Gérald Darmanin, ministre de la Justice, revient sur sa proposition de prisons de haute-sécurité. «Le régime carcéral que je propose limite des libertés aux narcotrafiquants», assume-t-il.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Bien sûr que je n'y dérogerai pas. Je suis allé moi-même hier au Conseil d'État.
00:03Je pense que ça fait très longtemps que la ministre n'est pas venue au Conseil d'État lui-même défendre ses mesures.
00:07Et je remercie le Conseil d'État de m'avoir reçu et on a échangé.
00:10Je sais que ce sont des sujets extrêmement durs qui permettent de limiter les libertés.
00:15Le dossier Coffre, parlons-en.
00:16Oui, juste un point. Je sais que le régime que je propose est très difficile.
00:20Attendez, vous savez qu'il limite les libertés ?
00:22Bien sûr.
00:22Vous venez de le dire. Les libertés individuelles.
00:24Les libertés des détenus.
00:25Dans ce régime-là, ça veut dire quoi ?
00:27Notre intérêt général prime pour vous sur le droit et les libertés fondamentales de ces individus prisonniers.
00:34Alors, ces personnes continueront à avoir des repas dans leurs cellules individualisées.
00:38Il n'y a pas d'acte de torture.
00:40C'est ce que j'allais vous dire.
00:42Mais ce sont des gens très dangereux, capables de passer à l'acte et d'assassiner des fonctionnaires de l'État.
00:48Et de continuer leur point de deal.
00:50Est-ce que c'est normal quand on est dans une prison à Marseille de pouvoir continuer à commander des assassinats de gamins de 14 ans ?
00:56Ou de toucher des sommes ?
00:58Ce que je vois encore aujourd'hui.
00:59Il y a quelqu'un qui a 30 appartements à Dubaï aujourd'hui.
01:02Il est en prison, condamné définitivement, et qui touche cet argent.
01:04Vous parlez de 40 ans de filotage.