«Maintenant, on fait de la diplomatie spectacle. Je me tourne vers le président de la République pour lui dire d'arrêter», juge Charles Millon, ancien ministre de la Défense.
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00:00– Non, je pense qu'on fait de la diplomatie spectacle, maintenant.
00:04Je me tourne vers le président de la République pour lui dire d'arrêter,
00:08parce que la diplomatie spectacle, ce n'est pas de la diplomatie,
00:11la diplomatie c'est discret, c'est secret,
00:14et ça permet en fait d'arriver à des solutions.
00:17Là, on est en train en fait d'utiliser des événements
00:19qui sont des événements graves,
00:21pour pouvoir poursuivre d'autres objectifs,
00:24et en particulier, j'allais dire, remettre en selle
00:27un président de la République qui avait été très abîmé
00:29par la dissolution et par son passage à la tête de l'État
00:37depuis la dissolution.
00:39Je crois en fait qu'aujourd'hui, il faudrait rappeler au président de la République
00:47qu'il y a des dossiers qui sont plus importants
00:49que de faire du spectacle diplomatique.
00:51– C'est-à-dire ?
00:51– Le premier dossier, j'allais dire, c'est le dossier de Boalem-Sensal,
00:57tout le problème de nos rapports avec l'Algérie,
01:00et là, ça mériterait en fait une diplomatie discrète, secrète,
01:04qui aboutisse, je fais partie de ceux qui pensent
01:07que si cela est possible, que l'on nomme ambassadeur Boalem-Sensal,
01:12on peut le nommer ambassadeur auprès de l'UNESCO,
01:16et à partir de ce moment-là, il aura l'immunité diplomatique,
01:19et on aura une négociation de force avec l'Algérie,
01:21en lui disant, libérez notre concitoyen
01:24qui vient d'être nommé ambassadeur auprès de l'UNESCO,
01:30et il a toutes les capacités pour l'être,
01:33il est un équivalent reconnu, donc c'est d'une part sa reconnaissance,
01:39et deuxièmement, ça permettrait à la France d'exiger la libération de Boalem-Sensal.