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Mercredi 12 mars 2025, SMART PATRIMOINE reçoit Claire Chabrier (Managing Partner, AMUNDI PRIVATE EQUITY) , Jérémy Schorr (Directeur Commercial, Primaliance) , Arnaud Faller (Directeur général délégué en charge des investissements, CPR AM) et Nicolas Villet (Directeur épargne & retraite entreprise, BNP Paribas)

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00:00Bonjour à tous et bienvenue dans Smart Patrimoine, Smart Patrimoine l'émission qui vous accompagne
00:12dans la gestion de vos finances personnelles, mais l'émission qui décrypte également
00:16avec vous les enjeux et les actualités du secteur de la gestion de patrimoine, une
00:20émission que vous pouvez retrouver tous les jours sur BeSmart4Change, sur les réseaux
00:25sociaux de BeSmart4Change et bien sûr vous pouvez nous écouter en podcast sur toutes
00:29les plateformes de podcast. Au sommaire de cette émission, nous commencerons tout d'abord
00:33avec les clés de l'IMO, le rendez-vous dédié à l'investissement immobilier de Smart Patrimoine
00:37et en l'occurrence dans un instant nous ferons un focus sur les SCPI, quelles questions se
00:41poser lorsque l'on veut investir en SCPI en 2025, nous en parlerons avec Jérémy Chor,
00:47directeur commercial de Prima Alliance. Nous enchaînerons ensuite avec Enjeux Patrimoine,
00:51un enjeu patrimoine consacré au financement de l'économie réelle en France et en Europe
00:55avec un focus particulier sur les investissements en France. Nous aurons le plaisir de retrouver
00:59Arnaud Faller, directeur général adjoint et directeur des investissements de CPRAM mais
01:03aussi Claire Chabrier, managing partner de Amundi Private Equity Fund. Nous évoquerons
01:09notamment un nouveau fonds lancé par Amundi et CPRAM qui mélange coté et non coté, ce sera donc
01:16la deuxième partie de l'émission. Et puis enfin dans la troisième partie de l'émission, dans l'œil
01:20de l'expert, nous retrouverons Nicolas Villet, directeur de BNP Paribas Épargne et Retraite
01:25Entreprises avec qui nous ferons un focus sur l'épargne d'entreprises. On se retrouve tout de
01:31suite sur le plateau de Smart Patrimoine. Et nous commençons tout de suite avec les clés de l'IMO,
01:39le rendez-vous dédié à l'investissement immobilier de Smart Patrimoine et en l'occurrence nous allons
01:43revenir sur le sujet SCPI avec une question, une problématique aujourd'hui. Quelles questions faut-il
01:50se poser lorsque l'on veut investir en SCPI en 2025 ? Et pour en parler, nous avons le plaisir de
01:55retrouver sur le plateau de Smart Patrimoine Jérémy Chor. Bonjour Jérémy Chor. Bonjour Nicolas.
01:59Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine, vous êtes directeur commercial de Prima Alliance,
02:03Prima Alliance qui accompagne justement les investisseurs dans les choix des SCPI en
02:07fonction de leurs enjeux mais aussi de la réalité de marché. Je vais commencer avec une question
02:12peut-être un petit peu provocatrice, quand on lit la presse, quand on écoute un certain nombre
02:16d'interviews, on peut avoir le sentiment que début 2025, il y a encore un sujet sur la SCPI,
02:21que ce soit en matière de dividendes ou en matière de baisse de prix de part pour certaines
02:24d'entre elles, je crois une dizaine depuis le début de l'année. Peut-on encore, Jérémy Chor,
02:28investir en SCPI en 2025 ? Bien sûr, on peut investir en SCPI en 2025. Il faut être très
02:34vigilant bien sûr sur la sélection qu'on va faire de ces SCPI mais dès lors qu'on a un projet à long
02:39terme, qu'on souhaite créer des compléments de revenus ou se constituer un patrimoine, la SCPI
02:43est une des classes d'actifs qui peut répondre à ces objectifs-là. Et alors vous nous avez dit,
02:47il faut être vigilant, vers quoi est-ce qu'on dirige sa vigilance en 2025 quand on veut investir
02:53en SCPI et quand on doit faire des choix d'investissement ? Nicolas, on a eu un marché
02:58qui était un peu compliqué, on a eu 18 mois de turbulence sur le marché des SCPI, on a le dernier
03:04trimestre 2024 qui a amorcé un léger rebond sur ce marché-là donc ce qui montre le regain de
03:09confiance des épargnants pour le marché de l'immobilier. Maintenant, il faut être vigilant
03:13sur plusieurs critères. Alors on parle beaucoup de rendement, c'est la période aujourd'hui où on
03:18dresse le bilan de 2024, il y a beaucoup de classements qui sont publiés. On parle beaucoup
03:22de rendement début 2025 mais de rendement 2024 pour le coup ? Oui bien sûr, on regarde toujours
03:28le rendement de l'année écoulée et on a la plupart des sociétés de gestion qui communiquent
03:32sur des performances, des objectifs de performance mais le classement se fait sur les taux de
03:36distribution pour l'année 2024. Alors certes c'est un critère qui est important puisque la plupart
03:41des épargnants achètent des SCPI pour avoir des compléments de revenus donc le rendement est un
03:45élément essentiel, néanmoins il ne faut pas regarder que le rendement et le rendement moyen
03:49par exemple en 2024 il est de 4,72% mais ce rendement ne veut plus rien dire puisque aujourd'hui sur le
03:56marché il y a des écarts qui sont très très importants entre les plus bas et les plus hauts
04:00rendements puisque ça va jusqu'à plus de 10% pour les rendements les plus élevés. Ça veut dire
04:06qu'il faut regarder un peu plus en détail, on ne peut plus juste se contenter de regarder un
04:09rendement moyen en disant je vais vers cette classe d'actifs, il faut regarder par typologie
04:13presque, il faut ajouter d'autres critères que simplement le rendement pour comprendre dans quoi
04:17on veut investir ? Oui bien sûr alors effectivement il y a des taux de rendement par typologie de SCPI
04:22mais également par SCPI au sein des typologies en fait. On a aujourd'hui donc plus d'une centaine
04:28de SCPI qui sont accessibles sur le marché parmi 200 et quelques SCPI qui existent. Je rappelle
04:33qu'il y a eu 19 créations de SCPI l'année dernière, ce qui montre aussi le dynamisme du marché et
04:38parmi ces SCPI on a plus de 25 SCPI qui ont distribué des taux de distribution supérieurs à 6%. Donc
04:45évidemment ce sont des SCPI qui vont attirer plus de collecte que celles qui distribuent du 3 ou du
04:504%. Ça ne veut pas dire qu'une SCPI à 5% n'est pas intéressante et n'est pas bonne. Aujourd'hui
04:55ce sont clairement les SCPI diversifiées qui ont le vent en poupe. D'accord. C'est elle qui attire
04:59le plus de collecte, c'est la catégorie qui a le taux de rendement moyen le plus élevé. D'accord
05:03j'allais vous demander s'il y avait des catégories communes enfin ou en tout cas des critères communs
05:07chez celles qui distribuaient les taux de rendement plus élevés donc c'est les diversifiées ? Les
05:10diversifiées bien sûr mais il y a aussi des SCPI encore spécialisés qui fonctionnent très bien.
05:15Foncières des praticiens par exemple pour la santé, Activimo pour la logistique, Kianéospierre
05:21pour le résidentiel, ce sont des spécialisés qui fonctionnent très bien. Mais il y a aujourd'hui
05:25beaucoup de diversifiées notamment parmi les derniers lancements. Pourquoi ? Parce que les
05:29SCPI aujourd'hui veulent pouvoir saisir toutes les opportunités qui se présentent sur le marché de
05:35l'immobilier. Le critère qu'on va regarder en plus du rendement c'est la collecte. D'accord. Parce
05:41qu'aujourd'hui alors jeunes ou anciennes SCPI arrêtons le débat des jeunes et contre les
05:47vieilles SCPI. On les oppose pas jeunes et anciennes ? Trop souvent. D'accord. Trop souvent. Et donc
05:52selon vous il ne faudrait pas opposer jeunes et anciennes c'est ça ? C'est pas comme ça qu'on
05:55fait une sélection de SCPI ? Non pas forcément parce qu'il y a des très jeunes SCPI qui ne vont
05:59pas forcément faire les meilleures opérations sur le marché, qui ne collectent pas forcément
06:04beaucoup. Donc est-ce qu'elles vont être en capacité demain de servir des rendements importants sur le
06:08long terme pour les associer ? On ne sait pas. En revanche il y a des SCPI anciennes pour le coup
06:13qui ont beaucoup d'historique, un vrai savoir-faire et qui sont aujourd'hui en capacité de collecter
06:17encore des capitaux. D'accord. Et ces SCPI qu'elles soient jeunes ou anciennes quand elles sont en
06:21capacité de collecter elles ont des fonds qu'elles peuvent investir dans une période qui est propice
06:26aujourd'hui pour les investisseurs parce qu'on négocie bien, parce qu'on achète sur des rendements
06:30élevés. Donc on regarde le rendement, on regarde la collecte, on regarde la typologie de SCPI et là
06:36globalement on a une idée un peu quand même ça nous aide à faire un choix d'investissement ? Oui
06:40bien sûr et on regarde aussi la qualité de la société de gestion surtout puisqu'on confie les
06:44clés à la société de gestion. C'est l'avantage des SCPI quand on investit en SCPI on délègue
06:50complètement la gestion à des professionnels de l'immobilier qui eux vont acheter, louer,
06:54faire les travaux, encaisser les loyers etc. Donc c'est important de savoir à qui on donne les clés
06:58de son départ. Là on parle de l'équipe, c'est ça ? De l'équipe de gestion, de la qualité de la
07:03société de gestion. Alors on peut en citer quelques-unes, allez dans l'ordre alphabétique
07:07comme ça il n'y aura pas de classement. Aclan de voisins par exemple, Corom, Norma Capital,
07:13Sofidi, voilà ce sont des sociétés de gestion établies qui ont traversé plusieurs crises
07:18immobilières qui sont là depuis des dizaines d'années et qui ont démontré leur savoir-faire,
07:21leur résilience. Donc quand on a affaire à des sociétés de gestion aussi sérieuses,
07:25on peut dormir sur ses deux oreilles. J'aimerais revenir sur la fausse opposition entre jeunes
07:32et anciennes SCPI, ça veut dire que, puisqu'on entend un certain nombre d'experts en tout cas
07:39nous dire les jeunes aujourd'hui collectent, ont toutes les cartes en main donc potentiellement
07:43c'est vers elles qu'il faut aller, puis on entend d'autres experts dire attention,
07:46certaines jeunes font les mêmes erreurs que les anciennes et elles achètent à tout va et on ne sait
07:49pas quel sera le rendement demain. Donc là c'est pour bien battre en brèche une idée reçue, il
07:54faut pas opposer jeunes et anciennes, il faut regarder les critères que vous venez de nous
07:57donner. Oui exactement, il ne faut pas les opposer, elles sont complémentaires dans une allocation. Je
08:01rappelle que quand on fait des SCPI, même si la SCPI est déjà un véhicule diversifié, c'est
08:05bien quand même de faire un portefeuille, une allocation des SCPI pour diversifier les sociétés
08:10de gestion, les stratégies d'investissement, répartition sectorielle et aussi géographique.
08:14Il y a des SCPI qui investissent qu'en France, quand de plus en plus de SCPI investissent à
08:18l'étranger, ces critères là aussi il faut les regarder. Mais oui c'est pas parce qu'une SCPI
08:22est jeune qu'elle est forcément de bonne qualité et qu'on fait un bon investissement et qu'on
08:26s'assure des compléments de revenus sur du très long terme. Je rappelle que c'est la collecte,
08:30il y a eu 19 SCPI lancés l'année dernière, est-ce qu'elles vont toutes être en mesure de collecter
08:34suffisamment pour saisir les bonnes opportunités ? C'est la question qui se pose aujourd'hui alors
08:38que certaines sociétés de gestion plus anciennes sont en capacité et l'ont démontré ces dernières
08:43années malgré le Covid, malgré les mois de turbulence qu'on a traversé, de encore ramener
08:49des capitaux et acheter des immeubles. C'est intéressant Jérémy Chor, on a parlé donc des
08:52différents critères, vous m'avez parlé de diversifier et spécialiser mais on n'a pas du
08:55tout parlé de sous-jacent, c'est pas quelque chose qu'on regarde aujourd'hui quand on veut
08:58investir en SCPI, que ce soit la santé, les bureaux, le résidentiel ou le commerce ? Evidemment
09:04bien sûr, ça reste de l'immobilier donc on regarde les immeubles qui sont achetés, on fait
09:09régulièrement des points avec les sociétés de gestion justement pour lever un peu le capot de
09:13la SCPI et regarder ce qui a été acheté, à qui c'est loué, etc. Evidemment c'est des éléments
09:17très importants. Vous disiez précédemment il y a certaines jeunes SCPI qui font peut-être les
09:21bêtises qu'ont faites les anciennes. Oui parce que quand on a beaucoup d'argent à investir parfois
09:27on l'investit pas forcément à bon escient parce qu'on est pressé d'acheter, on achète surtout sur
09:32la base du rendement mais est-ce qu'on réfléchit bien à qui est le locataire, comment je reloue
09:37cet actif si mon locataire s'en va demain ? Est-ce que je le reloue sur le même prix ou est-ce que
09:42le prix va devoir baisser parce que je suis sur un loyer de marché qui est trop élevé ? Et donc tout
09:45ça c'est lié à l'immeuble bien sûr, la qualité de l'immeuble, son emplacement et la qualité du
09:50locataire qui est quand même un point clé dans la SCPI puisque c'est l'immeuble va avec le locataire
09:57et c'est les deux qui font la valeur du patrimoine. Merci beaucoup Jérémy Schor de nous avoir
10:01accompagné dans la première partie de Smart Patrimoine. Je rappelle que vous êtes directeur
10:04commercial de Prime Alliance, merci beaucoup. Merci Nicolas. Et quant à nous on se retrouve tout
10:07de suite dans Enjeu Patrimoine et nous enchaînons à présent avec Enjeu Patrimoine où nous allons
10:16évoquer de l'innovation en matière d'investissement dans l'économie réelle avec notamment un fonds
10:23donc créé par CPRAM et Amundi qui met le coté et non coté, nous allons en parler ensemble en
10:29plateau avec Arnaud Faller tout d'abord. Bonjour Arnaud Faller. Vous êtes directeur général adjoint et
10:34directeur des investissements de CPRAM et à vos côtés on a le plaisir d'accueillir également
10:37Claire Chabrier. Bonjour Claire Chabrier. Bonjour Nicolas. Vous êtes managing partner de Amundi
10:41Private Equity Fund. Vous allez nous expliquer dans un instant ce qui vous a amené à créer un
10:46fonds qui met le coté et non coté au sein donc d'une même possibilité d'investissement pour les
10:53épargnants mais juste avant on va commencer avec vous Claire Chabrier. On constate aujourd'hui
10:57qu'il y a une nécessité et d'ailleurs vous le dites assez régulièrement qu'il y a une nécessité
11:01d'investissement dans les entreprises françaises et européennes face aux transitions parce qu'il y a
11:06plusieurs transitions auxquelles elle doit faire face aujourd'hui. Exactement je crois que le
11:10rapport Draghi a été un peu un réveil pour les européens et a mis en évidence en fait deux choses
11:16le décrochage de compétitivité des entreprises européennes par rapport aux entreprises américaines
11:20d'une part et deuxièmement l'immense besoin de financement qui est devant nous pour faire face
11:25à ce décrochage. Il estime l'investissement nécessaire à 800 milliards d'euros par an.
11:30C'est une somme et ce financement ne se fera pas par de la dette mais se fera principalement par
11:36des fonds propres et donc un besoin des entreprises de renforcer leurs fonds propres pour justement
11:43investir dans l'innovation, dans la décarbonation et dans les infrastructures. Il y a eu plusieurs
11:48initiatives en la matière et la dernière Arnaud Faller c'est la loi industrie verte qui là pour
11:54le coup vient obliger quelque part les professionnels de l'investissement à mettre du non
11:58coté quelque part dans le PER et l'assurance vie des épargnants. Oui c'est le début de la
12:04démocratisation du non coté c'est-à-dire qu'effectivement il me semble que la loi
12:08industrie verte c'est un facteur d'accélération parce que le point de départ il est quand même
12:11clair c'est que le poids du non coté dans l'épargne de madame Michu si on peut dire,
12:17ou monsieur Tout-le-Monde, est très faible par rapport à l'équivalent aux Etats-Unis.
12:22D'accord. On doit bouger et une des manières c'est effectivement de mettre du non coté dans
12:27les portefeuilles. Alors la loi industrie verte c'est une nouveauté parce qu'elle oblige à mettre
12:31un quota. C'est plus optionnel. C'est plus optionnel alors un quota qui dépend de l'horizon
12:35de placement et de la version au risque. Donc par exemple si on a un profit équilibre ou plutôt
12:42dynamique à l'horizon 15 ans on doit mettre jusqu'à 10% de non coté dans les portefeuilles
12:47des PER, les fameux plans d'épargne de retraite. C'est un véritable game changer Claire Chabrier
12:53vous qui portez ce sujet démocratisation du private equity de là venir finalement dans un
13:01contexte légal amener des fonds des épargnants français vers les entreprises françaises cotées
13:07ou non cotées du coup aujourd'hui. Oui mais comme le disait Arnaud on est très en décalage de ce que
13:13pourraient faire les français. On estime que la part de l'épargne des français dans le non coté
13:19c'est en dessous de 1%. On parle souvent de 0,1%. D'accord oui ça reste très faible. C'est très très
13:25faible pour une épargne qui est très importante puisque l'épargne des français est trois fois
13:31supérieure à l'épargne des américains. Complètement oui. Mais en revanche on a constaté plusieurs
13:35choses c'est un manque de connaissances souvent des réseaux de distribution qui connaissent pas
13:40bien cette classe d'actifs donc qui ont du mal évidemment à la promouvoir et à en parler et
13:46évidemment un manque de connaissances aussi des français. Donc l'intérêt de cette loi
13:51industrie verte c'est qu'elle va faire accélérer finalement ce pourquoi on travaille nous depuis
13:54des années donc plus de pédagogie et puis faire comprendre que c'est un produit qui fait
14:00beaucoup de sens parce que c'est alors certes c'est un placement long terme mais on y reviendra
14:05parce que ce nouveau produit apporte justement la liquidité mais le capital investissement c'est
14:09normalement un investissement de long terme donc peu de liquidité mais de la performance et puis
14:15bien sûr du sens parce qu'on investit dans l'économie réelle et dans les entreprises des
14:17territoires. Avant de présenter le fonds en question comment est ce qu'on fait pour mieux
14:20flécher l'épargne des français Claire Chabrier justement on innove on crée des solutions
14:24différentes pour les amener progressivement à aller aussi vers le non coté ? Alors on innove
14:28on propose effectivement des solutions différentes on explique dans quoi elles vont investir et ça
14:34on va y revenir et puis c'est pour ça qu'on a cherché à créer ce produit différent qui va allier
14:40le coté le non coté et donner des capacités de liquidité qui n'existaient pas avant et Arnaud
14:47va nous expliquer. Arnaud Faller justement après cette introduction de Claire Chabrier concrètement
14:52cette innovation ce fonds qui met le coté et non coté comment est ce que vous l'avez construit ?
14:56Donc Amundi, CPR France Investissement pourquoi parce que l'idée c'est effectivement d'offrir
15:02d'abord on combine les deux mais ça veut dire quoi on combine les deux ça veut dire qu'on accompagne
15:07à la fois les sociétés en devenir et les sociétés déjà un peu installées d'accord on veut éviter les
15:12ruptures en fait les deux marchés se parlent pas assez nous on pense qu'il y a de la matière à
15:15combiner les deux marchés donc d'ailleurs une des possibilités de sortie du non coté c'est d'aller
15:19en bourse bien sûr on peut tout à fait accompagner la société y compris sur l'introduction en bourse
15:24et l'inverse est vrai il y a des sociétés aujourd'hui qui sont retirées de la cote par
15:28des fonds de priorité coterie on peut aussi les accompagner de ce coté ci donc un continuum pas
15:33de rupture on les accompagne aussi bien encore une fois dans la toute leur phase de développement
15:37quasiment à l'origine jusque un grand développement une belle assise et le point important c'est
15:43effectivement que l'on doit donner un minimum de liquidité et donc la partie coté est là pour
15:50donner d'accord c'est aussi le rôle de la partie coté c'est évidemment j'imagine de la performance
15:55mais aussi apporter de la liquidité puisqu'on va ensuite proposer ça dans des véhicules
15:59d'investissement qui nécessite potentiellement d'offrir de la liquidité oui alors liquidité
16:03encadrée d'accord mais plus forte qu'un fonds de priorité coté encadré parce que on a des on a
16:09des souscriptions bimensuelles des rachats trimestriels et des plafonnements des rachats
16:13c'est encadré mais pour autant on a liquidité plus forte et qui est adapté au monde de la
16:18distribution puisque aussi ils ont besoin d'un liquide et les assureurs qui commercialisent
16:22le produit ont besoin d'un minimum de liquidité et le point important c'est que on veut que tout
16:27soit à l'oeuvre c'est à dire qu'on veut pas à des matelas de cash trop fort parce qu'on sait très
16:32bien pour avoir justement pour des horizons si long on a besoin que toutes les actifs soient
16:38à l'oeuvre d'accord dans le langage privé en gros au travail et donc c'est pour ça que on a
16:43effectivement toute la partie non coté qui est majoritaire dans le fond c'est ce que j'allais
16:47dire d'accord donc 60% de non coté exactement et puis le côté il y aura très peu de cash ça
16:53sera des actions d'accord aussi au travail les actions cotés et donc on a comme ça un
16:58perspective de rendement après frais parce que là aussi on a fait un effort parce qu'on sait
17:02très bien collectivement on a besoin de faire l'effort par exemple le value for money donc on
17:05a limé la totalité des frais en deux et demi mais donc l'objectif de rendement après ces frais c'est
17:119% c'est donc on nous semble que 1 ça correspond aux besoins fonds propres des sociétés évoquées
17:18par claire 2 aux objectifs de rendement des épargnants qui veulent un rendement assez élevé
17:23pour leur retraite clair chabrier on traverse un contexte économique complexe si tant est
17:29qu'il ya des périodes dans la vie où il soit moins complexe mais quelle stratégie d'investissement
17:33en tout cas avec les cartes qui nous sont données aujourd'hui en matière de contexte économique
17:36alors sur la partie non coté déjà on fait ce qu'on sait faire donc ce qui est notre adn et
17:43notre colonne vertébrale depuis plusieurs années donc des stratégies qu'on connaît déjà on va se
17:48concentrer sur des stratégies d'accompagnement à la fois des sociétés qui sont des solutions à la
17:53décarbonation d'accord avec nos stratégies transition juste donc plutôt des nouvelles
17:57sociétés donc ça peut être en partie des jeunes sociétés innovantes donc des startups on a 25%
18:02qui peuvent être alloués aux startups mais aussi des pme de croissance d'accord sont qui sont des
18:07solutions qui apportent vraiment des solutions à la décarbonation donc c'est c'est une partie
18:11impact qu'on aura là dans ce dans ce portefeuille et la deuxième partie c'est une partie qu'on
18:17appelle amundi méga tendance à l'amundi et i méga tendance d'accord là on va accompagner des
18:22et i qui sont des et i de croissance et la caractéristique de ces et i qui sont principalement
18:27sur le territoire français c'est qu'elles doivent être leur croissance doit être accélérée parce
18:32qu'on a identifié par des principales méga tendance que sont la technologie la démographie et
18:37l'environnement donc on revient sur ce qu'on disait tout à l'heure par rapport aux grandes transitions
18:41qui est auquel font face les entreprises aujourd'hui exactement parce qu'on voit que c'est ce qui
18:44finalement met du vent dans le dos des entreprises et c'est quand même ce qu'on cherche des belles
18:49croissances qui ont la capacité à la fois à faire de la croissance organique mais aussi à être des
18:54leaders sur leur marché et donc faire des consolidations ça c'est important pour nous et
18:57donc on observe on passe ce filtre là en fait pour s'assurer quel que soit le secteur finalement que
19:03ces grandes méga tendance vont continuer à les faire grandir et accélérer leur croissance dans
19:08les prochaines années on a par exemple fait un investissement dans une société d'ingénierie et
19:12cette société est très axée sur les secteurs du transport mais du rail d'accord du nucléaire et de
19:19la transition environnementale et on voit que sa croissance est plus forte que dans des entreprises
19:23d'ingénierie plus traditionnelle. Arnaud Faller qu'est ce que ça change pour les investisseurs
19:30d'avoir un fonds coté non coté avec la stratégie que vient d'énoncer Claire Chabrier. Donc encore
19:35une fois on accompagne l'ensemble des entreprises dans le monde des petites et moyennes capitalisations
19:39évidemment mais le point important c'est que par exemple on pourra détailler pour l'épargnant
19:45toutes les positions et la plupart du temps il va les connaître parce que c'est des positions qui
19:49sont près de chez lui dans toutes les régions quasiment de la France on aura un reporting ou
19:53on aura un hexagone. Pour les cotés comme pour les non cotés. Pour les cotés et les non cotés. Ce qui peut être un peu innovant quand même pour un certain nombre d'investisseurs particuliers.
20:02Qui effectivement des fois qui rentrent dans des fonds et qui ne connaissent pas la composition. Là c'est simple on veut
20:07effectivement aider en fonds propres les sociétés avec un focus France. Donc on pourra tout à fait
20:12détailler le portefeuille même si c'est un fonds de fonds. Évidemment on aura une vision en transparence
20:15et on pourra évoquer des cas par exemple celui évoqué à l'instant par Claire. On aura la totalité
20:22de l'hexagone représentée et on pourra évoquer encore une fois les histoires associées à ces
20:27sociétés en développement. Si je dois retenir quelques éléments clés du coup on investit
20:33essentiellement en France face aux grandes transitions, démographie, transition numérique et
20:38environnement. Est-ce que ça s'adresse uniquement à un public français ? Est-ce que c'est les épargnants
20:44finaux ? Vous disiez Madame Michu ou Monsieur Tout-le-Monde c'est à eux que ça s'adresse
20:48aujourd'hui ? En grande partie oui. Pas uniquement mais en grande partie oui. Et effectivement dans le
20:52cadre des plans d'épargne retraite ou de l'assurance vie, la gestion pilotée par horizon ou la gestion
20:56pilotée profilée. Qui sont effectivement en ce moment les masses représentées dans ces secteurs là.
21:01Et est-ce que ça plaît à d'autres types d'investisseurs ? Claire Chabrier, est-ce que vous constatez que ça peut
21:09attirer d'autres profils également ? En fait ce qu'on constate c'est que ces fonds qui sont quand
21:13même des véritables innovations, ces fonds qui sont des fonds ouverts en fait, les fameux fonds evergreen qui
21:18n'ont pas des durées de vie fermées par rapport à ce qu'on a connu historiquement, ce sont des fonds
21:23qui attirent aussi des particuliers, en tout cas c'est ce qu'on nous remonte nous dans d'autres
21:28zones géographiques du monde, qui veulent à la fois investir dans cette classe d'actifs qu'est le
21:32capital investissement et qui sont d'ailleurs déjà exposés sur des fonds fermés. Mais ça leur permet
21:37d'avoir aussi une poche sur lequel ils peuvent récupérer 20 à 25% de liquidités éventuellement
21:43annuellement. Donc répondre à d'autres besoins d'allocation, de leur allocation personnelle et
21:50d'arbitrer en fait. Ils viennent aussi diversifier sur ce type de fonds. Merci beaucoup à tous les
21:56deux. Merci Claire Chabrier, managing partner chez Amundi Private Equity Fund. Merci Arnaud
22:00Faller, directeur général adjoint et directeur des investissements de CPRAM. Vous pouvez me redonner
22:04le nom du fonds Arnaud Faller ? Amundi CPR France Investissement. Merci beaucoup, merci à vous
22:09également de nous avoir suivi. On se retrouve tout de suite dans l'Œil de l'Expert.
22:16Et nous finissons cette émission avec l'Œil de l'Expert et aujourd'hui nous allons faire un focus sur l'épargne
22:21d'entreprises et pour cela nous avons le plaisir de recevoir en plateau Nicolas Villette. Bonjour
22:25Nicolas Villette. Bonjour, merci de m'accueillir. Bienvenue sur le plateau de Smart Patrimoine. Vous êtes
22:29directeur de BNP Paribas Épargne et Retraite Entreprises. On va commencer peut-être avec votre
22:34vision du marché de l'épargne d'entreprises en France. Quel bilan global pouvez-vous faire sur
22:39l'épargne d'entreprises en France ? Ce bilan est très positif. Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Si on
22:43prend les chiffres de l'AFG, les encours en épargne d'entreprises ont augmenté de plus de 10% entre
22:48juin 2023 et juin 2024 pour s'établir environ 198 milliards d'euros. D'accord. Et si on focus
22:55sur l'épargne de retraite collective, c'est une dynamique encore plus forte. 16% de croissance, 32
23:00milliards d'encours et plus de 4,2 millions de salariés couverts. Donc c'est un vrai succès qui
23:07s'explique par de nombreux facteurs. Le premier, c'est la prise de conscience très forte des
23:11épargnants que des limites du système de retraite par répartition. D'accord. Et donc du fait qu'il
23:16faut prévoir une baisse de revenus futurs à la retraite. Merci à la réforme des retraites si je
23:21comprends bien. Merci à la réforme des retraites qui a augmenté cette prise de conscience en effet,
23:25en incitant les actifs à préparer leur retraite. Le deuxième facteur, c'est que les dispositifs
23:30eux-mêmes d'épargne de retraite, ils ont été transformés. Ils sont de plus attractifs à
23:36faveur de la loi Pacte 2019 qui a harmonisé, qui a simplifié les dispositifs existants dans
23:42une structure unique qui s'appelle le PER, le plan d'épargne de retraite. Bien sûr. Et aujourd'hui,
23:46c'est 10 millions de Français qui en possèdent un, 100 milliards d'euros d'actifs sous gestion.
23:52Et autre élément qui est très important, c'est l'essor de l'actionnariat salarié. D'accord.
23:57L'actionnariat salarié, c'est plus de 3 millions de salariés qui sont actionnaires de leur
24:00entreprise. Et c'est un outil formidable pour donner un sentiment d'appartenance, de fidéliser,
24:07motiver, aligner les intérêts entre les salariés, l'entreprise, dans un cadre favorisant un rapport
24:15plus équilibré, partage de la croissance et de la valeur créée. Et si on en croit les décisions
24:21politiques sur le sujet, ça ne devrait pas s'arrêter là avec la loi partage de la valeur. J'imagine
24:24qu'on va s'attendre à un bilan intéressant aussi en fin 2025. Alors c'est ça. Et la loi partage de
24:29la valeur, elle incite, elle impose aux petites entreprises de mettre en place un plan, les
24:35petites entreprises employant entre 11 et 49 salariés, de mettre en place un dispositif de
24:41partage de la valeur sous certaines conditions. Donc c'est évidemment une incitation importante
24:46à élargir la couverture de l'épargne retraite en France. Quel levier, Nicolas Villette,
24:51pour sensibiliser davantage les entreprises et les salariés à l'épargne d'entreprise ? Alors on l'a
24:55vu, ces dispositifs sont en plein essor. Il reste cependant du chemin à parcourir pour mieux les
25:00faire connaître et pour les rendre plus accessibles. Une majorité de salariés aujourd'hui ne se disent
25:06pas suffisamment informés des dispositifs mis en place par leur entreprise. Et donc les entreprises,
25:10elles doivent redoubler d'efforts. Et c'est pour ça que chez BNP Paribas épargne retraite et
25:14entreprises, nous accompagnons nos clients entreprises à travers des supports pédagogiques
25:19clairs, des vidéos explicatives, des réunions d'informations, mais aussi des outils interactifs,
25:24intuitifs, avec notamment des parcours digitaux. Il y a un gros enjeu pédagogique. Un très gros
25:32enjeu pédagogique, c'est une attente des salariés et des entreprises qu'il faut savoir accompagner.
25:38La deuxième chose que je voulais dire, c'est que l'épargne salariale ou l'épargne retraite
25:42collective ne doivent pas être de simples options d'entreprise, mais ça doit être de véritables
25:46piliers de la politique RH des entreprises intégrées pleinement au paquet de rémunération
25:52et dont on présente les avantages aux nouveaux entrants dans l'entreprise, en insistant sur leur
25:57impact en termes sur le pouvoir d'achat et sur la retraite. Et d'ailleurs, 30% des sociétés qui
26:05ont mis en place ces plans n'ont mis en place que la première partie du plan, c'est-à-dire un plan
26:09d'épargne entreprise, l'épargne moyen terme, sans aller jusqu'au bout avec la deuxième étape qui est
26:14le plan d'épargne retraite. Alors que les salariés attendent cela de l'entreprise, c'est très clair
26:18quand on regarde l'étude qu'on a commandée et réalisée par l'Institut CSA, près de plus de 1000
26:23salariés épargnants, ils attendent, à 86% d'entre eux, que l'entreprise joue un rôle majeur dans la
26:28préparation de leur retraite. C'est intéressant parce qu'on a quand même l'impression que les
26:32choses ont beaucoup bougé en très peu de temps et que là on peut s'attendre effectivement à une
26:36adoption massive de l'épargne entreprise en France pour les prochaines années. Voilà, donc c'est
26:40exactement ça, l'avenir s'annonce très prometteur, d'une part il y a cette obligation réglementaire
26:45qui va élargir la couverture, il y a encore de nombreuses petites entreprises qui n'ont pas
26:50mis en place ces plans et la réglementation va les conduire à le faire. Deuxièmement, on va
26:54vers des dispositifs avec une plus grande flexibilité, personnalisation, ce sera des
26:59dispositifs modulaires, modulables, qui vont permettre aux salariés d'ajuster, d'adapter
27:05leur épargne à leurs besoins, à leur parcours professionnel, ça c'est très clair. L'actionnariat
27:10salarié va continuer à se développer dans un monde professionnel plus concurrentiel, c'est un
27:15outil d'attractivité important et ce n'est plus l'apanage uniquement des grands groupes, les
27:20moyennes entreprises, les ETI les développent aussi, les mettent en place pour associer
27:26leurs salariés à la création de valeur et enfin je pense qu'il y a un rôle très important qui va
27:30continuer à être joué par l'épargne responsable, on n'en a pas parlé, mais l'épargne d'entreprise
27:35permet d'investir dans des fonds dits responsables et solidaires pour concilier un impact positif à
27:40la préparation de la retraite et quand on regarde les études, ils montrent très clairement que pour
27:46plus de 80%, je crois que c'est 81% des épargnants salariés, ils pensent que l'épargne d'entreprise
27:51peut avoir un rôle important sur les enjeux sociaux, environnementaux et ils veulent investir
27:57via leur épargne d'entreprise dans ces fonds. Donc en synthèse, pour moi, l'épargne salariale c'est
28:03une vraie conviction que l'épargne salariale, la retraite et la retraite collective sont des
28:10outils absolument indispensables, incontournables pour d'une part sécuriser l'avenir financier des
28:16actifs et deuxièmement contribuer à plus de compétitivité et d'attractivité pour les
28:22entreprises. Merci beaucoup Nicolas Villette, je rappelle que vous êtes directeur de BNP Paribas
28:25Épargne et Retraite Entreprise, merci beaucoup et quant à nous on se retrouve très vite sur Bismarck
28:30for Change.

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