Il est tant de parler de nos voisins gogols, c'est à dire l'Amérique.
Retrouvez « La chronique de Merwane Benlazar » dans Zoom zoom zen sur France Inter et sur : https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/merwane-benlazar-moi-ce-que-j-en-dis
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AmusantTranscription
00:00À l'heure où certains wokistes dégénérés ont décidé de boycotter les produits américains,
00:05ils ont l'air malins avec leur brèze cola, il est là, Nike aux pieds, jeans et chemise
00:09à carreaux, façon Fischermann, un autre était censé avoir une chemise à carreaux,
00:12mais il l'a oublié, très bien, c'est un gag bien construit, et il revient de tourner,
00:16où il n'a pu que constater la tristesse de la ville de Metz, et il proclame, elle
00:20sera bien plus chatoyante une fois qu'elle s'appellera Cobblestone ou West Germany,
00:24pour faire plaisir à Mathieu, je ne sais pas ce qu'il raconte, c'est lui qui écrit
00:26les lancements.
00:27Et il a une chronique à donner, c'est pour ça que je le paie d'ailleurs.
00:29Bonsoir tout le monde, bonsoir, il est temps de parler de nos voisins gogoles, et je ne
00:34parle pas des humoristes de la bande originale, mais de l'Amérique, it's time to talk about
00:39America, fuck yeah, et le pays qui fait peur au monde entier en ce moment, 400 participations
00:45à des conflits toutes compétitions confondues, ils ont plus d'armes que d'habitants, ça
00:50c'est dans le docu, ça m'a impressionné, plus d'armes que d'habitants, ça fait peur
00:53un peu au début, et puis on se rappelle qu'ils tiraient sur le soleil pendant la
00:56canicule, finalement, envoyez-moi tout seul, je gère, j'ai le BAFA, les gogoles, je m'en
01:01occupe, mais heureusement qu'ils sont là, au quotidien, c'est notre outil de comparaison
01:06flatteur, tu te regardes, et tu te dis, finalement, c'est pas nous les pires, nous au moins,
01:10on n'a pas construit un mur entre nous et l'Algérie, et là, il y a Bruno Rotailleau
01:14qui passe et qui dit « pardon, c'est une idée de joli que je viens d'entendre là ? ».
01:19Et l'invité du jour pour en parler avec nous, un expert, Pierre Aski, vous êtes chroniqueur
01:23chez France Inter, comme moi, donc j'arrête de vous vouvoyer, mais on a encore invité
01:29un mec du bâtiment, très grave, mais vous, monsieur Pierre Aski, avec Pascal Blanchard
01:34et Farid Abdelwahab, vous avez réalisé un super docu sur les Etats-Unis, vous vous
01:38êtes rendu sur place, vous et Pascal, pas Farid malheureusement, pour des raisons qu'on
01:44imagine, foutue nouvelle polémique migratoire, politique migratoire, forcée de revenir en
01:49France, où, sourd Rotailleau, Farid s'est vu refuser l'entrée, il est actuellement
01:54en vol stationnaire dans le golfe de Gascogne, on l'embrasse très fort, courage Farid.
02:00La partie qui m'a le plus choqué dans votre docu, c'est que les Américains, ils ont
02:05l'avion qui a largué la bombe sur Hiroshima, et ils l'ont exposé dans un musée, contre
02:10l'avis des Japonais, et ça c'est, en vrai, c'est insane, ça veut dire que tu leur
02:14dis « c'est horrible ce qui s'est passé à Hiroshima », et ils disent « ouais lol,
02:17on a l'avion, tu veux voir ? ». Mais, en vrai, oui, ça fait partie de leur histoire,
02:22mais quel peuple tu construis si, autour de cet événement-là, tu te construis une fierté
02:26? Alors qu'ils ont inventé des trucs de fous depuis, en vrai, de vrai, genre « Pimp
02:29my ride », etc.
02:30Mais, ces choix-là, ce que je veux dire, c'est qu'ils ne sont pas anodins.
02:33C'est tout notre débat du moment, d'ailleurs, en France, comment tu traites avec ton passé.
02:37En France, on a choisi de se placer en héros, des héros de la civilisation, on a fait pendant
02:41la colonisation, zéro blessé, on a juste construit des routes et des hôpitaux, c'est
02:45comme si, dans la biographie de Tony Parker, il y a un chapitre qui s'appelait « Pourquoi
02:49je n'ai jamais fait de musique ? ». Et, si vous dites le contraire, je vous mets en
02:53retrait pendant une semaine.
02:54Mais, être fier de son histoire, ok, exposer les armes, c'est bizarre, ça me fait penser
03:01à… Une fois, vous allez en apprendre un peu sur Matthieu Noël, j'étais en dîner
03:04chez Matthieu Noël, et il me fallait juste un couteau à beurre, donc je vais dans le
03:07tiroir, je ne trouve pas de couteau à beurre, je trouve un couteau un peu pointu, je me
03:10mets à étaler le beurre, et il crie « Non, pas celui-là, pas celui-là ! ». C'était
03:13le couteau, avec écrit « J'y aime le peine ». Et il ne me dit pas celui-là, non, non,
03:17il se met à crier « Pas la relique, pas la relique ! ». Le truc, c'est que l'histoire,
03:23elle est là, elle ne bouge pas, comme Matthieu, certains ont choisi de se souvenir de ce
03:26qui les arrange, à nous autres, de choisir de quoi et comment on veut s'en souvenir.
03:30Juste un mot, l'avion qui a largué la bombe d'Hiroshima, il s'appelle Enola Gay, et
03:45les Américains ont décidé, et l'administration Trump, de retirer le mot « Gay » du nom
03:49de l'avion, alors que ça n'a évidemment rien à voir avec l'homosexualité, ça vient
03:56du prénom d'une dame qui a un rapport avec l'avion.
03:59C'est la mère du pilote.
04:01C'est invraisemblable, on l'a filmé, l'avion, pour le documentaire, c'est incroyable.
04:06C'est parce que de l'humour déjà fourni pour nous, on n'a plus rien à faire, juste
04:09à dire ce qui s'est passé.
04:10Merci Pierraschi.