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00:00A Paris, en tous les cas, désormais urgent à tous les Européens d'augmenter leurs dépenses militaires pour se défendre, pour nous défendre, comme l'a rappelé hier Emmanuel Macron.
00:08Et d'ailleurs, Ursula von der Leyen, madame l'eurodéputée, explique qu'il est désormais impératif de le faire et il va y avoir une flexibilité budgétaire.
00:17Vous dites chiche ?
00:18J'observe qu'il y a de la flexibilité budgétaire pour nos chars d'assaut, mais pas quand il est question des hôpitaux.
00:25Donc il y a quand même aujourd'hui une forme de géométrie variable dans les flexibilités budgétaires.
00:32Moi, vous savez, au Parlement européen, je me suis battue contre ces règles budgétaires qui précisément ne permettent pas de répondre à nos besoins.
00:40Moi, ce que je souhaite plutôt qu'une économie de la guerre, c'est une économie de la paix qui est fondée sur nos besoins.
00:46Quels sont nos besoins ?
00:47Quels sont nos objectifs de guerre ?
00:49Quels sont nos objectifs sociaux ?
00:50Nos objectifs économiques ?
00:51Est-ce que, oui ou non, vous soutiendrez l'industrie d'armement française ?
00:53Mais c'est une question différente, Sodia Mabrouk, parce que là aussi, il y a une hypocrisie totale.
00:57C'est-à-dire ?
00:58L'industrie, oui.
00:59Tout le monde est hypocrite sur vous ?
01:00Je suis là pour dire quelques vérités ce matin à votre antenne.
01:04Et vous savez, quand la France et l'Union européenne ont abandonné notre industrie française européenne,
01:10je suis allée, il n'y a pas longtemps, en déplacement, à côté de Grenoble, voir une entreprise qui s'appelle Arkema.
01:15Arkema, comme Vancorex, ce sont deux entreprises qui ont été abandonnées,
01:19qui servent notamment à la production de missiles balistiques pour le nucléaire.
01:23Ces entreprises, vous avez des salariés qui sont sur le carreau, l'État qui refuse de nationaliser,
01:29et dans le même temps, on dit qu'on va réindustrialiser, alors que 50% de nos dépenses militaires en Europe servent à acheter des armes américaines.
01:36Non, on n'est pas d'accord, Sodia Mabrouk, puisque la France l'a abandonnée.