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L’Algérie refuse deux ressortissants expulsés par la France - Extrait de "Morandini Live"

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00:00Avec cette information de dernière minute qui nous est arrivée il y a quelques instants, puisqu'on découvre que deux ressortissants algériens
00:08qui étaient retenus en centre de rétention, deux OQTF, ont à nouveau été renvoyés par la France.
00:15Il y en a un qui a été renvoyé vendredi, un qui a été renvoyé à la France lundi. Vous voyez leur profil.
00:22L'un s'appelle Abdelhab. Il est né le 1er octobre 1983 en Algérie. Le deuxième, Zinedine, est né le 5 février 1991 à Constantine.
00:34Les deux avaient leur passeport en cours de validité pour l'Algérie, mais l'Algérie nous les a renvoyés. Donc ça continue cette histoire.
00:41On est avec Amaury Brelet, rédacteur en chef à Valeurs Actuelles, qui sera avec nous dans un instant pour nous expliquer ce qui s'est passé.
00:48Karim Maloum, on a l'impression qu'on ne s'en sort pas de ces affaires.
00:50– Je pense qu'on ne s'en sort pas du tout. C'est le 18e retour, c'est-à-dire que c'est…
00:55– 18 et 19, parce qu'ils y sont deux.
00:56– 18 et 19, depuis janvier. En fait, on se rend compte qu'il y a un pays qui ne reçoit pas ses ressortissants.
01:02Il y a un seul pays au monde, il s'appelle l'Algérie. Il ne reçoit même pas ses ressortissants.
01:05– Non mais ce qu'il y a, c'est qu'à chaque fois que ça arrive, on est là, on fait des grands discours sur les plateaux.
01:09Mais ça va changer, mais attention. Et ça continue. Là, c'était vendredi, c'était lundi. On y reviendra.
01:14Dans un instant, je ne voudrais qu'Amaury Brelet, rédacteur en chef de Valeurs Actuelles, qui est avec nous,
01:18nous explique les faits d'abord. Bonjour Amaury, merci d'être avec nous.
01:21C'est vous qui avez révélé cette information avec Valeurs Actuelles.
01:24Vous avez révélé ça sur le site internet de Valeurs Actuelles.
01:28Est-ce que vous pouvez nous expliquer et nous situer un peu ce qui s'est passé avec ces deux hommes ?
01:33– Oui, la partie de ping-pong diplomatique entre la France et l'Algérie, malheureusement, se poursuit allègrement.
01:39Donc, ces derniers jours, deux ressortissants algériens de rétention administrative,
01:46tous les deux auteurs de troubles à l'ordre public, mais non classés au fameux fichier de traitement des signalements
01:51pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste, ont été refoulés.
01:57Tous les deux, qu'ils détenaient quand même des passeports en cours de validité.
02:02– On a un petit souci de son avec vous, Amaury.
02:05Donc, vous nous expliquez que ces deux hommes avaient des passeports en cours de validité.
02:09Ils ont été refoulés, c'est-à-dire qu'ils sont allés jusqu'en Algérie quand même ?
02:15– Oui, tous les deux, évidemment, ont été envoyés là-bas par avion.
02:19Ils ont atterri à Alger et là-bas, les autorités algériennes les ont refusés.
02:22Le premier, sans justification aucune, et le second, soi-disant, administratif.
02:29Donc, il s'agit-il d'un prétexte ou d'un raté de l'administration française ?
02:33Nul ne le sait, une chose est sûre, tous les deux sont rentrés en France aujourd'hui.
02:36L'un se retrouve au Cras de Perpignan, où il était auparavant,
02:39et le second, qui était aussi au Cras de Perpignan, est aujourd'hui au Cras de Marseille.
02:43– Est-ce qu'on sait qui étaient un peu ces deux hommes,
02:47s'ils étaient fichés pour islamisme, par exemple ?
02:52– Non, justement, ils n'étaient pas fichés pour islamisme,
02:54ils étaient simplement connus pour trouble à l'ordre public.
02:57Ils ont ce qu'on appelle des profils top, donc top pour trouble à l'ordre public.
03:00Ils étaient tous les deux sous le coup d'une OQTF,
03:03ils ont à peu près une trentaine d'années.
03:06Et tous les deux ont été retenus au Cras de Perpignan,
03:09et ils auraient dû, évidemment, être acceptés par le régime algérien,
03:12qui, de fait, piétine le droit international,
03:15et viole le fameux accord, le fameux protocole de 1994,
03:19qui impose à l'Algérie de reprendre ses ressortissants
03:23détenteurs d'un passeport en bonne et due forme.
03:25– Mais Amaury, est-ce qu'on sait comment ça se passe dans ces cas-là ?
03:27C'est-à-dire qu'en fait, la France, elle doit, je suppose,
03:30dire à un moment donné à l'Algérie, on vous renvoie deux personnes,
03:33c'est-à-dire que l'Algérie doit leur répondre à ce moment-là,
03:36où on les prend ou on ne les reprend pas,
03:37parce que là, ça paraît un peu ridicule,
03:39c'est-à-dire que les gens, on les met dans l'avion,
03:41l'avion atterrit en Algérie, et puis l'Algérie dit non,
03:44et à ce moment-là, on les remet dans un autre avion,
03:45et ils rentrent en France, c'est comme ça que ça se passe ?
03:48– Alors normalement, il y a évidemment un dialogue permanent
03:51entre les autorités françaises et puis les autorités des pays concernés.
03:54Le fait est qu'entre la France et l'Algérie,
03:55c'est la crise diplomatique depuis des mois,
03:57qui s'est aggravée notamment depuis début janvier
03:59avec le premier refus du fameux influenceur Doualem,
04:03et depuis, le dialogue est totalement rompu,
04:05donc il n'y a absolument pas de procédure préalable d'entente par avance,
04:11donc on envoie ces retenues par avion,
04:15et puis les choses se décident sur le sol algérien, à l'aéroport.
04:19– C'est un peu sur la liste quand même.
04:21Merci beaucoup à Maurice Brelé, rédacteur en chef à Valeurs Actuelles.
04:24Karim Maloum, c'est vrai que ça paraît sur la liste quand même,
04:26cette façon de faire, c'est-à-dire qu'on met des gens dans les avions,
04:28on ne sait pas s'ils vont être acceptés ou pas,
04:29puis finalement on nous les renvoie,
04:31enfin je veux dire c'est ridicule pour tout le monde.
04:33– Absolument, c'est tellement ridicule, on pousse au pourrissement,
04:36que les relations diplomatiques sont presque pas au point mort,
04:39mais vraiment au point de non-retour.
04:41Avant d'expulser quelqu'un, c'est un accord de 94,
04:45et les autorités françaises informent les autorités algériennes
04:48de l'arrivée de ces migrants,
04:50ils sont informés à leur arrivée, un contrôle est fait,
04:54on invente des histoires de toute nature,
04:57ils ont leur passeport, ils ont le droit de rentrer,
04:59vous imaginez qu'un français arrive à Charles de Gaulle ou à Orly,
05:03la police française leur dit vous n'allez pas rentrer chez vous.
05:06– Mais pourquoi on est ridicule comme ça, c'est ce que je ne comprends pas,
05:09excusez-moi, on est ridicule, excusez-moi,
05:11je vais vous dire mieux, on est humilié,
05:13la France elle est humiliée dans cette histoire, humiliée.
05:16– Non, on n'est pas ridicule sur ce sujet,
05:18c'est-à-dire qu'aujourd'hui,
05:21les Français expulsent des Algériens par décision de justice,
05:25la France applique une décision de justice à un accord bilatéral
05:29entre l'Algérie et la France et l'Algérie ne respecte pas,
05:32c'est plus que de l'immunisation,
05:34l'Algérie pousse même à une rupture diplomatique,
05:37ils ne veulent plus avoir de relation avec la France,
05:40ce qui arrive ces derniers temps est très dangereux et très grave,
05:44la preuve, je peux citer uniquement,
05:49le Président de la République a contredit son Premier ministre
05:52quand il a parlé de dénoncer de manière unilatérale
05:56l'accord bilatéral entre l'Algérie et la France,
05:59le Président de la République a fait un effort,
06:00tout le monde a compris qu'il y a un accord d'Algérie,
06:03il y a quelque chose qui va se passer,
06:04cinq jours après, il a la réponse d'Algérie,
06:08on ne veut pas dialoguer avec vous,
06:09je pense qu'on est dans une impasse, l'Algérie pousse à un pourrissement,
06:12il faut accepter la réalité, il faut accepter le rapport de force,
06:16aujourd'hui il faut actionner beaucoup de lumières,
06:19à savoir en janvier, on a baissé de 29% le nombre de visas accordés aux Algériens,
06:25je pense que c'est pas assez, il faut aller à 75%,
06:28il faut une décision à l'échelle européenne, ce n'est pas que française.
06:32– Fadila, vous connaissez l'Algérie aussi, vous êtes née en Algérie je crois,
06:36vous êtes arrivée en France quand vous étiez toute jeune,
06:38donc vous connaissez bien ce pays, vous connaissez aussi la façon de faire,
06:41est-ce que vous pensez qu'on a la bonne méthode avec l'Algérie ?
06:44Parce qu'honnêtement, vu de France, je le dis et je le répète,
06:47je pense qu'on est en train de se faire humilier.
06:50– Alors vous avez peut-être raison,
06:51ce que je reçois c'est qu'il y a actuellement plus de plusieurs millions
06:55de franco-algériens qui sont en otage,
06:58en otage parce que quand on n'a pas la possibilité d'avoir des visas,
07:02c'est-à-dire qu'on ne peut pas faire venir sa grand-mère
07:05pour la recevoir pour un mariage ou autre chose.
07:08Donc la vie aujourd'hui des franco-algériens est perturbée.
07:11– Mais où ? En France ou en Algérie ?
07:14Juste pour bien comprendre, en France ou en Algérie ?
07:19– De part et d'autre, donc je pense que ce n'est pas la bonne méthode.
07:23C'est-à-dire que la méthode de la fermeté,
07:25elle vaut quand celui qui est en face de vous comprend le rapport de force.
07:30Il ne le comprend pas pour des raisons diverses et variées,
07:33je ne vais pas revenir à 130 ans d'histoire franco-algérienne.
07:36– Arrêtez avec ça, arrêtez avec l'analyse monsieur.
07:39– On ne va pas continuer le feuilleton.
07:43Tous les jours ils vont être rapatriés et ça va continuer
07:47et il y a des arguments à la fois juridiques et politiques.
07:49– Donc il ne faut rien faire, il faut les laisser en France.
07:51– Non, il faut aujourd'hui reprendre le chemin du dialogue avec l'Algérie.
07:56– Mais l'Algérie ne veut pas madame.
07:57– Vous n'en savez rien.
07:58– Ah bon ?
07:58– Vous n'en savez rien.
07:59– Quelles sont les preuves qui vous permettent de le dire ?
08:00– Il y a les voies diplomatiques qui doivent être mobilisées.
08:04– Elles sont mobilisées madame.
08:05– Je ne suis pas sûre qu'on va résoudre le problème de l'Algérie avec Zultimatum.
08:09– Mais juste, Vanilla, combien de temps ça va durer ce cirque
08:13où on envoie des gens en Algérie qui sont des OQTF que l'Algérie doit reprendre
08:16et qu'on nous renvoie un cas vendredi, un cas lundi, ça va continuer tout le temps ?
08:21– S'il n'y a pas d'accord en amont avec l'Algérie…
08:23– Donc il faut sanctionner, il faut sanctionner.
08:26– Et mettre, vous voyez bien la méthode forte ne marche pas.
08:29– Non, il faut encore multiplier les actions.
08:31– On n'a rien fait, il n'y a zéro sanction là pour l'instant, il n'y a pas de sanction.
08:33– Pourtant, monsieur Rotaïo est un excellent ministre de l'Intérieur,
08:36il a mis de la fermeté et il a raison, les Français l'approuvent, mais ça ne marche pas.
08:41– Dylan Sama, votre regard là-dessus.
08:42– Vous voulez sortir de l'impasse, vous avez évoqué le mot d'impasse,
08:46vous voulez sortir de l'impasse, il faut écouter ceux qui ne pensent pas comme vous.
08:50– Maître Dylan Sama.
08:51– Moi ce que je ne comprends pas d'abord, c'est pourquoi on n'entend pas les écologistes.
08:54Parce qu'autant d'avions, si vous voulez, qui circulent pour rien,
08:56je pense qu'on devrait un petit peu plus…
08:57– À part qu'à part que dans les avions, il y a aussi des gens qui vont en Algérie.
09:00– Parce que c'est beaucoup d'avions qui font beaucoup de pollution pour rien.
09:02– Ça c'était la touche les grosses têtes, allez-y.
09:04Deuxième chose, c'est que, quitte à nous ramener des gens,
09:06moi j'aimerais qu'ils nous ramènent Boalem Sansal,
09:08parce qu'il est toujours en prison en Algérie, il a un certain âge,
09:10c'est un compatriote français et j'aimerais que, pour le coup,
09:14ils nous ramènent Boalem Sansal.
09:15– Vous avez tout à fait raison.
09:15– Ensuite, du point de vue des solutions, je pense que notre faiblesse,
09:18parce qu'il y a une faiblesse française, elle vient aussi de la faiblesse du peuple français,
09:22la faiblesse institutionnelle, pourquoi ?
09:23Parce que la France est divisée, parce que les Français sont divisés.
09:26On est en situation de cohabitation, je vous rappelle que le nouveau front populaire…
09:28– On n'est pas divisés ?
09:29– Le nouveau front populaire…
09:34– Qui est divisé là-dessus ?
09:35– Sur ce plateau, méthode ferme, méthode diplomatique.
09:37– Ah non, on est divisés sur la méthode, mais pas sur le résultat.
09:40– Sur la méthode.
09:40– Le résultat c'est qu'ils doivent tous rentrer chez eux.
09:42– On est d'accord, mais ça c'est une association de liberté.
09:44– Mais sur la méthode, non seulement le peuple français est divisé,
09:47mais plus encore, les élus sont divisés, vous voyez,
09:49rien que dans le gouvernement, on est presque en situation de cohabitation.
09:51– Ce n'est pas le premier sujet sur lequel les Français sont divisés.
09:53– Rien que dans le gouvernement, vous voyez bien que le président de la République
09:56n'est pas d'accord avec les ministères de l'Intérieur,
09:58on est presque en situation de cohabitation.
09:59Mais cette cohabitation est le reflet, si vous voulez, à mon avis,
10:02d'une fracture et d'une archipélisation de la France,
10:04où sur les méthodes, vous avez raison, entre la ligne, on va dire,
10:07diplomatique de Villepin, de gauche, etc., et la méthode ferme, Rotaillot, etc.,
10:10il y a un hiatus, il y a une rupture, et donc c'est dur d'être uni,
10:13et donc d'être fort, d'être percutant, si jamais entre nous,
10:16on n'a pas l'assise populaire et nationale suffisante pour avancer.
10:20– Mais vous vous rendez compte, elle en est où la France quand même ?
10:22La France, elle est en train de se faire humilier par l'Algérie,
10:25qui refuse, les gens atterrissent sur le Tarmac,
10:29ils sont dans l'avion, l'Algérie dit non, vous rentrez chez vous,
10:32alors que les gens ont le passeport algérien, alors que les accords font
10:35que l'Algérie, s'il y a des passeports algériens qui sont en bonne uniforme,
10:38elle est obligée de les accepter, elle nous dit vous rentrez chez vous,
10:41mais c'est ridicule, on est ridicule, et ça me fait mal de le dire.
10:45– Je me rends compte avec le constat, le constat on peut le faire,
10:49on peut faire le constat, on peut rester jusqu'à minuit à parler du constat,
10:52parlons des choses à faire, voilà ce qui compte,
10:55aujourd'hui, la première condition c'est la libération de Boalem-Sensal,
10:58l'Algérie est une dictature, est une tyrannique.
11:01– Mais condition à quoi ?
11:02– Il faut le libérer, il faut mettre la pression à l'échelle française.
11:06– Karim Aloum, vous nous dites la première condition c'est la libération de Boalem-Sensal,
11:11qu'est-ce qu'on a comme moyen ? La première condition à quoi ?
11:14C'est eux qui nous refusent l'accès des gens ?
11:16– Aujourd'hui, il faut la France et l'Europe, toutes les chanceleries,
11:20doivent taper le point sur la table que toute discussion avec Algérie
11:25est conditionnée par deux choses, je parle de toute l'Union Européenne,
11:29je ne parle pas que de la France, ça c'est le problème mais il est là,
11:31la libération d'un homme des libertés, un écrivain connu, reconnu.
11:34– Et si vous le disons, vous faites quoi ?
11:37– Il faut prendre des sanctions, il y en a trois sanctions à faire,
11:40la première déjà, réduire drastiquement les visas,
11:43pas de 29% comme on a fait en janvier, il faut aller jusqu'à 75%, 80%.
11:47Deuxième point, il faut aussi faire une liste de toutes les personnes
11:52liées au pouvoir de ne plus rentrer dans Schengen,
11:55c'est parce qu'en France, dans tout Schengen, aucune personne
11:58qui entoure des députés, des ministres, du pauvre,
12:02ne devrait rentrer dans l'espace Schengen.
12:04Le troisième point, les sanctions douanières,
12:07il faut augmenter les sanctions douanières contre l'Algérie.
12:09– Ça veut dire mettre des taxes, c'est ça ?
12:11– Absolument, les augmenter massivement, pourquoi ?
12:13– Elle est désespérée, Fadia, elle est là, en vous écoutant,
12:16elle est totalement désespérée.
12:17– Ce n'est pas grave, parce qu'instantanément,
12:19on est dans un débat, madame, dans une discussion,
12:21quand quelqu'un en face ne veut pas discuter avec vous,
12:23vous exercez les moyens, ça s'appelle la démocratie.
12:25– Alors, Fadia, elle vous répond.
12:27– Monsieur, vous êtes en train de jeter le bébé avec l'eau du bain
12:32130 années de...
12:35– Ah, c'est reparti, elle est violente, elle est surpâtée, le violent,
12:39un peu de sérieux.
12:40– Un peu de respect, ayez du respect pour ceux qui vous parlent,
12:44parce que j'en ai pour vous, ayez du respect.
12:47– L'indépendance depuis 63 ans, c'est votre adresse.
12:49– La méthode forte que vous préconisez,
12:51force est de constater que ça ne marche pas,
12:54elle ne marche pas, si vous voulez l'efficacité...
12:56– Ce qui marche, c'est de se coucher.
12:57– Mais vous voulez faire la guerre à l'Algérie ?
12:59– Non, non, ce n'est pas la guerre.
13:01– Allez-y, allez-y, on est déjà encerclé aujourd'hui
13:04par des difficultés multiples.
13:07Moi, ce que je vais vous dire, simplement,
13:09c'est que les accords de 68, certains veulent les dénoncer,
13:12mais je rappelle que les accords de 68 stipulaient
13:15que les Algériens devaient venir après l'indépendance.
13:18Ils ne voulaient pas venir, ce sont des jeunes qui ont donné leur santé.
13:22– C'est 1968, madame, on est en 2025.
13:25– Ce que je vais vous dire, c'est qu'on a l'impression
13:27qu'ils sont arrivés comme une invasion.
13:29On leur a demandé de venir pour construire les matériaux,
13:35pour mettre en place…
13:37– Attendez, attendez, personne ne remet en cause
13:41le fait qu'il y ait des Algériens en France.
13:43Personne ne dit qu'il faut mettre dehors tous les Algériens.
13:45On veut juste mettre dehors les OQTF, ce n'est pas la même chose.
13:48– Mais est-ce que ça vaut, c'est une question que je pose solennelle,
13:52est-ce que ça vaut de remettre en cause le profond, je dirais,
13:58dialogue qu'il y a eu avec l'Algérie à cause des OQTF ?
14:01– Mais est-ce que demander du respect, ça ne vaut pas ça ?
14:05Mais ça vaut peut-être la peine qu'ils arrivent à se mettre autour d'une table…
14:08– Michel Fayad qui n'a pas parlé encore là-dessus.
14:10– Monsieur Déboune et monsieur Macron, pour parler et de dire les points de crise faciles.
14:14– Michel Fayad.
14:14– Moi je crois déjà que parler des 132 ans de colonialisme français,
14:19c'est quand même faire le jeu en réalité du régime algérien,
14:21parce que le régime algérien ne repose que sur une seule chose,
14:24sur la détestation de la France et de ces fameux 132 ans de colonialisme français.
14:30Parce que je le rappelle, avant 132 ans de colonialisme français,
14:33il y a eu 269 ans d'Empire ottoman qui ont réprimé, massacré, violé en Algérie,
14:40et qui ont fait des crimes et des massacres beaucoup plus importants
14:44que tout ce qui a été fait par la France par la suite.
14:46Vous pouvez critiquer la France sur les 132 ans…
14:48– Mais je ne critique pas, je ne critique pas, je dis la réalité.
14:51– Mais ce que l'Empire ottoman a fait en Algérie
14:54est bien, bien, bien pire que ce que la France a fait.
14:58Et donc quand vous relayez…
14:59– C'est dans votre chêle-valeur.
15:00– Non, ce n'est pas mon chêle-valeur.
15:02– Un million de morts en Algérie, c'est pas un million de survivants.
15:06– On ne va pas s'envoyer des morts à la figure…
15:08– Un million de morts en Algérie, c'est pas un million de survivants.
15:10– Attendez, vous n'allez pas remettre en cause l'histoire.
15:12Écoutez, Benjamin Sorbonne…
15:14– Écoutez, écoutez, écoutez par exemple Pierre Vermeuren,
15:18qui est un des plus grands historiens également sur l'Algérie,
15:20et qui parle de Pierre Vermeuren, professeur à la Sorbonne,
15:23l'un des plus grands spécialistes de l'Algérie.
15:25Il parle que c'est l'Empire ottoman qui a fait le plus de massacres et de mals aux Algériens.
15:31Et pourtant, l'Algérie ne dit rien contre la Turquie.
15:33Je ne vous entends pas critiquer les 269 ans de colonialisme ottoman.
15:37– Mais je ne critique pas cette affaire, je ne les critique pas.
15:39Je dis que nous avons tiré de ce rapport colonisé-colon, quelque chose d'optocycle.
15:45– Mais par contre, on va continuer à en parler parce que ce que vous dites ça m'intéresse.
15:49– Vous ne pouvez pas balayer des accords culturels, des accords spécifiques.
15:53– On va faire le sinusoidal.

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