Avec Sophie Primas, porte-parole du gouvernement
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##L_INVITE_POLITIQUE-2025-03-12##
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NewsTranscription
00:00Sud Radio, l'invité politique, Jean-Jacques Bourdin.
00:07Il est 8h34, merci d'être avec nous. Sophie Primat, porte-parole du gouvernement et notre invitée ce matin.
00:12Bonjour Jean-Jacques Bourdin.
00:13Sophie Primat, bonjour. Nous allons évidemment regarder l'actualité internationale avec vous.
00:18Cessez le feu de 30 jours, conclut accord trouvé entre Américains et Ukrainiens.
00:24Il manque maintenant l'accord de la Russie. Est-ce que vous avez des informations ?
00:29Non, aucune. Je n'ai pas de lien direct avec M. Poutine, mais on peut souligner quand même que cet accord qui a été trouvé entre les Ukrainiens,
00:37donc avec l'accord des Ukrainiens, vous savez à quel point les Européens et la France avaient cela en tête,
00:44pas évidemment de cesser le feu sans l'accord des Ukrainiens.
00:47On peut saluer cet accord, ce premier accord, maintenant la marche la plus haute reste à faire,
00:52c'est-à-dire effectivement convaincre M. Poutine qu'il faut faire un cessez-le-feu
00:56et que pendant ce cessez-le-feu, il faut négocier des conditions de paix qui soient durables.
01:00Voilà, un cessez-le-feu de 30 jours, le temps de négocier une paix acceptable par tout le monde.
01:07Une paix acceptable par tout le monde. M. Zelensky, d'ailleurs, dans ses négociations avec les Etats-Unis,
01:13a bien précisé que les Européens devaient aussi être dans les négociations,
01:18puisque l'acceptation d'une paix qu'on appelle durable, c'est-à-dire sans perspective pour les Russes de recommencer une invasion qui soit belliqueuse,
01:26soit également dans l'Atlantique.
01:28Il a fait état de cela, le président ukrainien, aux Américains.
01:33Il a dit aux Américains, il faut que les Européens soient présents.
01:35Ça fait partie de l'accord.
01:38Alors, Emmanuel Macron dit, l'Ukraine ne sera pas démilitarisée.
01:43On est bien d'accord.
01:44L'Ukraine ne peut pas être démilitarisée, pardon, excusez-moi,
01:49pour une raison simple, c'est qu'une paix durable, c'est avec les Européens,
01:55mais c'est aussi avec une armée ukrainienne qui soit en capacité d'assurer sa propre souveraineté.
02:00Si Trump et Poutine le décident,
02:03imaginons que Trump et Poutine décident de démilitariser l'Ukraine,
02:08que ce soit un accord trouvé, que faisons-nous ?
02:11C'est pour ça que je vous dis qu'il ne peut pas y avoir d'accord possible sans l'avis de l'Ukraine,
02:15et donc l'Ukraine n'est pas sur cette position-là.
02:17La paix doit être trouvée avec les Ukrainiens, c'est eux qui doivent décider les conditions,
02:23le quand, le comment, et cette option-là ne sera pas prise par l'Ukraine,
02:27et l'Europe est tout à fait partie prenante aux côtés du président Zelensky.
02:31Parallèlement, hier, plus de 30 chefs d'état-major de pays étaient réunis à Paris,
02:37prêts à garantir la sécurité de l'Ukraine,
02:40beaucoup de pays ne faisant pas partie de l'Union Européenne d'ailleurs,
02:44la Grande-Bretagne par exemple, l'Australie, la Turquie étaient là, représentés.
02:49L'objectif c'est quoi ?
02:51C'est construire finalement un front anti-Trump, anti-Poutine,
02:55ou bien c'est réunir des pays qui seront, dans un temps futur,
03:00capables d'envoyer des soldats en Ukraine,
03:03pour garantir la paix trouvée entre Ukrainiens et Russes ?
03:06C'est cela l'objectif ?
03:08Oui, c'est une réunion qui a pour objectif d'abord d'apporter notre soutien à l'Ukraine,
03:11et de savoir tout de suite quels sont les besoins de l'Ukraine
03:14pour se défendre, pour continuer à être fort, pour avoir une armée,
03:17quels sont les besoins immédiats de l'Ukraine,
03:19et ensuite de faire une stratégie qui soit une stratégie plus large,
03:22en assurant la souveraineté de cet État,
03:24mais aussi la souveraineté européenne au sens très élargi,
03:27parce que vous voyez qu'en effet il y a beaucoup d'États qui seront là,
03:30en termes d'armement, en termes de défense, en termes de stratégie,
03:33c'est donc une nouvelle ère qui commence.
03:35Donc on prépare l'envoi de troupes en Ukraine pour garantir la paix ?
03:40On verra les conditions de la paix.
03:41Troupes européennes et autres d'ailleurs ?
03:42On verra les conditions de la paix.
03:43Turcs peut-être, je ne sais pas moi ?
03:45Ce n'est pas impossible que lorsque la paix sera retrouvée,
03:48aux conditions de l'Ukraine et bien sûr de la Russie,
03:51et s'il faut renforcer l'armée ukrainienne avec une force internationale,
03:57pourquoi pas ?
03:58Le gouvernement français est favorable ?
04:00Le Président s'est déjà exprimé là-dessus,
04:02il ne s'agit pas d'envoyer des soldats français à la guerre,
04:05il s'agit d'envoyer éventuellement une force internationale.
04:08Donc des troupes françaises pourraient faire partie de cette force internationale ?
04:12Des forces internationales dans lesquelles il peut y avoir des soldats français.
04:15Des soldats français.
04:16Aujourd'hui l'Assemblée nationale vote sur une résolution
04:19sur le renforcement du soutien à l'Ukraine.
04:22Le RN ne votera pas cette résolution.
04:26Est-ce que vous soutenez cette résolution ?
04:28Le gouvernement soutient cette résolution en effet,
04:31en précisant, puisqu'il y a je crois un article qui précise
04:34qu'il est souhaitable que l'Ukraine rentre dans l'Union européenne,
04:38en précisant effectivement pour le gouvernement
04:41que si l'Ukraine rentre dans l'Union européenne,
04:43c'est aux conditions d'entrée habituelles de l'Union européenne,
04:45c'est-à-dire dans plusieurs années et dans un temps long,
04:48en fonction des conditions...
04:50Alors oui, parce que la résolution parle de faciliter l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne,
04:54vous préférez accompagner le terme...
04:57Non, ce n'est pas accompagner, mais pour rentrer dans l'Union européenne,
05:00il y a des conditions, il y a des conditions sur la propriété...
05:02Est-ce que l'Ukraine ne remplit pas ces conditions aujourd'hui ?
05:05Pour l'instant l'Ukraine ne remplit pas ces conditions,
05:07et donc c'est un chemin de rentrer dans l'Union européenne.
05:10Alors, le texte appelle aussi à la saisie des avoirs russes,
05:13plus de 230 milliards d'euros.
05:15Est-ce que le gouvernement...
05:17Parce que ce n'est pas très clair,
05:19alors j'ai envie de savoir,
05:21est-ce que le gouvernement soutient fermement la saisie de ces avoirs russes ?
05:25Non, pas pour l'instant, pour des raisons qui sont...
05:27Alors évidemment c'est très tentant quand on a 200...
05:29Parce que Bercy dit non !
05:31On a peur des marchés !
05:32Non, on a peur des effets systémiques,
05:34parce qu'aujourd'hui,
05:36il y a des effets systémiques sur notre économie,
05:39vous savez que dans notre pays et en Europe,
05:41il y a beaucoup d'avoirs de pays qui ne sont pas des pays européens,
05:44je pense aux pays du Golfe, je pense aux pays asiatiques,
05:46je pense même aux Etats-Unis,
05:48on a des avoirs aujourd'hui et des investissements sur notre pays,
05:51que peuvent imaginer ces pays-là
05:55si nous saisissons des avoirs russes
05:57à l'inverse du droit international ?
05:59Donc c'est à la fois très tentant,
06:01pour vous dire également qu'on utilise quand même les intérêts
06:04de ces avoirs aujourd'hui,
06:05et que par exemple c'est ce qui fait que
06:07Sébastien Lecornu a annoncé 200 millions d'euros
06:10qui seront destinés à l'Ukraine,
06:12il y a 3 milliards d'intérêts de ces avoirs.
06:14Donc clairement, Sophie Primard, vous dites non !
06:17Vous dites non !
06:18Il n'est pas question de saisir ces avoirs russes !
06:21Donc la position du gouvernement, pour l'instant, c'est non,
06:24mais le Président de la République et le Premier ministre
06:26ont demandé à Éric Lombard d'étudier plus en profondeur
06:29les conséquences d'une telle décision.
06:31Pardon, mais je me mets à la place
06:34de celles et ceux qui nous écoutent.
06:36Nous ne cessons de répéter qu'il faut aider l'Ukraine,
06:39qu'il faut armer l'Ukraine, qu'il faut reconstruire l'Ukraine.
06:43Nous sommes derrière l'Ukraine.
06:44Il y a une résolution aujourd'hui,
06:46vous dites oui, oui, on est favorable à cette résolution,
06:48oui, mais attention !
06:49Dans la résolution, il y a un article, on est contre !
06:52Alors moi, j'aimerais comprendre.
06:54Est-ce que nous ne serions pas complètement fous
06:56de ne pas étudier les effets systémiques, économiques
06:58sur l'ensemble de l'Union Européenne, voire du globe ?
07:01Mais beaucoup de pays de l'Union Européenne sont favorables
07:04à la saisie de ces avoirs russes.
07:06Mais évidemment, c'est très tentant, M. Bourdin,
07:08on a 230 milliards qui sont là,
07:10d'ailleurs qui ne sont pas que des liquidités, il faut savoir,
07:12et sortir, on n'a pas que des liquidités.
07:15Je suis bien placée dans les Yvelines pour savoir
07:17qu'on a quelques propriétés qui sont gelées aujourd'hui,
07:19qui sont des avoirs russes dont on ne sait vraiment pas quoi faire.
07:22Oui, on ne sait pas si simple que ça,
07:24c'est des très très grosses propriétés,
07:26très belles propriétés, ça demande du temps.
07:27Mais peu importe, ce n'est pas le sujet.
07:29Le sujet, c'est quels sont les effets systémiques sur l'économie.
07:32Ça demande à être regardé.
07:34En attendant, on utilise les intérêts des avoirs russes
07:36pour aider les Ukrainiens,
07:38et on étudie cette possibilité-là avec nos partenaires européens.
07:40Bien, parlons de la défense européenne.
07:42Au moins, c'est clair.
07:44Donc, vous soutenez la résolution,
07:46mais vous êtes contre cet article, on est bien d'accord.
07:48On étudie la possibilité d'utiliser...
07:50Vous êtes comme le Rassemblement National, finalement,
07:52qui est globalement d'accord sur la résolution,
07:54mais qui est contre un des articles.
07:56Alors, d'abord, je ne suis pas comme le Rassemblement National,
07:58premièrement,
08:00et deuxièmement, on met des prudents.
08:02Mais c'est normal que le ministère de l'économie
08:04et que le gouvernement regardent les effets
08:06sur notre propre économie.
08:08Vous savez, les décisions faciles, elles ont toujours un revers.
08:10Donc, il faut vraiment les étudier en responsabilité,
08:12et il ne faut pas monter les Français les uns contre les autres
08:14sur des sujets aussi importants.
08:16Sophie Primat, autonomie stratégique européenne,
08:18industrie de la défense,
08:20augmenter le budget de la défense en France,
08:22jusqu'à 100 milliards d'euros.
08:24Vous confirmez le chiffre ?
08:26Non, je ne confirme pas.
08:28Je ne l'ai pas confirmé, ni par le gouvernement,
08:30ni d'ailleurs par le ministère de la défense.
08:32Nous sommes en train d'étudier.
08:34Alors, évidemment, c'est une progression par rapport au...
08:36Jusqu'à 3,5 % du budget ?
08:38Entre 3 et 3,5, dit-on,
08:40c'est-à-dire un point, un point et demi de PIB.
08:42À quel horizon ?
08:44Dans un horizon plus rapproché que la loi de programmation militaire.
08:46Ça demandera donc une accélération des efforts.
08:48Je n'ai pas de date aujourd'hui.
08:50Dès l'année prochaine ? Dès le prochain budget ?
08:52Écoutez, il est vraisemblable que des décisions
08:54dans ce sens soient prises.
08:56On va augmenter le budget de la défense
08:58dans le prochain budget.
09:00Probablement.
09:02C'est probablement une décision auxquelles il faudra faire face
09:04pour assurer notre souveraineté
09:06et nos ambitions au niveau français et international.
09:08Bien, il va falloir trouver de l'argent. Comment ?
09:10Je ne sais pas, il y a plusieurs pistes.
09:12Livret spécifique, livret A,
09:14emprunt.
09:16Tout ça est à l'étude.
09:18Aucune décision n'est prise.
09:20Non, aucune décision n'est prise. Ce sont des décisions qui sont...
09:22Quand on monte
09:24d'un point de PIB, il faut bien se rendre compte
09:26que ce n'est pas un effort non plus
09:28démesuré et inatteignable.
09:30On dépense chaque année 56% de notre PIB
09:32en dépenses publiques.
09:34Donc ce qu'on demande, c'est un effort de 1% du PIB
09:36pour réarmer la France
09:38et lui permettre de faire face
09:40à ses obligations en termes de souveraineté
09:42et de défense au niveau français et au niveau européen.
09:44Donc il faut repositionner les choses
09:46et puis on a des atouts considérables,
09:48notamment une industrie de l'armement
09:50qui est tout à fait exceptionnelle.
09:52Évidemment, 50 milliards, un peu plus
09:54de 50 milliards d'euros. Le budget de la défense
09:56en 2025, en 2026,
09:58il pourrait être quoi ? 60, 70 milliards ?
10:00Écoutez, on est sur une trajectoire qui nous amène
10:02à 67 milliards normalement en 2030.
10:04En 2030 ? On va aller plus vite ?
10:06On va aller un peu plus vite.
10:08J'ai pas le chiffre aujourd'hui et on est bien sûr à l'étude
10:10parce que tout ça doit se faire
10:12sans oublier qu'on doit lutter aussi contre notre déficit
10:14ce qui est aussi une question
10:16de souveraineté économique.
10:18Ursula von der Leyen va annoncer l'effort européen
10:20la semaine prochaine,
10:22800 milliards,
10:24800 milliards d'euros.
10:26Il y a divergence au sein de l'Union Européenne.
10:28Emprunt ?
10:30Est-ce que le gouvernement français est favorable à un emprunt
10:32européen ?
10:34Dans les 800 milliards, il y a 650 milliards
10:36qui sont des autorisations à dépasser les 3%
10:38de déficit. C'est une première chose.
10:40Et pour le reste,
10:42pour l'instant, Ursula von der Leyen
10:44n'annonce pas d'emprunt, la France y est favorable.
10:46Alors que d'autres pays sont opposés
10:48comme les Pays-Bas, par exemple.
10:50Mais vous savez, les Pays-Bas
10:52et un certain nombre d'autres pays sont en train de changer
10:54aussi leur doctrine.
10:56Vous avez vu le virage exceptionnel de l'Allemagne
10:58et d'autres pays.
11:00Et la CPME qui propose de travailler 36 heures
11:02une heure de plus par semaine.
11:04CPME, les petites et moyennes entreprises.
11:06Une heure de plus par semaine pour financer
11:08les efforts de défense. Vous y êtes favorable ?
11:10C'est les propositions de la CPME.
11:12Pour l'instant, ils sont très focalisés
11:14sur le retour à l'équilibre
11:16du régime des retraites.
11:18On va les laisser travailler là-dessus.
11:20Toutes les idées sont bonnes à prendre.
11:22On écoute tout et ensuite,
11:24on tranchera et le Parlement tranchera.
11:26Oui, c'est certain.
11:28C'est ça la vie politique.
11:30Vous soutenez cette idée ou pas ?
11:32A titre tout à fait personnel,
11:34je pense que
11:36nous sommes dans un moment
11:38où il faut changer notre modèle.
11:40Est-ce que c'est par ça ?
11:42Est-ce que c'est ce type de proposition ?
11:44En tout cas, il faut changer notre modèle.
11:46A titre personnel ?
11:48Oui, vous êtes favorable.
11:50A titre tout à fait personnel,
11:52je suis favorable. Mais ce n'est que
11:54ma modeste contradiction.
11:56C'est important. Référendum
11:58à la fin du Comte Clave sur les retraites ?
12:00On va laisser les partenaires sociaux travailler.
12:02On va voir ce qui sort.
12:04Le référendum n'est pas exclu
12:06mais il n'est pas obligatoire.
12:08Le référendum n'est pas exclu ?
12:10Non, il n'est pas exclu comme sur tout autre sujet
12:12puisqu'il fait partie, comme l'article 11
12:14de la Constitution l'indique, des sujets
12:16sur lesquels on peut faire un référendum.
12:18Sophie Primage, vous voulez vous parler de l'Algérie aussi ?
12:20Parce qu'hier soir il y a eu...
12:22Oui, sujet particulièrement sensible.
12:24Est-ce que Boilem Sansal
12:26est détenu arbitrairement ?
12:28Il est détenu
12:30contre toutes les règles du...
12:32Arbitrairement ?
12:34Je ne sais pas si c'est le terme. En tout cas, contre toutes les règles
12:36du droit international.
12:38Donc on peut dire arbitrairement.
12:40Il est détenu.
12:42Est-ce que vous avez des informations sur son état de santé ?
12:44Non, pas du tout.
12:46Le gouvernement ne sait rien ?
12:48On sait qu'il est malade.
12:50Ce sont des négociations avec Boilem Sansal qui sont très
12:52sensibles, qui sont dans un climat
12:54de tension évidemment
12:56entre l'Algérie et la France
12:58pour des raisons que vous connaissez,
13:00notamment les dispositions de retour
13:02des EQTF, etc.
13:04Est-ce que des négociations sont en cours pour obtenir sa libération ?
13:06Écoutez, le Président de la République
13:08est très impliqué.
13:10Le ministre des Affaires étrangères est très impliqué.
13:12C'est tout ce que je vous dirai là-dessus.
13:14Est-ce que des négociations sont en cours ?
13:16C'est tout ce que je vous dirai là-dessus.
13:18Sophie Prima, parce qu'on sait que des négociations sont en cours.
13:20Tout le monde le sait.
13:22Je comprends que vous soyez discrète,
13:24mais tout le monde sait que des négociations sont en cours.
13:26Il faut,
13:28je ne sais pas moi,
13:30imposer un rapport de force.
13:32J'entends des voix discordantes au sein du gouvernement.
13:34J'entends la voix de Bruno Retailleau,
13:36j'entends celle du ministre des Affaires étrangères.
13:38Est-ce que
13:40l'Algérie piétine
13:42le droit international, comme le dit Bruno Retailleau ?
13:44Écoutez,
13:46je vais répondre d'abord sur les questions de voix
13:48différentes. Chacun est dans sa mission.
13:50La mission du ministre de l'Intérieur,
13:52c'est de faire appliquer la loi française
13:54et de faire appliquer éventuellement
13:56la loi internationale
13:58en ce qui concerne les retours.
14:00Sur cette question-là, l'Algérie ne répond pas
14:02au droit international. Le fait qu'elle ne reprenne
14:04pas des ressortissants algériens qu'on lui
14:06renvoie est contraire au droit international.
14:08Donc ça, c'est le premier élément.
14:10Le ministre des Affaires étrangères et par
14:12extension le Premier ministre et donc
14:14le Président de la République s'occupent des affaires
14:16étrangères, des relations avec les pays
14:18et donc forcément, leur mission
14:20est assez différente. Mais au total,
14:22il ne nous a pas échappé que Bruno Retailleau a dîné
14:24avec le Président Macron
14:26mercredi dernier et qu'ils sont absolument
14:28sur la même ligne, c'est-à-dire une ligne
14:30d'équilibre entre les relations qui nous permettent
14:32de négocier la sortie de Boulogne-Sensalle
14:34et des relations qui nous permettent d'être
14:36fermes par rapport aux retours.
14:38Donc première mesure possible
14:40parce que la réponse peut être graduée.
14:42On est bien d'accord Sophie Primat ?
14:44Première mesure possible, réduction
14:46des visas. Réduction des visas,
14:48c'est une première mesure, notamment
14:50pour tous les dignitaires, qui est envisagée
14:52et nous attendons...
14:54Alors vous savez que la liste qui a été
14:56créée par le ministre de l'Intérieur
14:58et le garde des Sceaux
15:00est aujourd'hui prête,
15:02elle va être envoyée aux autorités algériennes.
15:04On attend
15:06un geste de l'Algérie.
15:08Vous allez envoyer une liste
15:10aux autorités algériennes de personnalités
15:12pas de personnalités,
15:14d'OQTF,
15:16de personnes dangereuses sur le sol français,
15:18de nationalités algériennes
15:20qu'on demande à l'Algérie de reprendre.
15:22Et si l'Algérie ne les reprend pas ?
15:24Eh bien à ce moment-là, les premières
15:26mesures graduées
15:28pourront être en place.
15:30Les visas, par exemple.
15:32Condition d'entrée
15:34plus compliquée,
15:36pour un certain nombre de dignitaires,
15:38de personnes qui ont l'habitude de faire
15:40les allers-retours.
15:42Est-ce que nous sommes trop naïfs sur la Syrie ?
15:44Est-ce que nous avons été trop naïfs ?
15:46On ne peut pas être trop naïfs sur la Syrie
15:48quand vous aviez un gouvernement
15:50et
15:52une personne qui exterminait
15:54les personnes civiles.
15:56Jean-Claude Barreau, qui est allé lui-même
15:58en Syrie visiter ces prisons
16:00où on torturait et où on
16:02tuait des civils par milliers,
16:04est revenu extrêmement marqué.
16:06La fin du régime Assad, c'est une bonne nouvelle
16:08pour la Syrie. Est-ce que nous sommes naïfs ?
16:10Pas du tout. Est-ce que nous essayons
16:12diplomatiquement,
16:14en relation avec la Syrie,
16:16de mettre en place dans ce pays
16:18bouleversé par la guerre,
16:20par les milices, par la guerre
16:22entre les Chiites et les Sunnis,
16:24depuis des dizaines d'années,
16:26un gouvernement qui
16:28prend en compte les communautés ?
16:30Nous essayons.
16:32Mais nous ne sommes pas naïfs.
16:34Mais est-ce que vous avez reçu des assurances du nouveau gouvernement,
16:36du nouveau pouvoir syrien,
16:38que les massacres
16:40cesseraient,
16:42cessent et ne se reproduiraient pas ?
16:44Écoutez, nous avons
16:46demandé que des enquêtes, d'ailleurs,
16:48conduites par des organismes extérieurs à la Syrie
16:50soient menées. C'est ce que le nouveau
16:52régime temporaire s'est
16:54engagé à faire.
16:56Que les personnes soient condamnées,
16:58qu'elles soient punies,
17:00il faut que nous protégions l'ensemble
17:02des communautés. Bien sûr, on pense aux
17:04Alaouites et aux Chrétiens d'Orient qui ont
17:06subi les derniers massacres insupportables
17:08la semaine dernière, mais aussi
17:10les Kurdes, à qui nous devons beaucoup.
17:12Il faut qu'on arrive à protéger ces communautés
17:14et en même temps à retrouver des
17:16relations avec la Syrie, qu'ils soient des
17:18relations apaisées, parce que la Syrie est un pays
17:20important pour nous, pour
17:22l'équilibre de cette partie du monde et pour la lutte
17:24contre le terrorisme.
17:26Sophia Prima, où est passé François Bayrou ?
17:28Il travaille.
17:30Parce qu'on le voit peu, on l'entend peu.
17:32Quel projet
17:34de loi important d'ici l'automne ?
17:36Par exemple, le narcotrafic
17:38qui arrive dans les jours qui viennent.
17:40Demain, je reçois le ministre
17:42de la Justice, d'ailleurs, Gérald Darmanin.
17:44Voilà. Par exemple,
17:46la fin de vie. Par exemple, le projet de loi
17:48sur la simplification. Nous sommes au travail
17:50et nous faisons...
17:52Les ministres sont peut-être trop discrets.
17:54Le Premier ministre prend la parole quand il le
17:56souhaite et quand il veut aborder un certain
17:58nombre de sujets qui lui semblent structurants.
18:00Notamment les relations internationales
18:02ou l'objectif de réforme
18:04de l'État. Mais nous sommes...
18:06Le président de la République.
18:08Le président de la République. Et lui, il a aussi
18:10évidemment son mot à dire dans les conséquences que ça a
18:12pour la France.
18:14Mais nous sommes en...
18:16Nous travaillons tous et nous travaillons
18:18tous avec des feuilles de roue de Farrand pour
18:20faire la réforme de l'État qui est nécessaire
18:22à une amélioration
18:24de nos comptes publics.
18:26Sophie Primat, ça c'est un sujet
18:28qui intéresse moins. Quoique
18:30ça intéresse les Parisiens, les Lyonnais et les Marseillais.
18:32La fameuse loi PLM.
18:34Quelle est la position du gouvernement ?
18:36Vous êtes favorable...
18:38Paris-Lyon-Marseille. Est-ce que vous êtes favorable
18:40au changement de mode de scrutin ?
18:42Pour élire un maire ?
18:44Pourquoi ne pas
18:46à Paris-Lyon-Marseille faire comme on fait
18:48partout ailleurs en France ?
18:50Alors la différence entre ces trois communes...
18:52Enfin entre ces trois villes, entre ces trois
18:54communes très importantes, c'est qu'effectivement
18:56il y a des arrondissements à l'intérieur. Donc quand vous êtes dans une
18:58commune, vous n'avez pas de quartier.
19:00Vous n'avez pas d'abord des élections de président de quartier
19:02ou de maire de quartier et ensuite
19:04des élections de maire. Donc la promesse
19:06qui est faite par cette proposition de loi
19:08qui est portée par le groupe Renaissance,
19:10c'est une proposition de loi qui
19:12est très alléchante
19:14puisqu'elle dit une voix un homme
19:16et aujourd'hui vous pourrez voter pour le maire de
19:18Paris, le maire de Marseille. Ça me paraît logique.
19:20Ça paraît séduisant et logique.
19:22Il y a des oppositions aujourd'hui, en tout cas
19:24des réticences
19:26d'une partie des élus
19:28locaux, qui sont des réticences plutôt
19:30exprimées par les maires d'arrondissement
19:32à Paris par exemple, et qui disent
19:34attention, si
19:36on élit notre maire au suffrage direct avec une
19:38liste au suffrage direct, il faut
19:40pas que les arrondissements disparaissent.
19:42Donc vient aussi la question
19:44de la compétence. Vous savez que les arrondissements à Paris
19:46n'ont pas beaucoup de compétences et si elles ne sont pas représentées
19:48au Conseil de Paris,
19:50elles n'existent plus
19:52en réalité. Le gouvernement soutient
19:54cette proposition de loi ? Le gouvernement soutient
19:56et en particulier le Premier ministre soutient cette proposition de loi
19:58auquel nous apporterons nous-mêmes
20:00des amendements pour être certains
20:02par exemple que les arrondissements à Paris
20:04ou dans les autres communes
20:06que vous avez citées, Lyon et Marseille,
20:08soient bien représentées.
20:10Elle vient à l'Assemblée très rapidement
20:12en même temps au mois d'avril.
20:14Et vous soutenez ?
20:16On soutient avec des amendements, très importants.
20:18Deux mots encore, parce que ça j'ai promis
20:20les médecins étrangers.
20:22Est-ce qu'il n'est pas temps de faire un effort ?
20:24Ce matin j'avais le témoignage d'un médecin
20:26qui est diabétologue, qui gagne 2000 euros
20:28par mois, qui fait 70 euros
20:30de 70 heures de travail
20:32par semaine, qui forme
20:34des médecins français, des internes
20:36et qui n'est pas reconnu.
20:38Je ne peux vous répondre
20:40qu'à titre personnel, parce que ce n'est pas quelque chose
20:42qu'on a abordé et je veux l'aborder
20:44avec l'anecdote d'air.
20:46Et qui n'ont pas été tenus jusqu'à maintenant
20:48par d'autres gouvernements précédents.
20:50Je peux vous dire à titre personnel
20:52parce que dans les Yvelines on a pas mal de médecins
20:54et notamment de médecins syriens
20:56voyez-vous, qui sont venus
20:58au début de la guerre et qui ont du mal
21:00à se faire reconnaître. C'est un sujet parce que ce sont
21:02des médecins à part entière.
21:04Il est normal que nous reconnaissions
21:06les diplômes, que nous soyons sûrs que les diplômes
21:08de ces médecins soient équivalents à
21:10nos médecins. C'est souvent là que le bas blesse.
21:12Mais je suis d'accord avec vous que la reconnaissance
21:14de ces médecins qui sont aujourd'hui essentiels
21:16dans le système de santé français
21:18il faut s'y atteler
21:20rapidement.
21:22Écoutez, je n'ai pas la feuille de route de Yannick Noder
21:24donc je lui poserai
21:26la question, mais c'est un sujet qui me
21:28semble effectivement très important.
21:30Retaillez-vous vos pieds.
21:32Ben quoi ?
21:34Ben quoi ? Il y a une présidence
21:36LR. Ce n'est pas ce qui
21:38agite les Français.
21:40Ça n'agite pas les Français. Ce qui agite les Français
21:42c'est que les LR sont de retour et qu'on parle d'eux.
21:44Vous êtes satisfaite de ça.
21:46Absolument et je suis surtout satisfaite de
21:48voir qu'un ministre LR
21:50peut, sans renoncer à ce qu'il est,
21:52faire avancer les sujets qui lui tiennent à cœur.
21:54On peut être ministre et président
21:56d'un parti.
21:58Sans aucun problème.
22:00Beaucoup dans le passé l'ont été.
22:02Je pense à Nicolas Sarkozy
22:04qui exerçait toutes ces
22:06fonctions-là en même temps.
22:08C'est très bien qu'on parle des LR.
22:10Vous avez choisi Bruno Retailleau.
22:12Non, je n'ai pas forcément choisi Bruno Retailleau.
22:14Je donnerai ma réponse
22:16lorsque d'abord j'aurai la connaissance
22:18de tous les candidats. Vous savez qu'on a jusqu'au 18 mars
22:20pour déposer sa candidature.
22:22On est déjà le 12.
22:24Je ne désespère pas qu'une troisième candidature arrive.
22:26Je donnerai ma position.
22:28Mais sans psychodrame.
22:30Non, je connais les deux très bien.
22:32Je connais les deux très bien.
22:34Bruno Retailleau depuis dix ans puisqu'il a été mon patron
22:36de groupe lorsque j'étais sénatrice.
22:38Et Laurent Wauquiez parce que
22:40en 2010, quand je deviens député,
22:42je trouve séduisant
22:44cet homme qui a quelque chose à dire sur le modèle
22:46social et je m'embarque avec lui
22:48dans un mouvement qui s'appelait la droite sociale.
22:50Peut-être vous vous rappelez de ça.
22:52Je connais bien les deux hommes.
22:54Je connais leur qualité et donc je choisirai
22:56en toute connaissance.
22:58Vous n'avez pas choisi, sincèrement, franchement.
23:00En tout cas, je garde ma décision pour le moment.
23:02Vous avez choisi.
23:04Je garde ma décision pour moi.
23:06Bon, Sophie Prima, merci.
23:08Il est 8h57.
23:10Vous êtes sur l'antenne de Sud Radio.
23:12Merci d'être avec nous.
23:14Patrick Roger, juste après les informations de 9h.