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«L'entrée de l'Ukraine dans l'UE, c'est la mort de l'agriculture française», a fustigé Marine Le Pen. 

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00:00Oui, nous soutenons l'Ukraine. Nous soutenons l'Ukraine dans l'esprit, parce que c'est ce que nous faisons depuis maintenant
00:08deux ans et demi, dans l'esprit
00:10de permettre à l'Ukraine d'arriver dans les meilleures conditions possibles, dans les négociations de paix, car s'il s'agit
00:17de soutenir l'Ukraine, de lui livrer des armes pour continuer à faire une guerre qui fait des centaines de milliers
00:24de jeunes gens blessés, tués,
00:28déplacés, réfugiés,
00:31sans en voir le bout, en réalité, on participe à un véritable massacre.
00:37S'il s'agit d'aider l'Ukraine à arriver dans les meilleures conditions possibles, en position
00:45de force, c'est un peu difficile au bout de trois ans de dire ça, mais
00:49en position de moindre faiblesse dans les négociations
00:54qui s'ouvrent avec la Russie, nous sommes d'accord, nous l'avons toujours été.
01:03J'y suis fondamentalement opposée, je ne voterai pas. Moi, je connais la technique maintenant, depuis, vous savez, je suis un peu blanchie sur le harnais,
01:12je n'ai pas les cheveux blancs, mais je pourrais.
01:14Je connais la technique, c'est la même que dans le cadre du Parlement européen, c'est-à-dire qu'on fait une belle résolution,
01:22soutien à l'Ukraine, et à l'intérieur, on vous glisse toute une série de choses dont on sait pertinemment que vous y êtes fondamentalement opposée.
01:30En espérant pouvoir vous contraindre
01:32à le voter,
01:35parce que vous avez peur qu'un certain nombre de journalistes disent « Ah, vous avez vu, ils n'ont pas voté le texte de soutien à l'Ukraine,
01:41ils sont vraiment très méchants ».
01:43Bon, moi, on ne me forcera pas à voter un texte dans lequel on demande l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne.
01:49Je l'ai dit très clairement, et je le dis très clairement d'ailleurs aux Ukrainiens, avec toute l'amitié que je leur porte,
01:55je ne souhaite pas l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne, parce que l'entrée de l'Ukraine dans l'Union européenne, c'est la mort de l'agriculture française.
02:02Voilà, c'est extrêmement clair. Par un double effet d'écrasement,
02:08l'écrasement de la PAC, qui, du fait de l'entrée dans l'Ukraine, verra toute une série d'aides
02:14arrivées à l'Ukraine, et une redistribution des aides de la PAC, qui entraînerait pour la France une perte de 20%
02:20des subventions de la PAC,
02:23premier élément d'écrasement.
02:25Deuxième élément d'écrasement, c'est évidemment la concurrence déloyale
02:28que nous subissons d'ailleurs depuis un an, puisqu'on l'a testé, cette concurrence déloyale,
02:33on l'a testé sur le sucre, on l'a testé sur le poulet, on l'a testé sur les œufs, et c'est un drame.
02:39C'est-à-dire que les importations ukrainiennes sont absolument massives, or, le poulet français est vendu à peu près
02:47entre 8 et 10 euros le kilo, le poulet ukrainien 3 euros le kilo.
02:52Nonobstant, les problématiques sanitaires des produits qui sont utilisés
02:56par l'Ukraine. Donc, c'est non. Moi, je veux bien, encore une fois, tout faire pour aider l'Ukraine,
03:03je ne veux pas le faire au prix de la vie de secteurs économiques entiers de notre pays.
03:09Sous-titrage Société Radio-Canada

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