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00:00Il est 7h15, ce matin, dans l'éco d'ici, tout ce qui bouge au niveau entreprise au Pays Basque,
00:06et bien je prends un Whopper Burger Frites, s'il vous plaît, de Burger King, voici la guitoune.
00:11Oui, puisqu'on est avec le directeur, le responsable des franchises Burger King au Pays Basque.
00:16Bonjour Christophe Patin.
00:17Bonjour, merci de votre accueil.
00:18Un restaurant, donc Burger King, ouvert depuis 7 ans à Bayonne,
00:21et un autre qui vient tout juste d'ouvrir à Anglette au BAB2.
00:25Voilà, deux fast-foods de la même chaîne à moins de 10 minutes en voiture, est-ce que c'est pas un peu trop ?
00:30Écoutez, c'est une excellente remarque. Déjà, merci de votre invitation ce matin.
00:34Non, c'est pas un peu trop, parce qu'en fait, on a observé que les flux, les besoins étaient différents à 4 km.
00:41C'est une spécificité du Pays Basque.
00:43Les gens qui passent à Bayonne vont pas forcément au BAB2 réciproquement,
00:47pour des raisons économiques, et des raisons également de saturation de flux,
00:52donc en fait, nous sommes sur deux types de flux, deux types de besoins.
00:55On se souvient du phénomène que ça avait été l'ouverture du premier Burger King il y a 7 ans,
01:00pas juste à Bayonne, d'ailleurs partout en France, avec des queues immenses,
01:03des gens qui voulaient absolument s'acheter un burger.
01:06Est-ce que ce succès-là, il est toujours au rendez-vous ?
01:09Le succès est au rendez-vous, mais on n'est plus sur un phénomène de nouveauté.
01:15Ça fait maintenant 7 ans qu'on est ouvert, la marque est revenue en 2015.
01:18On ouvre le 571ème à Anglette, on est sur un marché mature et sur une autre approche.
01:24Donc il n'y a plus cet engouement-là, mais il y a toujours un besoin et une envie.
01:27Et alors comment, finalement, pour ouvrir ce nouveau Burger King, vous avez recruté 40 personnes.
01:33Absolument.
01:34On sait, Christophe Patin, le reproche qui est fait au monde du fast-food
01:37sur la précarisation des emplois, sur la précarité des emplois que vous proposez.
01:42Bien sûr.
01:44C'est une idée reçue. La réalité, notamment aux Pays-Basques, est une terre d'accueil, une terre de passage.
01:49On a notamment une quinzaine de nationalités à Bayonne,
01:52des gens qui arrivent du sud de l'Espagne, qui traversent.
01:56Nous, on les accueille, on parle anglais dans le restaurant.
01:59Les Basques sont des gens très ouverts.
02:01On a des étudiants, évidemment, qui ont eu un échec scolaire
02:04et qui viennent travailler le temps de reprendre leurs études.
02:06Et puis on a des gens, ce qu'on appelle les accidentés, un peu de vie,
02:10qui trouvent un peu de stabilité et de réconfort chez nous.
02:14On leur propose la mutuelle, etc.
02:16pour pouvoir ensuite repartir sur de nouvelles aventures.
02:19Donc finalement, vous balayez ces reproches qui sont...
02:22Oui, parce qu'il est infondé.
02:24Aujourd'hui, on a une centaine de salariés.
02:26On doit la mutuelle à ces salariés.
02:28On les accompagne, on les suit.
02:30On doit être exemplaire quant à la législation sur l'emploi, sur le travail, sur la rémunération.
02:37Donc effectivement, ça permet à tout type de personnes n'ayant pas forcément de qualification
02:41de venir travailler.
02:42Et aujourd'hui, c'est important.
02:43L'autre reproche fait à votre enseigne, c'est celui de la malbouffe
02:48avec des produits de la matière première qui n'est pas forcément local.
02:51Oui, on a 70% de nos produits maintenant qui sont français.
02:56J'aimerais travailler encore un peu plus sur les produits locaux.
02:59Ici, on a une problématique de traçabilité.
03:01Il faut savoir que dans nos métiers aujourd'hui,
03:03on est excessivement vigilant quant à la traçabilité, aux allergies.
03:07C'est un sujet de fond.
03:09Donc, il faut absolument qu'au niveau de la provenance, on soit absolument certain.
03:11Mais c'est l'international qui pilote tout ça.
03:13Donc, en fait, si vous voulez de la viande de Montléon, je dis n'importe quoi, vous ne pouvez pas.
03:16Moi, je ne peux pas.
03:17Aujourd'hui, je ne peux pas.
03:18Mais vous pouvez quoi alors exactement ?
03:20Aujourd'hui, on doit appliquer les process voulus en termes d'hygiène, en termes de marque.
03:27On va vers une régionalisation de nos produits.
03:31C'est une volonté forte.
03:32Mais à l'échelle industrielle.
03:34Puisqu'on a quand même pratiquement 1000 clients par jour à Bayonne.
03:37Allez, dernière question.
03:38Il y a 2-3 ans, il y a eu une polémique autour du Burger King
03:41qui lançait son Burger King aux piments d'Espelette.
03:44Critiqué parce qu'on récupère finalement un phénomène, un emblème local
03:48pour faire du business avec finalement pas beaucoup de piments.
03:50Ça plaît le Basque, je crois.
03:51Moi, comme je l'ai dit, j'étais pas du tout à l'aise avec cette idée.
03:55Notre président le sait.
03:56Je m'en suis un peu inquiété.
03:58On a rencontré un fort succès de consommation.
04:01Beaucoup, beaucoup de gens sont venus consommer.
04:03Moi, en tant que dirigeant, j'étais plus réservé.
04:08Pourquoi réservé ?
04:09Parce qu'on vient quand même raisonner sur...
04:12On est quand même dans un pays, un pays basque.
04:15C'est un pays avec son identité forte, avec ses piliers forts.
04:20Et quand on a un acteur du fast-food, ça peut raisonner.
04:24Le récupérer au...
04:26En tout cas, de mon point de vue, c'était un sujet sensible
04:29sur lequel on a effectivement une performance de consommation.
04:32Merci à vous, Christophe Patin, responsable des franchises Burger King au Pays Basque.
04:36Merci à vous.

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