Regardez Le journal RTL avec Olivier Boy du 13 mars 2025.
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00:00RTL Matin, Thomas Soto et Amandine Bégaud.
00:03Et le journal de 8h vous est présenté par Olivier Bouin. Bonjour Olivier.
00:06Bonjour Thomas, bonjour Amandine, bonjour à tous.
00:08À la une ce matin, une question. Combien va nous coûter l'engrenage de la guerre commerciale ?
00:12Avec cette inflation des droits de douane.
00:14Trump annonce en vouloir de nouveau pour répondre aux sanctions de l'Europe,
00:18elle-même décidée après l'entrée en vigueur des taxes sur l'acier.
00:21Ça n'en finit pas, on verra dans le détail quels produits vont augmenter.
00:24Dans ce journal également, Poutine sur le champ de bataille en tenue militaire
00:28qui répond donc à sa manière à la proposition de Trèves.
00:31RTL a enquêté sur le style Bayrou, qui intrigue mais qui tient, il y a depuis 3 mois.
00:36Un message ce matin à tous les lycéens qui bouclent leur choix parcours SUP,
00:39ne faites pas forcément confiance à l'intelligence artificielle pour vos lettres de motivation.
00:44RTL a fait le test.
00:45Et puis l'agence française de sécurité sanitaire a évalué les conséquences sur la santé du régime végétarien.
00:51Vous l'entendrez, il y a des ingrédients magiques pour éviter les carences.
00:55RTL matin.
00:56Et d'abord donc cette guerre commerciale qui risque d'avoir de vraies conséquences sur notre portefeuille.
01:01D'autant que l'escalade, je vous le disais, n'est pas terminée.
01:03En 24 heures, les droits de douane sur l'acier européen sont entrés en vigueur.
01:07Dans la foule, l'UE a annoncé des taxes encumulées de 26 milliards sur les produits américains.
01:12Et Donald Trump fait encore monter les enchères.
01:15L'Union Européenne nous traite mal.
01:18L'Union Européenne a été très dure et elle n'a pas été juste.
01:21Et comme vous le savez, nous allons appliquer des tarifs douaniers réciproques.
01:24Ainsi, ce qu'ils nous facturent, nous le leur facturerons.
01:26S'ils nous facturent 25 ou 20% ou 10% ou 2% ou 200%, c'est ce que nous leur facturerons.
01:32Je ne sais donc pas pourquoi les gens s'en offusquent, car il n'y a rien de plus juste que ça.
01:38Bonjour Marcial You.
01:38Bonjour.
01:39Concrètement, l'Europe a donc sélectionné des produits américains.
01:42Appliquer 26 milliards de taxes dessus, Trump veut rendre la pareille sur les mêmes produits.
01:47Qu'est-ce qui va nous coûter plus cher en magasin ?
01:49On a connu ça en 2019 déjà, lors d'un précédent bras de fer entre Donald Trump et la France.
01:54Il y a des symboles.
01:55Le bourbon va coûter plus cher.
01:57Les Harley Davidson aussi, et les Ford Mustang.
01:59On va dire que ça ne concerne pas tout à fait tout le monde.
02:01Et puis, il y a des produits avec un peu plus d'impact, c'est vrai.
02:04Le jus d'orange, par exemple, le beurre de cacahuète ou le tabac.
02:09Ça ne veut pas dire que les tarifs vont augmenter de 25% dans les rayons des magasins.
02:13Parce que c'est parfois seulement des ingrédients et le reste est transformé en France.
02:16Mais vous aurez bien une hausse de prix sur ces produits-là.
02:18Voire des déréférencements.
02:20On les trouvera un peu plus difficilement parfois.
02:22Ce sera plus marqué côté prix du côté des Gene Leavis, par exemple.
02:27Puisque là, c'est véritablement la production américaine qui arrivera.
02:29Mais pas le Coca-Cola, qui est un symbole, évidemment, américain.
02:32Puisque le Coca-Cola, lui, il est embouteillé et fabriqué en Europe.
02:36Bon, mais est-ce qu'il y a, Martial, des secteurs qui s'alarment vraiment de cette espèce de course à l'échalote ?
02:40Oui, il y a les vins espiritueux.
02:42Parce que les États-Unis, c'est le premier client du vin français.
02:46C'est aussi le premier acheteur à l'international de cognac.
02:49Une bouteille de cognac sur deux est vendue aux États-Unis.
02:52En 2019, nos viticulteurs avaient perdu 500 millions d'euros dans la foulée de ce bras de fer.
02:56Ils avaient vu leurs exportations chuter de 40%.
03:00L'autre secteur, c'est l'acier.
03:01Mais là, c'est un effet récoché.
03:02C'est-à-dire qu'on exporte assez peu d'acier en Amérique.
03:05Mais ce que redoutent les professionnels, c'est que les Chinois inondent l'Europe de leur production.
03:10Puisqu'ils ne pourront plus la vendre aux États-Unis.
03:13Cette politique trumpienne risque d'avoir des conséquences sur la croissance de l'économie française en général.
03:19La Banque de France a révisé d'ailleurs hier la prévision de croissance pour cette année.
03:23Elle est passée de 0,9 à 0,7.
03:24Merci, Martial You.
03:26L'enjeu est effectivement de taille, d'autant que les perspectives ne sont pas bonnes.
03:29La dynamique de réindustrialisation de la France s'est nettement ralentie en 2024,
03:33selon le baromètre industriel de l'État.
03:36114 ouvertures de nouvelles usines en France,
03:38alors qu'il y en a eu 119 de fermées l'an dernier.
03:41Le solde est négatif.
03:42C'est donc une aggravation par rapport à 2023.
03:44Alors ça, c'est pour le champ économique sur le front diplomatique.
03:48À présent, cette guerre en Ukraine est ce symbole très clair,
03:52puisque c'est sur le champ de bataille que Vladimir Poutine a fait sa première apparition,
03:55après la proposition de Cécile Feune.
03:57Oui, et s'il ne s'est pas prononcé sur cette proposition américaine,
03:59il a voulu clairement montrer les muscles.
04:01Il est allé donc en tenue militaire sur le front dans la région russe de Koursk,
04:05contrôlée en partie par les Ukrainiens.
04:07Mais Kiev est en train de perdre du terrain là-bas.
04:09L'armée ukrainienne reconnaît qu'elle recule.
04:11Et le président russe demande à son armée de reprendre complètement ce territoire,
04:15ce qui anéantirait de fait un levier de négociation pour Zelensky.
04:18Mais malgré tout ça, Donald Trump espère toujours convaincre Vladimir Poutine.
04:22Oui, les négociateurs américains sont en route pour Moscou
04:25pour présenter cette proposition de cesser le feu de 30 jours.
04:28Jusqu'à maintenant, les Russes ont refusé d'envisager tout accord qui ne serait que temporaire.
04:32Et ils répètent que l'une des conditions est la démilitarisation de l'Ukraine.
04:37Or, ça n'est pas du tout la feuille de route des Européens envisagé hier à Paris
04:41par les ministres de la Défense présents, Nicolas Burnan.
04:43Oui, le ministre français des armées a répété que la première garantie de sécurité de Kiev
04:49reste l'armée ukrainienne en l'équipant et en la renforçant.
04:53Plus de 60 000 de ses soldats ont déjà été formés sur le sol européen.
04:57Il s'agit également d'accélérer les projets de coopération industrielle
05:01pour la production de munitions ou encore de drones.
05:04Mais Sébastien Lecornu a reconnu que l'envoi de troupes européennes
05:08pour faire respecter un éventuel cessez-le-feu reste prématuré.
05:12C'est la question de quelle est la forme,
05:14quelle est la mission que l'on attend potentiellement.
05:17Et là, c'est le début seulement du processus.
05:20Pensez cela en dehors des canaux traditionnels de l'OTAN,
05:24dans un pays qui n'est pas membre de l'Alliance.
05:27Alors que les armes sont encore en train de parler sur la ligne de front, on n'en est pas là.
05:32Aujourd'hui, une quinzaine de pays européens sont intéressés à participer
05:36à l'architecture de sécurité de l'Ukraine.
05:39Mais la France et le Royaume-Uni souhaitent que les Etats-Unis puissent,
05:42d'une manière ou d'une autre, assurer une forme de protection
05:45pour éviter toute nouvelle agression russe.
05:47Merci Nicolas Burnand.
05:48Et ce matin à 10h, Emmanuel Macron va évoquer la manière dont il sera possible
05:52de financer l'augmentation des budgets pour le coût de notre armée.
05:55Il reçoit les ministres concernés, y compris d'ailleurs Catherine Vautrin
05:58en charge du travail et de la santé.
06:00Preuve que tous les leviers sont envisagés pour dégager des marges de manœuvre.
06:03Il est 8h06, François Bayrou ne veut pas être éclipsé par cette actualité internationale
06:08qui, de fait, a remis Emmanuel Macron au tout premier plan.
06:10Et le Premier ministre reçoit cet après-midi les chefs de toutes les forces politiques
06:14au siège de l'armée.
06:16Ça fait trois mois aujourd'hui qu'il est en poste.
06:18Dans huit jours, donc, il aura dépassé Michel Barnier.
06:21Bonjour Thomas Despraies.
06:22Bonjour.
06:22Vous avez enquêté pour RTL sur la méthode Bayrou qui intrigue.
06:26Oui, François Bayrou, c'est un savon.
06:28Il est insaisissable.
06:29Voilà ce qu'en dit un parlementaire socialiste qui échange régulièrement avec lui.
06:33Insaisissable, le député LR Fabien Di Filippo, lui, est carrément plus sévère.
06:38Il n'y a pas de cap, il n'y a pas de direction.
06:39Certains ministres jouent leur partition.
06:41Tout ça dans une atmosphère un peu bordélique
06:45dans laquelle on n'arrive pas à voir où ils voudraient conduire le pays.
06:48Pas de cap, pas de direction, une atmosphère bordélique.
06:51Un agacement qui se fait ressentir parfois, y compris même à l'intérieur du gouvernement
06:55ou dans son propre camp.
06:57En coulisses, on raconte des réunions interminables
07:00où, à part des yaourts proposés immanquablement par le Premier ministre,
07:03il n'y a ni ordre du jour précis, ni décision prise à la fin.
07:07Et je peux vous dire que ça en déboussole plus d'un
07:09à commencer par la porte-parole du gouvernement, Sophie Primat.
07:12Je le trouve assez atypique.
07:13Il a une façon d'écrire ses discours lui-même.
07:16Il s'appuie beaucoup sur ses proches, sur ses très proches à Matignon.
07:20Il faut juste s'habituer à un mode auquel on n'est pas habitué d'habitude.
07:24Un Premier ministre atypique, c'est aussi ce qu'a pensé Éric Lombard, le ministre de l'Économie,
07:29quand il a demandé un jour, il y a quelques semaines, son avis à François Bayrou
07:32à propos d'une décision budgétaire.
07:34Réponse du chef du gouvernement, je n'en sais rien, débrouille-toi.
07:37Ah ben oui, ça laisse une latitude on va dire au ministre.
07:39Mais c'est quand même étonnant d'entendre la porte-parole du gouvernement
07:42commenter le style de celui qui est quand même son chef.
07:45Et on entend d'ailleurs souvent que ce gouvernement Bayrou manque de cohésion,
07:48voire de cohérence. Est-ce que c'est le cas ?
07:50Disons que la méthode Bayrou, oui, c'est ça,
07:52avoir nommé de très fortes personnalités avec des grosses responsabilités
07:55et beaucoup de libertés, Gérald Darmanin, Rachida Dati, Bruno Retailleau,
08:00des animaux politiques qui ne manquent pas d'ambition.
08:02Alors François Bayrou, lui, il assume, il a toujours dit que c'était son choix.
08:05Même si parfois, il doit même batailler avec certains d'entre eux,
08:08comme récemment avec son ministre des Armées, Sébastien Lecornu,
08:10qui voulait, disons, prendre un peu trop de place ces derniers jours
08:13en invitant lui-même au ministère de la Défense les chefs de parti cet après-midi.
08:17Le tout s'est soldé par un tête-à-tête à Matignon lundi avec son patron.
08:21Résultat, le Premier ministre sera bien présent cet après-midi,
08:24mais toujours au ministère des Armées.
08:26Commentaire amusé d'un ancien ministre,
08:27Ce gouvernement, c'est une auberge espagnole, sans pilotage,
08:30où chacun fait sa propre déco dans sa chambre.
08:32Une auberge espagnole, mais rapidement pour finir,
08:33ça tient quand même à peu près cette auberge.
08:35Exactement, ça tient notamment un budget qui a été voté,
08:37des textes qui sont à nouveau adoptés à l'Assemblée,
08:39à tel point que François Bayrou, il ne compte pas changer de stratégie
08:42et désormais, il se projette peut-être même jusqu'en 2027.
08:45Merci beaucoup Thomas Desprez du service politique d'RTL.
08:48À propos de François Bayrou, la commission d'enquête sur les violences en milieu scolaire
08:51veut l'entendre sur le cas Bétarame.
08:53Et à 10h ce matin, l'évêque du diocèse de Bayonne,
08:56Mgr Ayé, va prendre pour la première fois la parole aujourd'hui.
08:59Et puis encore un mot de politique pour vous dire que le chef des députés socialistes,
09:03Boris Vallaud, est candidat pour diriger le PS.
09:07Il l'annonce ce matin, je veux être, dit-il,
09:10ce lien entre des socialistes qui prétendent ne pas s'entendre,
09:13mais dont je sais qu'ils peuvent travailler ensemble.
09:15Il sera donc, pour l'instant en tout cas, face à l'actuel secrétaire,
09:19premier secrétaire du PS, Olivier Faure.
09:21Il est 8h et pratiquement 10 minutes.
09:23Le dernier conseil avant de valider, ça fait la une de l'union,
09:25et c'est l'angoisse de tous les parents et des élèves de Terminal.
09:28On parle de parcours sub.
09:29Alors, on a voulu faire un test ce matin, Olivier.
09:31Écrire une lettre de motivation avec l'intelligence artificielle.
09:34Oui, parce que de plus en plus de lycéens s'en servent, effectivement,
09:37alors qu'ils ont jusqu'à ce soir minuit pour faire leur choix.
09:39Et certains essaient de gagner du temps.
09:41On retenterait pas.
09:42Oui, ces lettres de motivation, ce lycéen les crée
09:45en moins d'une minute sur son téléphone.
09:47J'introduis mes informations personnelles, comme ça il le fait tout de suite,
09:50avec mon numéro et mon email, je prends un com.
09:53Là, la lettre est faite.
09:54C'est ça, la lettre est faite.
09:55J'ai absolument rien à faire.
09:56C'est vraiment la facilité, c'est la feignasse.
09:58Alors, perceptible ou pas, j'ai demandé à l'IA de m'écrire une lettre
10:02pour la licence de sciences sociales à l'Institut catholique de Paris.
10:06Dès le deuxième paragraphe, on sent la patte de l'IA générative.
10:11Pierre-Hernand Rojas dirige cette formation.
10:13Cet étudiant dit qu'il a un intérêt croissant pour les grands débats contemporains.
10:16C'est tellement général et vague,
10:17ça nous donne l'impression que l'étudiant n'a pas vraiment réfléchi
10:19sur la structure même de la formation et ce à quoi ça mène.
10:22Conséquence, la lettre compte de moins en moins dans l'appréciation des dossiers.
10:27On insiste davantage depuis plusieurs années sur des variables dites objectives.
10:30Ce sont les résultats en première et en terminale.
10:33Et les jeunes en manque d'inspiration peuvent se rassurer.
10:35Leurs vœux doivent être formulés avant ce soir sur Parcoursup,
10:38mais ils ont jusqu'au 2 avril pour compléter leur dossier.
10:42Merci beaucoup Hortense Crépin.
10:43Et puis, alors qu'on nous rappelle souvent qu'il faut manger moins de viande,
10:46l'Agence Française de Sécurité Sanitaire a voulu évaluer très précisément
10:50les conséquences sur la santé du régime végétarien.
10:53Oui, ils ont répertorié pour cela toutes les études scientifiques existantes.
10:56Bonjour Hermine Leclech.
10:57Bonjour.
10:58Que dit cette étude de l'ANSES ?
11:00Eh bien qu'il y a du bon et du moins bon à être végétarien.
11:03Commençons par le positif, ne pas manger de viande
11:05abaisse le risque de développer du diabète de type 2,
11:08des maladies du cœur ou encore certains cancers
11:10comme celui de l'estomac ou de la prostate.
11:12Ça c'est pour les bonnes nouvelles.
11:14Pour les mauvaises, les végétariens souffrent plus souvent de carences
11:17en fer, en calcium, en vitamines comme la vitamine B12 et la vitamine D.
11:21Est-ce qu'il y a des aliments magiques précisément qui compensent l'absence de viande ?
11:25Oui, par exemple la levure de bière.
11:27L'ANSES préconise d'en prendre à raison de 10 grammes par jour pour rééquilibrer la balance.
11:32Manger régulièrement des légumes et des fruits secs à coque,
11:35comme des noisettes ou des amandes, est aussi conseillé.
11:37Merci beaucoup.
11:38La levure de bière, c'est comme la bière ou ?
11:39Non, c'est pas pareil.
11:41On ne mélange pas, on ne confond pas les deux. Merci beaucoup.
11:43Merci Hermine Leclech.
11:44En Ligue des champions de foot, Lille n'a pas réussi à renverser Dortmund.
11:47Défaite de 1 hier au match retour.
11:49On connaît l'affiche des quarts de finale les 15 et 16 avril prochains.
11:52Arsenal-Real Madrid, Barcelone contre Dortmund,
11:55le Bayern Munich face à l'intermilan.
11:57Et donc le PSG face à Aston Villa.
11:59Merci beaucoup Olivier.
12:00On vous retrouvera tout à l'heure pour le Grand Journal.