : «Ils sont en train de créer un État unitaire européen». 

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Transcription
00:00Élargir, mais ce n'est pas le sujet.
00:02On peut décider que nos intérêts vitaux français
00:07peuvent être impactés par des intérêts européens.
00:11Nous le déterminons.
00:13Vous voyez, c'est nous qui déterminons cela.
00:15Ce n'est pas étonnant cela, si vous voulez.
00:18Mais ce qui est terrible, c'est de souhaiter en réalité partager.
00:22Ce n'est pas la première fois qu'il lance ce débat.
00:25De la même manière que ce n'est pas la première fois
00:28qu'il est ambigu sur notre siège au Conseil de sécurité.
00:32Parce que si nous partageons la dissuasion nucléaire,
00:35alors nous partageons aussi le siège au Conseil de sécurité.
00:38Vous dites partage, il dit élargissement.
00:39Oui.
00:40Vous y voyez donc un transfert de puissance.
00:42Non, il dit, je vais ouvrir le débat.
00:47Cela veut dire qu'il n'est plus dans la vision du général De Gaulle
00:50s'il ouvre le débat.
00:52On est d'accord, c'est qu'il y a quelque chose de nouveau qu'il souhaite.
00:54Or, qu'est-ce qu'il peut vouloir de nouveau d'autre
00:57qu'encore une fois, une forme de partage acté de la dissuasion nucléaire ?
01:02J'y suis fondamentalement opposé.
01:05Parce que c'est un outil de puissance française
01:08et qu'il doit rester cet outil français.
01:12Politique internationale et politique intérieure sont liées.
01:16Contrairement à ce que vous dites, il n'y a pas d'isolationnisme.
01:19Je vous pose la question, vous assumez un souverainisme
01:21d'ailleurs davantage que Jordan Bardella qui est le début d'une histoire, un parcours.
01:26C'est tout de même drôle, parce que soit on est souverainiste et donc isolationniste,
01:30soit on est européiste.
01:31Eh bien non, on peut être souverainiste et considérer que les projets,
01:37un certain nombre de projets peuvent s'envisager avec les autres...
01:40C'est une troisième voie, c'est un ni-ni-ni.
01:42Avec les autres nations.
01:44Ni Washington, ni Moscou, ni Bruxelles.
01:46Mais bien sûr.
01:46Et on reste tout seul.
01:47Mais pas tout seul.
01:48On peut très bien engager encore une fois des projets avec des nations européennes.
01:53Des nations européennes.
01:55Je vais vous donner un exemple qui est un exemple fondamental.
01:58On est en train de discuter de réarmement, on parle d'autonomie,
02:01on se pousse du col.
02:02Très bien, bon.
02:03Eh bien, faisons-le.
02:04Chiche.
02:05Faisons-le.
02:06La première des choses, c'est peut-être de ne pas dépendre des puces
02:11que l'on met dans nos missiles et qui viennent de Taïwan.
02:15Donc, est-ce qu'on ne peut pas, par exemple, créer un MBDA des puces,
02:21puisque les machines qui fabriquent les puces sont néerlandaises ?
02:25Eh bien, ne peut-on pas, avec les nations européennes,
02:28se mettre ensemble en disant voilà,
02:30on va réfléchir à créer une filière européenne des puces
02:37sans lesquelles nos missiles, notamment, pas seulement, ne fonctionnent pas ?
02:41Oui, il y a des projets comme ceux-là, non insofédéralistes.
02:44Non, mais ce n'est plus insofédéralistes qu'ils sont en train de constituer.
02:47Qu'est-ce que c'est alors ?
02:48Mais ils ne sont pas en train de créer une Europe fédéraliste.
02:51Ils sont en train de créer un État unitaire européen.
02:55C'est un tout petit peu différent et c'est beaucoup,
02:58j'allais dire, c'est beaucoup plus grave.

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