Passer au playerPasser au contenu principalPasser au pied de page
  • 11/03/2025

Catégorie

🗞
News
Transcription
00:00C'est un bonheur de recevoir ce matin l'ancienne journaliste, présentatrice de JT, désormais réalisatrice et productrice de DOC, Marie Drucker.
00:08Bonjour Marie.
00:09Bonjour, bonjour à tous.
00:10Merci d'être avec nous. Alors là, ce matin, vous venez avec encore une autre casquette, celle d'écrivain,
00:15puisque vous publiez chez Grasset nos chœurs déracinés qui racontent l'histoire de votre famille sur plusieurs générations.
00:22Mais avant d'en parler, vous allez avoir les honneurs de notre célèbre portrait sonore, des petits sons pour mieux vous connaître.
00:28Et en général, ça met plutôt en valeur notre invention.
00:32Mais j'ai bien dit en général.
00:44Eh oui, eh oui, Marie Drucker, on peut vous voir, pas super à l'aise d'ailleurs, dans le clip de « Tout nu est tout bon zé ».
00:51Qu'est-ce que vous en savez ?
00:53T'es impressionnée par Carlos.
00:54J'ai vu ce clip, mais aussi « Rosalie » ou « Big Bisous ».
00:57Comment vous vous retrouvez à 19 ans dans les clips de Carlos ?
01:02Enfin, si le droit du travail le permettait, je crois que c'était 17, mais on va dire 19.
01:07Je ne sais pas du tout.
01:09Non, c'est pas possible, vous ne vous retrouvez pas là par hasard quand même.
01:11Je ne sais pas du tout et je crois que je ne savais pas du tout où j'allais tomber.
01:14Mais alors en plus, je suis ravie.
01:17D'abord, je l'adorais.
01:19C'était quelqu'un d'extrêmement attachant.
01:22Mais vous vouliez être comédienne ?
01:23Non, je ne crois pas.
01:24Danseuse ?
01:25Non plus, voilà, j'allais dire danseuse non plus.
01:28Franchement, je ne me souviens pas du tout.
01:31Bon, et alors ce générique, est-ce que vous vous en souvenez ?
01:35Ah, j'adorais !
01:39C'était Rasta Benoit ?
01:40Ah oui, bien sûr, comment l'oublier ?
01:42Rasta Benoit, émission décalée pour ados, c'était sur France 2.
01:46C'est présenté par Giro Commander avec quatre jeunes journalistes, dont vous, Marie Drucker.
01:50C'est un bon souvenir, ça ?
01:51C'est un souvenir extraordinaire, produit par la non moins extraordinaire Rachel Kahn,
01:58qui nous avait dénichés, donné notre chance.
02:04On a travaillé beaucoup, ça a été une école formidable,
02:06parce qu'un programme jeunesse aussi atypique, aussi singulier,
02:12c'était vraiment une très très bonne école pour nous.
02:14Et puis la rencontre avec Giro, bien sûr.
02:18C'était vos premières télés à vous ?
02:19Vous aviez déjà fait des petites choses avant ?
02:21Ah non, je crois que c'est vraiment...
02:23À part Carlos, bien sûr.
02:24Ouais, bien sûr, mais qui aura été la meilleure des écoles.
02:28Je crois que ça a été vraiment ma toute première passage à l'antenne.
02:36Et alors juste après, vous avez vécu quand même le lancement d'une nouvelle chaîne.
02:47C'est beau, non ? C'est beau, c'est fort.
02:50Cette chaîne à visage humain, ce décompte à visage humain,
02:55ils m'ont laissé le zéro, mais c'est pas tout à fait zéro.
02:57C'est dans deux minutes, le vrai zéro,
02:59avec le vrai démarrage de l'information sur E-télévision.
03:03E-télévision.
03:05Pierre Lescure qui lance une nouvelle chaîne d'information en continu.
03:10À l'époque, il y a LCI seulement, je crois.
03:13BFM n'existe pas encore.
03:15Et oui, c'était la chaîne d'information de Canal+.
03:20Et ça a été une aventure journalistique, professionnelle, humaine, extraordinaire.
03:28Il y avait un compte à rebours avec tous les salariés de la chaîne.
03:30Vous vous souvenez de votre numéro ou pas ?
03:31Non, et vous ?
03:32Vous deviez tous dire un numéro.
03:33Vous, c'était 59.
03:34D'accord, et vous en tirez quel conclusion ?
03:38Quelle analyse ?
03:39Contre les analyses.
03:40Je revenais du Nord.
03:40Oui, très bien, 59.
03:43Mais dites-moi !
03:44C'est un hasard.
03:45Coïncidence, je ne crois pas.
03:46Et alors, ça veut dire que vous êtes repassé dans les coulisses avant de revenir à l'antenne.
03:50Parce que vous avez d'abord travaillé dans les coulisses de cette chaîne, c'est ça ?
03:53Ah oui, alors j'ai...
03:54Vous avez tout fait là-bas.
03:55D'ailleurs, tout le monde faisait tout.
03:56C'est-à-dire qu'à la fois, on était sur le terrain, on diffusait en direct,
04:00grâce à des moyens qui, à l'époque, étaient assez novateurs.
04:04J'ai tout fait, du montage, du commentaire sur images, de la présentation, bien sûr.
04:09Après, tout, chef d'édition, rédactrice...
04:12J'ai tout fait.
04:13Une émission littéraire, même.
04:14Une émission littéraire, une émission...
04:17Oui, oui, j'ai animé plusieurs formats, comme ça.
04:20Là aussi, je me rends compte aussi, puisque vous aviez parlé de Reinstabenoir juste avant,
04:27qu'il m'est arrivé plusieurs fois d'être au démarrage de certaines aventures.
04:31Et ça, c'est vraiment...
04:32C'est incomparable.
04:33Et puis, c'est incomparable dans votre construction aussi.
04:36Bien sûr.
04:37C'est beaucoup de travail.
04:39C'est de la...
04:41Oui, c'est ça, on apprend en faisant.
04:43Et puis, encore une fois, aventure humaine, je me rends compte que ça,
04:46c'est toujours quelque chose qui a jalonné mon parcours des aventures nouvelles.
04:50Et puis, vous avez fait de l'info pendant longtemps sur beaucoup de chaînes.
04:53À la radio, vous êtes passé d'ailleurs ici, à Europe 1, à une époque.
04:56Vous avez présenté des JT de France 2.
04:58Et puis, Marie Drucker, vous avez joué aussi votre rôle de journaliste au cinéma
05:03face à l'une de mes idoles, Benoît Poulevard.
05:05C'est une vérité que de dire que la finance, les banques,
05:09et vous avez vu où ça nous a mené, sont dans les mains des Juifs.
05:13Eh bien, voilà.
05:14Vous me l'accorderez.
05:15Prenez les médias.
05:16Évidemment, bien sûr.
05:17Ce sont les Juifs.
05:18Voilà.
05:19Ce n'est pas moi qui les avance.
05:20Alors, oui, je me permets de le dire, moi, Boris von Kölön,
05:23et les 25% d'électeurs qui sont à nous.
05:25Moi, oui, les Juifs sont partout.
05:27Dans votre famille aussi.
05:28Je me demande pardon ?
05:29Les Juifs sont partout, même dans votre famille.
05:32Je ne crois pas me tromper, Boris von Kölön,
05:35en affirmant que selon nos informations,
05:37et je pense, je sais qu'elles sont exactes,
05:39vous aviez une grand-mère juive.
05:40Non, je ne me trompe pas.
05:41La mère de votre mère était juive.
05:45Est-ce que vous pouvez répondre à cette question ?
05:47C'est très simple, finalement.
05:48Pour les téléspectateurs, je vous demande simplement,
05:50vous me répondez par oui ou par non, Boris von Kölön,
05:52votre grand-mère était-elle juive ?
05:55Extrait du film Ils sont partout d'Yvan Attal.
05:58Marie Drucker vous réveille en pleine campagne présidentielle.
06:00Le secret de famille du personnage de Benoît Poulvord,
06:02leader d'un parti antisémite.
06:04C'était comment cette expérience d'actrice déjà ?
06:07Alors, c'est moins une expérience d'actrice en tant que telle
06:10que ce que j'ai fait après avec Stéphane Brisé.
06:13Parce que là, je jouais mon propre rôle.
06:16Vous jouez bien quand même.
06:17Ah bon ?
06:18Franchement, c'est très juste.
06:19Mais surtout, ce qui était extraordinaire,
06:21c'est que Benoît Poulvord, que je découvrais,
06:23évidemment, il y a une trame, il y a un texte,
06:25mais tout est improvisé.
06:27C'est-à-dire qu'il rajoute du texte qui n'est pas prévu,
06:29il est complètement...
06:31Il incarne son personnage.
06:33Enfin, vous qui l'admirez.
06:35Moi, j'étais très admirative de l'homme,
06:38de l'acteur que j'avais en face de moi.
06:40Est-ce que vous avez d'autres projets au cinéma ?
06:42Parce que vous avez fait quelques autres rôles.
06:44Après, effectivement, avec Vincent Lindon,
06:46vous lui avez donné la réplique dans un film de Stéphane Brisé.
06:48Est-ce que vous avez l'envie d'aller plus vers ça progressivement ?
06:52Je suis toujours guidée par la liberté,
06:55donc je ne suis évidemment pas contre.
06:57Depuis, on m'a proposé pas mal de choses.
06:58Mais qui auraient été un peu...
07:00Enfin, je pense qu'ils ne me correspondaient pas,
07:02et je pense que j'aurais pas...
07:04Je vois bien pourquoi on me l'a proposé,
07:06parce que tout à coup, il y a eu une espèce
07:08de curiosité, d'engouement.
07:10On s'est peut-être dit, ah tiens, quand même,
07:12ça peut être une bonne idée.
07:14Mais c'était pas...
07:16Je pense que j'aurais pas été dans le bon emploi.
07:18Donc j'ai refusé.
07:20J'ai retrouvé Stéphane Brisé après
07:22pour la co-écriture de son dernier film
07:24sorti hors saison,
07:26avec Albert Rohrbacher
07:28et Guillaume Canet.
07:30J'ai fait clairement
07:32des offres de service à Stéphane.
07:34Là, il tourne bientôt son nouveau film.
07:36Mais pour celui d'après,
07:38je lui ai dit que j'adorerais
07:40écrire à nouveau avec lui.
07:42Et de toute façon, écrire pour le cinéma,
07:44mon objectif à terme, c'est de réaliser
07:46un film de cinéma.
07:48Et j'ai dit à Stéphane, je pense que l'expérience du livre
07:50peut me permettre maintenant
07:52de lui apporter encore autre chose
07:55qui peut être...
07:57Écrire avec Stéphane, ça a été
07:59une des meilleures expériences de ma vie.
08:01Justement, ce livre, on va en parler
08:03et on va continuer à parler de votre histoire
08:05Marie Drucker et celle de votre famille
08:07dans ce livre très personnel
08:09qui s'appelle Nos cœurs déracinés.
08:11On revient tout de suite.

Recommandations

47:33
À suivre