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Avec Elisabeth Richard, Directrice des Relations avec la Société Civile chez ENGIE


Retrouvez Muriel Reus, tous les dimanches à 8h10 pour sa chronique "La force de l'engagement" sur Sud Radio.

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##LA_FORCE_DE_L_ENGAGEMENT-2025-03-16##

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Transcription
00:00AGP, Association d'Assurés Engagés et Responsables, présente
00:05Sud Radio, le grand matin week-end, la force de l'engagement, Muriel Reus.
00:10Bonjour Muriel. Bonjour Jean-Marie.
00:12S'engager pour des entreprises engagées, on va en parler avec notre invité Elisabeth Richard,
00:16directrice des Relations avec la Société Civile chez ENGIE.
00:20Alors évidemment, l'engagement, ça vous tient toujours à cœur Muriel.
00:23Oui, on va parler des entreprises aujourd'hui, des entreprises engagées,
00:27mais celles qui ne sont pas des simples acteurs économiques,
00:30parce qu'en fait les entreprises ce sont des catalyseurs de transformation,
00:33elles façonnent les mentalités, elles influencent les comportements
00:36et elles contribuent à bâtir une société plus juste.
00:39Et celles qui l'ont compris, savent que leur engagement n'est plus une option.
00:42L'entreprise n'est pas un monde à part, c'est le reflet de la société,
00:45ce qui se joue dehors se joue aussi à l'intérieur.
00:48Les discriminations, les stéréotypes, les inégalités de parcours
00:51ne s'arrêtent pas aux portes du bureau.
00:53Et il faut le reconnaître, les inégalités ne sont jamais isolées.
00:55Elles se renforcent, se cumulent et s'expriment à tous les niveaux.
00:58Dans les salaires, où les écarts persistent toujours.
01:00Dans l'accès aux responsabilités, où les femmes restent sous-représentées.
01:03Dans les violences subies, qui sont à la fois une cause et une conséquence des inégalités.
01:08Quelques chiffres. 62% des femmes victimes de violences sont salariées.
01:111 400 000 femmes ont déclaré avoir subi des violences sexistes et sexuelles
01:15hors du cadre familial en 2021.
01:18Une femme sur cinq est victime de harcèlement sexuel sur son lieu de travail.
01:21Un chiffre qui crampe à 40% chez les femmes de moins de 30 ans.
01:25Et pourtant, le silence reste la règle.
01:27Un silence entretenu par la peur des représailles.
01:30Parfois l'absence de dispositifs d'alerte efficaces.
01:33Une culture du déni encore trop ancrée dans certaines organisations.
01:37Si les violences s'ancrent dans un système d'inégalités structurelles,
01:40elles s'ancrent aussi dans la place qu'on laisse aux femmes.
01:43Dans les postes qu'on leur confie, dans les opportunités qu'on leur accorde
01:46ou qu'on leur refuse.
01:47Les femmes sont là, mais pas toujours au même niveau.
01:50Pas avec les mêmes perspectives.
01:52Elles restent sous-représentées dans les postes de pouvoir.
01:55En France, 46,4% des sièges dans les conseils d'administration du CAC 40
01:59sont occupés par des femmes.
02:01Mais 76% des postes non cadres leur reviennent.
02:04A l'échelle mondiale, seulement 23,3% des sièges de conseils d'administration
02:08leur sont attribués.
02:09Si rien ne change, la parité ne sera atteinte qu'en 2038.
02:13Ces inégalités ne sont pas neutres.
02:15Car là où la voix des femmes compte moins,
02:17là où elles doivent prouver leur légitimité,
02:19là où elles prospèrent.
02:20Et pourtant, tout prouve que cette situation est un frein.
02:22Les entreprises les plus mixtes sont 25% plus performantes.
02:25L'égalité des genres pourrait accroître la productivité économique mondiale.
02:29Alors l'inaction n'est plus une option.
02:31Ne pas s'engager, c'est cautionner.
02:33L'avenir appartient aux entreprises qui feront de l'égalité une réalité.
02:36Et bien on en parle avec votre invitée Murielle Elisabeth Richard
02:40qu'on accueille avec plaisir sur Sud Radio. Bienvenue.
02:42Vous êtes la directrice des relations avec la société civile chez Engie.
02:45Vous êtes aussi coprésidente de la commission aux violences au Haut Conseil à l'égalité.
02:50Vous êtes l'invitée de Murielle Reuss.
02:51Bonjour Elisabeth, je suis ravie de vous accueillir aujourd'hui.
02:55Vous êtes une figure majeure de la promotion de l'égalité des sexes
02:58et de la lutte contre les violences faites aux femmes en France.
03:00Chez Engie, vous avez mis en place une politique ambitieuse en faveur de la mixité.
03:05Et on peut dire que cette entreprise est un acteur de référence sur ce sujet depuis près de 15 ans.
03:10Alors pourquoi les entreprises doivent-elles s'engager dans la lutte pour l'égalité et contre les violences ?
03:16Tout simplement parce que les entreprises, en fait, elles font ce qu'elles disent et elles disent ce qu'elles font.
03:21Et à partir de ce moment-là, on se dit que voilà un endroit et un acteur qui agit.
03:26Aujourd'hui, on n'en est plus qu'à des mots, on n'en est plus qu'à des lois, mais on en est à des actions.
03:31Donc voilà, nous on s'est engagé sur ce sujet-là il y a plus de 15 ans effectivement,
03:37cher Muriel, sur ce sujet, c'était il y a 15 ans, c'était à l'époque, je travaillais chez Suez.
03:42Donc Engie, c'est issu de la fusion entre Gaz de France et Suez.
03:46Et chez Suez, le président de l'époque, déjà Ramestralais, reçoit une ministre qui lui dit
03:53« Président, vous faites quoi sur la place des femmes ? »
03:56Et le président dit « Eh bien tout, enfin rien, enfin certainement ce qu'il faut. »
04:03Il termine leur conversation, il la raccompagne et là je reçois un coup de fil direct sur mon poste.
04:09À l'époque, j'étais à la communication et le président n'a pas su répondre sur le sujet de la place des femmes.
04:15« Qu'est-ce qu'on fait chez Suez ? »
04:17Et donc je suis allée me rendre à la DRH de l'époque et je me suis pris évidemment une claque dans la figure en disant
04:23« Mais de quoi tu te mêles ? »
04:24Donc j'ai mis mon nez dans le rapport annuel de l'époque et il y avait un malheureux pourcentage
04:30femmes hommes, vous n'imaginez pas, un malheureux pourcentage femmes cadres, non cadres, catastrophique
04:36et alors le pourcentage des femmes cadres dirigeantes, on n'en parle même pas.
04:40C'était vraiment un chiffre.
04:42Et à partir de là, il a été décidé par le président et la direction générale d'agir sur le sujet.
04:48Donc on a été les premiers à agir avant la loi Copé-Zimmermann.
04:51Et quand la loi Copé-Zimmermann...
04:53Donc on a eu quatre objectifs chiffrés en indicateurs extra-financiers, on était les seuls à le faire
04:57et on était les premiers qu'on présentait en conseil d'administration et en assemblée générale.
05:01Je le dis toujours, les actionnaires de l'époque nous regardaient comme des ovnis,
05:06parce qu'il n'y avait pas d'obligation légale.
05:08Et quand la loi Copé-Zimmermann est tombée, on a fait un communiqué pour expliquer que nous,
05:12on avait 63% de femmes au conseil d'administration et qu'il a fallu, quand la loi est tombée,
05:16c'est 40-60 d'un genre ou d'un autre et donc il a fallu nommer un homme à la place d'une femme.
05:21C'était quand même une première.
05:23C'est la loi Copé-Zimmermann qui a provoqué pour vous cette bascule ?
05:26Non, on avait travaillé avant.
05:28Et chez Engie, vous avez mis en place tout un tas de procédures, tout un tas d'opérations,
05:33il y a beaucoup beaucoup de choses.
05:35Comme toutes les entreprises, aujourd'hui, on n'est pas plus en avance que les autres entreprises.
05:40Ce qui a été intéressant, c'est qu'on était précurseur et qu'on a mis le sujet sur la table dès le départ.
05:45En fait, Engie, c'est un merveilleux bêta-testeur pour tester un certain nombre de choses,
05:49les projets de loi, les index.
05:53Évidemment, on a mis un certain nombre de choses en place.
05:56Le mentoring, l'accompagnement des jeunes filles,
06:01notre choix d'engagement sur le sujet dure depuis 15 ans.
06:07Et ça, ce n'est pas anodin.
06:09Au bout de 15 ans, on a quand même une expérience qui fait qu'on sait ce qui marche et ce qui ne marche pas.
06:14En ce moment, vous êtes très lié, en plus de toutes les actions que vous avez menées jusqu'à présent,
06:20vous avez clairement conditionné vos contrats d'accompagnement dans le sport, par exemple,
06:24à l'intégration des séances de prévention contre les violences sexuelles.
06:28C'est un signal très fort, c'est un engagement majeur.
06:31Qu'est-ce qui s'est passé pour que cet engagement dans le sport se mette en place ?
06:36Qu'est-ce que vous avez constaté ? Pourquoi ?
06:39Quelle est l'influence des décisions que vous avez prises ?
06:42En fait, l'histoire commence comme ça.
06:46Juste avant le Covid, j'avais essayé de mettre en place un dispositif contre les violences faites aux femmes, chez Engie.
06:54Et à l'époque, on m'avait expliqué, écoute Elisabeth, t'en fais déjà beaucoup sur la place des femmes.
07:00Les violences intrafamiliales, c'est vie pro, vie perso.
07:04Là, vraiment, nous, chez Engie, je ne vois pas ce qu'on peut faire, malheureusement.
07:08Donc, j'ai rangé ça dans un coin de ma poche, mais je n'avais pas dit mon dernier mot.
07:13Et puis le Covid arrive, le confinement arrive, et là, on se rend compte que, évidemment,
07:18le sujet des violences, puisqu'on était enfermés, tous, plus ou moins bien, étaient très présents, très prégnants.
07:25Et on a eu des femmes du groupe qui ont subi des violences, et donc on a été témoins par des visios, par une visio.
07:34Et donc là, le président, qui est Jean-Pierre Clamadieu, avec Catherine Magrégor, ont décidé d'imposer,
07:41sur proposition, le 39-19, le 17 et le 114, sur les 11 millions de factures.
07:46Et on ne l'a pas fait que le 25 novembre, le jour de la journée internationale contre les violences faites aux femmes,
07:51mais on le fait depuis 4 ans, non-stop.
07:53Et c'est ça qui a commencé à nous positionner et nous engager contre les violences faites aux femmes.
08:00Parce qu'évidemment, statistiquement, on a des femmes qui subissent des violences chez Engie.
08:04Et puis, il y a un an, je parle de ce sujet en conférence, et là, j'ai Angélique Cauchy, qui vient me parler.
08:11Angélique Cauchy, c'est cette jeune femme qui a subi des violences sexuelles lorsqu'elle était championne de tennis
08:17entre l'âge de 12 et 14 ans par son coach sportif, c'était atroce.
08:20Et Angélique nous parle de chiffres absolument massifs, qui sont un enfant sur 7 subit des violences,
08:28un enfant lambda qui fait du sport sur 7 subit des violences, des violences sexuelles notamment,
08:33un sportif de haut niveau sur 3, les chiffres sont dingues.
08:37Et là, elle me dit, Elisabeth, j'ai beaucoup entendu parler de ce que tu faisais chez Engie sur les violences,
08:42est-ce que tu peux m'aider ?
08:43Et moi, j'ai dit, écoute, les violences sexuelles sur mineurs dans le sport, franchement, je ne vois pas.
08:47Mais je lui ai dit, explique-moi ton histoire.
08:48Donc, elle m'explique son histoire, et elle m'explique que le summum de l'atrocité de ce qu'elle a vécu,
08:54c'est quand elle a eu 14 ans, qu'elle est invitée en tant que guest star, comme championne de tennis,
09:00pour participer à cet open de tennis de la boule et qu'elle a été violée partout, malheureusement.
09:07Et je lui dis, mais partout ?
09:09Elle me dit, dans les vestiaires, vues au-dessus de tous, mais aussi derrière les bâches.
09:14Je dis, derrière les bâches ?
09:15Elle me dit, oui, les bâches de sponsors.
09:17Et là, ça a fait tilt dans ma tête.
09:20Parce que nous, chez Engie, on a 14 opens de tennis aux féminins.
09:23Depuis 30 ans, on est partenaire fidèle des opens de tennis aux féminins.
09:29Et là, elle m'explique qu'à cet open de tennis de la boule, qui n'est pas un open de tennis Engie, mais ça aurait pu être.
09:34En fait, elle était violée derrière des bâches de sponsors.
09:37Et là, je me suis dit, non, mais ce n'est pas possible.
09:39Maintenant, je sais.
09:40Maintenant que je sais, je ne peux plus dire je ne savais pas.
09:43Et donc, on doit tous être responsables de ça.
09:46Nous sommes sponsors de 14 opens.
09:48Donc, on a décidé vraiment grâce à la direction générale du groupe.
09:52Et je remercie infiniment Catherine Magrégor, Claire Vézande, Dominique Wood, toutes ces femmes qui sont derrière moi et qui sont patronnes de m'avoir autorisé.
10:02Parce que l'idée, c'était quoi ?
10:04C'est de conditionner les partenariats, le sponsoring sportif, donc les contrats à de la prévention.
10:11Si le patron de l'open ne veut pas faire de prévention, on arrête le sponsoring.
10:15Et ça, ça a été très fort.
10:17Et donc, depuis un an, on le fait.
10:18Et comment ça a été perçu ? Comment vous avez réussi à imposer cela ?
10:23J'en ai pas beaucoup parlé au départ.
10:28Contractualisé avec l'équipe juridique.
10:31On a passé un coup de fil à tous les patrons des opens.
10:34Pour tout vous dire, les patrons des opens de tennis ont soufflé en disant merci.
10:40Merci de le faire.
10:41Merci d'oser le faire.
10:42Merci de nous l'imposer.
10:44Ils ne savent pas par quel bout prendre ce sujet.
10:47C'est compliqué pour ces hommes qui dirigent des opens de tennis avec des jeunes.
10:52Mais il n'y a pas que le tennis d'ailleurs.
10:53Tous les sports sont touchés aujourd'hui.
10:55En l'occurrence, nous on a 14 opens.
10:57On a commencé par là.
10:58Et moi, j'appelle l'ensemble des entreprises qui sont sponsors de partenariats sportifs
11:04de l'imposer cette prévention.
11:06Parce que si tous les enfants, comme Angélique, avaient eu cette information de
11:10qu'on n'embrasse pas sur la bouche, les entraîneurs ne doivent pas rentrer dans les vestiaires.
11:14Il faut laisser les enfants aller se doucher.
11:16Il y a un certain nombre de choses.
11:18Si les enfants savent, on peut déjà commencer à agir autrement.
11:24Si les parents savaient aussi.
11:26Parce que les parents ne savent pas ça.
11:28Donc nous, on est acteurs de prévention sur le sujet.
11:31Et on en est très fiers.
11:32On va faire la même chose avec la Fédération française de voile.
11:34On va commencer à y réfléchir et à voir comment on peut avancer à leur côté.
11:38Est-ce qu'on peut imaginer qu'il y ait une coalition de sponsors qui se regroupe autour d'Angie ou avec vous
11:43pour décider de mettre en place des mesures similaires dans tous les sports où les enfants sont impliqués ?
11:48Bien sûr !
11:50En fait, moi je le dis toujours, on a pris le sujet des violences sexuelles sur mineurs dans le sport
11:54comme on a pris tous le sujet du dopage.
11:58Quand on a su qu'il y avait du dopage, il n'y a plus un sponsor qui a dit « je cautionne ».
12:02À partir du moment où on le sait, il faudrait que ce soit la même chose avec les entreprises dans le sponsoring sportif.
12:07Votre engagement ne s'arrête pas aux frontières.
12:09Vous êtes aussi président du réseau Women in Networking by Angie.
12:13Plus de 1000 membres dans plusieurs pays.
12:16Cette dimension internationale apporte un regard élargi sur les enjeux d'égalité et de lutte contre les violences sexistes en entreprise.
12:22On sait que les cultures selon les pays sont différentes, que les défis le sont également.
12:27Quelle expérience vous avez pu constater à l'international ?
12:30Avez-vous le sentiment qu'on a des leçons à apprendre ?
12:34Ou qu'on est plutôt avancé par rapport à ce que les autres pays peuvent faire ?
12:37Sur l'arsenal législatif d'égalité professionnelle, franchement, on n'a pas à rougir.
12:41On a un pays qui a bien avancé.
12:44On a la loi Copé-Zimmerman sur la féminisation des conseils d'administration.
12:47On a la loi Rixen sur la féminisation des instances dirigeantes.
12:50On a l'index Pénicaud sur les écarts salariaux.
12:56Franchement, on n'a pas à rougir.
12:58À partir du moment où on commence à mettre en place l'ensemble de ce dispositif,
13:02cet arsenal est très fort et très puissant.
13:05Rien à dire.
13:06Sur les violences, c'est un autre sujet.
13:08Et c'est là que le bas blesse.
13:10Sur le sujet des violences, où là, en France,
13:13on n'a pas d'arsenal législatif sur les violences, finalement.
13:17Non, on a une grande loi en préparation,
13:19une grande loi intégrale, magnifique,
13:22sur laquelle on travaille, avec 80 mesures,
13:25qu'on espère être à l'égal de la grande loi sur les violences intrafamiliales.
13:29Mais pour l'instant, effectivement, c'est un projet.
13:31C'est un sujet.
13:32Et quand on voit l'avancée d'un pays comme l'Espagne,
13:35qui a 20 ans d'avance sur le téléphone grave danger,
13:39sur les mesures de protection, sur tout ça,
13:42effectivement, ce n'est pas la même chose.
13:44Il faudra un index ?
13:45C'est une bonne idée.
13:47Vous m'avez posé la question.
13:48Oui, je trouve que c'est une bonne idée.
13:50Un index sur les violences sexistes et sexuelles dans les entreprises ?
13:52Dans les entreprises ?
13:53Non, mais dans les entreprises.
13:54Non, pas dans les entreprises.
13:55Dans les milieux dans lesquels les entreprises évoluent.
13:58Oui, parce que les entreprises, franchement, nous, c'est tolérance zéro.
14:02Il y a un geste, c'est tolérance zéro.
14:05Dans les grands groupes, c'est tolérance zéro.
14:07Est-ce que vous avez le sentiment que c'est tolérance zéro partout ?
14:09Plus on va en parler, plus on va en mettre en place des choses,
14:11plus ça va être compliqué quand même.
14:13Mais sincèrement, je pense que ce n'est pas dans les entreprises que ça se passe.
14:17C'est en dehors des entreprises.
14:19Mais le fait que les entreprises commencent à dire,
14:21avec un 39-19 sur des factures,
14:23on dit nous à nos partenaires,
14:25on dit nous à nos clientes et à nos clients,
14:27on dit nous à nos salariés,
14:29nous, les violences faites aux femmes,
14:31ce n'est pas chez nous que ça doit se passer.
14:33Ce rôle au sein du Haut Conseil à l'égalité,
14:36où vous êtes coprésident de la commission en violence,
14:38il est complémentaire de ce que vous menez en entreprise ?
14:42Comment ça s'articule ?
14:44Merci de cette question, parce que je pense que, effectivement, c'est très important.
14:48En fait, un État ou une société dans son intégralité
14:52ne peut pas avancer sur une seule jambe.
14:54Donc l'État français ne peut pas tout faire.
14:56Les entreprises ne peuvent pas tout faire.
14:58Les associations ne peuvent pas tout faire.
15:00Et la société civile non plus.
15:02Mais si on est à quatre en coalition d'action, là c'est fort.
15:06Le fait que dans le Haut Conseil à l'égalité,
15:08il y ait des personnalités de la société civile
15:10qui viennent d'entreprise et qui viennent rejoindre le Haut Conseil
15:13auprès de Bérangère Couillard,
15:15là, ça change la donne.
15:17Parce que moi, j'ai des actions concrètes.
15:19Donc ce que je sais du Haut Conseil, je l'amène chez Engie.
15:22Et ce que je sais de chez Engie, je l'amène au Haut Conseil.
15:25Et à l'ensemble des partenaires.
15:27Ça, c'est une force incroyable.
15:29Donc on décuple tout.
15:31Et est-ce qu'il y a aussi un partage d'expertise ?
15:33Est-ce qu'il y a aussi un partage d'influence ?
15:35Un partage d'expertise, un partage d'influence.
15:37Et on n'est pas tous dans nos couloirs de neige.
15:39On a ouvert, on a enlevé les filets.
15:42Et on nage tous dans la même piscine.
15:45On est tous quand même dans le même bain.
15:47Et il faut qu'on arrive ensemble à construire quelque chose.
15:49Moi, je ne le fais pas pour moi.
15:51Mais je le fais pour la société dans son entièreté.
15:53Et pour les valeurs qu'elle représente.
15:55En ce moment, cette énergie qui est chez vous.
15:58Cette passion à défendre les droits des femmes.
16:00Et à lutter contre les inégalités.
16:02Alors, on arrive au bout de cette conversation.
16:04Si vous aviez un message à adresser aux dirigeants qui hésitent encore.
16:07Parce qu'il y en a encore qui hésitent.
16:09Quel serait ce message ?
16:11D'abord, je pense que quand les femmes représentent la moitié de l'humanité.
16:17Bon sang de bonsoir.
16:19Si on ne fait rien, on ne va pas vraiment se regarder dans une glace.
16:22Donc ça, c'est mon premier point.
16:24Deuxièmement, si on veut parler de performance.
16:26Puisqu'on est des entreprises, on parle de performance.
16:28Moins on se ressemble, plus on est performant quand même.
16:31Donc c'est toujours bien d'avoir une équipe différente.
16:34Et pas une équipe qui ressemble...
16:36Enfin, on n'est pas des clones.
16:38Et justement, c'est ça l'important.
16:40Par les femmes aussi, on ouvre à la diversité.
16:42Et c'est très important.
16:44Par les femmes aussi, on lutte contre les violences.
16:46Parce que plus on va intégrer des femmes, plus on va lutter contre tous ces sujets.
16:50Et puis pour la jeune génération...
16:52Quand on est dirigeant d'une entreprise, on a des enfants.
16:55Est-ce qu'on veut avoir une jeune génération qui subit des violences ?
16:58Non, moi je ne crois pas, non.
17:00Je pense que du coup, ça doit être le sujet de tous.
17:02Et que c'est pour moi une non-assistance à personne en danger.
17:05Merci Elisabeth.
17:06Alors regardez bien vos factures.
17:08Elles sont importantes parce qu'il y a plein d'indications très précieuses sur vos factures d'ingé.
17:1139, 19, 17 et 114.
17:13Et merci à vous Muriel Reuss.
17:15Je rappelle qu'on vous retrouve dimanche prochain pour un nouveau numéro de la Force de l'engagement.
17:18À dimanche prochain.
17:20Sud Radio, le grand matin week-end.
17:22La Force de l'engagement.
17:24Muriel Reuss.
17:25Avec AJP.
17:26Association d'assurés engagées et responsables.

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